Pratiques pendant la culture de la banane
Evaluation de la richesse spécifique et de l’abondance absolue des espèces d’adventices
A l’intérieur d’un quadrat, chaque espèce présente a été identifiée. Quand cela a été possible, son identité taxonomique a été déterminée (annexe II). Dans le cas contraire, l’espèce a été notée comme « indéterminée » suivi d’un numéro. Cette notation a été conservée pour l’ensemble des individus d’une même espèce indéterminée dans les deux quadrats d’une même parcelle. Le nombre d’individus de chaque espèce observée sur chaque quadrat a été noté. Par la suite la richesse spécifique (nombre d’espèces) et l’abondance moyenne d’une parcelle (nombre d’individus toutes espèces confondues) a été calculée comme la moyenne des deux quadrats. La phénologie des individus observés a été prise en compte et deux classes ont été distinguées : juvénile/adulte végétatifs, adulte en floraison/fructification).
Identification des traits de réponse des adventices
La réponse fonctionnelle des adventices aux pratiques culturales a été mesurée sur les espèces dominantes de la communauté. Une espèce a été considérée dominante dans un quadrat, si elle possédait plus de cinq individus dans le quadrat. Dans ce cas, environ 10 individus de chaque espèce dominante ont été prélevés. Si le quadrat ne contenait aucune espèce de plus de cinq individus, l’ensemble des espèces ont été considérées comme dominantes et la totalité des individus présents ont été prélevés.
Des traits de réponse qualitatifs ont été renseignés in situ sur les individus prélevés. Les classes systématiques monocotylédones, dicotylédones et cypéracées ont été définies pour chaque espèce prélevée. La forme de vie de l’espèce a été déterminée selon les modalités suivantes : érigées, rampantes, radicantes, volubiles ou en rosette ainsi que les associations possibles (ex : érigé/volubile). La capacité de l’espèce à former des organes de réserves (tubercules, bulbes) ou des structures de clonalitées (stolons, rhizomes) a aussi été renseignée. Des traits de réponse quantitatifs ont été mesurés au laboratoire. Les individus prélevés ont été maintenus et transportés dans une glacière. Ils ont été réhydratés par immersion de leur système racinaire, pendant au moins 12 heures à température ambiante dans le noir. La hauteur de chaque individu a été mesurée comme étant la plus courte distance entre le point basal d’enracinement et la limite supérieure du plus haut tissu photosynthétique, hors organe reproducteur (Cornelissen et al. 2003). Pour les herbacées, la hauteur a été mesurée par la distance entre la base de la plante et l’extrémité de la plus jeune feuille pleinement développée (Cornelissen et al. 2003). La hauteur d’une espèce a été calculée comme la moyenne de chaque individu. La surface spécifique foliaire (SLA, surface de feuille/poids sec de la feuille) et la teneur en matière sèche foliaire (LDMC, poids sec de la feuille/poids frais de la feuille) ont été déterminées pour chaque espèce sur la plus jeune feuille pleinement développée et saine (Cornelissen et al. 2003) de chaque individu. Pour ces mesures, le pétiole a été considéré comme partie intégrante des organes foliaires et a été conservé (Cornelissen et al. 2003). La partie engainante des feuilles des poacées et des cypéracées n’a par contre pas été conservée (Sugiyama 2005; Patty et al. 2010) ainsi que le rachis des folioles du genre Phyllantus puisqu’il porte les organes de reproduction qui auraient faussé le poids foliaire. Le poids net frais des feuilles a été mesuré immédiatement après la coupe de la feuille afin de limiter la déshydratation. La surface des feuilles a été mesurée à partir de scans et analysée avec le logiciel Winrhizo (version Pro, 2009). Le poids net sec des feuilles a été mesuré après passage à l’étuve à 70°c pendant 48h (Cornelissen et al. 2003). Ces trois traits ont été mesurés en distinguant les individus juvéniles/adultes végétatifs et les individus adultes en floraison/fructification.
Mesure des facteurs environnementaux
Les coordonnées GPS de chaque quadrat ont été relevées. L’altitude moyenne de chaque parcelle (moyenne des altitudes des deux quadrats) a été calculée avec le logiciel Carto-Explorer (2004). La pluviométrie a été calculée à partir de l’altitude selon Levillain et al. (2012) (tableau 4). Le type de sol de chaque parcelle a été identifié à partir des coordonnées GPS, dans la « BD Ortho » de la Basse Terre du logiciel ArcGis. Le pourcentage de sol recouvert (%) par des déchets végétaux (« déchet_sol ») issus des bananiers (provenant de la coupe des feuilles, des rejetons ou des pseudo-troncs) a été évalué visuellement pour chaque quadrat. La fermeture du couvert de bananier, déterminant la part de rayonnement incident au sol, a été estimée en mesurant le « gap fraction » (fraction de vide, « GLA ») au niveau du quadrat. Le gap fraction correspond à la fraction de vue qui n’est pas obstruée par la canopée en prenant en compte toutes les directions (Welles and Cohen 1996). Il a été évalué sur une photo hémisphérique prise au niveau du sol au centre du quadrat traitée par le logiciel GLA (Gap Light Analyser).
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Table des matières
Introduction
Matériel et méthodes
1. Zone d’étude
2. Choix des parcelles à observer
3. Enquêtes sur les pratiques agricoles
4. Observations des communautés d’adventices
a) Observation sur la base de quadrats
b) Evaluation de la richesse spécifique et de l’abondance absolue des espèces d’adventices
c) Identification des traits de réponse des adventices
5. Mesure des facteurs environnementaux
6. Analyses statistiques
Résultats
1. Enquêtes sur les pratiques agricoles
a) Pratiques durant le précédent
b) Pratiques pendant la culture de la banane
2. Effet de l’environnement et du type de parcelle sur les diversités spécifiques et fonctionnelles
a) Effets sur la diversité spécifique
b) Effets sur la diversité fonctionnelle
3. Effet de l’environnement, du type de parcelle et des pratiques agricoles de la culture de la banane sur les diversités spécifiques et fonctionnelles
a) Effets sur la diversité spécifique
b) Effets sur la diversité fonctionnelle
4. Effet du stade phénologique sur la hauteur, le SLA et le LDMC
Discussion
1. Impact de l’environnement sur les communautés d’adventices
2. Impact du précédent et du cycle de culture sur les communautés de plantes adventices
3. Impact des pratiques sur les communautés d’adventices
Conclusion et perspectives
Bibliographies
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