PRATIQUE DU SYSTEME DE KITS OPERATOIRES AU SEIN DE L’HOPITAL

HISTOIRE DE LA PHARMACIE ET DES PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES

          La maladie existait sur terre bien avant l’apparition de l’homme, puisqu’on a pu en reconnaître certains signes chez des animaux fossiles. Les découvertes de la paléontologie nous apprennent que nos ancêtres préhistoriques disposaient d’une thérapeutique par la présence de plantes médicinales retrouvées au fond d’une grotte de fouilles effectuées aux abords de cavernes, habitées par les Homos sapiens du néolithique, ont permis de conclure à la culture de plantes comme le pavot, la valériane, la camomille…etc. [12] Les premiers guérisseurs étaient des sorciers ou des prêtres qui procédaient par incantations ou gestes rituels. La maladie, considérée comme l’œuvre d’un mauvais esprit, ne pouvait être combattue que par un homme doué de pouvoirs surnaturels. Vers la fin du V ème siècle avant Jésus-Christ, Hippocrate était considéré comme le père de la médecine. Il se dégagea de l’empirisme et basa sa pratique sur l’observation des symptômes. Après Hippocrate, d’autres savants comme Celse et Dioscoride firent progresser la science et la thérapeutique, mais c’est surtout Galien qui laissa son nom à la pharmacie galénique. Pendant des siècles, la médecine et la pharmacie restèrent confondues et furent exercées par le médecin qui prescrivait et préparait les médicaments, assisté parfois d’un aide. A l’aube du XIIème siècle, la préparation des médicaments ne correspondait toujours pas à un métier particulier. La médecine et la pharmacie toujours confondues, furent concurremment exercées par des laïcs et des religieux. Le commerce connut un essor remarquable, des foires et des marchés se créèrent dans de nombreuses villes. Les vendeurs de remèdes et d’épices appelés apothicaires apparurent ainsi que les charlatans, colporteurs, bateleurs, qui allaient en ville proposer des drogues mystérieuses guérissant tous les maux. A la même époque, l’exercice de la médecine et de la pharmacie par le clergé fut remis en question, de nombreux conciles interdirent aux religieux le négoce et l’art médical. Ils ne firent pas immédiatement suivis d’effets mais ils annonçaient la laïcisation future de l’exercice pharmaceutique [12, 14,15]. Les remèdes du XVIIème et du XVIIIème siècle extrait du règne végétal, animal et minéral concordent assez mal avec les progrès de la chimie et de la pharmacologie. A cette époque l’engouement pour les plantes indigènes est important avec notamment gaïac, baume de tolu, baume de copahu, tabac, thé, café, cacao, quinquina, opium, digitale, jusquiame, colchique, valériane et arnica qui trouvent de nombreux emplois en thérapeutique [13]. Louis XVI par une déclaration royale en1777, sépara les corporations d’apothicaires et d’épiciers, reconnaissant ainsi le monopole de la vente des médicaments aux seuls membres du collège royal de pharmacie. Il officialisait ainsi la pharmacie comme une branche de la médecine nécessitant des études et des connaissances approfondies [12]. Ainsi, seul l’apothicaire titulaire d’une maîtrise pouvait exercer la pharmacie. Chaque médicament, préparé selon les prescriptions du médecin, était destiné à un malade déterminé. Pour exercer l’art pharmaceutique, effectuer des analyses et mener de petits travaux de recherches, il possédait un petit laboratoire dans l’arrière boutique de l’officine [13]. Ce n’est qu’à la fin du XVIII ème siècle que l’apothicaire fut enfin reconnu comme un homme de science grâce à l’introduction considérable pour la pharmacie. L’organisation moderne de la pharmacie date de cette époque. Durant la période révolutionnaire, le mot « apothicaire » disparut au profit de celui de « pharmacien ».Le mot « pharmacien » vient du grec « pharmakon », qui signifie à la fois remède et poison, désignant ainsi celui qui connaît et détient des substances actives dont le pouvoir thérapeutique peut se doubler d’une toxicité non négligeable [12].

Approvisionnement

           L’approvisionnement en articles pharmaceutiques est une des missions les plus importantes d’une PUI. Les achats auprès des laboratoires doivent être signés d’un pharmacien régulièrement inscrit à l’ordre pour pouvoir être honorés, c’est donc bien le pharmacien gérant qui doit procéder aux achats des produits du monopole pharmaceutique et dispositifs médicaux stériles. L’approvisionnement comporte plusieurs étapes telles la sélection des produits à acquérir, la quantification des besoins, l’acquisition, la réception et le stockage [17].

Achats hors marché

● Achat sur simple facture : L’achat sur simple facture ou sur simple commande est une mesure dérogatoire accordée aux pharmacies hospitalières. Il consiste, pour un article donné, à faire une commande ponctuelle sans négociation préalable chez le fournisseur de son choix, à condition que le montant total ne dépasse pas la limite fixée par le ministère des finances. Cette procédure est applicable pour de petites commandes (un ou deux produits) effectuées entre deux grosses commandes, pour pallier à une mauvaise quantification des besoins et éviter une rupture de l’approvisionnement, en cas de défaillance d’un fournisseur avec lequel on avait engagé une procédure de marché ou en situation d’urgence.
● Achat par mise en concurrence : La pharmacie hospitalière sollicite différents fournisseurs en vue d’obtenir des propositions de prix pour les différents articles pharmaceutiques à acquérir. Le choix du fournisseur sera fonction de plusieurs critères parmi lesquels le prix, la quantité et le délai de livraison de ces articles.

Dispensation globale ou distribution

             Elle s’effectue selon des procédures strictes, une dotation est établie après concertation entre le pharmacien et le chef de service et doit être réévaluée au fur et à mesure. Cette dotation est livrée périodiquement. Selon les services, elle peut être principalement composée de produits antiseptiques et dispositifs médicaux destinés à faciliter certains actes et soins courants ou à pourvoir aux urgences médicales du service. Chaque service rédige sa commande en tenant compte des stocks restants et un exemplaire du bon de commande est conservé à la pharmacie, permettant ainsi de suivre les consommations du service. Un calendrier de distribution des produits sera établi en concertation avec les services [5].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE 
CHAPITRE I : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I. HISTOIRE DE LA PHARMACIE ET DES PREPARATIONS PHARMACEUTIQUE
II. GENERALITE ET MISSIONS D’UNE PHARMACIE A USAGE INTERIEUR
II.1. GENERALITES
II.1.1. Activités exclusives
II.1.2. Activités partagées
II.2. MISSIONS
II.2.1. Missions obligatoires ou activités ″ base″
II.2.1.1. Gestion
II.2.1.2 Approvisionnement
II.2.1.2.1. Sélection des produits à acquérir
II.2.1.2.2. Quantification des besoins
II.2.1.2.3. Acquisition
II.2.1.2.4 Réception
II.2.1.3. Préparation
II.2.1.4 Contrôle
II.2.1.5 Stockage
II.2.1.6 Dispensation
II.2.1.6.1 Dispensation nominative
II .2.1.6.2 Dispensation globale ou distribution
II.2.2. Missions soumises à une autorisation spéciale
II.2.2.1. Conditions d’autorisation des activités facultatives
II.2.2.2. Différentes activités nécessitant une autorisation spéciale
II.2.2.2.1. Réalisation des préparations hospitalières
II.2.2.2.2. Délivrance de certains aliments diététiques
II.2.2.2.3. Stérilisation des dispositifs médicaux
II.2.2.2.4. Préparation des médicaments radio- pharmaceutiques
III. PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES EN MILIEU HOSPITALIER
III.1. Préparations magistrales
III.1.1 Définition
III.1.2.Utilisation des préparations magistrales
III.1.3. Lieu de fabrication des préparations magistrales
III.1.4 .Difficultés d’accès aux matières premières
III.1.5. Traçabilité des préparations magistrales
III.1.6. Sous-traitance des préparations magistrales
III.2. Préparations hospitalières
III.2.1 Définition
III.2.2 Lieu de fabrication des préparations hospitalières
III.2.3 Difficultés d’accès aux matières premières
III.2.4 Sous-traitance des préparations hospitalières
III.2.5. Différents types de préparations hospitalières
III.2.5.1. Préparations hospitalières essentielles
III.2.5.2 Préparations hospitalières spécialisées
III.3. Préparations officinales
III.4. Produits officinaux divisés
III.5. Préparation des médicaments radio- pharmaceutiques
III.5.1. Définition
III.5.2 Conditions de réalisation des médicaments radio- pharmaceutiques
IV. ROLE ET RESPONSABILITES DU PHARMACIEN ET DU PREPARATEUR DANS LA REALISATION DES PREPARATIONS PHARMACEUTIQUES
IV.2 Rôles et responsabilités du pharmacien
IV.1. Rôles et responsabilités du préparateur
V. LES BONNES PRATIQUES DE PREPARATION
V.1 Généralités
V.2. exigences à respecter en matière de préparations
V.2.1 Mesure d’hygiène
V2.2. personnel
V.2.3. Locaux
V.2.4. Matériels et consommables
V.2.5. Matières premières
V.2.6. Mise en œuvre de la fabrication
V.3. Gestion de la qualité
V.3.1 Traçabilité
CHAPITRE II : LE SYSTEME DE KITS OPERATOIRES EN MILIEU HOSPITALIER
I. DEFINITION DES KITS
II. PRATIQUE DU SYSTEME DE KITS EN MILIEU HOSPITALIER
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. OBJECTIF DE L’ETUDE
II. CADRE DE L’ETUDE
II .1. Présentation du département de pharmacie hospitalière
II.1.1.Présentation de la pharmacie centrale
a) Les locaux
b) Le personnel
c) Fonctionnement
III- CONTEXTE DE LA MISE EN PLACE DU SYSTEME DE KITS
IV-METHODOLOGE
IV.1 Recueil des informations
IV.1.1. Investigation au niveau de la pharmacie centrale
IV.1.2. Interrogatoire au niveau des services utilisateurs des kits
IV.1.3. Contraintes
V. RESULTAT
V.1. Résultat des investigations faites à la pharmacie centrale
V.1.1. Composition ou contenu des kits médico-chirurgicaux (voir annexes)
V1.2. Dispensation des kits
V.1.3. coût réel des composants du kit et tarifications supportés par les patients
V.1.4. Disponibilité des produits par ordonnance
V.2. Données d’interviews au niveau des services utilisant les kits
V.2.1. Appréciation sur le système des kits
V.2.1.1. A propos du prix des kits
V.2.1.2.A propos de la conformité des kits délivrés
V.2.1.3.A propos de l’impact du système sur l’amélioration de la qualité des actes
V.2.1.4.A propos de l’impact du système sur l’augmentation du nombre des actes opératoires
V.2.1.5.A propos de l’accessibilité des kits pour les patients
V .2.1.6.A propos de la satisfaction du personnel soignant
V.2.1.7. Avantages et inconvénients du système de kit selon les praticiens
V.2.2. Suggestions
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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