Présentation de la CECAM
La Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuels ou CECAM est un établissement financier, c’est à dire une entreprise qui s’occupe d’affaire financière comme les banques, les sociétés de courtage de valeurs, les compagnies d’assurances, les sociétés de crédit bail et les investisseurs institutionnels. De nos jours, les établissements financiers sont devenus synonymes de tout établissement qui fait des crédits et ou reçoit des dépôts. Elle est promue en milieu rural par des agriculteurs organisés qui prennent la responsabilité de constituer le CECAM et la gérer. Elle leur permet de bénéficier des services d’épargnes et de crédit pour mieux gérer leurs trésoreries et acquérir plus facilement les moyens d’améliorer leur systèmes de production : accès facile, procédure compréhensible, rapide et adapté. La viabilité du système est conditionnée par l’accroissement régulier des ressources financières et humaines pour faire face aux besoins des membres et pour atteindre l’autonomie. Les CECAM sont actuellement engagés dans un ambitieux projet de développement. Un groupe motivé d’agriculteurs ou d’éleveurs peut prendre l’initiative de créer une CECAM. Pour ce faire, il doit d’abord s’assurer d’au moins une vingtaine de membres.
Amélioration des services des IFM
Nombreux sont les paysans habitant dans la Commune Rurale de Manjakandriana qui ne connaissent pas exactement les services financiers offerts par ces institutions financières mutualistes comme la CECAM car les bureaux locaux de ces établissements financiers ne s’ouvrent que deux jours par semaine. Et il se trouve que dans le District de Manjakandriana, il n’existe que trois caisses de la CECAM (Manjakandriana, Ambatomanga, Andriampamaky). Il y a aussi le problème de l’éloignement qui empêche les paysans de bénéficier des services financiers.
Facilitation d’accès au financement
Actuellement, le système de crédit utilisé reste inadapté au contexte du monde rural. Par conséquent, l’accès au crédit pour les paysans doit être facilité à travers l’adoption du système financier correspondant aux réalités de la majorité des paysans, c’est-à-dire qu’il faut tenir compte de leur niveau de vie, leur niveau d’instruction, et de leurs ressources financières. Pour ce faire, l’allègement des dossiers d’inscription, des procédures d’octroi de crédit, de la garantie, du taux d’intérêt et le renforcement du système d’encadrement et de sensibilisation pour tous les paysans sont essentiels pour améliorer le système de financement en milieu rural. Les institutions financières doivent accorder du crédit correspondant à la situation économique des ménages défavorisés. Tout cela vise à augmenter le nombre des adhérents au microcrédit.
Vulgarisation dans le milieu et accès facile à la micro finance
A notre avis, pour que cela puisse se réaliser, il faut créer des institutions nouvelles au titre de la micro finance dans des milieux différents, dans les zones rurales et urbaines pour que chacun puisse en profiter. Alors l’accès facile à la micro finance est très important dont l’objectif est la participation de tous ceux qui en ont besoin. Bref, comme les membres sont les maillons essentiels de l’IFM, il lui faudra trouver des méthodes efficaces pour orienter leur vision vers la modernisation par l’assistance directe des experts dans la gestion de leur projet, de capitalisation du savoir faire des membres par les échanges d’expériences entre membres.
CONCLUSION GENERALE
Un développement signifie « ensemble des processus sociaux induits par des opérations volontaristes de transformation d’un milieu social, entreprise par le biais d’institutions ou d’acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et/ou techniques et/ou savoir » (OLIVIER DE SARDAN, 1985). Pour le cas de notre commune, l’exploitation de la potentialité sociale la notion de cohésion sociale et solidarité ne sont pas jusque là un enjeu de développement ; or cette dernière est perçue comme l’un des moyens pour une approche participative. De ce fait, le moyen utilisé pour le développement doit se faire sur le plan économique. Les résultats de nos investigations dans la Commune rurale de Manjakandriana nous ont permis de déduire que le taux de pénétration de la caisse de la CECAM est encore faible. Beaucoup de raisons sont évoquées comme facteurs de blocage à l’adhésion. Entre autres, la faiblesse des revenus est soulevée parmi les signes de désistement pour certains parce qu’ils n’ont pas d’épargne à remettre à la CECAM après leurs inscriptions. Les membres quant à eux sont satisfaits de la présence de l’institution surtout pour ces services dont ils sont bénéficiaires. Pour notre part, nous avons pu atteindre nos objectifs, de voir comment se présentent les problèmes de développement dans le monde rural ainsi que les rôles joués par les institutions financières mutualistes dans le développement rural. Nous avons pu vérifier nos hypothèses quant au fait qu’il y a une insuffisance des modes de financement auprès du monde rural et ceci est souvent évoquée comme source de sous-développement. Le recours aux institutions financières mutualiste est un pallier à cette lacune. Nous avons pu vérifier à partir des résultats d’enquêtes que certaines conditions et contraintes constituent un blocage à une adhésion plus démocratique de tous. Le réseau du CECAM est un acteur du premier plan, de part sa taille et sa vocation agricole affirmée, mais force est aussi d’affirmer que les Institutions de microfinance ne sont pas les seuls facteurs de développement qu’il faut prendre en considération. Il faut y combiner d’autres alternatives puisque le développement ne se mesure exclusivement pas par les capacités financières. Le financement est un multiplicateur économique et ne se suffit pas à lui seul pour le bon déroulement du processus développement.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Contexte
Choix du thème
Choix du terrain
Problématique
Hypothèses
Objectifs généraux
Objectifs spécifiques
Méthodologie
Approche théorique
Démarches privilégiées
Recherche de terrain
Les techniques de recueil d’informations ou de données
Technique d’analyse documentaire
Techniques d’enquêtes et de questionnaire
Problèmes rencontrés et limites de l’étude
Plan de rédaction
PREMIERE PARTIE : RURALITE ET MICRO FINANCE
CHAPITRE 1 : RAISONS D’ETRE DES INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE
1.1.- Généralités sur la micro finance
1.1.1.- Différentes formes de la micro finance
1.1.2. Les clients de la micro finance
1.1.3.- Institution de micro finance (IMF)
1.2.- Etendue de la micro finance
1.3.- Historique de la micro finance à Madagascar
1.3.1.- L’origine
1.3.2.- 1990-1995 : Phase d’émergence des IMF
1.3.3.- Les institutions de micro finance mutualistes
1.3.4.- Les institutions de micro finance non mutualistes
1.4.- L’extension géographique et la consolidation des préexistants
1.4.1.- La mise en place de Cellule de Coordination Nationale de Micro Finance (CNMF) et le Document de Stratégie Nationale de Micro Finance (DSNMF)
1.4.2.- La nouvelle loi relative à l’activité et au contrôle des institutions de Micro finance
CHAPITRE 2 : MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE RURALE DE MANJAKANDRIANA
2.1.- Les traits caractéristiques de la Commune rurale de Manjakandriana
2.1.1.- Historique
2.1.2.- Localisation de la Commune
2.1.3.- Aspect démographique
2.2.- Les informations d’ordre économique
2.3.- LA PRÉSENCE DES IFM (Institution Financière Mutualiste)
2.3.1.- Qu’est-ce qu’une institution financière mutualiste ou IFM ?
2.3.2.- Les centres de crédit et d’épargne existant dans la Commune rurale Manjakandriana
DEUXIEME PARTIE : PLACE ET FONCTIONNALITES DES INSTITUTIONS FINANCIERES MUTUALISTES
CHAPITRE 3 : UN APERCU DU FONCTIONNEMENT DE LA CECAM
3.1.- Présentation de la CECAM
3.2.- Les services offerts par laCECAM
3.2.1.- Collecte d’épargne
3.2.2.- L’octroi de crédits
3.2.3.- Part Sociale Variable ou PSV
3.3.- Le règlement interne
3.4.- Activités de la population
3.4.1.- Caractéristiques des principales activités de la population
CHAPITRE 4 : PLACE DES INSTITUTIONS FINANCIERES MUTUALISTES (IMF) DANS LA COMMUNE RURALE DE MANJAKANDRIANA
4.1.- Fonctionnement de la CECAM Manjakandriana
4.2.- Causes de la réticence des paysans envers l’institution financière mutualiste
CHAPITRE 5 : PERSPECTIVES DE PERFORMANCES SOCIALES A PARTIR DES IMF
5.1.- Impacts sociaux des IMF
5.2.- Sur le plan économique
5.3.- Sur le plan social
5.4.- Sur le plan psychologique
5.5.- Les limites de l’IFM
TROISIEME PARTIE : IMPACT DE LA PRESENCE DES IMF SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE RURALE MANJAKANDRIANA
CHAPITRE 6 : APPORTS DES IFM DANS LE DEVELOPPEMENT COMMUNAL
6.1.- Les IFM au service du développement de la Commune rurale Manjakandriana
6.2.- Les institutions financières mutualistes (IFM) : instrument d’une éducation financière de proximité
CHAPITRE 7 : IFM ET EFFICIENCE DANS L’APPUI AU DEVELOPPEMENT
7.1.- Les perspectives d’avenir
7.1.1.- Considération de toutes les couches sociales
7.1.2.- Plus de sensibilisation au niveau de la Commune
7.1.3.- Amélioration des services des IFM
7.1.4.- Facilitation d’accès au financement
7.2.- Apports de l’étude
7.2.1.- Les raisons et avantages de l’adhésion à la CECAM
7.2.2.- Sensibilisation de la population
7.2.3.- Formation de la population
7.2.4.- Vulgarisation dans le milieu et accès facile à la micro finance
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
Ouvrages spécifiques
Documents officiels
Sites internet
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES CARTES
LISTE DES ABREVIATIONS
RESUME
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