Prélèvement des échantillons d’eau
Eaux destinées à un usage alimentaire
L’eau à usage alimentaire ou eau potable, que la réglementation française et européenne appelle « eau destinée à la consommation humaine » est en général l’eau délivrée à l’établissement par le réseau d’adduction publique. Dans l’établissement, elle est mise à la disposition de tous, aux divers robinets d’eau froide (≤ 25°C) alimentés par le réseau de canalisations intérieures de l’établissement (Ragon, 2004). Elle peut être délivrée par une fontaine qui permet de soutirer de l’eau à la température du réseau ou de l’eau à une température plus basse (fontaine réfrigérante) ou conditionnés et dans ce cas en parle des eaux embouteillées du commerce (Ragon, 2004).
Consommation d’eau à l’hôpital
La quantité d’eau utilisée à l’hôpital est assez importante, de l’ordre de sept cent cinquante litres, en moyenne, par lit et par jour avec des variations de cent trente à mille trois cent litres, selon la taille de l’établissement. On évalue à 40% l’utilisation d’eau par le secteur d’hospitalisation et les techniques médicales et à 60% par les services généraux, tels que la blanchisserie et la cuisine (Squinazi et al., 1998). De ces usages diversifiés, sa qualité constitue un élément primordial, que ce soit pour l’eau apportée aux services cliniques ou pour les différentes qualités d’eau en secteur pharmaceutique : eau de lavage des mains du personnel soignant, eau pour la toilette ou les soins des patients et eau pour la désinfection du matériel médicochirurgical (Bordet, 2013). Ceci justifie de définir des objectifs de qualité adaptés à ces différents usages, la potabilité étant un critère minimal demandé (Squinazi et al. 1998).
Les risques sanitaires liés à l’utilisation d’eau à l’hôpital sont d’abord des risques microbiologiques (bactérie, parasite..), plus rarement des risques chimiques. Les microorganismes présents dans l’eau ou colonisant les installations techniques peuvent être directement responsables d’effets pathologiques à court terme et/ou participer à la contamination intra-hospitalière et à l’émergence d’infections nosocomiales (Squinazi et al. 1998). En effet des patients particulièrement contagieux et des patients plus fragiles peuvent se côtoyer assez souvent (Bordet, 2013). Il s’avère ainsi indispensable d’évaluer les risques liés à chacune des utilisations de l’eau et de maitriser, de manière adaptée et cohérente, sa qualité en fonction des ses différents usages (Squinazi et al. 1998).
Risques infectieux liés aux eaux hospitalières
Les risques majeurs liés à la consommation de l’eau sont d’ordre infectieux. Ils sont provoqués, principalement au niveau digestif, par la présence de bactéries, de virus et/ou de parasites véhiculés par les canalisations de distribution. Ces micro-organismes peuvent déclencher une infection (micro-organismes pathogènes ou opportunistes) ou coloniser le malade (Ragon, 2004).
Les infections digestives les plus fréquentes sont les gastro-entérites et les diarrhées. Les bactéries en cause peuvent être : Entérocoques, E. coli, Salmonella, Shigella, Yersiniaenterolytica, Listeria ou des bactéries plus spécifiques de l’environnement hospitalier comme Serratia marcescens, Pseudomonas aeruginosa ou Clostridium difficile (Ragon, 2004). Les parasites les plus fréquemment impliqués sont les cryptosporidies, Giardia, les micro sporidies et les amibes intestinales (Ragon, 2004).
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I. L’eau à l’hôpital
1. Disponibilité de l’eau à l’hôpital
1.1. Potabilité de l’eau
1.2. Eaux destinées à un usage alimentaire
2. Consommation d’eau à l’hôpital
3- Risques infectieux liés aux eaux hospitalières
II. Les indicateurs de qualité bactériologique des eaux
1. Flore mésophile aérobie totale 22°C et à 37°C
2. Germes témoins de contamination fécale
2.1. Coliformes totaux
2.2. Coliformes fécaux
2.3. Entérocoques intestinaux (Streptocoques fécaux)
3. Spores de microorganismes anaérobies sulfito-réducteurs
4. Pseudomonas aeruginosa
III. Méthodes de contrôle de la qualité bactériologique de l’eau potable
1. Echantillonnage
2. Prélèvement des échantillons d’eau
3. Techniques d’analyses utilisées pour le contrôle bactériologique de l’eau
3.1. Dénombrement de la flore mésophile aérobie totale à 22°C et 37°C
3.2. Dénombrement des germes témoins de contamination fécale
Conclusion générale
Références
bibliographiques
Annexes
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