PRATIQUE DE L’HOMEOPATHIE UNICISTE EN CLIENTELE CANINE

PRATIQUE DE L’HOMEOPATHIE UNICISTE EN CLIENTELE CANINE

LES ESSAIS CLINIQUES

Effets protecteurs de l’homéopathie

Chez l’homme

Les essais cliniques sur ce sujet ont été réalisés en Grande-Bretagne pendant la seconde guerre mondiale mais sont irréalisables aujourd’hui pour des raisons d’éthique (BELON et BOULET(3)). Ils étudiaient les effets protecteurs de l’administration en double-aveugle versus placebo de différents remèdes donnés en 30 CH vis-à-vis des lésions provoquées par l’application d’Ypérite sur la peau. Rhus toxicodendron obtient des résultats protecteurs statistiquement significatifs par rapport aux autres remèdes employés (moins de lésions profondes ou moyennes, remplacées par des lésions superficielles).

Chez les animaux

La thèse vétérinaire de BRUCHERT (12) a porté sur l’étude des effets préventifs de l’administration dans l’eau de boisson de deux préparations homéopathiques différentes sur les hématomes constatés à l’abattoir chez la dinde. Ceux-ci constituent le principal motif de déclassement de la viande. Chaque préparation était administrée à un lot de dindes pendant les 3 jours précédant l’abattage, période sensible durant laquelle elles sont manipulées et soumises au stress. Leur effet a été comparé à celui d’un placebo. 300 carcasses ont été prélevées dans chaque lot (soit 1200 au total pour les deux protocoles et leurs placebos respectifs). Le comptage et la localisation des hématomes étaient effectués par le personnel habituel de l’abattoir qui ignorait l’appartenance de chaque animal à un groupe donné. Les résultats obtenus ont été rapportés dans le tableau 2 : « Pourcentage d’animaux présentant des hématomes dans les lots homéopathie et placebo lors des deux protocoles ».

Homéopathie classique

Les essais menés en homéopathie classique doivent correspondre à l’administration d’un remède unique différent pour chaque patient, en se basant sur les lois de l’individualisation pour le traitement des maladies chroniques (au sens homéopathique du terme, Cf A)). BELON et al. (4) nous apprennent qu’en pratique, il est mis à la disposition du prescripteur un ensemble de remèdes disponibles soit sous leur forme verum soit sous leur forme placebo.On peut citer les travaux de Gibson (BELON et al. (4)) réalisés en 1978 et 1980 sur le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (diagnostic posé par des rhumatologues non homéopathes sur des critères cliniques, radiologiques et sérologiques) : les deux essais menés sur cette maladie ont obtenu des résultats similaires.Dans le premier essai, 23 patients sur 54 traités par homéopathie ont abandonné toute autre thérapeutique, les 100 malades traités par placebo sont sortis de l’étude avant 6 semaines de traitement pour insuffisance d’efficacité du traitement (contre 14 sur 54 dans le groupe homéopathie), 35 malades sur 41 traités par acide salicylique sont sortis de l’étude pour insuffisance d’efficacité du traitement ou pour effets secondaires trop invalidants. Les principales critiques formulées en réponses dans le British Journal Of Clinical Pharmacology (principalement par HUSTON (25)) étaient :
Interruption des différents traitements anti-inflammatoires en cours avant l’inclusion dans l’essais dans le groupe traité par l’aspirine alors que toutes les prescriptions antérieures étaient maintenues avant l’inclusion et pendant l‘essai dans le groupe traité par homéopathie (exigences du comité d’éthique !),Traitement en simple aveugle pour le premier essai, d’où la réalisation du second.
Le second essai a été mené en double aveugle avec seulement 2 groupes de patients :
verum ou placebo et tous les patients ont été admis à continuer leur traitement antérieur.
Ces deux protocoles différents, simple aveugle pour le premier (les praticiens n’examinent que les malades d’un groupe donné et connaissent le traitement prescrit), double aveugle pour le deuxième (ni les malades, ni les praticiens ne connaissent le traitement prescrit), arrivent tous deux à la conclusion que l’amélioration la plus importante concerne le groupe traité par homéopathie. Cette amélioration est statistiquement significative et on ne remarque pas d’effets secondaires dans ce groupe.Une étude sur le traitement de la diarrhée aigue infantile a été réalisée sous la direction de Jennifer Jacobs (BELON et al. (4)). Cet essai clinique randomisé et en double aveugle comparait l’activité d’un traitement homéopathique à celle d’un placebo. Il a mis en évidence une diminution significative de la durée de l’épisode de diarrhée (p < 0,05) ainsi que du nombre de selles quotidiennes au bout de 72 h de traitement dans le groupe homéopathie.

Homéopathie clinique

Dans certains cas particuliers, un ensemble de malades confrontés à une pathologie donnée peut être présélectionné dans le but de recevoir un traitement identique prédéterminé, composé d’un ou plusieurs remèdes homéopathique :

Traitement des fibromyalgies

BELON et al. (4) nous relatent le cas des travaux de Fisher sur le traitement de fibromyalgies primaires par Rhux toxicodendron 6 CH : les patients inclus devaient présenter au moins trois des quatre caractéristiques principales du remède employé (agitation, amélioration par le mouvement continu, aggravation par le froid humide, raideur douloureuse des membres et de la région lombosacrée) . La présence d’un autre remède homéopathique mieux indiqué entraînait l’exclusion. Deux essais portant chacun sur 30 patients volontaires ont montré des conclusions similaires. Chaque patient était son propre témoin : chaque malade recevait le verum pendant un mois puis le placebo pendant un mois ou vice versa.Le suivi, effectué par des rhumatologues non homéopathes, a permis de mettre en évidence, de manière statistiquement significative pour le lot homéopathie :Une diminution du nombre de points sensibles : 14 en moyenne (IC = [13-15]) au début de l’étude, 11 après traitement homéopathique (IC = [10-12] contre 15 après traitement placebo (IC = 14-16],Une diminution de l’intensité de la douleur : chute de 16 points dans l’échelle d’évaluation de la douleur (comprise entre 0 et 100) pour le lot homéopathie contre 8 points dans le lot placebo,Une amélioration de la qualité du sommeil : chute de 12 points dans l’échelle d’évaluation des troubles du sommeil (comprise entre 0 et 100). Pour ce critère, les résultats obtenus par l’homéopathie ne différaient cependant pas de ceux produits par un placebo (chute de11 points).

Action d’Oscillococcinum sur le syndrome grippal

En travaillant sur une maladie aiguë épidémique comme la grippe, qui touche un grand nombre de personnes et provoque des symptômes pour la plupart similaires d’un patient à l’autre, il est possible de travailler sur un seul remède correspondant à ces symptômes sans avoir à sélectionner les malades, comme dans l’essai précédent, selon la matière médicale du remède utilisé.
Ainsi, de nombreuses études ont été menées sur l’action d’Oscillococcinum comparée
Ȁ ⤀Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ ĀⴀĀ ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ Ā ᜀ celle d’un placebo dans les syndromes grippaux. La première était un essai randomisé en double aveugle mené par FERLEY et al. (19) en 1988 sur 481 patients présentant 2 au moins des 5 symptômes majeurs de la grippe (céphalées, courbatures, lombalgies, arthralgies, frissons). La proportion de patients guéris en 48 h (disparition des 5 symptômes majeurs et température inférieure à 37,5°C) était significativement plus importante dans le groupe traité par Oscillococcinum (RR = 1.67 et p = 0,03 ; OR = 1,9 et p = 0,02)).
Une étude similaire sur 372 patients a été conduite en Allemagne par PAPP et al. (36) pour vérifier la reproductibilité de l’essai précédent : à 24 heures, la température était plus basse, l’amélioration des symptômes plus importante, la consommation de médicaments associés plus faible avec Oscillococcinum. A 48 heures, on retrouvait les résultats de l’essai précédent à savoir que la proportion de patients guéris en 48 h était significativement plus importante dans le groupe traité par Oscillococcinum (p < 0,05) et la guérison survenait significativement plus vite (p < 0,05).
Cependant, Oscillococcinum est une dilution-dynamisation d’un lysat de foie de canard, dont le laboratoire Boiron s’est aperçu qu’il avait un effet curatif dans le traitement du syndrome grippal. Contrairement aux autres remèdes homéopathiques, étudiés pour certains depuis plus de deux siècles, Oscillococcinum (de même qu’Influenzinum chez Dolisos) ne possède pas de matière médicale : il n’est donc pas possible de sélectionner les malades en fonction de son contenu. L’utilisation de cette préparation est donc parfois vivement critiquée par certains homéopathes, qui reprochent aux laboratoires l’absence de pathogénésie, donc la méconnaissance des autres effets du remède et le risque d’induire des affections potentiellement graves en cas de prises répétées.

Isothérapie

L’isothérapie est souvent confondue avec l’homéopathie avec laquelle elle est fortement apparentée. En effet, les deux disciplines utilisent des principes actifs dilués et dynamisés de la même manière, mais les règles de prescription ne sont pas les mêmes :En isothérapie, on cherche d’abord à identifier l’agent étio-pathogénique, qui, une fois individualisé, va être à l’origine d’une préparation diluée et dynamisée quelles que soient les modalités réactionnelles du malade,En homéopathie, on ne s’intéresse pas à la cause pour choisir un remède (ce qui ne veut pas dire que l’étiologie est laissée de côté !) mais aux modalités réactionnelles individuelles du malade qui donneront lieu à une prescription selon le principe de similitude.

Traitement de l’asthme et des rhinites allergiques

On peut citer trois études réalisées par Reilly entre 1983 et 1994.Dans les deux premiers essais (REILLY et TAYLOR (38) et REILLY et al. (39)), très proches dans leurs méthodes comme dans leurs résultats, les patients souffraient de rhinite pollinique (diagnostic clinique et dosage d’IgE totales et spécifiques). Après une semaine préliminaire au cours de laquelle tous les patients recevaient un placebo dans le but d’exclure les malades présentant une aggravation (éthique), ils recevaient pendant deux semaines un traitement en 30 CH à base d’un mélange des pollens les plus fréquemment impliqués dans les cas de rhinite allergique (granules de Pollens 30 CH) ou bien le placebo correspondant, c’est-à-dire des granules vierges préparés selon le même mode opératoire. Dans le groupe traité par homéopathie, on a pu noter une régression statistiquement significative des symptômes (évalués par une échelle visuelle quotidienne), qu’ils soient corrélés ou non à la quantité de pollen dans l’atmosphère, ainsi qu’une diminution de la consommation d’anti-histaminiques (qui étaient autorisés en cas de crise).Le troisième essai de REILLY et al. (40), dont le protocole diffère quelque peu, a été mis en place dans le but de démontrer la reproductibilité des résultats des deux essais précédents. Il devait aussi répondre à une critique révélatrice des difficultés de l’expérimentation en homéopathie : l’homéopathie est peut-être active dans le traitement d’affections bénignes mais en aucun cas elle ne saurait montrer une efficacité dans des maladies où il existe un risque d’atteinte du pronostic vital. L’accusation étant en contradiction avec les normes imposées par les comités d’éthique, Reilly a obtenu l’autorisation d’effectuer un essai chez des patients souffrant d’asthme grave. Ces essais cliniques ont montré des résultats favorables au vu des trois paramètres suivant :Différence significative (p = 0.003) pour l’Echelle Visuelle Analogique Journalière à partir de la 2ème semaine, Perception clinique des médecins en faveur de l’homéopathie (χ2 = 2,8 et p = 0,09), Perception des patients en faveur de l’homéopathie (χ2 = 4,0 et p = 0,05).Une tendance favorable à l’homéopathie a été notée pour les autres paramètres mesurés (mesure du volume expiratoire maximum, capacité vitale maximum et test de provocation à l’histamine) . Ainsi, les résultats positifs obtenus dans les deux précédents essais ont été confirmés.Mais la publication de cet article a entraîné de nombreuses réactions de la part de la communauté scientifique. Il a été reproché à l’étude :La faible taille de l’échantillon (24 volontaires) qui augmente la probabilité d’obtenir un résultat faux-positif (alors que c’est la probabilité d’obtenir un résultat faux négatif qui est augmentée !),La possibilité de l’emploi des broncho-dilatateurs (néanmoins obligatoire pour valider la réalisation d’un essai chez des patients souffrant d’asthme grave),L’absence d’amélioration (ou plutôt seulement une tendance à l’amélioration, non statistiquement significative) des paramètres secondaires mesurés.Après la publication de cet essai et suite aux réactions de ses détracteurs, la pertinence des différents points de vue à été reconnue. Il a même été mentionné dans l’éditorial du Lancet la nécessité de choisir entre deux solutions pour sortir de l’impasse concernant le débat sur l’efficacité de l’homéopathie : Soit il faut changer les méthodes classiques d’évaluation des médicaments, soit le monde scientifique se doit d’accepter l’efficacité de l’homéopathie.Allergie au Bactrim® chez des patients VIH + BELON et al. (4) ont cité une autre étude réalisée à l’hôtel-Dieu à Lyon par l’équipe du professeur Trepo sur les malades atteints du VIH. Cet essai ouvert traitait de la désensibilisation » par « homéopathie » (isothérapie) de malades allergiques au Bactrim®, antibiotique utilisé en prévention de la pneumocystose, une des complications du SIDA. Après un traitement par « Bactrim 9 CH » pendant 10 jours puis 15 CH pendant 10 jours, 20 patients allergiques ont repris leur traitement préventif à base de Bactrim®. Au bout de six mois, 13 patients avaient été maintenus sous Bactrim® sans réminiscence de leurs réactions allergiques. Cependant, malgré des résultats intéressants, il ne s’agit là que d’une étude préliminaire à d’autres, plus structurées.

LES META-ANALYSES

Définition

Une méta-analyse est une étude d’évaluation statistique commentée d’un certain nombre d’essais cliniques (JENICEK (26)).

Origine de la nécessité

Beaucoup d’essais cliniques ont été réalisés : une bonne partie de ces essais montrait des résultats plutôt favorables à l’homéopathie. BELON et BOULET (3) ont même déclaré que 2/3 des études avaient obtenu des résultats positifs et significatifs. En revanche, tous les essais n’étaient pas statistiquement significatifs. Cela peut signifier deux choses :
Soit la différence constatée était due au hasard. Dans ce cas, on a peu de chances d’arriver à mettre en évidence une différence statistiquement significative en augmentant les effectifs.Soit les effectifs étaient insuffisants pour mettre en évidence une différence significative qui existait. On peut alors espérer la mettre en évidence en augmentant ces effectifs.Ainsi, ces méta-analyses, en groupant certains essais sélectionnés, permettent d’augmenter la puissance de l’étude et donc la probabilité de mettre en évidence une différence qui existe.

Sélection des essais cliniques

La recherche d’essais comparatifs de qualité est effectuée parmi les publications de toutes nationalités : seuls ceux possédant les critères principaux d’inclusion (randomisation et/ou double aveugle) sont susceptibles d’être inclus dans la méta-analyse. Parmi ces études, on retient celles dont le protocole tient compte des règles de prescription et de recherche en homéopathie. Avant d’être définitivement retenues, des relecteurs s’assurent de leur qualité !

Les principales méta-analyses publiées

J. Kleijen (1991)
La synthèse a été publiée dans le British Medical Journal au terme de trois ans d’investigations. Sur 107 essais dont la méthodologie a été jugée satisfaisante et les résultats interprétables, 81 ont donné des résultats positifs : cette première méta-analyse de KLEIJEN et al. (29) a donc donné des résultats favorables à l’homéopathie mais ses auteurs ont affirmé que cela n’était pas suffisant pour en tirer des conclusion définitives.
D.Reilly (1994)
Pour renforcer les résultats obtenus lors des trois essais chez les patients souffrant d’asthme ou de rhinite allergique, REILLY et al. (40) ont effectué une méta-analyse de ces trois essais randomisés et en double aveugle. Cette méta-analyse concernait un échantillon total de 202 personnes asthmatiques ou souffrant de rhinite allergique. L’échelle visuelle journalière de l’intensité de la totalité des symptômes a permis de noter une amélioration statistiquement significative dans le groupe traité par homéopathie à partir de la 2ème semaine et les auteurs ont conclu : « L’homéopathie diffère du placebo d’une manière inexplicable mais reproductible ». Les principales critiques prodiguées étaient :
La confusion entre l’asthme et la rhinite allergique,
Les différences de conception entre l’essai de 1994 qui se voulait être un essai de reproductibilité et les deux essais précédents,
Le choix de certains tests statistiques dans la méta-analyse.
JP. Boissel (1996)
Cette analyse, menée à la demande du Parlement Européen s’intitule « Examen des données des essais de médecine homéopathique : rapport sur l’efficacité des interventions versus placebo ou absence de médicaments ». BOISSEL et al. (9) ont rassemblé :
377 références bibliographiques au départ,
Dont 184 examinées,
Dont 115 correctement randomisées.
Finalement, 20 essais correspondant à une randomisation correcte avec définition d’un critère principal précis ainsi qu’à des interventions curatives sont analysés.
Parmi ces derniers, 17 seulement sont retenus car ils présentent les données nécessaires à l’analyse globale. Ils correspondant à 2001 patients.
Cette méta-analyse tentait de répondre à la problématique : « L’homéopathie a-t-elle un effet ? ». L’hypothèse nulle était l’absence de différence significative entre l’efficacité des 2 traitements comparés (homéopathie et placebo), l’hypothèse alternative considérait que l’homéopathie avait un effet supérieur au placebo dans au moins un essai. Les résultats obtenus étaient significatifs (p << 0,001 : dans au moins un essai, l’hypothèse nulle doit être rejetée).
Cela ne signifie pas que l’homéopathie a été efficace dans tous les essais analysés mais que le nombre de résultats significatifs dans les essais pris en compte n’était pas dû au hasard : il est possible que certains de ces résultats soient dus aux effets bénéfiques de certains des traitements étudiés mais il est impossible d’identifier ces effets.
K. Linde (1997)
LINDE et al. (34) ont analysé, parmi 186 publications portant sur la thérapeutique homéopathique, 89 essais consacrés à l’étude de l’homéopathie « classique » (c’est-à-dire se basant sur les lois d’individualisation en l’homéopathie). Leurs qualités ont été évaluées selon l’échelle de Jalad (score au moins égal à 3) ainsi qu’au moyen d’une autre échelle de validité interne (score supérieur à 5/7). Selon les auteurs, les résultats de l’analyse étaient incompatibles avec l’hypothèse selon laquelle les effets cliniques de l’homéopathie seraient exclusivement dus à un effet placebo (Odds Ratio = 2,45 et si l’on effectue une analyse par sous-groupes, on trouve OR > 1 dans tous les sous-groupes analysés). Plusieurs auteurs ont cependant relevé et commenté certains biais :
Biais de publication (tendance à taire les informations négatives et communiquer les informations positives) : quel que soit l’essai, il n’est jamais possible de le récuser. Mais ce biais ne concerne pas seulement les publications en homéopathie, il en est de même pour l’ensemble des études cliniques. De plus, il faudrait plusieurs centaines d’essais négatifs pour invalider les résultats obtenus,
Qualité de la preuve : Comme l’ont montré les échelles de qualité utilisées, les essais sélectionnés pour l’analyse répondaient à la même exigence de qualité globale que les études menées en médecine générale. Cependant, certains critères pris en compte dans la note de qualité globale, comme l’expérimentation en double aveugle, sont plus faciles à mettre en place dans les études homéopathie versus placebo que dans les études concernant des thérapeutiques classiques. Ces critères auraient donc pu contribuer à augmenter la note de qualité globale des essais sélectionnés pour la méta-analyse et en conséquence, à masquer dans ce score final l’importance de certaines insuffisances concernant d’autres critères pris en compte. Ainsi, les auteurs considéraient 2/3 des essais qu’ils avaient sélectionnés comme méthodologiquement faibles, 1/3 corrects et seulement quelques-uns de très bonne qualité.
Néanmoins, ces biais ont été analysés et leur présence reste compatible avec un bon niveau de qualité globale de l’étude. La publication de cette étude s’est cependant accompagnée de nombreuses critiques de la part des adversaires de l’homéopathie, même ci ceux-ci en reconnaissaient la qualité :
Pour VANDENBROUCKE (46), la forte différence constatée constituait seulement un « événement », l’essai relatait une comparaison placebo vs placebo,
Pour LANGMAN (31), « les scientifiques devraient se demander si la diversion de ressources significatives pour réaliser de tels essais peut être justifiée, tant qu’une base rationnelle de choix de l’homéopathie, ou d’une de ses modalités particulières fait défaut ». Ainsi, il récusait l’étude clinique d’une médecine dite « empirique » (au sens de fondée sur l’expérience, même si le mode d’action n’est pas encore découvert) en oubliant qu’une des pratiques les plus courantes dans la médecine moderne, la vaccination, était aussi à ses débuts une pratique empirique.
Cependant, les auteurs, dans leur introduction, ont justifié la nécessité de mener des investigations sérieuses sur ces médecines par le fait qu’« entre 30 et 70 % des patients dans les pays développés utilisent des médecines complémentaires, alternatives, non conventionnelles ».

NOUVELLES PERSPECTIVES

Pour augmenter le nombre d’études fiables en homéopathie, il a été envisagé depuis 1991 de mettre au point un système de documentation international dans le but de créer une base de données importante, fiable et exploitable. Il a donc été proposé, au congrès de la
Liga Medicorum Homeopathica Internationalis » à Seattle en avril 1997, une coopération internationale en terme de collecte des données. Plus tard (1998), il a été décidé de former un Groupe de Collection des Données (DCG), chargé de mettre au point un standard international pour la collecte de données sur la pratique homéopathique et de coordonner cette collecte sur le terrain.
STEINSBEKK et al. (43) ont proposé de mettre en place une première étude prospective à grande échelle permettant de répondre à des questions basiques et servant de base pour planifier des projets plus sophistiqués de collection de données. Ainsi, ils ont préconisé la documentation de certains critères communs à toute étude dans le domaine médical, mais aussi de données propres à la démarche homéopathique :
Identification du patient [initiales, date de naissance, sexe],
Affection(s) principale(s) [sévérité et approche de(s) l(es)’affection(s) principale(s)],
Diagnostic clinique [aigu, chronique, depuis quand ?],
Bien-être général [comment vous êtes-vous senti pendant ce mois-ci ?],
Etat de santé [comment est votre état de santé aujourd’hui ? 0 = le pire état de santé imaginable, 100 = le meilleur état de santé imaginable],
Traitement prescrit [traitement homéopathique (nature du remède, dilution), autre traitement, placebo, pas de traitement et pourquoi ?],
Durée totale de la consultation [heures, minutes],
Résultat du traitement,
Evènement défavorable/contraire [non, oui, si oui, nature de l’évènement défavorable observé : date de début et de fin, relation avec le traitement (probable, possible, improbable, impossible à évaluer), aggravation initiale],
Date de consultation ou de contact avec le patient.
Leur objectif était de créer une base de donnée mondiale incluant au moins 10 000 patients traités par homéopathie par pays, dans le but d’évaluer trois critères différents :
L’assurance qualité (AQ) : procédures diagnostiques, de soin et de traitement utilisées par les praticiens ainsi que l’expérience, la compétence et les résultats du praticien,
Les résultats du traitement (RT) : évalués à la fois par le patient et par le praticien,
les résultats économiques (RE) : coûts directs, indirects (productivité du patient, coût pour
son employeur) et intangibles (difficiles à évaluer financièrement : douleur et souffrance
associées à une maladie).
Ainsi, ils ont fourni une ébauche de questionnaire comportant la liste des paramètres considérés comme nécessaires à l’évaluation des trois critères définis ci -dessus (X : paramètre indispensable, O : paramètre optionnel). Ces paramètres sont listés dans les 3 tableaux suivants, tableau 3 : « Ebauche du questionnaire concernant le praticien », tableau 4 :
Ebauche du questionnaire pour la première consultation » et tableau 5 : « Ebauche du questionnaire pour le suivi ».

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère partie : LES AVANCEES DE LA RECHERCHE EN HOMEOPATHIE
I) RECHERCHE CLINIQUE
A) PARTICULARITES DE LA RECHERCHE CLINIQUE EN HOMEOPATHIE
1) Pathogénésies et Matières Médicales
2) Difficulté de l’évaluation de l’homéopathie dans les études cliniques
B) LES ESSAIS CLINIQUES
1) Effets protecteurs de l’homéopathie
2) Homéopathie classique
3) Homéopathie clinique
4) Isothérapie
C) LES META-ANALYSES
1) Présentation
2) Les principales méta-analyses publiées
D) NOUVELLES PERSPECTIVE
1) Consultation (contact) initiale
2) Consultation (contacts) suivants
II) RECHERCHE BIOLOGIQUE
A) ACTIVITE DES DILUTIONS D’ASPIRINE
1) Etude de l’action de l’Aspirine 5 CH
2) Expériences in vivo sur l’action de l’Aspirine à doses ultra-faibles
B) ACTIVITE DES ANTI-MITOTIQUES A DOSES ULTRA-FAIBLES
1) Synergie TNF-produits cytotoxiques à hautes dilutions
2) Synergie TNF-DTX
3) Synergie Fas-L-médicaments ou toxines
C) EFFETS IMMUNOMODULATEURS DE PREPARATIONS HOMEOPATHIQUES
D) ALLERGO-IMMUNOLOGIE ET HOMEOPATHIE
1) Effets d’Histaminum 7 CH dans l’hypersensibilité de type I
2) Effets de différentes dilution d’Anti-IgE sur les basophiles
E) HOMEOPATHIE ET PHYSIOPATHOLOGIE
III) RECHERCHE PHYSIQUE
A) MISE EN EVIDENCE PAR THERMOLUMINESCENSE DE LA DIFFERENCE ENTRE UN VERRE D’EAU PURE ET UN VERRE D’EAU SALEE DILUEE
B) SIGNATURE ELECTROMAGNETIQUE DES MOLECULES
C) ACTION DE L’EAU « INFORMEE » PAR DES SIGNAUX BIOLOGIQUES ENREGISTRES PAR ORDINATEUR
2ème partie : PRATIQUE DE L’HOMEOPATHIE UNICISTE EN CLIENTELE CANINE
I) LA CONSULTATION EN HOMEOPATHIE ► « COOKIE », chien croisé mâle noir né en octobre 1998. Présenté le 19/02/2004.
A) LES PRINCIPES DE L’ENTRETIEN
B) LE CHOIX DU REMEDE : LES DIFFERENTES ETAPES
1) Première étape : la classification des maladies en homéopathie
2) Deuxième étape : la valorisation
3) Troisième étape : la hiérarchisation
4) Quatrième étape : la traduction des symptômes en rubriques du répertoire
5) Cinquième étape : la répertorisation
II) IMPORTANCE DE LA CONNAISSANCE DE LA MATIERE MEDICALE ► « FILO », chat Européen mâle castré de 8-9 ans. Présenté le 17/02/2004.
III) PLUSIEURS CAS LYCOPODIUM
► CAS N° 1 : « CLOCHETTE », chatte Européenne bleue née en 1998. Présentée le 16/12/2003.
► CAS N° 2 : « QUACKER », chien Labrador mâle né en mai 1992. Présenté le 15/12/2003.
► CAS N° 3 : « BONBON », chien Shitzu mâle né en février 2000. Présenté le 16/12/03.
► CAS N° 4 : « ATOS », chien Sharpey mâle né en juin 2001. Consultation le 16/12/03.
IV) UN PETIT REMEDE DE LA MATIERE MEDICALE
► « TOBBY », chien Berger mâle de 8 ou 9 ans. Présenté les 15 et 16/12/2003.
V) LES DIFFICULTES DE L’ENTRETIEN
► CAS N° 1 : « NALA », chienne Golden Retriever stérilisée née en juin 1998. Présentée le 19/02/2004.
► CAS N° 2 : « DIEGO », chien Golden Retriever mâle de ? ans. Présenté le 17/02/2004.
► CAS N° 3 : « LEE », chienne stérilisée de race croisée, née le 09 septembre 1989. Présentée le 19/02/2004.
VI) LE SUIVI
A) CRITERES D’AMELIORATION EN HOMEOPATHIE
1) Les symptômes physiques
2) Les symptômes mentaux
B) EVALUATION DE L’EVOLUTION D’UN CAS EN PRATIQUE
► « CLEA », chienne Berger Picard née en avril 2003. Présenté le 16/12/2003.
VII) LES LIMITES DE L’HOMEOPATHIE
► « GAVROCHE », chien Caniche mâle né le 1er Novembre 1996. Présenté le 18/02/03
3ème partie : ETUDE COMPARATIVE DES TRAITEMENTS HOMEOPATHIQUES ET ALLOPATHIQUES DU SYNDROME DIARRHEE HEMORRAGIQUE CHEZ LE CHIEN
I) OBJECTIFS DE L’ETUDE
II) PROTOCOLE
A) MISE EN PLACE DES LOTS
B) DEFINITION DES SUJETS ELLIGIBLES
1) Le syndrome à traiter
2) Population cible
C) TRAITEMENT DES ANIMAUX PARTICIPANT A L’ETUDE
1) Traitements étudiés et comparés
2) Traitements associés pendant l’étude
D) CRITERES D’EVALUATION DES DEUX TRAITEMENTS
1) Choix des mesures à effectuer
2) Qualité des mesures
3) Collecte des données
E) MISE EN PLACE DU QUESTIONNAIRE
1) Elaboration du questionnaire
2) Codification des réponses
F) NOMBRE DE SUJETS NECESSAIRES
1) Différence standardisée (DS)
2) Calcul de M
3) Nombre de sujets par groupe (n)
G) SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
III) RESULTATS DE L’ETUDE
A) STRUCTURE DE LA POPULATION ETUDIEE
1) Répartition par sexe
2) Répartition par classes d’âge
3) Répartition par tranches de poids
4) Gravité de l’état des animaux au jour de la consultation
B) EFFETS DES TRAITEMENTS
1) Suivi de l’état général
2) Suivi de la diarrhée hémorragique
3) Suivi de l’état clinique global
C) CONTRANTES LIEES AUX TRAITEMENTS
1) Hospitalisation et mise sous perfusion
2) Durée du traitement et nombre d’administrations
IV) DISCUSSION
A) ANALYSE DES RESULTATS
1) Structure de la population étudiée
2) Effets des traitements
3) Contraintes liées aux traitements
B) BIAIS
1) Liés à l’échantillonnage
2) Liés au questionnaire
3) Liés aux faibles effectifs
4) Liés aux observateurs
5) Liés à l’évaluation de l’homéopathie
V) CONCLUSION DE L’ETUDE
DISCUSSION GENERALE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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