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Les protรฉines liant les dinuclรฉotides (ou ยซ Rossman fold ยป):

Cette famille comprend les protรฉines liant le ยซ Nicotinamide Adenine Dinuclรฉotide ยป (NAD), et est caractรฉrisรฉe par la sรฉquence consensuG-X-G-X2-G. Le cล“ur structural de ces protรฉines est gรฉnรฉralement composรฉ de six brinsฮฒparallรจles connectรฉs par des hรฉlicesฮฑ, des brins ฮฒ, ou des boucles irrรฉguliรจres.

Les protรฉine kinases

Elles constituent la plus large classe des protรฉines liant les nuclรฉotides et jouent un rรดle dรฉcisif dans la rรฉgulation de nombreux processus biologiques, tels que la diffรฉrenciation ou la transduction de signaux.
Une partie des protรฉine kinases catalysent le transfert du phosphate ฮณ de lโ€™ATP sur le groupement hydroxyle des chaรฎnes latรฉrales des acides aminรฉs hydrophiles ou aromatiques. La plupart contiennent douze sรฉquences consensus, dont un motif riche en glycines de sรฉquenceG-X-G-X2-G, formant une boucle flexible, et leur classification est donc basรฉe sur leur spรฉcificitรฉ (Vetter and Wittinghofer, 1999) :
– Les kinases ร  sรฉrine et thrรฉonine.
– Les kinases ร  tyrosine.
– Les kinases doubles qui catalysent le transfert du phosphate sur les deux types dโ€™hydroxyles des chaรฎnes latรฉrales (sรฉrine/thrรฉoninou tyrosine).
De nombreuses structures de protรฉine kinases ร  sรฉrine, thrรฉonine ou tyrosine ont รฉtรฉ rรฉsolues montrant que toutes possรจdent un repliement commun caractรฉrisรฉ par deux lobes. Le premier lobe, principalement constituรฉ de brins ฮฒ, contient les รฉlรฉments de sรฉquences impliquรฉs dans la fixation de lโ€™ATP, avec la boucle riche en glycines. Le second lobe, plus large, est composรฉ dโ€™hรฉlicesฮฑ, et contient une boucle catalytique importante pour le transfert du phosphate et une boucle rรฉgulatrice impliquรฉe dans la rรฉgulation de lโ€™activitรฉ catalytique.
Curieusement, certaines protรฉine kinases bactรฉriennes, dont le repliement tertiaire est diffรฉrent des protรฉine kinases eucaryotes, appartiennent ร  la famille des NTPases ร  P-loop car elles possรจdent, entre autres, la sรฉquence consensu G/A-X4-G-K-T/S. Cโ€™est le cas, par exemple, de lโ€™HPr kinase/phosphatase qui partage des homologies structurales avec une kinase de petite molรฉcule, la phosphoรฉnolpyruvate arboxykinasec (Fieulaine et al., 2001; Galinier et al., 2002), ou encore de tyrosine kinases capables dโ€™autophosphorylation dรฉtectรฉes chez plusieurs bactรฉries et notamment celle de Staphylococcus aureus qui serait apparentรฉe ร  une protรฉine du groupe SIMIBI (voir chapitre I-B-2a) (Grangeasse et al., 1997; Soulat et al., 2006), mais aussi de PrkA, une kinase ร  sรฉrine/thrรฉonine de B. subtilis (Fischer et al., 1996).

Les Histidine kinases/HSP90/Topoisomรฉrase II

Elles sont caractรฉrisรฉes par un feuilletฮฒ contenant huit brins le plus souvent antiparallรจles et par une rรฉgion en hรฉlicesฮฑ. Cette famille regroupe une autre catรฉgorie de protรฉine kinases, diffรฉrentes dโ€™un point de vue structural et fonctionnel de celles dรฉcrites ci-dessus. Ces kinases phosphorylent des histidines, et leur cล“ur structur al possรจde des similaritรฉs avec la protรฉine Hsp90 ou avec des topoisomรฉrases II (Vetter and Witinghofer, 1999).

La famille des Actines/HSP70/RNAse H

Elles sont caractรฉrisรฉes par un feuilletฮฒ contenant cinq brins, le brin 2 รฉtant antiparallรจle au reste du feuillet, et par deux rรฉgions en hรฉlices ฮฑ.

Evolution et hypothรจse dโ€™un ancรชtre commun

Les protรฉines sont construites ร  partir dโ€™un nombre limitรฉ dโ€™รฉlรฉments architecturaux, et la plupart dโ€™entre eux sont impliquรฉs dans le repliement gรฉnรฉral de la protรฉine. Dโ€™autres motifs ont une activitรฉ catalytique ou un rรดle dans la liaison dโ€™un ligand. La prรฉsence de ce type de motif dans les protรฉines nouvellement dรฉcouvertes et de fonction inconnue, peut indiquer une fonction putative. Dans ce contexte, les sรฉquences prรฉsentes chez les protรฉines liant les nuclรฉotides ont attirรฉ lโ€™attention des chercheurs.
De tels motifs fonctionnels peuvent รชtre caractรฉristiques de superfamilles de protรฉines qui ont divergรฉes ร  partir dโ€™un ancรชtre commun, puis qui ont perdu leur ressemblance ร  lโ€™exception des rรฉgions fonctionnelles les plus importantes. Onparle alors dโ€™รฉvolution divergente. Dโ€™un autre cotรฉ, ces motifs peuvent reflรฉter une รฉvolution convergente, c’est-ร -dire quโ€™ils sont apparus dans des protรฉines non apparentรฉes parce quโ€™ils reprรฉsentaient une solution unique ร  un problรจme.
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Rappels bibliographiques
Il est difficile de faire la distinction entre divergence et convergence et de nombreux dรฉbats et dรฉsaccords sur lโ€™รฉvolution des NTPases ร P-loop existent. A lโ€™exception de la P-loop, le reste de la structure des protรฉines est assez variable. Leur seul trait commun est la prรฉsence dโ€™un corps structural ฮฑ/ฮฒ contenant plusieurs brins ฮฒ qui alternent avec des hรฉlicesฮฑ. Des auteurs ont prouvรฉ que ce cล“ur ฮฑ/ฮฒ reprรฉsentait un รฉlรฉment structural conservรฉ au cours de lโ€™รฉvolution pour la liaison des nuclรฉotides, mais qui a subit de nombreux changements. Ce motif fut appelรฉ ยซ coeur structural ancestral ยป (Milner-White et al., 1991) ou encore ยซ repliement classique des protรฉines liant les mononuclรฉotides ยป (Schulz, 1992), et renforce lโ€˜hypothรจse que les protรฉines ร  P-loop descendent dโ€™un ancรชtre commun.
Non seulement les topologies observรฉes chez les protรฉines ร  P-loop sont diffรฉrentes, mais le mรฉcanisme de transfert du phosphate et la nature de la rรฉaction catalysรฉe varient considรฉrablement entre les diffรฉrentes familles.
Les nuclรฉosides monophosphate kinases, comme lโ€™adenylate ou lโ€™uridylate kinase catalysent le transfert direct du phosphate de lโ€™ATP ร  lโ€™AMP o u ร  lโ€™UMP, respectivement. Elles possรจdent un grand nombre de rรฉsidus arginine qui,avec la lysine conservรฉe de la P-loop, vont stabiliser les charges nรฉgatives du phosphate .Il a รฉtรฉ montrรฉ que ces arginines jouent un rรดle trรจs important dans la catalyse (Tsai and Yan, 1991; Yan et al., 1990).
Les ATPases et GTPases catalysent lโ€™hydrolyse de la liaison ester entre les phosphates ฮฒ et ฮณ du nuclรฉotide. Chez les ATPases, un rรฉsidu glutamate active une molรฉcule dโ€™eau proche du phosphate ฮณ, ce qui entraรฎne lโ€™attaque nuclรฉophile du phosphate ฮณ. Mais certaines ATPases, comme la nitrogรฉnase, utilisent un aspartate comme base catalytique et dโ€™autres, comme la myosine, ne possรจdent pas de rรฉsidus acides. Dans ec cas prรฉcis, le mรฉcanisme dโ€™hydrolyse reste flou. Aucun rรฉsidu, agissant comme base catalytique en activant une molรฉcule dโ€™eau, nโ€™a รฉtรฉ trouvรฉ chez les GTPases TRAFAC, et il a รฉtรฉ posรฉro que le phosphateฮณ agit lui-mรชme en temps que base (Schweins et al., 1996; Schweins et al., 1995). La plupart de ces protรฉines montrent une activitรฉ catalytique trรจs faible car un second composant (GAP), fournissant un rรฉsidu arginine dans le site actif, doit รชtre ajoutรฉ en trans pour complรฉter le site actif et accรฉlรฉrer la rรฉaction. Ces exemples dรฉmontrent quโ€™un mode similaire de liaison du nuclรฉotide nโ€™implique pas forcรฉment un mode similaire de mรฉcanisme de rรฉaction.
Pour conclure, il nโ€™existe pas de modรจle qui identifie toutes les NTPases ร  P-loop. Le modรจle diffรจre lรฉgรจrement dโ€™une famille ร  une autre, mais รฉgalement au sein dโ€™une mรชme famille. On suppose que ces protรฉines ont รฉvoluรฉesindรฉpendamment et plus dโ€™une fois, et mรชme lorsquโ€™elles semblent provenir dโ€™un ancรชtre commun, des changements significatifs ont pu apparaรฎtre avec le temps.

OLIGOMERISATION

Les interactions entre protรฉines sont la base de lastructure quaternaire des complexes protรฉiques et reprรฉsentent lโ€™un des niveaux les plus subtils de lโ€™organisation structurale des molรฉcules biologiques. Leur importance est reflรฉtรฉepar lโ€™abondance de la littรฉrature produite dans le domaine de lโ€™association des protรฉines (Jaenicke and Lilie, 2000; Jones and Thornton, 1995; Park et al., 2001).
Les protรฉines multimรฉriques constituent seulement nu systรจme parmi tous les complexes protรฉiques existants tels que lโ€™interaction dโ€™une protรฉine avec un inhibiteur, dโ€™une protรฉine et son ligand, ou encore dโ€™une protรฉine avec un autre partenaire cellulaire protรฉique (voies de signalisation). Ces diffรฉrents systรจmes reprรฉsentendiffรฉrents niveaux dโ€™interactions, et les interactions entre les sous-unitรฉs dโ€™un multimรจre sont parmi les plus fortes.
La surface extรฉrieure dโ€™un monomรจre affiche des dรฉtails structuraux qui permettent une disposition dans un ordre spรฉcifique, formant ainsi un oligomรจre. Ces derniers ont รฉvoluรฉ pour acquรฉrir des bรฉnรฉfices tels que la rรฉductione dla rรฉgion en surface, lโ€™augmentation de la stabilitรฉ, et de nouvelles fonctions ร  travers la communication entre sous-unitรฉs. Ainsi ils exercent une pression de sรฉlection forte pour lโ€™รฉvolution des protรฉines monomรฉriques en complexes oligomรฉriques.
Les interactions mises en place aux interfaces entraรฎnent, d’un protomรจre ร  un autre, un effet de contrainte qui modifie la structure et donc les propriรฉtรฉs fonctionnelles de l’autre protomรจre : c’est le fondement de nombreux phรฉnomรจnes cellulaires tels que la transduction du signal, ou la coopรฉrativitรฉ enzymatique. Toutesces interactions ne reposent pas sur de solides liaisons covalentes, mais sur lโ€™ensemble des liaisons faibles qui peuvent unir deux chaรฎnes polypeptidiques. Ces liaisons, bien quโ€™รฉnergรฉtiquement plus faibles que les liaisons covalentes, sont dโ€™une importance capitale pour les processus biologiques : leur effet cumulatif maintient lโ€™รฉtat oligomรฉrique des macromolรฉcules, et inversement, la facilitรฉ quโ€™ont ces forces ร  se rompre confรจre toute la souplesse et la dynamique conformationnelle nรฉcessaire aux protรฉines. Tout ceci est compatibleavec la chimie de la cellule oรน les propriรฉtรฉs de la vie dรฉcoulent des interactions molรฉculaires : les biomolรฉcules sโ€™assemblent, puis se dissocient.
En approfondissant nos connaissances sur les interfaces dimรฉriques, on peut ainsi espรฉrer dรฉcouvrir des molรฉcules qui perturbent la imรฉrisationd de protรฉines dont la fonction est essentielle ร  la viabilitรฉ des cellules. Ainsi, la caractรฉrisation et la comprรฉhension des interactions entre protรฉines sont une รฉtape prรฉliminaire ร  la conception de nouvelles drogues antibactรฉriennes (Jones and Thornton, 1995).

Les interactions mises en jeu ร  lโ€™interface d imรฉrique

Ces liaisons, illustrรฉes par la figure 7, sont de diffรฉrentes natures. La force du type de liaison ร  รฉtablir va conditionner la distance ร  laq uelle les atomes concernรฉs vont devoir รชtre positionnรฉs (quelques angstrรถms).
Interactions de type van der Waals
Ces forces apparaissent entre tous les atomes neutres ร  lโ€™occasion dโ€™interactions รฉlectrostatiques transitoires. Elles sont en gรฉnรฉral de trรจs faible intensitรฉ, et diminuent rapidement avec la distance. Elles proviennent de dipรดles produits dans les atomes par mouvements des รฉlectrons autour de leur noyau chargรฉ positivement, et reprรฉsentent donc lโ€™attraction รฉlectrostatique entre le noyau dโ€™un atome et les รฉlectrons dโ€™un autre. Il est intรฉressant de noter que ce sont ces dipรดles transitoires qui constituent lโ€™essence de lโ€™effet hydrophobe.
Liaisons hydrogรจne
La liaison hydrogรจne est une liaison faible ร  caractรจre essentiellement รฉlectrostatique, liant un atome รฉlectronรฉgatif dotรฉ dโ€™un doublet libre ร  nu atome dโ€™hydrogรจne, lui-mรชme covalemment liรฉ ร  un autre atome. Les atomes reliรฉs par les liaisons hydrogรจne sont essentiellement lโ€™oxygรจne et lโ€™azote. L’รฉnergie de la liaison hydrogรจne est en moyenne dโ€™environ 5 kcal/mol, suffisamment faible pour รชtrefacilement rรฉversible mais suffisamment รฉlevรฉe pour avoir des consรฉquences importantes.
Interactions ioniques
Les liaisons รฉlectrostatiques, interactions les plus fortes parmi les liaisons non covalentes, sont dues aux charges รฉlectriques des radicaux desacides aminรฉs. Dans les protรฉines, il existe diffรฉrents groupes chargรฉs positivement (amide enN-terminal, chaรฎne latรฉrale de la lysine, de lโ€™arginine et de lโ€™histidine) et nรฉgativement (carboxyl C-terminal, chaรฎne latรฉrale de lโ€™aspartate et du glutamate). Il se forme alors des forces dโ€™attractions entre deux atomes proches dans lโ€™espace et de charges opposรฉes, qui vont leur permettre de former un pont salin.
Les ponts disulfures
A la diffรฉrence des autres liaisons, un pont disulfure (lien S-S) est un lien covalent fort qui, par oxydation, rรฉunit les fonctions thiols de deux cystรฉines. La molรฉcule rรฉsultante de la liaison de deux cystรฉines est la cystine. Ces interactions sont plus rares chez les protรฉines bactรฉriennes compte tenu, dโ€™une part, de la faible abondance des cystรฉines au sein des protรฉines et, dโ€™autre part, du milieu bactรฉrien rรฉducteur dรฉfavorable ร  leur formation.
1- Interaction รฉlectrostatique.
2- Liaison hydrogรจne.
3- Pont disulfure.
4, 5- Liaison de van der Waals.

Dรฉfinition dโ€™une interface dโ€™interaction

Une interface dโ€™interaction possรจde des caractรฉristiques structurales et chimiques particuliรจres, qui diffรจrent dโ€™une protรฉine ร  lโ€™autre. Pour dรฉterminer une interface, les premiรจres approches consistent ร  rรฉpertorier et comparer les nombreuses interactions ร  partir des bases de donnรฉes, puisque la prรฉdiction des interactions nโ€™est pas encore mise au point. En effet, il existe des mรฉthodes informatiques qui consistent ร  dรฉterminer le meilleur appariement possible entre deux molรฉcules, oรน lโ€™ajustement gรฉomรฉtrique et la prise en compte des รฉnergies doivent รชtre utilisรฉs pour lโ€™obtentiondโ€™un positionnement correct des deux molรฉcules. Cependant, les auteurs montrent que les modรจles les plus proches des structures cristallographiques ne correspondent pas toujours aux solutions dont le score est le plus important. Par consรฉquent, ces mรฉthodes, bien que rometteuses,p devront encore subir de nombreux dรฉveloppements afin dโ€™accroรฎtre leur efficacitรฉ. Le dรฉpรดt des structures tridimensionnelles dans les banques de donnรฉes de protรฉines a permis lโ€™analyse dโ€™un large nombre de protรฉines multimรฉriques. Une รฉtude rรฉalisรฉe sur 23 protรฉines oligomรฉriques montre une gamme de tailledes interfaces trรจs รฉtendue (Janin et al., 1988). Elle constitue en moyenne 20 % de la surface accessible totale, et augmente ร  la fois en fonction de la taille des sous-unitรฉs et du degrรฉ โ€™oligomรฉrisationd. Un des aspects principaux dans la stabilisation de lโ€™association des protรฉines est la prรฉsence des interactions de van der Waals entre les rรฉsidus hydrophobes (Chothia and Janin, 1975). En effet, la plupart des interfaces sont composรฉes de 70 % de rรฉsidus non polaires. Lโ€™autre aspect fondamental des interactions entre protรฉines est la complรฉmentaritรฉ: complรฉmentaritรฉ de formes mais aussi complรฉmentaritรฉ รฉlectrostatique, les ponts salins t eles liaisons hydrogรจnes constituant une caractรฉristique importante des interfaces. Dโ€™ailleurs, certains atomes polaires appartenant ร  lโ€™interface interagissent mรชme grรขce ร  des molรฉcules dโ€™eau intermรฉdiaires situรฉes gรฉnรฉralement ร  la pรฉriphรฉrie de lโ€™interface.
La rรฉpartition des zones hydrophobes ร  lโ€™interface a tout dโ€™abord รฉtรฉ considรฉrรฉe comme ressemblant fortement ร  la coupe transversale dโ€™une protรฉine, avec une rรฉgion pรฉriphรฉrique hydrophile et une rรฉgion centrale hydrophobe (Miller, 1989). Mais cette observation nโ€™est pas gรฉnรฉrale puisque une analyseplus rรฉcente a montrรฉ que la majeure partie des interfaces รฉtudiรฉes montre une dispersion de petites zones hydrophobes entourรฉes de rรฉgions polaires (Larsen et al., 1998). Par ailleurs, lโ€™hydrophobicitรฉ avait รฉtรฉ dรฉfini comme รฉtant le facteur majeur de stabilisation de lโ€™association protรฉine/protรฉine, alors que les liaisons hydrogรจnes et les ponts salins jouaient un rรดle sรฉlectif en sรฉlectionnant les protรฉines qui allaient sโ€™assembler (Chothia and Janin, 1975). Mais lโ€™รฉtude de plusieurs complexes hรฉtรฉrologues (Xu et al., 1997) a montrรฉ lโ€™importance non seulement des liaisons de type hydrophobe mais aussi des liaisons รฉlectrostatiques dans la stabilitรฉ du complexe. Cette observation pourrait donc sโ€™appliquer aux interfaces homodimรฉriques oรน une large interface hydrophobe confรจrerait la mรชme stabilitรฉ ร  un oligomรจre que la collection de petits patchs hydrophobes rรฉpartis sur toute lโ€™interface.
En rรฉsumรฉ, lโ€™interaction entre deux protรฉines, diffรฉrentes ou identiques, est complexe et de nombreux facteurs contribuent ร  une associati on stable.

Les NTPases qui sโ€™oligomรฉrisent

Les protรฉines du groupe ASCE

Les ATPases ร  P-loop actives sous forme ย ยป dโ€™anneau hexamรฉriqueย ยป

La plupart des ATPases du groupe ASCE sont capables de former des structures hexamรฉriques en forme dโ€™anneau. Cette structure quaternaire, observรฉe chez les protรฉines de la famille RecA/F0-F1, les protรฉines AAA, et certaines hรฉlicases, suggรจre que cโ€™est un trait ancestral des protรฉines de ce groupe.
Cette ATPase, active sous forme oligomรฉrique, est capable de former des anneaux hexamรฉriques avec un diamรจtre optimal de faรงon ร  encercler lโ€™ADN (Leipe et al., 2000). Le brin ฮฒ0 et lโ€™hรฉlice ฮฑ situรฉs en N-terminal dโ€™un monomรจre sont empaquetรฉs de faรงon antiparallรจle entre le brin ฮฒ3 et lโ€™hรฉlice ฮฑ suivante du domaine ฮฑ/ฮฒ de lโ€™autre monomรจre (Story et al., 1992). Un tel arrangement ajoute une nouvelle unitรฉ ฮฑ/ฮฒ dans le domaine central de la molรฉcule adjacente, รฉlargissant ainsi le feuilletฮฒ ร  neuf brins. Ainsi, le signal peut รชtre transmis dโ€™une sous-unitรฉ ร  lโ€™autre lors de la liaison et lโ€™hydrolyse du nuclรฉotide via des changements conformationnels, ce qui affecte lโ€™affinitรฉ de la protรฉine pour lโ€™acide nuclรฉique.
Les protรฉines AAA
Comme RecA, la majoritรฉ des ATPases AAA fonctionnen sous forme de structure en anneau oligomรฉrique, ce qui fournit des surfaces symรฉtriques ou quasi symรฉtriques pour lโ€™interaction avec dโ€™autres molรฉcules ou un pore central ร  travers lequel peuvent passer lโ€™ADN, lโ€™ARN ou encore des polypeptides (figure 8).
Une arginine conservรฉe, localisรฉe enC-terminal de lโ€™hรฉlice qui suit le brin ฮฒ5, est dirigรฉe vers le site actif du monomรจre adjacent dans lโ€™anneau (Iyer et al., 2004; Lupas and Martin, 2002). Elle interagit avec le phosphate ฮณ du nuclรฉotide fixรฉ et peut ainsi transmettre un signal ร  la sous-unitรฉ prรฉcรฉdente lors de lโ€™hydrolyse de lโ€™ATP via un mouvement de lโ€™hรฉlice (figure 9). Ce mรฉcanisme pourrait expliquer la nette amรฉlioration de lโ€™activitรฉ ATPase dans la forme oligomรฉrique. Ceci a รฉtรฉ nommรฉ ยซ arginine finger ยป par analogie avec le rรฉsidu รฉquivalent trouvรฉ dans les complexes [Protรฉine G GAP]โ€“ oรน lโ€™arginine est apportรฉe en trans par la protรฉine GAP et joue un rรดle critique dans lโ€™hydrolyse. Ce phรฉnomรจne a dโ€™abord รฉtรฉ dรฉcrit chez les protรฉines AAA mais est caractรฉristique de toutes les ATPases de type ยซ RecA like ยป qui forment des anneaux hexamรฉriques.
La localisation du site de liaison des nuclรฉotides situรฉs ร  lโ€™interface des sous-unitรฉs a permis ร  certaines protรฉines AAA de rendre leur oligomรฉrisation dรฉpendante des nuclรฉotides (Lupas and Martin, 2002).

Lโ€™HPr kinase/phosphatase (HprK/P)

Les bactรฉries sont des organismes hautement adaptatifs, capables de croรฎtre dans des conditions environnementales variรฉes. Une des clefs de leur adaptation est la multitude de gรจnes cataboliques permettant ร  la bactรฉrie de pousser en prรฉsence de diffรฉrentes sources de carbones. Lโ€™HprK/P est une enzyme de rรฉgulation qui contrรดle le mรฉtabolisme du carbone chez les bactรฉries ร  Gram positif. Elle catalyse la phosphorylation ATP-dรฉpendante de la sรฉrine 46 de lโ€™HPr, une protรฉine du systรจme phosphotransfรฉrase, mais aussi sa dรฉphosphorylation.
Comme nous lโ€™avons รฉnoncรฉ dans le chapitre I-A, lโ€™HprK/P ne ressemble pas aux protรฉine kinases eucaryotes puisquโ€™elle ne possรจdepas les signatures typiques trouvรฉes dans cette famille. En revanche, elle possรจde un motif A de Walker. Lโ€™HprK/P de diffรฉrents organismes a รฉtรฉ รฉtudiรฉe. Les domaines putatifs deliaison au nuclรฉotide et ร  lโ€™HPr sont trรจs conservรฉs dans les diffรฉrents organismes, et leur tructures tertiaire devrait รชtre la mรชme. En revanche, la structure quaternaire semble beaucoup moins conservรฉe. En effet, les donnรฉes disponibles suggรจrent la prรฉsence de dimรจre chezEnterococcus faecalis (Kravanja et al., 1999), dโ€™hexamรจre chez Lactobacillus casei (Fieulaine et al., 2001), Staphylococcus xylosus (Marquez et al., 2002), et Mycoplasma pneumoniae (Steinhauer et al., 2002), dโ€™octamรจre ou dโ€™hexamรจres chez B. subtilis selon les auteurs (Jault et al., 2000; Ramstrom et al., 2003), ou encore de dรฉcamรจre chez Streptococcus salivarius (Brochu and Vadeboncoeur, 1999). La structure hexamerique est cependant la plus retrouvรฉe. Un รฉquilibre entre dimรจres et hexamรจres en fonction du pH a รฉgalement รฉtรฉ dรฉcritpour la protรฉine deB. subtilis (Ramstrom et al., 2003), et la caractรฉrisation de ses propriรฉtรฉs enzymatiques a รฉtรฉ exploitรฉe, montrant une forte coopรฉrativitรฉ positive pour la liaison du nuclรฉotide et du Fructose 1, 6-bisphosphate (Jault et al., 2000).

Les facteurs agissant sur lโ€™oligomรฉrisation :

La composition saline

Lโ€™รฉtat oligomรฉrique dโ€™une protรฉine dรฉpend souvente dla force ionique du tampon dans lequel elle se trouve. Cependant, lโ€™effet des sels sur sa structure quaternaire est diffรฉrent selon la nature des interactions impliquรฉes ร  lโ€™interface du multimรจre. Les interactions รฉlectrostatiques sont rompues ร  des concentrations salines รฉlevรฉes alors que les liaisons de type hydrophobe sont renforcรฉes (Lebowitz et al., 1994). En effet, les rรฉsidus chargรฉs dโ€™un monomรจre vont interagir avec les contre ions des sels (Cl-, Na+, K+ โ€ฆ) et ne vont plus interagir avec les rรฉsidus chargรฉs de lโ€™autre monomรจre alors que les rรฉsidus apolaires vont se regrouper entre eux pour รฉviter toute interactions avec les contre ions chargรฉs. Lโ€™addition de sels provoque donc une dissociation du dimรจre lorsque des interactions รฉlectrostatiques sont mises en jeu (Lebowitz et al., 1994) ou, au contraire, une association lorsque des interactions de type hydrophobe sont impliquรฉes (Khayat et al.,2004).

Le pH

Les changements de pH ont une incidence sur les liaisons รฉlectrostatiques. Lโ€™รฉtat dโ€™ionisation de la chaรฎne latรฉrale des acides aminรฉs acides et basiques dรฉpend de leur pKa et du pH de la solution dans laquelle la protรฉine se trouve. Le pKa dโ€™un rรฉsidu aspartate ou glutamate se situe autour de 4 ou 5, et ceux de lโ€™arginine et la lysine sont dโ€™environ 12,5, et 10,5 respectivement. A pH neutre, la chaรฎne latรฉrale dโ€™un rรฉsidu acide, chargรฉ nรฉgativement, pourra alors interagir avec celle dโ€™un rรฉsidu basique chargรฉ positivement.
Lorsque le pH de la solution augmente il y a une dรฉprotonation ou ร  lโ€™inverse une protonation lorsquโ€™il diminue. Ceci occasionne un changement de charges, qui a une consรฉquence sur les interactions รฉlectrostatiques impliquรฉes dans la dimรฉrisation (Chou et al., 2004; Ramstrom et al., 2003).

La tempรฉrature

Comme pour lโ€™effet de la force ionique, les consรฉquences de la tempรฉrature sur lโ€™oligomรฉrisation dโ€™une protรฉine dรฉpendent de la nature des interactions ร  lโ€™interface du multimรจre. Ainsi, les interactions de type hydrophobe sont renforcรฉes ร  tempรฉratures รฉlevรฉes alors que les interactions รฉlectrostatiques sont rompues (Lebowitz et al., 1994).
Lโ€™augmentation de tempรฉrature provoque donc une association lorsque des interactions de type hydrophobe sont impliquรฉes ou, au contraire, une dissociation du dimรจre lorsque des interactions รฉlectrostatiques sont mises en jeu.

La concentration protรฉique

Dans la plupart des cas, il existe une corrรฉlation directe entre la distribution des espรจces monomรฉriques et dimรฉriques et la concentration en protรฉine. Une augmentation de la concentration protรฉique entraรฎne un rapprochement des molรฉcules dans lโ€™espace et par consรฉquent, facilite la multimรฉrisation.

Les substrats

Dans certains cas, la fixation dโ€™un substrat ou dโ€™u n partenaire protรฉique entraรฎne ou favorise la multimรฉrisation de la protรฉine. Cโ€™est el cas des protรฉines SIMIBI dont la dimรฉrisation est mรฉdiรฉe par la fixation du nuclรฉoside triphosphate (voir chapitre II-C-2-a), ou encore de lโ€™hรฉlicase Rep dont la dimรฉrisation est รฉpendante de lโ€™ADN.

Les agents rรฉducteurs

Le pont disulfure est une liaison covalente mais qui est facilement rompue en milieu rรฉducteur. Ainsi, des rรฉducteurs doux, tel leฮฒ-mercaptoรฉthanol (ฮฒME) ou le dithiothreitol (DTT), permettent la dissociation dโ€™un oligomรจre lorsque des ponts disulfures sont impliquรฉs dans lโ€™oligomรฉrisation (Sato et al., 2005).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. LES PROTEINES LIANT LES NUCLEOTIDES
I-A. Introduction
I-B. Les NTPases ร  P-loop
I-B-1. Gรฉnรฉralitรฉs
I-B-2. Classification
I-B-2-a. Les diffรฉrentes familles
I-B-2-b. Les groupes KG et ASCE
I-B-3. Evolution et hypothรจse dโ€™un ancรชtre commun
II-OLIGOMERISATION
II-A. Les interactions mises en jeu ร  lโ€™interface dimรฉrique
II-B. Dรฉfinition dโ€™une interface dโ€™interaction
II-C. Les NTPases qui sโ€™oligomรฉrisent
II-C-1. Les protรฉines du groupe ASCE
II-C-1-a. Les ATPases ร  P-loop actives sous forme ยซย dโ€™anneau hexamรฉriqueย ยป
II-C-1.b. Les transporteurs ABC
II-C-2. Les protรฉines du groupe KG
II-C-2-a. Les GTPases du groupe SIMIBI
II-C-2-b. Lโ€™HPr kinase/phosphatase (HprK/P)
II-D. Les facteurs agissant sur lโ€™oligomรฉrisation :
II-D-1. La composition saline
II-D-2. Le pH
II-D-3. La tempรฉrature
II-D-4. La concentration protรฉique
II-D-5. Les substrats
II-D-6. Les agents rรฉducteurs
III. VERS DE NOUVELLES CIBLES POUR LA RECHERCHE Dโ€™ANTIBIOTIQUES
III-A. La rรฉsistance aux antibiotiques, un problรจme de santรฉ publique
III-A-1. Prรฉsentation du problรจme
III-A-2. Caractรฉristiques des antibiotiques prรฉexistants
III-A-3. Comment lutter contre lโ€™รฉmergence des souches multirรฉsistantes
III-A-4. Dรฉfinition de la cible idรฉale dโ€™un nouvel inhibiteur
III-B. Choix de la cible
III-B-1. Pourquoi une protรฉine de B. subtilis ?
III-B-2. La protรฉine YdiB est-elle une cible idรฉale ?
III-C. Caractรฉristiques et classification de YdiB
III-C-1. Caractรฉristiques
III-C-1-a. Au niveau de la structure
III-C-1-b. Au niveau de la sรฉquence
III-C-1-c. Au niveau du gรฉnome
III-C-2. Classification et points communs avec les autres NTPases ร  P-loop
MATERIELS ET METHODES
I. BIOLOGIE MOLECULAIRE
I-A. Conditions de culture
I-A-1. Souches bactรฉriennes
I-A-2. Vecteurs plasmidiques
I-A-3. Milieux de culture
I-B. Techniques de biologie molรฉculaire
I-B-1. Prรฉparation de lโ€™ADN gรฉnomique bactรฉrien
I-B-2. Amplification par PCR
I-B-3. Electrophorรจse des fragments dโ€™ADN
I-B-4. Extraction de fragments dโ€™ADN ร  partir dโ€™un gel dโ€™agarose
I-B-5. Prรฉparation des ADN plasmidiques
I-B-6. Restriction de fragments dโ€™ADN
I-B-7. Ligature des fragments dโ€™ADN
I-B-8. Transformation de bactรฉries compรฉtentes
I-B-8-a. Permรฉabilisation de la membrane chez E. coli
I-B-8-b. Electroporation chez E. coli
I-B-8-c. Transformation de B. subtilis
I-B-9. Mutagenรจse dirigรฉe
II. PREPARATION DE PROTEINES RECOMBINANTES
II-A. Surproduction des protรฉines
II-A-1. Surproduction analytique
II-A-2. Solubilisation des protรฉines
II-A-3. Surproduction prรฉparative de YdiB-(his)6 et des mutants
II-A-3-a. YdiB-(his)6
II-A-3-b. Les mutants
II-B. Purification de YdiB-(his)6 et des mutants
II-B-1. Chromatographie รฉchangeuse dโ€™anions
II-B-2. Chromatographie sur gel de nickel agarose
II-B-3. Prรฉcipitation de la protรฉine par le sulfate dโ€™ammonium
II-C. Dosage des protรฉines par la mรฉthode de Bradford
II-D. Concentration des protรฉines
II-E. Clivage des protรฉines ร  la thrombine
II-F. Electrophorรจse des protรฉines en conditions dรฉnaturantes
II-G. Dรฉtection des protรฉines par immuno-rรฉvรฉlation
II-G-1. Transfert
II-G-2. Immuno-rรฉvรฉlation des protรฉines
II-G-2-a. Anticorps anti-6-histidines
II-G-2-b. Anticorps polyclonaux de lapin anti-YdiB ou anti-YjeE
III. MESURE DE Lโ€™ACTIVITE ATPASE
IV. ETUDE DE LA MULTIMERISATION
IV-A. Etude de la multimรฉrisation in vitro
IV-A-1. Ultracentrifugation analytique
IV-A-2. Chromatographie dโ€™exclusion
IV-A-3. Electrophorรจse des protรฉines en conditions natives
IV-B. Etude de la multimรฉrisation in vivo
V. MISE EN EVIDENCE DE Lโ€™EXPRESSION ENDOGENE DE YDIB
VI. RECHERCHE DES PARTENAIRES PROTEIQUES DE YDIB PAR LA TECHNIQ DE ยซ PULL-DOWN ยป
RESULTATSย 
I- YDIB EST-ELLE ESSENTIELLE ?
II- CLONAGE ET PURIFICATION
III- YDIB FORME DES MULTIMERES IN VITRO
III-A. Equilibre dynamique entre les diffรฉrentes formes
III-B. Effet dโ€™agents rรฉducteurs
III-C. Effet des sels sur lโ€™oligomรฉrisation de YdiB
IV- YJEE, Lโ€™HOMOLOGUE DE YDIB CHEZ E. COLI, FORME EGALEMENT DES MULTIMERES IN VITRO
V- MULTIMERISATION IN VIVO
VI- ACTIVITES ATPASE DE LA SOUCHE SAUVAGE
VI-A. Caractรฉrisation de lโ€™activitรฉ ATPase des espรจces monomรฉriques et multimรฉriques
VI-B. Effet des sels sur lโ€™activitรฉ enzymatique
VI-C. Dรฉpendance de la concentration en protรฉine
VI-D. Dรฉpendance de la concentration en ATP
VII- ETUDES DES MUTANTS
VII-A. Le choix des mutations
VII-B. Clonage, expression et purification des mutants
VII-C. Oligomรฉrisation des mutants
VII-D. Activitรฉ enzymatique des mutants
VII-E. Complรฉmentation
VII-E-1. Description des souches
VII-E-2. Construction des souches
VII-E-3. Croissance des souches sauvage et mutantes
VIII. RECHERCHE DES PARTENAIRES PROTEIQUES DE YDIB PAR LA TECHNIQUE DE ยซ PULL-DOWN ยป
DISCUSSION
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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