Pratique d’activités physiques chez le patient coronarien

Prescription de l’exercice

Introduction

Il est maintenant clair que l’activité physique procure de nombreux bienfaits pour les patients coronariens, dont l’amélioration de la VO2max qui est associée à une bonne qualité de vie, à une diminution du risque de mortalité et d’évènements coronariens [240]. L’augmentation de la VO2max est donc l’objectif principal de la prescription de l’exercice [241]. L’amélioration de la VO2max dépend de la durée, de l’intensité et de la fréquence de l’entrainement ainsi que du niveau initial, de l’âge et du potentiel génétique du patient [312]. Dépendamment de ces critères, les adaptations aérobies peuvent survenir rapidement. Par contre, il faut maintenir l’entrainement pendant au moins 15-30 jours à raison de trois à cinq entrainements par semaine pour observer une amélioration significative de la VO2max.Afin d’avoir un progrès optimal et sécuritaire dans le cadre de la réadaptation cardiaque, il convient de respecter les modalités d’entrainements et de considérer la condition physique et la santé du patient. Le présent chapitre traite des lignes directrices actuelles en matière de prescription de l’exercice dans un contexte de réadaptation cardiaque.

Lignes directrices actuelles

Contre-indications à l’évaluation de la condition physique et à l’exercice

L’évaluation de la condition physique est une étape importante dans l’évaluation de la sécurité du patient à l’exercice [314]. Celle-ci permet d’effectuer une prescription d’exercice adaptée et optimale.

Par contre, dans certains cas, les risques surpassent les bénéfices. Il est donc important de s’assurer que le patient soit apte à passer une évaluation. Dans cette optique, l’American College of Sport Medicine (ACSM) a élaboré une liste de contre-indications à l’évaluation de la condition physique. Ces contre-indications sont énumérées dans les Tableaux 2 et 3 [314]. Le Tableau 2 présente les contreindications absolues. En présence d’au moins une de celles-ci, l’évaluation ne peut avoir lieu. Le Tableau 3 présente les contre-indications relatives [314]. En présence d’une de celles-ci, il est possible d’effectuer l’évaluation, mais seulement après avoir évalué le ratio risque/bénéfice.
Bien que l’activité physique puisse être bénéfique pour un patient coronarien, certaines conditions de santé le rendent plus vulnérable aux complications durant l’exercice [314]. Il est donc important que le patient coronarien soit stratifié selon la stratification du risque à l’exercice de la AACVPR [315]. Cette stratification permet d’évaluer la sécurité à l’exercice des patients atteints de maladie cardiaque [316].

Celle-ci est divisée en risque faible, moyen et élevé [316]. Dans le cas où les bénéfices de l’activité physique ne surpassent pas les risques, la pratique de celle-ci devra être suspendue [314]. Si le patient présente une des contre-indications énumérées dans le Tableau 4, l’entrainement est proscrit jusqu’à ce que sa condition soit améliorée.

Prescription de l’exercice

Avant d’entreprendre un programme d’entrainement, il est primordial d’établir une stratification du risque des patients coronariens. Cela permet d’établir le niveau de supervision (cardiologue, infirmière, kinésiologue, etc.) et le matériel (ECG, télémétrie, salle d’urgence, etc.) nécessaires pour chaque patient [317].
Les recommandations en termes de prescription de l’exercice suggèrent d’effectuer un entrainement principalement aérobie accompagné d’un entrainement en résistance. Cette combinaison permet d’améliorer la composition corporelle, la force et les indicateurs de santé cardiovasculaire [187, 318].

Entrainement aérobie

L’entrainement aérobie recommandé est généralement un exercice continu à intensité modérée.

Cependant, l’entrainement par intervalles à haute intensité (HIIT) peut être considéré s’il procure plus d’avantages qu’une méthode plus conventionnelle telle que l’entrainement continu [320]. L’approbation du cardiologue est par contre essentielle pour prescrire le HIIT [321]. Cette méthode d’entrainement sera décrite dans la chapitre suivante. L’entrainement aérobie doit être structuré en trois phases : échauffement, entrainement et retour au calme [321]. La prescription de l’exercice doit également tenir compte de l’objectif et des goûts du patient [321].

Durée

La durée de l’entrainement aérobie devrait être de 20 à 30 minutes au minimum [20, 321]. Il est possible de fractionner la durée en périodes de 10 minutes. Il est également important d’établir une progression ce qui permettra aux patients d’atteindre la durée optimale qui est de 45 à 60 minutes.

Intensité

L’intensité constitue l’un des paramètres les plus importants dans la prescription de l’exercice. En effet, l’amélioration de la VO2max est intimement liée à l’intensité [24, 322]. Plus celle-ci est élevée, plus l’amélioration de la VO2max sera importante [322]. Afin d’effectuer une prescription précise et personnalisée, un test à l’effort est nécessaire [321]. Pour ce qui est des variables d’intensité utilisées, le pourcentage de la VO2pic est à prioriser [321]. Si celle-ci n’est pas disponible, l’intensité peut être prescrite à l’aide de la fréquence cardiaque de réserve (méthode de Karvonen) en utilisant la fréquence cardiaque maximale obtenue lors d’un test à l’effort [321]. Dans certains cas, la fréquence cardiaque du patient est limitée. Dans cette situation, il faut utiliser la charge de travail ou l’échelle de perception subjective de l’effort.

Achttien et al. [321] recommandent un entrainement aérobie d’une intensité allant de 50 % à 80 % de la VO2pic ou de la fréquence cardiaque de réserve. Cela doit correspondre à une valeur se situant entre 11 et 16 sur l’échelle de Borg. Lavie et al. [20] recommandent toutefois une intensité variant de 50 % à 75 % de la VO2pic ou près du seuil anaérobique. Si la fréquence cardiaque de réserve est utilisée comme paramètre, l’intensité devrait se situer entre 60 % et 70 % de celle-ci toujours en prenant soin de demeurer 10 battements par minute sous le seuil ischémique, s’il y a lieu [323]. Ce seuil ischémique correspond à la fréquence cardiaque où il y a apparition d’un sous-décalage du segment ST à l’électrocardiogramme (ECG) d’au moins 1,0 mm [324, 325]. Les lignes directrices nord-américaines, quant à elles, suggèrent une intensité variant de 65 à 85 % de la fréquence cardiaque maximale tout en demeurant 10 battements par minute sous le seuil ischémique.

Fréquence

Achttien et al. [321] recommandent plus de deux à trois entrainements par semaine. Lavie et al.  recommandent toutefois un minimum de cinq entrainements par semaine pour une fréquence optimale de six à sept fois par semaine. L’ASCM recommande au moins trois entrainements par semaine et préférablement tous les jours [314].

Type

Le type d’exercice devrait solliciter les grands groupes musculaires. Ces exercices peuvent comprendre la marche, le jogging, le vélo, la natation, le rameur, l’escaladeur, l’elliptique et la danse aérobie [20]. Il faut cependant considérer les limitations des patients ainsi que leurs intérêts.

Progression

Il n’y a pas de standard dans la progression de l’exercice pour un patient coronarien [314]. La progression doit être adaptée à la tolérance à l’effort du patient [314]. Il a beaucoup de facteurs à prendre en compte tels que la condition physique initiale, la motivation du patient et ses objectifs, ses symptômes et ses limitations musculosquelettiques [314]. L’ASCM recommande d’augmenter le volume d’entrainement de 5-10 minutes à chaque une ou deux semaines durant les premières quatre à six semaines [314]. La progression doit se faire lentement afin d’éviter les blessures.

Entrainement en résistance

La prescription d’exercices musculaires doit être vue comme un ajout à l’entrainement aérobie . Il a été mentionné plus haut que la combinaison des deux types d’exercices apportait des bénéfices supérieurs à l’entrainement aérobie seul [187]. De plus, l’entrainement musculaire permet d’augmenter la force et l’endurance musculaire en plus de réduire les limitations physiques des patients augmentant ainsi la participation de ceux-ci [327]. Il augmente également le remplissage cardiaque (meilleur retour veineux) et par le fait même, augmente le volume d’éjection systolique [328]. Pour les patients ayant subi une sternotomie, ce type d’entrainement n’est pas conseillé pour les huit semaines suivant l’intervention [321]. Les exercices avec des charges légères peuvent cependant débuter après six semaines [321]. Il est d’ailleurs important de considérer les limitations musculosquelettiques et de bien adapter les exercices.

Durée

Les recommandations relativement à la durée des exercices musculaires sont de 1 à 3 séries de 10-15 répétitions par série, tout en effectuant une progression adaptée à la condition du patient. Les séances doivent comprendre entre 8 et 10 exercices [20, 321]. Il peut toutefois y avoir moins d’exercices prescrits pour les premières semaines.

Intensité

L’intensité doit être faible dans les débuts, soit 30 % à 40 % de la charge maximale pour une répétition (1RM), et ce, pour les deux premières semaines. Elle peut alors augmenter à près de 50 % dans les semaines suivantes pour atteindre une intensité optimale de 60 % à 70 % du 1RM [321]. Lavie et al. [20] soulignent que l’intensité doit demeurer modérée, c’est-à-dire que le patient doit avoir encore de l’énergie à la fin de sa série. Il ne doit donc pas se rendre au point de déplétion complète de la force.

Fréquence

La plupart des études suggèrent une fréquence de 2 à 3 fois par semaine incluant une journée de repos entre les séances pour laisser le muscle squelettique récupérer [20, 321, 323].

Type

Les exercices de musculation peuvent se faire avec des poids libres, des appareils de musculation, des élastiques et à l’aide du poids du corps [20].

Progression

La progression doit suivre l’adaptation musculaire aux exercices. La résistance ou les répétitions doivent être augmentées dès que le patient est capable d’effectuer le nombre de répétition prévues sans difficulté. Une autre façon de progresser est d’augmenter la fréquence de l’entrainement d’un même groupe musculaire durant la semaine.

Entrainement par intervalles à haute intensité

Le concept d’entrainement HIIT date des années 50 et jusqu’à tout récemment, il était principalement utilisé par les athlètes [329]. Cependant, depuis quelques années, l’utilisation de cette méthode d’entrainement dans un contexte de réadaptation cardiaque a été étudiée. L’efficacité semble être intéressante et les risques minimaux [18, 320, 330, 335, 336]. L’American Heart Association a d’ailleurs ajouté les entrainements par intervalles dans leurs lignes directrices de 2007 sous l’appellation d’entrainements intermittents alternant des périodes d’efforts et des périodes de repos [198]. Ce type d’entrainement est caractérisé par une succession d’efforts intenses, sousmaximaux, de courte à moyenne durée et d’une phase de repos. L’intensité doit se situer entre 85 % et 100 % de la VO2max pour une durée de 30 à 300 secondes, accompagnée d’une période de repos égale ou inférieure au temps d’effort [337]. Elle peut aussi être décrite comme des intervalles à intensité maximale (sprint) de moins de 10 secondes à environ 30 secondes [338]. Cette méthode présente un faible volume d’entrainement et semble procurer de nombreux bienfaits sur la santé [339]. Elle permet de cumuler un plus grand temps à haute intensité (de 15-20 minutes) qu’il serait impossible d’obtenir avec un entrainement continu d’intensité plus faible (de 4 à 6 minutes) [340]. Ce chapitre permettra d’éclaircir certaines informations sur le sujet et de vérifier la cohérence de ce type d’entrainement avec ces patients.

Bienfaits du HIIT

Il a été démontré qu’un exercice pratiqué à haute intensité réduisait la mortalité globale des sujets sains, et ce, indépendamment de la durée de l’entrainement [341]. Il diminue également le risque de MCV chez les sujets âgés [342]. Wisloff et al. [343] ont d’ailleurs démontré qu’un seul exercice à haute intensité par semaine diminuait le risque de mortalité cardiovasculaire de 39 % chez les hommes et de 51 % chez les femmes. Cette méthode d’entrainement est très efficace pour un temps d’effort minimal.

En 2011, Cornish et al. [339] ont publié la première revue de littérature sur le HIIT dans un contexte de réadaptation cardiaque. Ils ont répertorié plusieurs adaptations physiologiques associées à cette modalité d’entrainement comme une amélioration significative de la VO2max, de la fonction endothéliale ainsi qu’au niveau de la fonction et de la morphologie du ventricule gauche. Ces adaptations étaient supérieures pour les groupes HIIT comparativement aux groupes qui s’entraînaient de façon continue à une intensité modérée. De plus, Amundsen et al. [344] ont voulu comparer l’impact du HIIT à un entrainement continu sur la fonction diastolique des patients coronariens. Après 10 semaines, ils ont noté une augmentation significative de la VO2max de 17 % pour le groupe HIIT et de 8 % pour le groupe qui a réalisé un entrainement continu. Le groupe HIIT a été le seul dont la vitesse de remplissage du ventricule gauche a été significativement améliorée [344].

Cela signifie que ce type d’entrainement améliore le relâchement intrinsèque du myocarde et par conséquent, la fonction diastolique [344]. Shiraev et Barclay [335] reconnaissent les bienfaits de l’entrainement aérobie et affirment que le HIIT les amplifie. Gibala [345] a démontré qu’un volume de HIIT correspondant à 20 % du volume d’un entrainement continu à intensité modérée durant 6 semaines entraine des adaptations musculosquelletiques semblables. De plus, plusieurs d’études démontrent que le HIIT provoque une augmentation plus importante de la VO2max par rapport à l’entrainement continu [322, 330, 335, 346- 348]. Cette amélioration est logique puisqu’il est clairement reconnu que le temps passé près de la VO2max constitue le principal stimulus nécessaire à l’amélioration de ce paramètre [312]. Également, Guiraud et al. [348] ont observé une amélioration de la fonction ventriculaire et endothéliale en plus d’améliorer la qualité de vie et l’adhérence à l’entrainement pour cette méthode d’entrainement.

Deljanin et al. [349] ont aussi rapporté une amélioration de la fonction endothéliale associée à une augmentation de la production de NO supérieure pour le HIIT comparativement à l’entrainement continu à intensité modérée. D’autres études rapportent aussi que ce type d’entrainement augmente de façon plus importante la sensibilité à l’insuline [350-352], les concentrations de cholestérol HDL [350, 353-355], le seuil anaérobie [330, 356], le temps avant la fatigue [356], la capacité fonctionnelle [333] et la charge de travail [357] comparativement à l’entrainement continu à intensité modérée. Il serait également associé à une diminution plus importante du poids corporel [350], des triglycérides [350] et de l’IMC comparativement à l’entrainement continu à intensité modérée. Il semble également que l’ischémie induite par le HIIT pourrait stimuler davantage la formation d’artères collatérales.

Prescription du HIIT

Durée et intensité

La durée et l’intensité des intervalles peuvent être variables selon la condition physique du patient. Les notions du HIIT suggèrent de faire des intervalles de 30 à 300 secondes [337]. Dans la littérature, il semble que des intervalles de 4 minutes allant de 80 % à 90 % du VOpic ou de 90 % à 95 % de la fréquence cardiaque de réserve (FCR) suivie de 3 minutes de 50 % à 60 % du VOpic /FCR soient les plus utilisés [320, 322, 346, 352, 356, 357]. En général, ces intervalles sont répétés 4 fois. La majorité des études ont étudié le HIIT sur des intervalles de 2 à 5 minutes . Par contre, Guiraud et al. [331] ont voulu, dans leur étude, déterminer les modalités de prescription optimales. Ils sont venus à la conclusion que les intervalles courts accompagnés de repos passif sont mieux tolérés et permettent aux patients d’accomplir une plus longue durée et par le fait même, un plus grand temps près de la VO2max. Les intervalles de 10 secondes à 100 % de la puissance aérobie maximale suivis d’un repos passif de 10 secondes ont été les mieux tolérés [331]. Bien que les intervalles de moyennes durées soient privilégiés dans les études, cette étude a démontré que les intervalles courts peuvent aussi être envisageables.

Fréquence

La fréquence des séances de HIIT la plus rapportée dans les études est de 2 à 3 entrainements par semaine [320, 322, 347, 354, 355, 357]. Cependant, d’autres études y sont allées jusqu’à 5 entrainements par semaine avec de bons résultats [330]. La fréquence doit, comme pour la durée et l’intensité, augmenter de façon progressive. La planification hebdomadaire des entrainements peut comprendre des entrainements continus à intensité modérée et du HIIT [361]. Plus le patient progressera, plus le HIIT pourra remplacer les entrainements continus à intensité modérée.Une fréquence allant de 2 à 5 fois par semaine peut être prescrite selon la condition des patients.

Type

Il est possible de faire du HIIT avec tous les types d’appareils ou d’activités. L’ergocycle, l’ergocycle à bras, le tapis roulant, la marche, le jogging, l’escaladeur, la danse aérobie en sont des exemples.

Cependant, afin de minimiser le risque de blessures musculosquelettiques lié à cette pratique, il est recommandé d’utiliser l’ergocycle plutôt que le tapis roulant et d’autres types d’appareils [335]. Ce n’est pas tous les patients qui sont habitués aux divers types d’appareils d’entrainement. De plus, certains présentent des limitations musculosquelettiques et des problèmes d’équilibre. L’ergocycle représente donc l’appareil à privilégier pour le HIIT. Une étude de Aamot et al. [362] a permis de démontrer l’efficacité de trois modes d’entrainements en HIIT soit en clinique sur un tapis roulant accompagné d’un physiologiste de l’exercice, soit un entrainement effectué en circuit dans un gymnase ou un entrainement à domicile. Les résultats ont démontré une amélioration de la condition physique pour les trois types d’entrainement, mais aucune différence significative n’a été rapporté entre les trois groupes. La motivation doit cependant être élevée pour prescrire un entrainement à domicile.

Risques potentiels de l’entrainement en HIIT

Plusieurs études rapportent que l’entrainement de type HIIT semble sécuritaire pour les patients coronariens stables [320, 322, 330-336, 346, 362-364]. Rognmo et al. [346] ont aussi démontré que le pourcentage d’incidents sévères pour les patients coronariens était le même pour l’entrainement continu à intensité modérée que pour l’entrainement HIIT. Il est tout de même important de prioriser des appareils comme l’ergocycle où les risques associés à ce type d’entrainement sont plus faibles. De plus, un patient qui entreprend un programme de type HIIT devrait préalablement commencer son programme d’entrainement avec des exercices cardiovasculaires pratiqués en continu à intensité modérée ou avec des intervalles de plus faible intensité [361]. En effet, il a été rapporté que l’entrainement de manière vigoureuse suite à une période d’inactivité augmente le risque de mort subite [365, 366] et d’infarctus du myocarde chez les patients cardiaques diagnostiqués ou non diagnostiqués [367]. Il est donc préférable d’augmenter graduellement l’intensité au lieu de faire des entrainements à haute intensité isolée.

Conclusion

La prescription de l’exercice est un aspect important dans la réadaptation des patients coronariens. Il est important de s’assurer que l’activité physique n’est pas contre-indiquée pour le patient. Les bénéfices doivent toujours supplanter les risques. Les lignes directrices actuelles suggèrent de prioriser l’exercice aérobie et de l’accompagner d’exercices en résistance. La combinaison de ceux-ci permet d’apporter le maximum de bénéfices. Récemment, le HIIT a été identifié comme étant une modalité d’entrainement prometteuse en réadaptation cardiaque. Les bienfaits semblent être plus importants que l’entrainement continu à intensité modérée, et ce, pour un temps plus court. Les études actuelles laissent présager que cette modalité d’entrainement ne représente pas plus de risques que l’entrainement continu à intensité modérée. Le patient coronarien a tout à gagner à pratiquer de l’activité physique à la suite d’un syndrome coronarien aigu. La prescription doit cependant être personnalisée et adaptée à la condition globale de chaque patient, d’où l’importance d’un intervenant qualifié.

Objectifs et hypothèses

Objectifs généraux

L’objectif principal de ce projet de recherche était d’évaluer l’impact du programme de réadaptation cardiaque de phase 1 de Cardi-O-Forme sur la condition physique des participants.

Objectifs spécifiques

Le projet de recherche comprend deux objectifs spécifiques.

Premier objectif spécifique

On sait que l’obésité, principalement l’obésité abdominale (mesurée par la circonférence de taille), est associée à une augmentation du risque cardiométabolique [9, 216, 217, 219, 220, 369-371]. Il a également été démontré que l’activité physique agit favorablement à la diminution de la circonférence de taille. Notre deuxième objectif était donc d’évaluer l’impact du programme de phase 1 de Cardi-OForme sur le poids, l’indice de masse corporelle et la circonférence de taille.

Notre hypothèse est que le programme de phase 1 de Cardi-O-Forme améliore la composition corporelle principalement en diminuant la circonférence de taille.

Deuxième objectif spécifique

Plusieurs experts croient que la condition physique, exprimée par la VO2max, devrait être considérée comme un signe vital [120, 368]. Plusieurs études à grande échelle nous indiquent que meilleure est laVO2max, meilleur est le pronostique de mortalité cardiovasculaire et globale [36, 234-239]. D’ailleurs, l’augmentation de la VO2max suite à un évènement coronarien contribue à améliorer les chances de survie des patients [238]. Le premier objectif spécifique était donc de vérifier si le programme de phase 1 de Cardi-O-Forme améliore la capacité cardiorespiratoire des participants.
Notre hypothèse est que la capacité cardiorespiratoire des participants augmentera de façon significative suite au programme de phase 1 de Cardi-O-Forme.

RÉSUMÉ

Problématique : La réadaptation cardiaque contribue à réduire de façon significative la mortalité et la morbidité des patients coronariens. Au Canada, l’augmentation de la capacité cardiorespiratoire est reconnue comme un indicateur de qualité d’un programme de réadaptation cardiaque. Effectivement, il a été démontré que l’augmentation de la capacité cardiorespiratoire d’un demi équivalent métabolique (MET) est associée à une diminution significative de la mortalité. L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact du programme de réadaptation cardiaque régional (appelé Cardi-O-Forme) sur la capacité cardiorespiratoire des patients coronariens.

Objectif : L’objectif de cette étude était d’évaluer

l’impact du programme régional «Cardi-O-Forme» sur la capacité cardiorespiratoire de patients coronariens. Méthodes : L’échantillon était composé de 23 patients coronariens ayant complété le programme de phase 1 de Cardi-O-Forme. Chaque sujet devait s’entraîner 2 à 3 fois par semaine (moyenne: 22,2 ± 4,9 séances), et ce, pendant 8 à 12 semaines (moyenne: 10,3 ± 2,8 semaines). La capacité cardiorespiratoire a été mesurée au début et à la fin du programme à l’aide d’un test progressif sur ergocycle où les participants devaient atteindre 85 % de leur fréquence cardiaque maximale prédite pour l’âge. La charge maximale (watts) obtenue lors du test a été utilisée pour calculer la capacité cardiorespiratoire des participants. Résultats : Suite au programme de phase 1, la capacité cardiorespiratoire s’est améliorée de façon significative (25,3 ml O2*kg-1*min-1 à 31,5 ml O2*kg- 1*min-1, p<0,0001). Cette amélioration représentait une augmentation de la capacité à l’effort de 1,78 METs (7,23 METs à 9,01 METs, p<0,0001). Aucune relation a été observée entre la capacité cardiorespiratoire initiale et le changement de celle-ci durant l’intervention. La circonférence de taille a diminué significativement passant de 102,8 cm à 101,1 cm (p < 0,001).

Conclusion : Les résultats démontrent que la phase 1 de Cardi-O-Forme permet d’augmenter de façon significative la condition cardiorespiratoire des participants et pourrait ainsi contribuer à améliorer leur pronostic.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Résumé
Summary 
Liste des tableaux 
Liste des figures
Liste des abréviations les plus fréquemment utilisées
Remerciements 
Avant-propos
Introduction
CHAPITRE 1 – L’athérosclérose et ses facteurs de risque 
1.1 Introduction
1.2 Physiopathologie de l’athérosclérose
1.2.1 Progression de la lésion athéromateuse
1.3 Principaux facteurs de risque de la maladie coronarienne
1.3.1 Facteurs de risque non modifiables de la MCV
1.3.2 Facteurs de risque modifiables de la MCV
1.4 La maladie coronarienne et son traitement
1.4.1 Angine stable
1.4.2 Infarctus du myocarde
1.4.3 Traitements
1.5 Conclusion
CHAPITRE 2 – Pratique d’activités physiques chez le patient coronarien 
2.1 Introduction
2.2 Bienfaits de l’activité physique sur la condition des patients coronariens
2.2.3 Impact de l’activité physique sur la condition physique
2.2.3 Impact de l’activité physique sur la fonction cardiovasculaire
2.2.4 Impact de l’activité physique au niveau psychologique
2.4 Structure et organisation d’un programme de réadaptation cardiaque
2.4.1 Patients à prioriser
2.4.2 Indicateurs de qualité
2.4.3 Adhérence
2.4.4 Changement des habitudes de vie
2.5 – Conclusion
CHAPITRE 3 – Prescription de l’exercice 
3.1 Introduction
3.2 Lignes directrices actuelles
3.2.1 Contre-indications à l’évaluation de la condition physique et à l’exercice
3.2.2 Prescription de l’exercice
3.3 Entrainement par intervalles à haute intensité
3.3.1 Bienfaits du HIIT
3.3.2 Prescription du HIIT
3.3.3 Risques potentiels de l’entrainement en HIIT
3.4 – Conclusion
CHAPITRE 4 – Objectifs et hypothèses 
4.1 Objectifs généraux
4.2 Objectifs spécifiques
4.2.1 Premier objectif spécifique
4.2.2 Deuxième objectif spécifique
CHAPITRE 5 – Modification de la capacité cardiorespiratoire de patients coronariens à la suite d’une participation à un programme de réadapatation cardiaque : les résultats du programme de Cardi-O-Forme 
CHAPITRE 6 – Conclusion et discussion 
Références 

Pratique d’activités physiques chez le patient coronarienTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *