PRATIQUES D’ALPHABETISATION ET CADRE THEORIQUE

La situation problรฉmatique

ย  ย Je suis employรฉe ร  la Commission scolaire de Rouyn-Noranda depuis 15 ans, au Service de l’รฉducation aux adultes, en tant que formatrice en alphabรฉtisation. Jusqu’ร  la fin de novembre 1983, j’รฉtais rattachรฉe ร  un programme de formation qui prรฉparait les individus ร  intรฉgrer ou ร  rรฉintรฉgrer le marchรฉ du travail et ร  s’y adapter. Dans le cadre de ce programme de formation, j’enseignais le franรงais et les mathรฉmatiques aux niveaux de base, prรฉ-secondaire, secondaire I a III, et, occasionnellement, secondaire IV pour le franรงais. Prรฉsentement, je suis formatrice au Centre Le Filon de la mรขne commission seo 1 ai re. A l’instar d’autres formateurs, je suis sous l’autoritรฉ immรฉdiate de la directrice du Centre. LU 6 fรฉvrier 1984 au mois de mai 1987, j’รฉtais responsable de deux groupes d’รฉtudiants analphabรจtes. le premier groupe รฉtait constituรฉ d’analphabรจtes fonctionnels. Ces รฉtudiants maรฎtrisaient moyennement bien la lecture mais รฉprouvaient de sรฉrieux problร nes au niveau de la comprรฉhension. Ils avaient de la difficultรฉ ร  exprimer leurs pensรฉes par รฉcrit. En rรจgle gรฉnรฉrale assumer la tรขche de formateur en alphabรฉtisation implique, que l’on se heurte ร  un grand nombre de problรจmes chez plusieurs des รฉtudiants a qui l’on enseigne. Souvent moqueurs, ces derniers cherchent ร  cacher leur mรฉcontentement vis-ร -vis d’eux-mรชnes par des blagues, des jurons. Bien qu’ils sourient, on perรงoit chez ces individus une frustration permanente. Se sentant coupables parce qu’ils ne savent ni lire ni รฉcrire, ils tiennent la sociรฉtรฉ responsable de leur ignorance, de leur รฉtat de dรฉpendance dans les domaines familial, social, politique, รฉconomique, spirituel et culturel. On constate รฉga 1 ement chez 1 es analphabรจtes une grande i ndi ff รฉrence vis-ร -vis l’apprentissage de la lecture et de l’รฉcriture. Les รฉtudiants font souvent part d’obstacles qu’ils rencontrent ร  certains ni veaux.

Les causes de l’analphabรฉtisme

ย  Plusieurs auteurs s’accordent ร  dire que l’analphabรฉtisme est liรฉ a la pauvretรฉ: Cliche (1978), Hautecoeur (1978), St-John Hunter (1985). Celle-ci, pour une intervenante dans le domaine de l’alphรฉtisation aux Etats-Unis, et confรฉrenciรจre lors de la session d’ouverture du Congrรจs international sur la formation de base tenu ร  Montrรฉal du 9au 12 avri 1 1985, mentionnait que les gens sont analphabรจtes parce qu’ils sont pauvres, et non l’inverse. Plusieurs รฉtudiants avec qui je travaille dรฉclarent d’ailleurs รชtre issus de parents pauvres ou d’ un milieu dรฉfavorisรฉ. Ils n’ont pas appris ร  se dรฉbrouiller dans la vie, ou si peu. Privรฉs ร  peu prรจs de tout durant leur enfance, ils ont souvent รฉtรฉ mรฉprisรฉs par leurs compagnons ร  l ‘รฉcole pour cette raison ; ils รฉtaient ma1vรชtus , ma1coiffรฉs , etc . Bref, de l’enfance a l’adolescence et en raison de leur pauvretรฉ, ils n’ont pu se rรฉaliser en tant que personnes humaines.
Les enfants pauvres A la question: ยซย Que se passe-t-il ร  l’รฉcole publique ou sontย inscrits les enfants pauvres?ย ยป Jean-Paul Hautecoeur rรฉpond: Leur nom, leur costume, leur parler, leurs maniรจres au rรฉfectoire, le coin oรน l’autobus les embarque, leur physionomie, leurs techniques de corps, la vรฉtustรฉ de leurs cahiers, tous ces signes d’anomalies et d’autres encore les identifient par diffรฉrenรŽรŽ aux yeux critiques des autres enfants et professeurs …Les enfants issus de parents pauvres n’ont pas eu 1 a chance de s’รฉpanouir. De plus, ils ont dรป faire face ร  une foule de problร nes: privation de nourriture et de mรฉdicaments, vรชtements inadรฉquats, exiguรฏtรฉ du loyer, absence de stimulation appropriรฉe pour un dรฉveloppement et un รฉpanouissement favorables, relations plus ou moins enrichissantes avec leurs parents, etc. Il va sans dire que ce contexte leur fut dรฉfavorable dans leur apprentissage. Mai s , ce q u i es t 1 e p 1 u s รฉv i dentย chez ces enfants, ce sont les lacunes qu’ils manifestent au niveau du langage. Voici ce que souligne Pierre Cliche ร  ce sujet: De toutes les dรฉficiences observรฉes chez l’enfant de milieu dรฉfavorisรฉ, les plus marquรฉes se situent au plan du langage (pauvretรฉ gรฉnรฉrale du vocabulaire, simplification de la syntaxe, retard de la parole, dรฉfaut d’articulation), ce qui est dรป ร  des contacts sociaux insatisfaisants et au manque d’รฉchanges verbaux entre les parents.Ce sont d’ailleurs lร  les m6Tles difficultรฉs que celles que nous retrouvons chez nos รฉtudiants analphabรจtes: mauvaise articulation, vocabulaire limitรฉ, expression dรฉficiente, indigence des interactions verbales, etc. Ces problรจmes rรฉsultent selon nous de contacts sociaux restreints, d’รฉchanges infructueux et d’une absence de communication rรฉelle. D’oรน l’absence de motivation chez nos รฉtudiants ร  l’รฉgard de l’apprentissage. ( โ€ขโ€ข. ) 1 es preuves sont 1 ร  qui d รฉnont rent qu~, 1 es enfants de familles ร  faible revenu n’ont toujours pas une chance รฉgale dans notre systรจme d’รฉducation canadien. Leurs aspirations dans le domaine de l’รฉducation sont moins รฉlevรฉes, ils ont tendance ร  quitter l’รฉcole en trรจs grand nombre (sic) et ร  moins bien rรฉussir que les enfants ร  l’aise d’intelligence รฉgale. Aussi, au bout du compte, il va sans dire que les enfants pauvres ont d’eux-mรขnes une image nรฉgative, comment pourrait-il en รชtre, autrement?
la perception de soi la perception de soi joue un rรดle important dans l’apprentissage scolaire. Selon Gรฉrard Provencher: Le but gรฉnรฉral de l’รฉducation prend ses racines dans l’image de soi. Laย  perception de soi est reliรฉe ร  diffรฉrents aspects de l’รฉducation comme le statut social, la participation, la perception des autres, le rendement, etc. (Beane et autres, 1981). la thรฉorie de Maslow (1970) enseigne que lorsque, ร  1 ‘รฉcole, des individus sont sous des contraintes psychologiques ou physiques, i 1 s peuvent รฉprouver des di fficultรฉs. Quand ces contraintesย  se dรฉfinissent comme des sentiments d’incapacitรฉ ou de doutes personnels dรปs ร  diverses composantes du prografllTle informel (comme les sanctions), nous pouvons conclure que le rendement est indirecternent influencรฉ par 1es perceptions de soi .Comme nous l’avons mentionnรฉ, auparavant, nous pourrions croire, compte tenu de l’รฉvobtion de notre sociรฉtรฉ, que tous et chacun ont reรงu une formation suffisante pour contribuer ร  son avancement. Malheureusement, ce n’est pas le cas. En effet, tous les jours nous cotoyons des personnes analphabรจtes. Mรชme si celles-ci cachent bien leur analphabรฉtisme, toutes ne peuvent รชtre des personnes ร  part entiรจre ayant un rรดle ร  jouer dans la sociรฉtรฉ parce quโ€ขenes nโ€ขont pu bรฉnรฉficier du systรจme dโ€ขรฉducation en place. Par consรฉquent, elles ne sont donc pasย seulement mis ร  1โ€ขรฉcart du monde de 1โ€ขรฉcrit. On est toujours รฉtonnรฉ de rencontrer dans notre sociรฉtรฉ oรน 1โ€ข รฉco- . leย  est obligatoire depuis longtemps – au moins jusquโ€ขร  la huitiรจme annรฉe – quelquโ€ขun qui ne sait ni lire ni รฉcrire. Cependant, cela se produit souvent. oโ€ขautre part, 1โ€ข analphabรฉtisme est en rรจgle gรฉnรฉrale davantageย accentuรฉ chez les gens de plus de 50 ans. En effet, plus les analphabรจtes sont jeunes, plus leur nombre dรฉcroรฎt. Parmi les jeunes adultes analphabรจtes qui sโ€ข inscrivent au cours ย d1 alphabรฉtisation, plusieurs sont tout ร  fait incapables de s โ€ขexprimer par รฉcrit. Ils ont d 1 ailleurs un mauvais souvenir de leur sรฉjour ร  1โ€ขรฉcole, qui aurait dรป les y habi l iter. Ils รฉtaient plutรดt blรขnรฉs pour tout et pour rien, sโ€ข absentaient souvent pour toutes sortes de raisons, et leur pauvretรฉ leur attirait les moqueries de leurs compagnons. Certains รฉtudiants affirment que le professeur ne s โ€ขoccupait pas beaucoup dโ€ขeux. Ils doublaient souvent leurs classes; ils รฉtaient placรฉs dans des groupes spรฉciaux et devenaient, par le fait mรชne, รฉtiquettรฉs. cโ€ขest pour cela, prรฉtendent-ils, quโ€ขils ne savent ni lire ni รฉcrire; comme ils nโ€ขรฉtaient pas acceptรฉs dans leur classe, ils ont dรฉveloppรฉ des comportements nรฉgatifs envers 1โ€ขapprentissage des matiรจres acadรฉmiques, ce qui a entravรฉ leur รฉpanouissement personnel.

Les analphabรจtes

ย  Les consequences de l’analphabรฉtisme que nous venons d’รฉvoquer nous amรจnent ร  situer la clientรจle analphabรจte au plus bas รฉchelon de la collectivitรฉ, ร  l’instar de Lise Lachance et de ses collรจgues: ยซย C’est une population qui, d’un point de vue institutionnel sรปrement et d’un point de vue social souvent, est installรฉe dans une marginalitรฉ qui la refoule au plus bas niveau de la frange socio-รฉconomiqueย ยป. Les analphabรจtes, privรฉs des moyens de colllTlunication que sont la lecture et l’รฉcriture, vivent une situation d’impuissance face ร  l’adaptation et ร  l’intรฉgration sociales.Le Centre de sondage de l’Universitรฉ de Montrรฉal a effectuรฉ un sondage, en novembre 1983, pour connaรฎtre le nombre d’analphabรจtes au Quรฉbec. Parmi les personnes interrogรฉes, 4,4% ont dรฉclarรฉ avoir de la difficultรฉ ร  lire et ร  รฉcrire. Si cette proportion est transposรฉe pour la population de 15 ans et plus, on obtient une estimation d’ร  peu pres 250 000 analphabรจtes fonctionnels. L’une des questions du sondage portant sur le nombre de personnes dans les mรฉnages ne sachant ni lire ni รฉcrire, a permis d’estimer ร  un peu plus de 90 000 (1,8% des 15 ans et plus) le nombre de ~รฉbรฉcois qui, parmi les 250 000 ci-haut mentionnรฉs, sont des analphabรจtes complets. Un autre sondage effectuรฉ au Quรฉbec par le ministรจre de l’Education en 1984 rรฉvรจle qu’il y a, dans la province, 500 000 analphabรจtes. Le Regroupement populaire en alphabรฉtisation estime, pour sa part, qu’ils sont ))0 000 ร  ne pouvoir lire et รฉcrire et plus d’un million ร  รฉprouver des problร nes de lecture importants.18 Cependant, il ne faut pas gรฉnรฉraliser. Beaucoup de gens sont peu scolarisรฉs et se dรฉbrouillent tout de mรชne trรจs bien dans la vie. Tandis que certaines personnes, bien qu’elles aient terminรฉ leurs รฉtudes, sont constamment ร  la recherche d’un emploi; elles manquent de confiance en elles-mรชnes et รฉprouvent toutes sortes de difficultรฉs ร  s’intรฉgrer ร  la coiTITlunautรฉ.

L’ a1phabรฉtisation

ย  L’alphabรฉtisation telle que nous l’entendons est liรฉe aux caractรฉristiques de la clientรจle analphabรจte. La formation de base et le contenu d’apprentissage doivent donc tenir compte des รฉlรขnents suivants: 1 a craint e de ne pas comprendre et de subir d’autres รฉchecs, l’isolement, la gรชne ร  l’รฉgard du formateur, des autres รฉtudiants, du personnel administratif et des intervenants, le manque de confiance en soi de mรขne qu’une ร‰motivitรฉ parfois excessive, qui empรชche l’รฉtudiantย de se rรฉaliser pleinement. En outre, l’alphabรฉtisation doit, selon nous, รชtre axรฉe sur le vรฉcu de 1 ‘รฉtudiant, tenir com~te de ses besoins et viser son dรฉveloppement intรฉgral. Dans nos ateliers d’alphabรฉtisation, on distingue gรฉnรฉralement deux groupes d’analphabรจtes. En premier, nous avons les analphabรจtes complets, soit ceux qui ne savent ni lire ni รฉcrire. Nous pouvons inclure aussi dans cette catรฉgorie ceux qui savent lire sans pour autant savoir รฉcrire. Souvent, en dรฉpit de leur compรฉtence, ces derniers รฉprouvent de la difficultรฉ ร  rรฉsumer et ร  comprendre ce qu’ils lisent. Deuxiรˆmement, nous avons les analphabรจtes fonctionnels, soit ceux qui maรฎtrisent de faรงon rudimentaire la lecture et l’รฉcriture. L’alphabรฉtisation consiste ร  rendre l’รฉtudiant analphabรจte capable d’identifier ses besoins personnels et ceux du groupe auxquel i 1 appartient afin qu’il puisse faire des apprentissages significatifs, liรฉs aux situations qu’il vit. Aussi, il s’agit d’un processus qui vise ร  lui insuffler la motivation dont il aura besoin pour mener ร  terme la dรขnarche qu’il a entreprise et qui consiste ร  apprendre ร  lire, ร  รฉcrire et ร  calculer. De surcroรฎt, รชtre alphabรฉtisรฉ veut รฉgalement dire pour l’รฉtudiant trouver les moyens pour actualiser son programme de formation, dรฉvelopper les habiletรฉs nรฉcessaires ร  son intรฉgration dans la sociรฉtรฉ, et enfin acquรฉrir l’autonomie indispensable ร  la rรฉalisation de ses projets. Le cheminement que suit l’รฉtudiant demeure simple. Le formateurfait le point sur le dossier de celui-ci, relรจve ses faiblesses et lui suggรจre des moyens pour remรฉdier ร  ses lacunes. En collaboration avec l’รฉtudiant, il avait au prรฉalable tracรฉ, au dรฉbut du cours, un profil de formation susceptible d’intรฉresser celui-ci dans la poursuite de ses objectifs.

Le modรจle d’enseignement de William Glasser

ย  Conformรฉment ร  la certitude selon laquelle la thรฉrapie de la rรฉalitรฉ est favorable ร  tout individu, Glasser a adaptรฉ ses thรฉories ร  ses groupes d’รฉlรจves, au moyen de la rรฉunion de classe. Une fois par semaine, une pรฉriode de lJ ร  45 minutes est consacree ร  des discussions libres sur diffรฉrents sujets (personnels, sociaux, pรฉdagogiques) qui intรฉressent les รฉtudiants. Ainsi, professeurs et รฉtudiants cherchent ensemble ร  trouver des solutions aux interrogations soulevรฉes concernant diffรฉrentes situations de vie. Ces discussions remplacent, ร  ce moment-lร , les activitรฉs pรฉdagogiques habituelles.
les fondements thรฉoriques du modรจle Glasser mentionne que les individus ont des problรจmes parce qu’ils ne parviennent pas ร  satisfaire leurs besoins humains fondamentaux d’ interaction sociale (amour) et de respect de soi (image de soi). Cela est bien connu: tout รชtre humain a besoin d’aimer et d’รชtre aimรฉ. Si ce besoin n’est pas totalement comblรฉ, il y a alors manifestation de plusieurs symptรดmes psychologiques courants: anxiรฉtรฉ, dรฉpression ou mรขne refuge hors de la rรฉalitรฉ.ย  L’amour-propre est un autre besoin important chez l’individu. Ce dernier doit ressentir un certain amour-propre pour sa personne et d~ sirer s’imposer ร  l’estime d’autrui. En conservant une attitude le satisfaisant, il doit apprendre ร  se relever lorsqu’il ne fonctionne pas bien et apprendre ร  รชtre heureux lorsqu’il fonctionne bien.
le modรจle d’intervention Le modรจle utilisรฉ par Glasser part du principe suivant: tout ce qui est fait doit รชtre rรฉaliste, responsable et bon. Une activitรฉ peutรชtre rรฉaliste ou irrรฉaliste si on observe, analyse et รฉvalue ses cons~ quences immรฉdiates, lointaines et pertinentes. Le mot ยซย responsableย ยป signifie l’aptitude, chez l’individu, ร  satisfaire ses besoins sans empรชcher les autres d’agir. Si un individu fait honneur ร  ses engagements, il sera satisfait de lui-mรขne. Enfin, lorsque Glasser mentionne que tout ce qui est fait doit รชtre bon, il rรฉaffirme le principe selon lequel l’individu est heureux lorsqu’il se comporte d’une maniรจre que lui-mรชme et les autres considรจrent valable et juste. Ce modรจle a pour objet la situation prรฉsente de l’individu. Ce dernier doit satisfaire trois exigences principales lors de la thรฉrapie: s’impliquer personnellement, faire face ร  la rรฉalitรฉ et repousser toute attitude irresponsable et apprendre ร  mieux agir. Ce que Glasser dรฉsigne sous le nom de rรฉunion de classe est appelรฉ 11 activitรฉ thรฉmatique 11 (thร ne) dans les ateliers d’alphabรฉtisation ร  la Col11llission scolaire de Rouyn-Noranda. Les activitรฉs ร  dรฉvelopper sont liรฉes ร  des situations rรฉelles puisรฉes dans la vie quotidienne et ont pour but de susciter chez l’รฉtudiant un intรฉrรชt et une motivation ร  apprendre. L’รฉtudiant appartient ร  un groupe; il a donc le pouvoir de dialoguer, de communiquer, de donner son opinion, d’exprimer ses sentiments, d’รฉvaluer ce qu’il fait, etc., ce qui l’incite alors ร  dรฉvelopper des attitudes et des aptitudes qu’il avait du mal ร  manifester auparavant.
les objectifs du modรจleLes objectifs du modรจle de la rรฉunion de classe consistent ร  aider les individus ร  se comprendre eux-mรชmes, ร  assumer la responsabilitรฉ de leur dรฉveloppement et ร  leur donner le sentiment qu’ils possรจdent un certain contrรดle sur leur destin. La rรฉunion de discussion libre pour la rรฉsolution de problร nes vise l’atteinte de ces mรชmes objectifs en les appliquant ร  des situations importantes et essentielles pour les รฉtudiants dans le domaine intellectuel.
la structure du modรจle Dans son volume intitulรฉ Des รฉcoles sans dรฉchets, Glasser propose trois possibilitรฉs de rencontres avec les รฉtudiants: 1. une rรฉunion portant sur la rรฉsolution d’un problรˆme social; 2. une rรฉunion de discussion libre; 3. une rรฉunion de diagnostic รฉducatif. De ces trois types de rรฉunion, notre choix s’arrรชte sur la rรฉunion de discussion libre, parce que, dans ces rรฉunions, les apprenants ont la possibilitรฉ de choisir des thรˆmes significatifs pour eux. Ils sont appelรฉs ร  discuter d’un sujet d’intรฉrรชt personnel ou collectif. Les รฉtapes de ce type de rรฉunion sont les suivantes:
1. Choix d’un sujet (individuel ou collectif);
2. L’exploration du sujet (cueillette d’informations);
3. Echanges, discussions sur le sujet choisi;
4. Analyse des rรฉsultats et รฉvaluation.
~ntionnons enfin que, pour Glasser, la rรฉunion de classe est ยซย la pierre angulaire d’une รฉducation porteuse de sens. C’est le genre derรฉunion que l’on devrait utiliser le plus souvent, mรชne lร  oรน se produisent des problรˆmes de comportementsย ยป .
les valeurs Le modรจle de Glasser possรจde ร  la base une valeur รฉducative. Axรฉsur le dรฉveloppement optimal de l’รฉtudiant, il tend ร  amener ce dernier vers un plus grand engagement individuel et social, une meilleure comprรฉhension et organisation de son propre dรฉveloppement personnel et acadรฉmique. Mais c’est avant tout un modรจle humaniste, puisqu’il met l’accent sur le dรฉveloppement intรฉgral de la personne. En effet, il aide ร  accroรฎtre chez l’รฉtudiant la crรฉativitรฉ, l’autonomie, la prise de dรฉcision, la participation, les relations interpersonnelles et les interactions dans le groupe dont il fait partie. Enfin, ce modรจle contribue ร  favoriser la croissance de la personnalitรฉ chez l’apprenant.

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Table des matiรจres

REMERCIEMENTS
TABLE DES MA TI ERES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
CHAPITRE I- LA PROBLEMATIQUE DEl ‘ANALPHABETISME
1. la situation problรฉnatique
2. Etat de la situation
3. Dรฉfinition de l’analphabรฉtisme
4. les causes de l’analphabรฉtisme
4.1 les enfants pauvres
4. 2 la perception de soi
5. les consรฉquences de l’ana1phabรฉtisme
6. les analphabรจtes
6.1 Portrait global des personnes analphabรจtes
6. 2 Les catรฉgories d’analphabรจtes au Quรฉbec
6. 2.1 1 es autochtones
6. 2. 2 les immigrants
6.2.3 les personnes handicapรฉes par une dรฉficience intellectuelle
6.2~4 les handicapรฉs physiques
6. 2. 5 les dรฉtenus
7. La question de recherche
CHAPITRE II- PRATIQUES D’ALPHABETISATION ET CADRE THEORIQUE
1. L’alphabรฉtisationย 
2. Le Guide d’intervention sur mesure en formation de base
2.1 Prรฉsentation du Guide
2.2 Les objectifs gรฉnรฉraux du Guide
3. Cadre thรฉorique
3.1 Les modรจles d’enseignement
3.1.1 les modรจles d’interaction sociale
3.1.1.1 les objectifs
3.1.1. 2 les caractรฉristiques
3.1.1.3 les valeurs
3.1.2 les modรจles de traitement de l’information
3. 1. 2.1 1es objectifs
3.1.2.2 les caractรฉristiques
3.1. 2.3 les valeurs
3.1.3 les modรจles de modification du comportement
3.1. 3.1 les objectifs
3 . 1. 3. 2 les caractรฉristiques
3.1.3.3 les valeurs
3.1.4 les modรจles du dรฉveloppement de la personne
3. 1. 4.1 1 es abject ifs
3.1. 4. 2 les caractรฉristiques
3.1.4.3 les valeurs
3.2 Le modรจle d’enseignement de William Glasser
3.2.1 les fondements thรฉoriques du modรจle
3.2.2 le modรจle d’intervention
3.2.3 les objectifs du modรจle
3.2.4 la structure du modรจle
3.2.5 les valeurs
3.2.6 la dรฉmarche thรฉmatique
CHAPITRE III – METHODOLOGIE, DESCRIPTION ET ANALYSE DES RESULTATS
1. Mรฉthodologie
1. 1 Les prรฉ- tests
1.1.1 le prรฉ-test: 11 Evaluation de l’รฉtudiantย  croissance personnelle
1.1.2 le prรฉ-test en franรงais et en arithmรฉtique
1.2 L’expรฉrimentation
1.2.1 la rรฉalisation des activitรฉs thร‰matiques
1.2 .1. 1 les thรจnes
1. 2.1.2 le choix d’un thรจne individuel ou collectif
1.2.1.3 l’exp1oration du sujet ( cueillet t e d’informations)
1.2.1.4 les รฉchanges, les discussions, les apprentissages sur le thรจme
1.2.1.5 l’รฉvaluation
1.2.1.6 l’exemple d’une activitรฉ thรฉmatique
1. 3 Les post-tests
2. Description et analyse des rรฉsultats
2.1 La mรฉthode d’analyse des rรฉsultats/description et analyse des rรฉsultats
2.1.1 la croissance personnelle
2.1.2 l’acquisition des connaissances en lecture,en รฉcriture et en calcul
2.2 Observations sur les rรฉsultats obtenus
CHAPITRE IV- LES RECOMMANDATIONS, LES RETOMBEES
1. Les recommandations
2. Les retombรฉes
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNE XE I
ANNEXE II
ANNEXE III
ANNEXE I

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