Pratique linguistique des élèves dans chaque étape de l’enseignement

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Les problèmes de l’éducation dans la commune de Tanambe

Des problèmes liés à la qualification des enseignants et aux conditions d’encadrement sont remarquable (BABAULT, 2006). De nombreux enseignants avec des diplômes de baccalauréat sont engagés dans l’enseignement primaire et secondaire surtout dans les établissements privés. De plus, le nombre des enseignants n’est pas proportionnel à l’effectif des élèves en salle de classe . Le manque de compétence du personnel enseignant, en termes de lacune en pédagogie se manifeste dans le système éducatif de la Commune Rurale de Tanambe surtout dans le domaine de l’éducation du primaire. La formation pédagogique pour les enseignants nouveaux recrutés est inexistante. Ils font tout de suite leur stage pratique.
Il est aussi important de noter qu’ils subissent l’insuffisance en matériels pédagogiques comme les fournitures didactiques, les livres… Ainsi que l’absence de culture technologique permettant d’initier des recherches (COURY, 1997). Face à cela nos générations ne peuvent pas être éduquées correctement si leurs formateurs même vivent et évoluent dans des conditions non favorables. L’initiative Fikambanan’ny ray aman-drenin’ny mpianatra (FRAM) a d’ailleurs été mise en place pour collecter des fonds venant des parents afin de permettre la rémunération complémentaire des enseignants non fonctionnaires. Cela ne peut qu’être exclusif au sein des systèmes éducatifs pour les couches sociales les plus vulnérables ne pouvant rien investir dans l’éducation de leurs enfants.

Insuffisance des sources d’informations

Comme c’est une petite commune, les sources d’informations sont inexistantes. Dans les établissements il n’y a que des vieux documents et des vieux livres qui ne permettent pas d’obtenir des nouvelles informations. De plus, les enseignants même ne disposent pas des récents documents, ils n’enseignent que sur les vieux préparations. L’abandon voire la pauvreté ou l’inexistence des ressources des bibliothèques est aussi un fait très répandu dans les écoles (DURANT-PRINBORGNE, 2001). L’internet n’existe pas encore dans la commune.
Les populations scolaires de Tanambe sont défavorisées dans la fréquentation des documents par rapport aux autres populations scolaires dans les centres urbains où le niveau scolaire est beaucoup plus élevé. De fait, il existe de grands écarts de niveau s colaire entre les établissements d’enseignements de cette commune et ceux de l’enseignement urbains reconnus comme supérieurs dans les grandes villes.

Le manque d’infrastructures

Dans la Commune rurale de Tanambe, le problème d’infrastructures est toujours permanent : manque d’infrastructures scolaires comme les salles de classes, les tables, les bancs, les latrines et les matériels d’enseignement les plus élémentaires exemples le tableau
noir.
Là aussi, le manque de ressources financières allouées à l’éducation est très remarquable. Les personnels éducatifs utilisent ceux qui sont à leur possession pour assurer le déroulement de l’éducation ce qui ne garantie pas du tout une éducation de qualité. Le système éducatif doit alors compter sur des financements et dotations privées afin de mieux fonctionner, à cause de l’insuffisance budgétaire.

Texte officiel sur la langue d’enseignement au lycée

Apres la malgachisation de l’enseignement, l’enseignement en français s’est introduit dans les classes supérieures de l’enseignement secondaire. Le texte officiel d’application n° 86/22.958/MINESEB/DES.10 du 29 septembre 1986 détermine la langue d’enseignement pour chaque niveau. Concernant le SAFF (Sekoly Ambaratonga Faharoa Fototra) : le résumé et l’explication sont en malgache sauf pour les langues étrangères, pour les classes de seconde : le résumé et l’explication, seront en malgache sauf les langues étrangères, et pour les classes de première et terminale, pour chaque série, les matières de bases, les explications, et les résumés seront donnés en français et les autres matières seront expliquées et résumées en malgache sauf pour les langues étrangères.
La décision ministérielle n°1001.90MINESEB du 01 octobre 1990 a amplifié l’usage du français dans les établissements scolaires. Cela affirme qu ’à partir de l’année scolaire 1990-1991, les langues à utiliser sont : le malgache sauf l’enseignement du français pour le niveau I, le malgache pour l’enseignement du malgache, la morale, l’instruction civique, et de la géographie de Madagascar, et le français pour l’enseignement des matières à caractères scientifiques et la géographie des autres pays ainsi que la philosophie pour le niveau II.
La note circulaire n° 92/0015418.MIP/DEP/1 du 07juillet 1992 apporte le changement radical sur la langue d’enseignement. Elle fixe le français comme la principale langue d’enseignement bien que le malgache tienne encore une place importante. Pour cela, le malgache reste la langue enseignée et la langue d’enseignement dans le premier cycle de l’enseignement primaire tandis que le français est étudié dès la première année. Un ème programme de français sera proposé à la rentrée scolaire 1992 -1993 pour la classe de 11 .
Le malgache continue à être enseigné en tant que disciplines et reste langue d’enseignement pour les disciplines qui véhiculent les valeurs authentiquement Malgaches à savoir la morale, l’instruction civique, l’hygiène, l’histoire de Madagascar, l’éducation esthétique et les activités productiv es pour le second cycle de l’enseignement primaire. Les autres disciplines à caractères scientifiques seront enseignées en français.
Ces changements effectués au niveau de la langue d’enseignement sont suivis de la note circulaire n°827/95 du 27 janvier 1995 qui a pour objet le libellé des sujets d’examens.
Elle permet aux élèves de rédiger leur devoir en malgache ou en français car le sujet lui -même est rédigé dans les deux langues.
Ces différentes décisions ministérielles ont déterminé clairement la langue d’enseignement dans chaque niveau et dans chaque matière. Au fur et à mesure que l’on monte de classe l’usage du français dans l’enseignement prend plus d’importance. Dans les classes secondaires du second cycle, l’enseignement est exclusivement en français pour toutes les matières.

Les travaux bibliographiques

Pour compléter la recherche à la rédaction de ce mémoire, nous avons fait des recours aux études bibliographiques. Une bibliographie qui est une liste d’ouvrage ou publication d’articles sur le sujet donné (RAKOTOMANANA, 2012). Chaque référence fournit les éléments d’identification d’un document en tant qu’unité documentaire. Elle permet à celle-ci d’être identifié, repéré et retrouvé. Elle permet tout d’abord à la consultation des documents référencés en complément d’information. Ensuite, elle authentifie et valide les informations qu’on communique. Enfin elle permet de rendre meilleur la qualité de notre recherche. La bibliographie citée dans cet ouvrage fait apparaitre les sources documentaires et les fruits d’un travail réalisé par un autrui.
Après avoir choisi le thème, la collecte des données est indispensable pour développer ce devoir. Nous avons recueilli des données statistiques et d’autre documents au sein de différents départements comme la circonscription d’Amparafaravola, le district d’Alaotra Mangoro, le bureau de la commune de Tanambe, au sein de bureau administratif de chaque établissement, au près de quelque ménage pour avoir les informations les concernant.
Afin d’avoir plus d’information, nous avons aussi procédé à la consultation des cahiers de leçons, d’exercices et, les feuilles d’interrogation écrites de quelques élèves. Ceci est fait pour reconnaître la maîtrise des langues d’enseignement et leur façon de les utiliser durant le cours de SVT, ainsi de voir de plus près le résultat des élèves après les évaluations .
Des conversations ont été aussi faites entre les différentes entités pédagogiques comme les chefs d’établissements, les professeurs de SVT, quelques élèves afin de connaître leurs avis concernant la place de dialecte sihanaka dans l’enseignement, leurs problèmes dans l’enseignement et les suggestions qu’ils proposent.

Enquête par questionnaires

L’enquête dans les lycées de la commune rurale de Tanambe s’est déroulée du 04 mai 2015 au 05 juin 2015, c’est-à-dire pendant 05 semaines. Elle consiste à partager des fiches d’enquêtes aux élèves et aux enseignants de SVT du lycée. Comme pour toute enquête, il convient de définir des objectifs précis et détaillés qui permettront d’établir une succession des questions cohérentes et une utilisation optimale des résultats. Elle a comme objectifs : d’obtenir des données quantitatives analysables et comparables. de récolter des informations auprès des apprenants et enseignants Ces avantages sont : la collecte d’information rapide auprès des élèves et l’aspect direct des résultats obtenus grâce à l’uniformisation des réponses.
Les fiches de questionnaires sont constituées de plusieurs questions fermées et ouverte regroupée en quelques rubriques. Tout d’abord les fiches d’enquête pour les apprenants comprennent 4 rubriques qui sont:
les renseignements personnels où sont figurés l’âge, la classe actuelle, l’établissement, lieu d’habitation
méthodes d’apprentissage.
la préférence des matières et.
la pratique linguistique des élèves .
Notons que chaque fiche est anonyme. (cf. annexe V).
Ces fiches ont été partagées aux élèves à la fin de chaque observation pour les classes observées et à la fin du cours pour les autres classes, après leur s avoir bien expliqué les questions dans les questionnaires et la manière dont ils doivent les compléter. Les fiches de questionnaires sont tout de suite ramassées après avoir fini de le compléter pour qu’il n’y ait pas de transformation dans les données après qu’ils demandent l’avis d’autres personnes et pour que les élèves ne disposent pas beaucoup de temps pour réfléchir , pouvant modifier leurs choix en répondant aux questionnaires.
Ensuite celle des questionnaires adressés aux enseignants se rapporte sur : les renseignements personnels, la pratique linguistique et se termine par une question ouverte qui se focalise sur leurs suggestions de la gestion de la langue d’enseignement durant les cours des SVT.
Elles sont distribuées aux enseignants au début du cours et à remettre à la fin du cours. (cf. annexe VI). Nous avons enquêté 5 enseignants de SVT des trois établissements. Les professeurs dans le lycée public sont les mêmes professeurs dans les deux autres établissements privés . Leur moyenne d’âge de naissance est de 45ans et à propos de leur qualification d’enseignant, la moyenne de leur année d’enseignement est de 10ans. La majorité de ces professeurs de SVT sont des maîtres licenciés. Deux parmi eux sont des maîtrisards donc personnes n’est capénien. Nous pouvons dire que les professeurs de SVT dans les établissements niveau III de la commune rurale de Tanambe sont mûrs pour exercer leur fonction.

Méthodes d’observations.

Comme son nom l’indique, elle consiste à faire des observations au niveau des pratiques linguistiques des élèves et des enseignants pendant le long de cours de SVT. Notons que les enseignants qui enseignent dans plusieurs établissements ont été observés dans chacun des établissements où ils travaillent de même pour ce qui tient plusieurs niveaux.
Ainsi nous avons effectué les observations au niveau de ces trois établissements en suivant l’horaire de chaque professeur. 25 séances de deux heures ont été suivi es pour observer les 5 enseignants de SVT et leurs élèves dans les trois établissements .
Cette observation va nous servir d’analyse de l’importance des usages des langues d’enseignement que ce soit malgache officiel, dialecte sihanaka, le français ou le franc-gasy dialectal, savoir les différentes circonstances de l’emploi des fonctions d’enseignements que le professeur même utilise à partir de son langage dans l’enseignement de la SVT. Cette méthode va nous permettre de nous rendre compte de la réalité sur la pratique linguistique de l’enseignant ainsi que pour les apprenants.

Matériels d’études

Pour réaliser ce travail, des matériels d’enregistrements ont été utilisé à savoir : un stylo, un cahier, un ordinateur, un dictaphone, un chronomètre, une clé USB et un appareil photo.
Afin d’être riche en source d’information concernant la langue d’enseignement des SVT, des travaux bibliographiques ont été faits au s ein de différentes centres de documentation suivi des collectes de données auprès de quelques services. Des enquêtes par questionnaires ont été aussi faites aux élèves et aux enseignants des SVT pour connaître les réalités au niveau des 3 établissements ainsi que des méthodes d’observation.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE: GENERALITES ET ZONES D’ETUDES
Chapitre I : CARACTERISTIQUES DES ZONES D’ETUDES
I.1- La Commune Rurale de Tanambe de la Région Alaotra Mangoro
I.1.1- Présentation de la région Alaotra Mangoro
I.1.2- Présentation de la Commune Rurale de Tanambe
I.1.3- Cadre physique et humaine
I.2- Situation générale de l’éducation à Tanambe
I.2.1- Réalités scolaires
I.2.2- Les problèmes de l’éducation dans la commune de Tanambe
I.2.3 -La langue d’enseignement dans les lycées
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE DE TRAVAIL
Chapitre II : CHOIX DES SITES D’ETUDES ET LEUR PRESENTATION
II.1- Choix des sites d’études
II.2- Description des sites d’études
II.2.1- Présentation de la CISCO d’Amparafaravola
II.2.2- Les lycées de la Commune Rurale de Tanambe
Chapitre III : METHODOLOGIE GENERALE
III.1- Les travaux bibliographiques
III.2- Méthodologie d’enquête
III.2.1- Enquête par questionnaires
III.2.2- Méthodes d’observations.
III.2.3- Matériels d’études
CONCLUSION
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, ANALYSES, ET DISCUSSIONS
Chapitre IV : RESULTATS DES QUESTIONNAIRES ADRESSES AUX APPRENANTS
IV.1- Age, classe tenue actuellement et établissement
IV.2- L’environnement social
IV.2.1- Lieu de résidence
IV.2.2- Présence ou non des parents auprès de l’élève
IV.3- L’apprentissage des élèves
IV.4- Préférence de la matière
IV.5- Pratiques linguistiques des élèves à travers les questionnaires
IV.5.1- Pratique linguistique des élèves dans chaque étape de l’enseignement
IV.5.2- Utilité du dialecte sihanaka et du franc-gasy dialectal dans l’acquisition de la leçon36
IV.5.3- Participation des élèves en classe en fonction de la langue utilisée
Chapitre V- RESULTATS DES QUESTIONNAIRES POUR LES ENSIGNANTS
V.1- Pratique linguistique des enseignants à travers les questionnaires
V1.1- Utilisation de la langue pour chaque étape du cours
V.1.2- Langue utilisée pour l’imposition
V.1.3- Avis des enseignants sur la pratique linguistique des élèves
V.1.4- Langue adéquate pour chaque niveau d’apprentissage
V.1.5- Efficacité de chaque langue pour l’apprentissage
V.1.6- Participation des élèves
V.2- Suggestions des enseignants sur la gestion des langues d’enseignement des SVT
Chapitre VI : RESULTATS DES OBSERVATIONS : ANALYSES ET INTERPRETATIONS
VI.1- Résultats des observations de classe
VI.1.1- Pratique linguistique de l’enseignant durant le cours de SVT
VI.1.2- Pratique linguistique et comportement de l’élève durant le cours de SVT
VI.2- Résultats des analyses des productions écrites des élèves
VI.2.1- Observation des cahiers de cours de SVT
VI.2.2- Observation des feuilles d’interrogation
VI.2.3- Observation des matériels pédagogiques à la disposition des enseignants et de l’établissement
CONCLUSION
QUATRIEME PARTIE : SUGGESTIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES
CHAPITRE VII : Suggestions et intérêts pédagogiques
VII.1- Suggestions de l’utilisation du franc-gasy dialectal
VII.1.1- Sur l’enseignement des SVT
VII.1.2- Sur la création des documents
VII.1.3- Sur le programme scolaire
VII.1.4- Pour les textes officiels
VII.2- Intérêts pédagogiques
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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