Pratique de la Fission-Fusion chez Varecia rubra et Eulemur albocollaris

CLASSIFICATION

                 La taxonomie des lémuriens est encore en cours de révision. Cette révision est due à de nouvelle information sur leur distribution et la découverte de nouvelle espèce. De plus, due à l’apparition de nouvelles méthodes qui traitent la génétique moléculaire, l’analyse des données devient de plus en plus approfondie et par conséquent, les résultats s’affinent (Zimmermann et al.,1998, 2000 ; Rasoloarison et al.,2000 ; Rumpler,2000 ;Thalmann et Geismann,2000 ; Yoder et al., 2000 ; Pastorini et al.,2000, 2001.Fausser et al, 2002). L’origine des lémuriens est monophylétique (Yoder et al, 1996 ; Martin, 2000). La classification, initialement basée sur des critères morphologiques s’appuie maintenant en plus sur des critères cytogénétiques et enfin des critères moléculaires. Les Prosimiens malgaches comprennent actuellement 5 familles : Cheirogaleidae, Lemuridae, Lepilemuridae, Indridae et Daubentoniidae. La famille de Lemuridae (Gray, 1821) est représentée par 5 genres : Lemur, Eulemur, Varecia, Hapalemur et Prolemur. Le genre Eulemur (Simons et Rumpler, 1988) comprend 11 espèces qui vivent exclusivement à Madagascar à part Eulemur mayottensis qui vive sur l’île Comores (Tarnaud et Simmen 2002, Tattersall, 1982). Selon, Johnson et al (2008) ont conclu que Eulemur cinereiceps est devenu le synonyme utilisée pour désigner Eulemur albocollaris. Après que Eulemur fulvus ssp est élèvé au rang d’espèces (Mittermeier et al, 2006), Eulemur macaco reste la seule espèce dans cette genre qui on 2 sous-espèces. Le genre Varecia (Gray, 1863) comprend 4 espèces
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Sous-embranchement : Vertebrata
Classe : Mammalia
Sous-classe : Theria
Infra-ordre : Eutheria
Ordre : Primate (linné, 1758)
Sous-ordre : Strepsirhini (E. Geoffroy, 1812)
Infra-ordre : Lemuriformes (Gregory, 1915)
Famille : Lemuridae (Gray, 1821)
Genre : Eulemur (Simons et Rumpler, 1988)
Espèces : Eulemur fulvus (E. Geoffroy, 1796)
Eulemur rufus (Audebert, 1800)
Eulemur albifrons (E. Geoffroyi, 1796)
Eulemur sanfordi (Archbold, 1932)
Eulemur albocollaris (Rumpler, 1975)
Eulemur collaris (E. Geofroy, 1812)
Eulemur rubriventer (I. Geoffroy, 1850)
Eulemur macaco macao (Linnaeus, 1766)
Eulemur macaco flavifrons (Gray, 1867)
Eulemur coronatus (Gray, 1842)
Eulemur mongoz (Linnaeus, 1766)
Genre: Varecia (Gray, 1863)
Espèces : Varecia variegata (Kerr, 1792)
Varecia variegata variegata (Kerr, 1792)
Varecia variegata editorum (O. Hill, 1953)
Varecia variegata subcincta (A. Smith, 1833)
Varecia rubra (E. Geoffroy, 1812)

IDENTIFICATION

Varecia rubra: La couleur dominante du pelage est rouge châtaigne ; elle couvre une grande partie de la surface dorsale du corps, ainsi que celle de la gorge, des jambes et les touffes de poils au niveau de l’oreille (Vasey, 1997). Le pelage du ventre est de couleur noir de même que la partie antérieure de la queue, des membres, des pieds, du visage, du museau et du dessus de la tête. Cette espèce est le plus frugivore des lémuriens ; En effet, 75% à 90% de la composition de son régime alimentaire est composée de fruits (Mittermeier et al, 2006).
Eulemur albocollaris : Eulemur albocollaris est une espèce sexuellement dichromatique. Chez les mâles, le pelage dorsal est gris marron, la queue et les membres inférieurs sont légèrement plus foncés et une raie brune foncée se trouve le long de l’épine. Le pelage ventral est gris pâle ainsi que la tête et la face. Chez la femelle, le pelage dorsal est gris brunâtre. Le pelage ventral à la même couleur mais plus pâle et les membres tendent à être plus foncés. Son rythme d’activités est cathémeral. Selon, Johnson (2007) son régime alimentaire est frugivore et il est complété par des feuilles, des fleurs.

DISTRIBUTION

                Eulemur albocollaris a une zone de distribution la plus restreinte parmi les espèces Eulemur. Elle occupe une faible zone dans une mince bande de forêt tropicale humide, situé dans la partie Sud-Est de Madagascar juste au-dessus de la rivière Manampatrana au Sud de la rivière Mananara (Petter et Petter- Rousseaux, 1979 ; Tattersall, 1982). Le meilleur endroit pour voir Eulemur albocollaris est dans la Réserve Spéciale de Manombo (Garbutt, 1999 ; Mittermeir et al. 2006). Varecia variegata rubra a aussi une zone de distribution très restreinte. On le rencontre dans le reste de forêt primaire de la Péninsule Masoala et dans la région environnante au Nord de la baie d’Antongil au Nord-est de Madagascar (Petter et Petter-Rousseaux, 1979 ; Tattersall, 1982).

STATUT DE CONSERVATION

                 Eulemur albocollaris est très vulnérable et en danger. Parmi les espèces au sein des lémuriens, elle l’une des espèces occupant une surface de distribution très restreint (Mittermeier et al, 2006). Selon les critères de la liste rouge de l’UICN, cette espèce est critiquement en danger (CRI) (Mittermeier et al, 2006). Dans la récente liste rouge de l’IUCN, Varecia rubra est en danger (EN A2cd).Les principaux menaces qui pèsent sur cette espèces sont la disparition de leur habitat et la chasse (Simons et Lindsay, 1987 ; Rigamonti, 1996 ; Vasey, 1996,1997). Les catastrophes naturelles telles que les cyclones, très fréquents dans le Parc National Masoala, sont également une menace pour la survie de Varecia rubra.

DISCUSSIONS

                  Tous les Primates sont des animaux sociaux, c’est-à-dire ils existent une relation sociale entre les différents individus au sein d’une espèce (Charles-Dominique et Dominique, 1971). La taille et la composition des groupes dans lesquels les Primates pratiquent leurs activités quotidiennes et les méthodes qu’ils emploient sont les aspects le plus étudiés dans l’étude des comportements et l’écologie des Primates. La vie en communautés chez de nombreux Primates nécessite des compromis : d’une part, elle offre des avantages quant à la prédation, les compétitions intergroupes et la recherche alimentaire (Chapman & Chapman, 2002) ; et d’autres part, elle présente également les contraintes inhérentes à la vie en groupe. Ainsi, les individus doivent se déplacer collectivement malgré des divergences d’intérêt qui peuvent les opposer. La composition des groupes sociaux des Primates diffère considérablement d’une espèce à une autre. L’existence des prédateurs exerce une influence importante sur l’évolution du comportement et l’écologie des Primates, ainsi que sur le choix de l’organisation social (Isbell, 1994). Bien que le comportement de fission-fusion soit particulièrement caractéristique des Chimpanzés et des singes araignées, beaucoup de Primates se divisent régulièrement en de groupes plus petits (Kinzey et Cunningham, 1994) tel que Varecia variegata rubra et Eulemur albocollaris. Les groupements sociaux des Primates sont le résultat de plusieurs facteurs sélectifs dont chacun influe de manière différent au niveau de la composition de taille ainsi que de la dynamique du groupe social. La structure sociale a une grande importance pour l’orientation sociale du groupe. La structure sociale multi male et multi femelle est important pour le pré conditionnement à un conflit intra sexuel (Crock, 1972 ; Emlen et Oring, 1977 ; Mitani et al, 1996). Dans la fission-fusion, on désigne généralement sous le nom de communautés plutôt que de groupes (Richards, 1985 ; Goodall, 1986). La variation de la taille de groupe est un autre aspect saisissant de la diversité dans l’organisation des Primates. L’eco-ethologie fonctionnelle considère qu’il peut y avoir de différents avantages pour les espèces pour la vie en groupe. Ce sont des avantages liés essentiellement à des comportements de coopération, que ce soit pour la défense contre les prédateurs, pour la recherche de nourriture ou pour l’élevage des jeunes (Alcock, 1979). En contre partie, il existe également des désavantages à la vie en groupe, qui peuvent être l’augmentation de compétition intraspecifique pour l’accès aux ressources alimentaires (van Schaik, 1983 ; van Schaik et van Hoof, 1986 ; Wrangham, 1980) ; une augmentation de la transmission de maladies et de parasites (Alcock, 1979) ou une plus forte probabilité de risque d’infanticide (Crockett et Janson, 2000 ; Steenbeek et van Schaik, 2001). Et enfin, la taille du néo cortical est importante car, elle détermine la relation sociale (Dunbar, 1992,1995b, 1998). La fission-fusion sont liés soit à des facteurs écologiques (fusion, Dittus, 1987), soit à des facteurs sociaux en relation où non à l’exploitation des milieux (fission, ords et Rowell, 1986).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I- PRESENTATION ET DESCRIPTION 
III-CLASSIFICATION 
IV-IDENTIFICATION 
V-DISTRIBUTION 
VI-STATUT DE CONSERVATION 
VII-ECOLOGIE 
PARTIE II-PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE 
PARTIE III : METHODOLOGIE 
PARTIE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS 
PARTIE V : CONCLUSION

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