Transmission sexuelle
ย ย ย ย ย ย ย ย A lโรฉchelle mondiale, les rapports sexuels constituent le mode de transmission du VIH le plus important. Cette possibilitรฉ sโobserve dans 78% des cas notifiรฉs par lโOMS (11) En effet, les rapports sexuels en occasionnant des microtraumatismes, favorisent lโentrรฉe du virus dans la circulation sanguine (15), dโautant plus que les muqueuses peuvent รชtre fragilisรฉes ร lโoccasion de certaines circonstances (MST concomitantes, traumatisme liรฉ ร lโacte sexuel proprement dit) ; Ce qui augmente encore le risque de transmission. Les faits ci-aprรจs ne font quโรฉtayer ces assertions : (8) (13) (19) (20)
– la frรฉquence de la transmission du VIH par la relation sexuelle anale par rapport ร la relation sexuelle vaginale ; la muqueuse anale รฉtant plus fragile que la muqueuse vaginale, donc susceptible de se dรฉchirer facilement,
– lโaugmentation du risque de contamination par le VIH chez les malades MST ; les MST provoquant diverses lรฉsions (au niveau du pรฉnis, du vagin, du col de lโutรฉrus, et de lโanus),
– la possibilitรฉ de transmission du VIH par simple pรฉnรฉtration indรฉpendamment de lโรฉjaculation liรฉe ร lโexistence de lรฉsions,
– la possibilitรฉ de risque de contamination pour les deux partenaires, lors de la fellation (pรฉnis-bouche) exacerbรฉe par dโimportantes lรฉsions buccales prรฉalables et par une รฉjaculation,
– le risque relativement nul lors du Cunnilingus (vagin-bouche), le virus รฉtant inactivรฉ dans la salive et les conditions anatomiques de contact muqueux nโรฉtant pas rรฉalisรฉes.
Les conditions de la non-transmission
Contacts de la vie quotidienne Il convient de prรฉciser que les facteurs suivants sont ร lโorigine des fausses idรฉes et des rumeurs ainsi que de fausses interprรฉtations. En effet, il est certain que le virus du SIDA ne se transmet pas par
โ un simple contact, une poignรฉe de main, une embrassade,
โ la tous, les รฉternuements, le tรฉlรฉphone,
โ lโeau, les aliments,
โ les vaisselles ou les autres objets mรฉnagers,
โ les animaux domestiques.
Par ailleurs, les lieux et les conditions suivants ne favorisent pas la transmission du virus du SIDA :
– les toilettes, les douches, les bains publics, la piscine,
– le cinรฉma, le gymnase, le lieu de travail, lโรฉcole ;
– les transports publics.
Les piqรปres dโinsectes Les recherches entreprises jusquโici ont prouvรฉ avec certitude que tous les insectes ne sont pas des vecteurs efficaces pour la transmission du VIH.ย Pour le cas des moustiques, leur biologie ne favorise pas le dรฉveloppement et la multiplication du VIH
Prรฉvention de la transmission par voie sexuelle
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Elle est la plus importante mais aussi la plus difficile ร mettre en ลuvre. La sexualitรฉ est un domaine gรฉnรฉralement fermรฉ car elle garde encore aujourdโhui son caractรจre tabou (17) (33) Il faut savoir que :
– si quelquโun est fidรจle dans sa vie sexuelle, ainsi que son ou sa partenaire, et quโaucun des deux nโest exposรฉ ร du sang contaminรฉ, ils ne courent aucun risque de contracter une infection ร VIH par voie sexuelle ;
– si quelquโun souhait avoir des rapports sexuels extraconjugaux (cโest-ร -dire non fidรจle au mรชme partenaire) il est vivement recommandรฉ dโutiliser rรฉguliรจrement et correctement des prรฉservatifs.
Cependant, en tant que moyen dโรฉviter une grossesse non souhaitรฉe et de prรฉvenir les MST, des รฉtudes ont observรฉ que des couples y faisant appel ne rรฉussissent pas ร empรชcher une grossesse et un nombre important de personnes qui se servent de condoms pour รฉviter les MST les contractent nรฉanmoins (10) Ainsi, seul le changement de comportement en particulier le comportement sexuel, est le moyen le plus sรปr pour รฉviter le SIDA.
Facteurs favorisants du vagabondage sexuel (cas des boissons alcooliques)
ย ย ย ย ย ย 74% des รฉtudiants admettent que le fait de sโadonner ร lโalcool les aident ร passer aux aventures sexuelles qui ne sont malheureusement protรฉgรฉes que dans 37,5%des cas. Ils sont dโautant plus exposรฉs au risque de lโinfection ร VIH que lโusage des prรฉservatifs nโest rรฉgulier que dans 53% des cas.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Nous avons รฉtรฉ amenรฉs ร entreprendre cette รฉtude sur la Connaissance, Attitude, Pratique en matiรจre de MST en gรฉnรฉral et du SIDA en particulier, ร lโorรฉe de lโรฉpoque oรน ce flรฉau risque de connaรฎtre, avec une certaine acuitรฉ, une flambรฉe fulgurante. En effet, toutes les conditions semblent รชtre rรฉunies, actuellement, pour favoriser cette explosion ร Madagascar. Malheureusement, un certain nombre de zones dโombre, intimement liรฉes aux comportements de la communautรฉ, persistent encore. Comme nous lโavons dรฉjร prรฉcisรฉ, au cours de cette รฉtude, notre choix รฉtait dictรฉ par la raretรฉ des travaux sur lโรฉtude de ces comportements. Notre รฉtude aurait alors cet humble mรฉrite de se pencher, sur ces questions relativement dรฉlicates, touchant ร fortiori les aspects sexuels, dโautant plus quโelle essaie dโembrasser les trois domaines du savoir : le savoir (la Connaissance), le savoir-รชtre (lโAttitude) et le savoir-faire (la Pratique). Par la prรฉsente รฉtude, menรฉe par la classique mรฉthode de sondage en grappe, nous voudrions aborder divers aspects relatifs au SIDA. Etant entendu que notre รฉtude ne concerne quโun groupe particulier, reprรฉsentรฉ par les รฉtudiants universitaires dโAntananarivo, nous devons admettre dโores et dรฉjร que les rรฉsultats y affรฉrents ne pourront, en aucune maniรจre, รชtre extrapolรฉs ni ร la communautรฉ de la ville dโAntananarivo, encore moins ร la communautรฉ Malgache. Au terme de cette รฉtude, nous ne sommes point surpris des rรฉsultats qui relatent le niveau de connaissance relativement รฉlevรฉ des รฉtudiants, vis-ร -vis de la rรฉalitรฉ et de la gravitรฉ de la situation. Il convient de rappeler quโhabituellement, cette maladie aurait รฉtรฉ considรฉrรฉe comme un ยซ mal lointain ยป. Nous pouvons attribuer cette situation favorable dโune part, ร la prรฉcocitรฉ de lโinformation et la facilitรฉ de lโaccessibilitรฉ des รฉtudiants aux sources et aux canaux vรฉhiculant lโinformation, et dโautre part ร la facultรฉ mรชme de ce groupe-cible. Dโune maniรจre gรฉnรฉrale, ces รฉtudiants ont manifestรฉ leur intรฉrรชt ร dรฉvelopper davantage leurs connaissances dans divers domaines, entre autres la recherche, la prรฉvention, les informations รฉpidรฉmiologiquesโฆ. Il est opportun de souligner que, hormis leurs connaissances sur la transmission par voie sexuelle, lโignorance ou le doute plane encore chez certaines รฉtudiants, quant aux autres modes de transmission. A cela sโajoutent certaines ยซ fausses idรฉes ยป relatives aux actes et contacts quotidiens. Ce qui engendrent, ipso facto, certaines attitudes dรฉfavorables en tant que comportement. Toujours dans le cadre des attitudes vis-ร -vis du SIDA, elles se manifestent principalement sous forme dโune certaine indiffรฉrence observรฉe chez une proportion non nรฉgligeable dโรฉtudiants (environ 9,3%) ; Cette indiffรฉrence est quelquefois nuancรฉe. Par ailleurs, nous avons รฉgalement enregistrรฉ des attitudes plus ou moins favorables concernant les pratiques sexuelles sรฉcurisantes. Notre รฉtude a permis dโรฉtablir une situation particuliรจrement prรฉoccupante marquรฉe par une promiscuitรฉ et un vagabondage sexuel, dโautant plus que les pratiques sexuelles protรฉgรฉes sont quasiment inexistantes. En tous cas, diverses contraintes persistent encore quant ร lโutilisation des prรฉservatifs. Tout ce qui prรฉcรจde nous permet dโaffirmer que le risque dโexplosion du SIDA existe bel et bien chez les รฉtudiants universitaires dโAntananarivo. Il serait alors urgent de dรฉployer des activitรฉs dโInformation, dโEducation et de Communication adaptรฉes et efficaces pour essayer de renverser cette note pessimiste. Aussi, voudrions-nous proposer les recommandations suivantes :
– dรฉvelopper un programme dโIEC adaptรฉe et efficace, tenant compte des donnรฉes recueillies au cours de cette รฉtude ;
– dans le cadre de choix des stratรฉgies, faire prรฉvaloir des informations axรฉes sur la liaison entre les comportements et la notion de risque ;
– tenir compte de la prรฉfรฉrence des รฉtudiants en matiรจre de canaux dโinformation ;
– exhausser les domaines dโintรฉrรชts des รฉtudiants pour renforce les acquis dans le domaine dโInformation ;
– adapter les stratรฉgies, des messages aux canaux disponibles et ร certaines lacunes dรฉgagรฉes par cette รฉtude ;
– assurer lโรฉvaluation de cette campagne dโIEC en terme dโimpact, deย rรฉsultat et de performance.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RESENTATION DE LA ZONE DโETUDE
1.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LโUNIVERSITE DโANTANANARIVO
1.2 HISTORIQUE DE LโIMPLANTATION DE LโUNIVERSITE DโANTANANARIVO
1.3 LES DIFFERENTES ACTIVITES DE LโUNIVERSITE DโANTANANARIVO
1.3.1. Les ลuvres universitaires
1.3.2 Bibliothรจque โ cours polycopiรฉs
1.3.3 Activitรฉs sportives
1.3.4 Activitรฉs socioculturelles
1.3.5 Activitรฉs religieuses
1.4 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUE DE LโUNIVERSITE DโANTANANARIVO
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
2.1. GENERALITES SUR LE SIDA
2.1.1. Dรฉfinition
2.1.2. Histoire naturelle
2.1.3 Rappel de Base sur les modes de transmission
2.1.4. Les facteurs de risques
2.1.5. Les conditions de la non-transmission
2.1.6. Prรฉsomption clinique et diagnostic biologique
2.1.7. Traitement et Prรฉvention
2.2. ENQUETE PAR SONDAGE
2.2.1. Choix de la mรฉthode
2.2.2. Mรฉthodes de collecte de donnรฉes
2.2.3. Notre descente sur le terrain
TROISIEME PARTIE :RESULTATS ET COMMENTAIRES
3.1.CONNAISSANCE SUR LE SIDA
3.1.1.Place actuelle du sida en milieu universitaire
3.1.2. Accessibilitรฉ aux informations sur la maladie
3.1.3. Connaissance relative aux modes de transmission
3.1.4. Connaissance sur les relations entre les risques et les modes de transmission
3.1.5. Accessibilitรฉ aux sources dโinformation
3.1.6. Degrรฉ de prรฉdisposition des รฉtudiants aux informations
3.1.7. Attitude et rรฉaction vis-ร -vis de la menace du SIDA
3.1.8. Degrรฉ dโacceptation des pratiques sexuelles sรฉcurisantes
3.2. CONSIDERATION DES ETUDIANTS SUR DโAUTRES APPROCHES VISANT A RESOURDRE INDIRECTEMENT LE PROBLEME DU SIDA
3.2.1. Aspects des pratiques sexuelles chez les รฉtudiants
3.2.2 Evaluation de rapports sexuels protรฉgรฉs
3.2.3 Adoption de rapports sexuels protรฉgรฉs
3.2.4. Considรฉration spรฉcifique de lโutilisation des prรฉservatifs
QUATRIEME PARTIE : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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