PREMIERE INCURSION DE LA FIEVRE D’UNE VALLEE

Réservoir du virus

               Par définition, la circulation des arbovirus dans la nature se déroule suivant un cycle impliquant un vertébré réceptif et un arthropode hématophage vecteur, or ces derniers peuvent disparaitre (en période froide et/ou de sécheresse), et les arbovirus ont alors besoin d’un réservoir pour persister. Les réservoirs naturels des arbovirus peuvent appartenir aux deux catégories d’organismes impliqués dans le cycle de transmission [52] : les invertébrés (arthropodes), certains vertébrés. La plupart des arboviroses sont des infections animales, dans le cycle desquelles l’homme ne s’introduit qu’à la faveur de circonstances particulières, quasi accidentelles [52] : soit l’homme via des moustiques relais, tels que les Culex. En Egypte, à la suite du foyer epizoo-épidémique de 1977, une enquête sérologique chez les rongeurs sauvages a été menée dans la région touchée par la FVR [53]

Stratégie nationales de lutte contre la FVR à Madagascar

               La Direction des Services vétérinaires a élaboré un plan d’action, qui décrit les activités d’urgence à mener pour endiguer l’extension et l’impact de la FVR. Il y a six principales stratégies de bases :
1. Coordination centrale de la crise à travers la mise en place d’un comité interministériel rassemblant les différents acteurs impliqués;
2. Détection et détermination de l’amplitude de la maladie chez les animaux à travers une surveillance active et passive, et le suivi des suspicions et des rumeurs;
3. Contrôle des mouvements d’animaux (flux commerciaux et migrations);
4. Information des populations à risque et sensibilisation publique
5. Eventuelle vaccination des animaux dans les zones non infectées et/ou sur du cheptel sélectionné
6. Lutte contre les insectes vecteurs du virus

Artisanal

                    Les éleveurs suivent certaines techniques de base de l’élevage. Le bâtiment d’élevage se localise à 5-10 m de la maison du propriétaire. Ce bâtiment est construit à partir de matériaux trouvés localement à bon prix (bois rond, planche). Le type de bâtiment est souvent semi-ouvert donc l’animal est en contact direct avec le courant d’air chargé de poussières et les vecteurs mécaniques de la maladie. L’animal est en liberté pendant la journée autour du village. L’éleveur donne des compléments alimentaires deux fois par jour (matin et soir).

Caractères d’élevage

                  D’après l’enquête, sur 592 de bovines récences 270 sont des vaches avec une proportion de 45,60%. Elles sont très abondantes car les éleveurs s’intéressent en production de lait comme source de revenu, ainsi qu’elles reproduisent le troupeau (augmentation de la taille du troupeau). Le taureau est juste 13,34% car les éleveurs font l’insémination artificielle surtout dans la filière lait. Concernant le type d’élevage, l’élevage artisanal est plus marqué avec une proportion de 40,31% par rapport à l’élevage moderne qui est de 11,02% et l’élevage traditionnel de 40,68%. Les élevages modernes et artisanaux ont pour but de la production de lait. Les éleveurs ont choisi l’élevage artisanal car c’est un élevage simple, moins de dépense au niveau de construction du bâtiment et peu de personne à travailler. En outre, l’élevage traditionnel est plus concentré dans la commune rurale Nasandratrony car les zébus malagasy jouent des rôles important d’épargne sur pied et matière de travail (force de travail et fumier) aux éleveurs. Enfin, le temps de pâture et la claustration sont différents selon le type d’élevage. Pour l’élevage traditionnel, il pâture les animaux par le pâturage naturel toute la journée par contre l’élevage moderne, les animaux sont fermé.

Répartition de la FVR dans le temps

                  En général, le climat de Fianarantsoa est de type tropical d’altitude à deux saisons distinctes : une saison sèche et fraiche de mai à octobre et une saison pluvieuse et chaude de novembre à avril. La pluviométrie moyenne annuelle est environ de 1200mm et la température varie de 19 à 25 °C, la température maximale peut atteindre 30°C surtout pendant le mois de septembre et octobre (service administratif du district de Fianarantsoa 2007). Durant la visite de diverses exploitations dans les deux communes : Nasandratrony et Fianarantsoa I, les éleveurs ont constaté une abondance de pluie dès le mois de novembre de l’année 2008. Cette abondance de pluie entraîne une inondation et une stagnation des eaux dans les rizières et les canaux d’irrigation. La grande humidité et les eaux stagnantes sont des sources de pullulation des moustiques [23] qui sont les vecteurs du virus responsable de la FVR (Rocque, 2003). C’est pour cela que le pic de morbidité a eu lieu au mois de novembre et décembre 2008 (59 têtes de bovins malades sur 82 au mois de décembre 2008). D’autre part, les éleveurs tardent, ce contacter les vétérinaires s’ils ont d’animaux malades. Cette réaction des éleveurs est expliquée par l’insuffisance d’argent pour faire le traitement et la peur de l’enfouissement du cadavre. Enfin le pic de morbidité diminue à partir du mois décembre 2008 et disparaisse à partir mars 2009. Cette diminution est due à l’existence des personnes malades à partir de la consommation de viandes contaminées des cadavres. Alors les éleveurs ont suivi tous les conseils des vétérinaires car de plus le traitement est aussi efficace. Pour améliorer la situation, les suggestions sont émises :
Au responsable d’élevage
– le renforcement des compétences des éleveurs :
 Sur la mesure de prévention contre la FVR (sensibilisation à l’aide des masses Médias)
 Par la formation technique surtout pour la filière laitière en réduisant le coût de la formation
– sensibiliser les éleveurs à propos des avantages de lutter contre les parasites externes, en particulier contre les tiques et moustiques vecteurs qui sont les sources de la contamination de la FVR. éduquer les éleveurs au sujet d’habitats de moustique et les encourager à réduire les sites aquatiques autour de leur maison
– éduquer les éleveurs pour la protection contre le moustique naturelle : utilisation du « donak’afo » (bruler de la bouse de la vache ou des plantes qui font fuir les moustiques
A la population : Interdire l’abattage et la consommation de viande et de lait issu des bovins malades sans inspection de vétérinaire ou un médecin

Séroprévalence de la FVR chez l’homme

                 La FVR est une maladie grave et mortelle chez l’homme qui est capable de se propager dans des zones situées en dehors de son aire de répartition antérieure [65] or dans la région de la Haute Matsiatra sur 237 sérum de personnes testés, 10 personnes ont positifs, avec une proportion de 4,21% ( base de données du service de la maladie contagieuse à Fianarantsoa) cette proportion est le même que celui de la mortalité des différentes région à Madagascar car sur 418 cas suspects de la FVR ,17 ont entrainé la mort soit 4%. En outre, le district d’Ambalavao est le foyer plus récent de la FVR à Madagascar en 2009. Il a eu 2 personnes positives à FVR sur 6 personnes prélevées soit un taux de 33,33%. Les circonstances à risque révélées sont la manipulation de viande suspecte et/ou le contact avec des animaux malades et le fait de voyager dans une zone à risque [60]. Alors, il faut sensibiliser la population sur la gravité de la FVR et montrer les mesures à prendre (éviter tout contact direct ou indirect avec le sang, les excrétions et les organes des animaux contaminés). En plus, toute personne souffrant d’une maladie de type grippal doit consulter sans délai un médecin. Enfin, il faut utiliser des matériels de protections comme des gants, blouse ou combinaison et des bottes par personnels de l’abattoir.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Historique et répartition géographique
II. Virologie
III. Etude Clinique, traitement et prophylaxie
III.1.1.1 Les formes suraigües
III.1.1.2 Les formes aigües
III.1.1.3 Les formes subaigües
III.1.1.4 Les formes inapparentes
III.1.2.2 Forme oculaire
IV. La Fièvre de la Vallée du Rift à Madagascar
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
A/ METHODES
A.I Cadre de l’étude
A.II Type d’étude
A.III Période étudiée
A.IV Durée d’étude
A.V Population d’étude
A.VI Mode d’échantillonnage
A.VII Taille de l’échantillon
A.VIII Mode de collecte des données
A.IX. Les variables étudiées
A.X Mode de traitement des données
A.XI Considérations éthiques
B/ RESULTATS
B.I : Caractères d’élevage
B.I.1 Taille d’élevage et composition du troupeau
B.I.2 Type d’élevage
B.II Caractères épidémiologiques de la FVR
B.II.1 Pathologie
B.II.1.1 Situation zoo sanitaire dans la région de la Haute Matsiatra de 2008 à 2011
B.II.1.2 Situation actuelle de la FVR dans la région de la Haute Matsiatra
B.II.1.3 Information sanitaire
B.II.2 Epidémiologies
B.II.2.1 Variation de la FVR en fonction de l’âge
B.II.2.2 Variation de la FVR en fonction du genre
B.II.2.3 Répartition de la FVR selon la race
B.II.2.4 Répartition de la FVR dans le temps
B.II.2.5 Répartition géographique de la FVR
B.II.2.6 Taux de mortalité
B.II.2.7 Répartition de la FVR en fonction du type d’élevage
B.III Stratégies de lutte contre la maladie
B.III.1 Mesures Défensives
B.III.2 Mesure offensives
B.III.2.4.1 Nettoyage des étables et parcs à bœufs
B.III.2.4.2 Désinfection
B.III.3 Mesures de soutien de l’organisme
B.III.3.1.1 Choix des animaux
B.III.3.1.2 L’alimentation
B.III.3.1.3 Mode d’abreuvement
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I. synthèse des problèmes identifiés
ll. Explication, commentaires et suggestions
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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