Prescription des antipaludiques

Le paludisme est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante dû à la présence et au développement dans les hépatocytes puis dans les hématies d’un hématozoaire du genre Plasmodium inoculé à l’homme par la piqûre d’un moustique du genre anophèles [6]. A l’échelle mondiale environ 3,2 milliards de personnes soit près de la moitié de la population sont exposées au risque de contracter le paludisme. Le renforcement de la prévention et des mesures de lutte ont permis de faire reculer considérablement le paludisme depuis l’an 2000[31]. Entre 2000 et 2015 l’incidence du paludisme (nombre de nouveaux cas) a baissé de 37% à l’échelle mondiale tandis que le taux de mortalités a reculé de 60% toutes tranches d’âge confondus et de 65% chez les enfants de moins de 5 ans [32]. L’Afrique sub- saharienne continu de supporter une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015, la région enregistre 89% des cas et 91% des décès de cette maladie[31]. Au Sénégal le paludisme a toujours constitué un problème majeur de santé publique et représentait encore en 2008 5,62%des motifs de consultation avec une mortalité de 7,14%. Depuis 2003, de nombreuses interventions sont mises en œuvre par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) sous le guide de l’OMS pour faire reculer le paludisme au Sénégal. Ces programmes ont pour objectif de lutter contre la maladie en limitant la transmission vectorielle par la distribution massive de Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action (MILDA), la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticide à effet rémanent , les Test de Diagnostic Rapide (TDR) ,la prise en charge thérapeutique du paludisme simple par les Combinaison Thérapeutique à base d’Artémisinine (CTA), le traitement préventif intermittent (TPI) pour les femme enceinte et les enfants de moins de 5ans et récemment la chimio-prévention saisonnière du paludisme (CPS)[41].

GENERALITE SUR LEPALUDISME

Définition

Le paludisme, (du latin paludis, « marais »), aussi appelé malaria (de l’italien mal’aria, « mauvais air »), est une parasitose due au développement dans les hématies des organismes infestés d’un protozoaire du genre Plasmodium inoculé à l’homme par la piqûre d’un moustique du genre Anophèles dont seule la femelle est hématophage[ 38].

Historique
L’existence de fièvres particulières, fréquentes dans les zones marécageuses était connue depuis la plus haute antiquité. C’est à cette observation que le paludisme doit son nom en français (palud signifiant marécage en vieux français) ou encore en italien ou anglais (malaria ou mauvais air). Avec la découverte de l’Amérique, les conquistadores ont ramené de Pérou les écorces de cinchona qui ont permis les premières thérapeutes spécifiques de cette affection dont l’agent causal n’a été découvert qu’en 1880 à Constantine par un chirurgien militaire français Alfonse Laveran [3]. Dans les années qui ont suivies, plusieurs chercheurs italiens et anglais ont ensuite démontré que les plasmodies sont transmises par la piqûre de certains moustiques dont les larves se développent précisément dans les eaux stagnantes. La lutte anti vectorielle, l’assainissement des zones marécageuses ainsi que le traitement avec les sels de quinine ont permis l’éradication du paludisme en Europe. Lors de la seconde guerre mondiale, l’armée américaine a pu protéger ses troupes opérant dans le pacifique grâce à la découverte des premiers antipaludiques de synthèse. Malheureusement la plupart de ces médicaments sont devenus inefficaces à cause de la résistance de plus en plus importante des parasites. Le vingtième siècle a été marqué particulièrement par la survenue de résistances aux divers antipaludiques. Un espoir récent est lié à de nouveaux antipaludiques dérivés de plante de la pharmacopée chinoise. Enfin la vaccination antipaludique a donné lieu à plusieurs essais dont les résultats demeurent encore préliminaires [45].

❖ DATES IMPORTANTES SUR LE PALUDISME :
(www.lafia.info le PALUDISME juillet 2009 page 2)
● 1820 : extrait de la quinine par PELLETIER et CAVENTOU.
● 1880 : découverte de l’agent pathogène (Plasmodium malariae) par le français ALPHONSE LAVERAN.
● 1890 : découverte de Plasmodium vivax par GRASSI ET FELLETI.
● 1897 : découverte de Plasmodium falciparum par WELCH.
● 1897 : découverte du vecteur (anophèle femelle) par l’anglais RONALD ROSS.
● 1922 : découverte de Plasmodium ovale par STEPHENS.
● 1939 : synthèse de la chloroquine par ANDERSAG en Allemagne.
● 1948 : synthèse de l’amodiaquine par BURKHALTER aux USA.
● 1972 : synthèse de l’artemisinine.

Epidémiologie

Agents pathogènes 

Classification : 
Les plasmodies sont des protozoaires appartenant à :
➤ L’embranchement des : SPOROZOAIRES
➤ Phylum des : APICOMPLEXA
➤ Classe des : SPOROZOEA
➤ Sous classe des : COCCIDIA
➤ Ordre des : EUCOCCIDIIDA
➤ Sous- ordre des : HAEMOSPORINA
➤ Famille des : PLASMODIIDAE
➤ Genre : PLASMODIUM
➤ sous genre : PLASMODIUM
➤ espèces :
● P. malariae
● P. ovale
● P. vivax
● P. knowlesi
➤ Sous genre : LAVERANIA
➤ P. falciparum.

Morphologie

Après coloration au May-Grünwald-Giemsa, sur frottis mince, les Plasmodiums apparaissent sous différentes formes : trophozoïte, schizonte, gamétocyte. L’aspect de ces différentes formes permet de différencier les 5 espèces pouvant infester l’homme : Plasmodium falciparum, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale, Plasmodium vivax et Plasmodium knowlesi.

Antigène parasitaire

Il existe différents antigènes parasitaires, occupant différents sites à la surface du parasite, dont l’apparition est liée au stade évolutif (antigènes de surface des sporozoites, des mérozoites, des ookinets etc.). Les hématies parasitées, peuvent aussi exprimer des antigènes parasitaires. C’est l’exemple du mérozoite surface protéine ou MSP (MSP1, MSP2, MSP3 etc.).

Caractères culturaux

La culture des plasmodiums doit se faire à partir d’un milieu de culture de sang prélevé chez un sujet infesté, ou de souche de laboratoire. Elle nécessite l’adjonction du milieu de culture RPMI 1640, enrichi en nutriment (exemple de supplémente, albumax, HEPES, hypoxantine). L’incubation doit se faire en milieu appauvri en oxygène (inférieur à 3% pour 93% d’azote) dans un incubateur à 37° C. On peut aussi utiliser une jarre à bougie. Normalement la multiplication des plasmodiums est au rythme de 48 heures. La culture doit durant tout son protocole être effectuée dans un environnement strictement stérile afin d’éviter des contaminations bactériennes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PALUDISME
I.Définition
II.Historique
III.Epidémiologie
III.1. Agent pathogène
III.1.1.Classification
III.1.2.Morphologie
III.1.3.Antigènes parasitaires
III.1.4.Caractères culturaux
III.2. Vecteurs
III.3. Modes de contamination
III.4. Cycle évolutif des plasmodies
III.5. Indices paludométriques
III.6. Facteurs favorisants
III.7. Répartition dans le monde
IV.Physiopathologie
V. Formes cliniques
V.1. Accès simple
V.1.1. Paludisme de primo invasion
V.1.2. Accès palustre simple
V.1.3. Paludisme viscérale évolutif
V.2. Accès compliqué
V.2.1 Accès pernicieux
V.2.2. Fièvre bilieuse hémoglobinurique
V.3. Autres formes
VI. Diagnostic
VI.1. Diagnostic parasitologique
VI.1.1. Prélèvement
VI.1.2.Techniques
VI.1.2.1. Goutte épaisse
VI.1.2.2. Frottis mince
VI.1.2.3.QBC (Quantitative Buffy Coat)
VI.2. Diagnostic immunologique
VI.3. Diagnostic moléculaire
VII. Traitement
VII.1. Traitement curatif
VII.1.1. Traitement du paludisme simple
VII.1.1.1. Principales molécules
VII.1.1.1.1. Schizonticides
VII.1.1.1.2Gamétocytocides
VII.1.1.2.Autres molécules antipaludiques
VII.1.1.4 Association de molécules
VII.1.2. Traitement du paludisme grave
VII.3. Directives thérapeutiques au Sénégal
VII.3.1.Directives relatives au traitement du paludisme simple au Sénégal
VII.3.2.Directives relatives au traitement du paludisme grave au Sénégal
VII.2. Traitement préventif
VIII.Chimiorésistance
VIII.1.Définition
VIII.2.Facteurs favorisants la résistance
IX.Prophylaxie
IX.1. But
IX.2. Chimioprophylaxie
IX.3. Protection du sujet sain
IX. Vaccination
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. Zone d’étude
I.1. Présentation générale
I.2. Situation sanitaire des districts de Pikine et Guédiawaye
I.3. Sites d’études
II.Objectifs
II.1. Objectif Général
II.2. Objectifs spécifiques
III. Matériels et Méthodes
III.1.Matériels
III.2.Méthodes
III.2.1.Période d’étude
III.2.2.Type d’étude
III.2.3.Déroulement de l’étude
III.2.4. Critères d’inclusion et de non inclusion
III.2.5.Recueil des données
III.2.6. Analyse des données
IV.Résultats
IV.1. Résultats obtenus à Pikine
IV.1.1. Résultats du centre de santé Dominique
IV.1.1.1. Résultats selon l’aspect sociodémographique
IV.1.1.2. Résultats selon la qualité de la prescription
IV.1.1.3. Résultats selon le médicament antipaludique prescrit
IV.1.2. Résultats obtenus au niveau des officines à Pikine
IV.1.2.1. Résultats selon l’aspect sociodémographique
IV.1.2.2. Résultats selon la qualité de la prescription
IV.1.2.3. Résultats selon le médicament antipaludique prescrit
IV.2. Résultats obtenus à Guédiawaye
IV.2.1. Résultats de l’hôpital Roi Baudouin
IV.2.1.1. Résultats selon l’aspect sociodémographique
IV.2.1.2. Résultats selon la qualité de la prescription
IV.2.1.3. Résultats selon le médicament antipaludique prescrit
IV.2.2 Résultats obtenus au niveau des officines à Guédiawaye
IV.2.2.1. Résultats selon l’aspect sociodémographique
IV.2.2.2. Résultats selon la qualité de la prescription
IV.2.2.3. Résultats selon le médicament antipaludique prescrit
V.DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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