Preference en habitat des especes de cameleons

Située au sud de l’Equateur, dans l’Océan Indien et séparée de 400km des côtes africaines par le canal de Mozambique, Madagascar est un petit continent par sa particularité biologique. Avec une biodiversité énorme et unique, cette île est généralement bien connue par son taux d’endémicité extrêmement élevée en faune (Myers et al. 2000 ; Ganzhorn et al. 2001 ; Lamoureux et al. 2006). Presque 100% des amphibiens et 91 à 96 % des espèces reptiliennes sont natives de la Grande île (Raxworthy 2003 ; Glaw & Vences 2003). Concernant les caméléons, actuellement au moins 75 espèces parmi les 185connues dans le monde sont endémiques. Trois genres sont représentés à Madagascar (Klaver & Böhme 1986) qui sont Brookesia, Calumma et Furcifer. Parmi eux, 27 espèces de caméléon nain appartiennent au genre Brookesia ; le vrai caméléon est représenté par les genresCalumma et Furcifer, comprenant respectivement 30 et 18 espèces (Glaw & Vences 2007). Une nouvelle espèce appartenant au genre Calumma nommée Calumma tarzan a été publiée en 2010 par Gerhing et al. Malgré cette haute richesse spécifique, les caméléons malgaches subissent des menaces d’origine anthropiques notamment la perte de l’habitat naturel, l’exportation illicite et le commerce international lié au marché des animaux de compagnie (Behra 1993). Mais suite à la recommandation du comité de CITES (Convention on International Trade in Endangered Species) en 1995, l’exportation des espèces de caméléon du genre Calumma et Furcifera été suspendue à l’exception de F. lateralis,F. pardalis, F. oustaleti et F. verrucosus (Raselimanana 2003).

ANIMAUX ETUDIES 

Madagascar est le centre de la diversité de la famille des caméléons dans le monde. Presque la moitié de toutes les espèces de caméléon du monde incluant les plus petites et les plus grandes sont endémiques de la Grande île (Glaw &Vences 2007). En plusdes espèces ayant une large aire de distribution, la région du Sud-ouest de Madagascar abrite des espèces endémiques régionales telles que F. antimena et F. belalandaensis. Cette dernièrea été identifiée parmi les espèces les plus menacées d’extinction (Raxworthy & Nussbaum 2000).

Biologie et écologie

Les caméléons sont des animaux principalement arboricoles et la majorité des espèces vivent sur les grands arbres du village et dans les fourrés épineux. Ce sont des animaux solitaires qui ne se retrouvent que pour se reproduire. La période de reproduction semble correspondre à la saison des pluies.

Les caméléons sont ovipares. Les œufs sont pondus dans le sol. Le nombre des œufs varie en fonction des espèces. Dans la nature, 8 à 10 œufs sont pondus par F. lateralis (Raselimanana&Rakotomalala 2003). La période d’incubation varie suivant l’espèce et la température du milieu de ponte. En général la ponte ne se déroule qu’une fois par an (Raselimanana 2003). L’âge de la maturité sexuelle est également variable, il est atteint entre 3 à 5 mois après l’éclosion, chez la plupart du genre Furcifer (Le Berre 1995). Le caméléon se nourrit des invertébrés principalement de Diptères etd’Orthoptères (Raxworthy 1991). Ce sont des prédateurs des insectes nuisibles se trouvant au sein des villages et qui peuvent causer des maladies pour la population humaine et des criquets qui font des ravages sur l’agriculture. Les oiseaux et les serpents sont les principaux prédateurs de caméléons.

STRUCTURE DE LA POPULATION DE CHAQUE ESPECE 

Les caméléons sont organisés en populations extrêmement structurées et regroupées de manière distincte selon le stade de vie. La taille de la population de caméléon est estimée suivant le poids de l’animal en fonction de la longueur du museau cloaque.

Structure d’âge de chaque espèce
La communauté de Chamaeleonidae est généralement dominée par des individusau stade juvénile. Pendant la période d’étude, au total 142 individus juvéniles ont été observés dont 73 pendant les mois de Novembre/ Décembre 2010 et 69 durant le mois suivant. Ils représentent alors presque la moitié des individus recensés (soit 48%). La population de F. belalandaensis et F. lateralis est composée uniquement par des adultes et des juvéniles alors que tous les stades de vie ont été observés chez F. antimena et F. verrucosus .

Structure sexuelle de chaque espèce
La structure de la communauté de F. antimena et F. lateralis a été presque similaire entre les sexes mâle et femelle. La population de F. belalandaensis et F. verrucosus est généralement dominée par les individus mâles. Aucune femelle de F. belalandaensisprésentant des œufs développésn’est recensée pendant toutes nos études. Par contre la plupart des femelles adultes de F. antimenasont gravides durant la deuxième période.

PREFERENCE EN HABITAT DES ESPECES DE CAMELEONS 

Hauteur du perchoir

Le test Fisher’s PLSD montre une corrélation non significative entre la hauteur du perchoir et le sexe de tous les espèces. La hauteur du perchoir de chaque espèce est généralement différente. Furcifer lateralis se perche plus haut que les autres (4,033±0.250).La hauteur moyenne du perchoir de F. antimenapendant la présente étude est de 3,834±0,099. Furcifer belalandaensis représente une hauteur moyenne 3,900±0,253. Furcifer verrucosus se perche sur une hauteur moyenne 3,455±0,218. En général, la hauteur du perchoir et la hauteur de la plante sont en relation avec l’âge des caméléons. Suivant le test Fisher’s PLSD, il y a une corrélation significative entre la hauteur du perchoir et l’âge de tous les espèces.L’adulte se perche plus haute (2,536±0,140) que le juvénile (3,574±0,099) et le nouveau-né (2,905±0,215).

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Table des matières

I. INTRODUCTION
I.1 JUSTIFICATIONS DE L’ETUDE
I.2 OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.3 PERIODES D’ETUDE
II. MILIEU D’ETUDE
II. 1 CHOIX DU MILIEU D’ETUDE
II. 2 LOCALISATION
II.3 CLIMAT
II. 4 DESCRIPTION PHYSIQUE
1. Topographique
2. Hydrologie
3. Pédologie
II. 5 FAUNE ET FLORE
1. Faune
2. Flore
2.1 Fourré épineux sur sable blanc
2.2 Arbres et arbustes dans les villages
II. 6 POPULATION HUMAINE
II.7 SITE D’ETUDE
II.8 ANIMAUX ETUDIES
1. Classification
2. Biologie et ecologie
III. MATERIELS ET METHODES
III.1 MATERIELS
III.2 CHOIX DU MATERIEL BIOLOGIQUE
III.3 METHODES
1. Observation nocturne
2. Etude biométrique
1.1.Identification des espèces
1.2. Détermination des sexes
1.3. Détermination des âges
1.4. Mensuration morphométrique
1.5. Pesage
3. Analyse de l’habitat
4. Méthodes d’entretiens
5. Analyse des données
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1 PARAMETRE MORPHOMETRIQUE
1. Relation entre la longueur Museau au Cloaque et le Poids
IV.2 RICHESSE SPECIFIQUE
IV.3 STRUCTURE DE LA POPULATION DE CHAQUE ESPECE
1. Structure d’âge de chaque espèce
2. Structure sexuelle de chaque espèce
IV.4 ABONDANCE DE CHAQUE ESPECE DE CAMELEON
1.Abondance moyenne par pied d’arbre
2.Abondance de caméléons suivant l’espèce de plante
VI. 5 DISTRIBUTION DES ESPECES DE CAMELEON
1.Dans chaque parcelle
2. Dans chaque site d’étude
3.Distribution de Furcifer belalandaensis
3.1 Information sur l’ancienne distribution
3.2 Distribution actuelle
IV.6 PREFERENCE EN HABITAT DES ESPECES DE CAMELEONS
1. Hauteur du perchoir
2.1 Couverture de la canopée
2.2 Hauteur de la plante
2.3 Circonférence de la plante
V. DISCUSSION
V.1 METHODOLOGIE
V.2 RICHESSE SPECIFIQUE
V.3 DISTRIBUTION DE Furcifer belalandaensis
V.4 PREFERENCE EN HABITAT
V.5 FACTEURS ANTHROPIQUES
1. Perte de l’habitat
2. Collecte des animaux
3. Pression démographique
VI. CONCLUSIONS

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