L’Arve : élément structurant de Cluses
Cet imposant relief montagneux est creusé par une rivière : l’Arve. Ce cours d’eau de 107 km de long prend sa source au col de Balme (2191 m) au niveau du Mont-Blanc, pour ensuite rejoindre le Rhône à la sortie du lac Léman : il relie la vallée de Chamonix à Genève. Cette rivière, née d’un glacier, est un véritable élément structurant du territoire local. En effet, l’urbanisation s’implante essentiellement en plaine. En outre, la rivière représente relativement peu de risque car elle est suffisamment encaissée pour protéger les zones habitées et les axes de communication des crues.
Le constat d’une dépendance automobile
Depuis plusieurs années, le trafic routier ne cesse d’augmenter sur l’ensemble des routes de la Haute-Savoie. L’automobile est le moyen de transport privilégié dans le département, mais aussi dans le bassin clusien tout particulièrement. Comme ailleurs, de moins en moins d’actifs travaillent dans leur commune de résidence. Cette tendance entraîne des déplacements en hausse. Dans la vallée de l’Arve, plus des ¾ des actifs utilisent la voiture particulière pour effectuer ces déplacements. La ville de Cluses fait les frais de cette dépendance automobile, et la circulation s’en trouve aggravée, notamment au centre-ville ou aux heures de pointe au niveau des zones industrielles. En effet, la traversée de la ville est nécessaire pour se rendre à la Zone Industrielle étudiée, qui se trouve à l’autre bout de la ville, pour des automobilistes qui arrivent par l’autoroute ou par les routes départementales. Les lieux de résidence des salariés de cette zone n’est pas une donnée répertoriée, c’est pourquoi, le travail a dû se baser sur des estimations. Dans le cadre d’une étude concrète, des données précises sont indispensables.
Un réseau ferroviaire fortement contraint
Le réseau ferroviaire présente quelques limites. Le train n’est pas compétitif face à l’automobile. En effet, peu de trains peuvent être en service simultanément car le réseau est constitué exclusivement de voies ferrées uniques. Le trafic est contraint car les trains ne peuvent se croiser qu’aux zones d’évitements, afin que la sécurité soit assurée, et qu’aucune collision frontale entre deux trains n’ait lieu. La voie d’évitement est une voie parallèle à la voie principale, et permet aux trains de se croiser ou de se doubler. Ces voies contribuent à augmenter la fréquence de trains dans chaque sens. La longueur de la voie d’évitement doit être suffisante pour permettre l’arrêt d’un train. Il n’existe pas de valeur standard pour ce genre de voie, c’est pourquoi, elles marquent une limite quant aux trains pouvant circuler sur ce réseau. Dans la vallée, elles sont présentes uniquement en gare. Le cadencement des trains est faible, ce qui entraîne des temps de parcours peu attractifs vis-à-vis de l’automobile. De plus, les trains à faible vitesse ralentissent l’ensemble du trafic, ce qui pose des problèmes dès que le nombre de trains augmente. Ainsi, ces voies uniques ont une capacité limitée. Ceci pose un cadre pour les déplacements domicile-travail envisagés en train pour les salariés de la Zone Industrielle des Grands Prés.
La pollution de l’air
La forte motorisation associée à une vallée encaissée porte préjudice à l’environnement. En effet, la vallée de l’Arve fait partie des 16 zones françaises qui présentent les plus forts problèmes de pollution. Un Plan pour la Protection de l’Atmosphère est en cours d’élaboration sur un périmètre de 42 communes, de La-Roche-sur-Foron à Vallorcine, englobant ainsi la commune de Cluses. Il devrait entrer en vigueur à la fin de cette année 2011. Le PPA est un plan élaboré pour 5 ans qui permet aux préfets de prendre des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique. En l’occurrence, le PPA a pour but de réduire les émissions de polluants dans la vallée de l’Arve. Ce plan souligne qu’il faudra agir en priorité sur le secteur des transports, considéré comme le principal émetteur de polluant. Concrètement, l’amélioration du transport ferroviaire, ainsi que celle des transports en commun, sera entre autre nécessaire.
Les nuisances liées au bruit
Un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement de l’Etat a été arrêté par le préfet de la Haute-Savoie fin 2010. Le PPBE est un plan mis en place pour traiter les situations de fortes nuisances liées aux infrastructures terrestres nationales. En Haute-Savoie, des actions vont être menées dans ce sens, notamment à cause des nuisances liées aux infrastructures routières, plus particulièrement celles dont le trafic est supérieur à 16 400 véhicules par jour : 14 infrastructures en Haute Savoie sont concernées. Ce qui souligne, une fois encore, le fort trafic routier sur ce territoire. D’ailleurs, le réseau ferroviaire n’est pas concerné par le PPBE car le trafic est inférieur à celui fixé par la directive européenne, c’est-à-dire 164 trains par jour. Ceci suggère également la faiblesse du transport ferré. La réduction du trafic routier grâce à la mise en place d’un PDE agit en faveur de la réduction de nuisances liées au bruit. De plus, de nombreuses habitations côtoient la Zone Industrielle des Grands Prés, et une réduction générale du trafic routier ne peut être que bénéfique.
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Table des matières
Introduction
I. Présentation du territoire
A. Un territoire dynamique
1. Cluses : un emplacement stratégique en Haute-Savoie
2. Cluses : une ville importante en Haute-Savoie
3. Cluses : au cœur de la vallée de l’Arve
B. Un territoire contraint
1. Cluses : ville entourée de montagnes
2. L’Arve : élément structurant de Cluses
3. Un climat montagnard
C. Le cadre sociologique
1. La population clusienne
2. Les logements à Cluses
D. Le cadre économique
E. L’accessibilité de Cluses
1. Le réseau routier
2. Le réseau ferroviaire
II. Diagnostic
A. Dépendance automobile dans la vallée de l’Arve
1. Le constat d’une dépendance automobile
2. Une pratique coûteuse
3. Les raisons d’une dépendance automobile
B. La faiblesse des transports collectifs
1. Un réseau ferroviaire fortement contraint
2. Le réseau de bus interurbain : une fausse alternative pour les salariés
3. Une intermodalité non adaptée pour les salariés
3.1. Le bus
3.2. La marche à pied
3.3. Le vélo
C. Constat environnemental
1. Protection de l’environnement
1.1. La pollution de l’air
1.2. La pollution des sols
2. Protection de la qualité de vie
2.1. Les nuisances liées au bruit
2.2. Les accidents de la route
3. Amélioration de l’image du territoire
D. Les procédures actuelles
1. Projets envisagés
2. L’Agenda 21 local Clusien
III. Cadrage du projet
A. Justification de la Zone Industrielle choisie
1. Une imposante Zone Industrielle qui présente des faiblesses
2. Une Zone Industrielle soucieuse de son intégration à l’environnement
B. Les enjeux
1. Objectifs
2. Public visé
C. Plan de Déplacement Entreprise
IV. Propositions d’aménagement
A. La solution ferrée
1. Détermination du public potentiellement concerné
1.1 Nombre de personnes qui proviennent de l’axe « St-Gervais-les Bains – Cluses »
1.2. Nombre de personnes qui proviennent de l’axe « La Roche-sur Foron – Cluses »
2. Cadencements des trains
2.1. Cadencement du train pour l’axe « St-Gervais – Cluses »
2.2. Cadencement du train pour l’axe « La Roche-sur-Foron – Cluses »
2.3. Cadencement le soir
3. Fiches horaires des trains
3.1. Le matin
3.2. Le soir
4. Les correspondances avec Annecy et Annemasse
4.1. En provenance d’Annecy
4.2. En provenance d’Annemasse
4.3. Fiches horaires
B. Mise en place de bus
1. Public visé
2. Parcours du bus
3. Fiches horaires des bus
4. Aménagement des arrêts
5. Aménagement de la gare : du train au bus
C. La question financière
Conclusion
Bibliographie
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