POURRITURE BRUNE DE LA POMME DE TERRE

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POURRITURE BRUNE DE LA POMME DE TERRE

GENERALITES

A Madagascar, la principale maladie qui attaque la pomme de terre pendant sa vรฉgรฉtation est la bactรฉriose vasculaire ou pourriture brune due ร  Ralstonia solanacearum. Cette maladie a รฉtรฉ signalรฉe pour la premiรจre fois,ร  la station agricole de Nanisana en 1929 notamment sur le cultivar Kidney (81).

SYMPTOMES

Sur les parties aรฉriennes, cette maladie provoque les symptรดmes caractรฉristiques des maladies vasculaires dont le flรฉtrissement brusque et rapide du feuillage prรฉcรฉdรฉ ou non de jaunissement, commenรงant par quelques feuilles et u ne tige, suivi dโ€™un dessรจchement.
Ces symptรดmes peuvent apparaรฎtre ร  tous les stades de dรฉveloppement de la pomme de terre. Si la maladie รฉvolue trรจs vite, on peut assister ร  une fanaison des feuilles sans enroulement des bords de leurs folioles, qui se dรฉcolorent en vert pรขle puis en brun et ceci avant que les tubercules aient atteint leur grosseur normale.
Sur la partie souterraine, la maladie, dans les derniรจres phases de son รฉvolution dรฉtermine une pourriture brune des tubercules qui pourrissent soit dans la terre soit pendant le stockage. Les tubercules coupรฉs montrent que lโ€™anneau vasculaire est colorรฉ en brun clair et il en sort un exsudat muqueux, brunรขtre et filant lors quโ€™on exerce une pression. Il en est de mรชme pour les yeux et lโ€™ombilic (40, 52).

REPARTITION

Actuellement, cette maladie existe dans tous les bassins de production. Elle sรฉvit lors de la saison des pluies mais elle est absente sur les cultures de contre-saison sur riziรจre. La frรฉquence est plus rare sur les terrains volcaniques (42, 57).

DISSEMINATION ET MOYENS DE LUTTE

La pourriture brune est une maladie qui se propage facilement. Le plant contaminรฉ constitue la principale source dโ€™inoculum mais la maladie se transmet รฉgalement par les semences, lโ€™eau de ruissellement, lโ€™eau de surface , les rรฉsidus de culture, les instruments et outils de culture contaminรฉs, les mauvaises herbesโ€ฆ
Les moyens de lutte prรฉconisรฉs ร  titre prรฉventif sont constituรฉs par la combinaison des pratiques culturales dont les rotations de culture, lโ€™รฉlimination des plants contaminรฉs, la dรฉsinfection des sols, la dรฉsinfection des instruments de culture, lโ€™utilisation de semences saines, lโ€™utilisation de cultivars tolรฉrants ou rรฉsistantsโ€ฆ (17, 72bis, 81)

AGENT ETIOLOGIQUE

La pourriture brune de la pomme de terre est due ร  la bactรฉrie phytopathogรจne Ralstonia solanacearum.
Ralstonia solanacearum est un bรขtonnet court aux extrรฉmitรฉs arrondies, mesurant 1,5 ร  2,5ยตm de long et 0,5 ร  0,7ยตm de diamรจtre, mobile gr รขce ร  1 ร  4 flagelles polaires, dรฉpourvu de spore et de capsule (33, 47, 55).
Cette bactรฉrie est chimioorganotrophe ; elle tire son รฉnergie ร  partir de la dรฉgradation des substances organiques. Elle est aรฉrobie et son mรฉtabolisme respiratoire utilise lโ€™oxygรจne comme accepteur dโ€™รฉlectrons. Elle est capable de croรฎtre sur des milieux minima contenant des substrats divers intervenant comme seule source de carbone tels que lโ€™acรฉtate, le lactate et le citrateโ€ฆElle mรฉtabolise les sucres en produisant de lโ€™acide (45, 62, 72).
Par ailleurs, elle est capable de rรฉduire les nitrites en nitrates grรขce ร  la prรฉsence de la nitrite rรฉductase mais incapable de rรฉduire les nitrates en gaz ammoniac, faute de nitrate rรฉductase. Dans lโ€™ensemble des Pseudomonas, Ralstonia solanacearum appartient au groupe des ยซPseudomonas fluorescentsยป, ne mรฉtabolisant pas le D-arabinose et accumulant le poly-ฮฒ-hydroxybutyrate dans ses vacuoles comme substance de rรฉserve (15, 62).
Elle ne produit pas dโ€™indole, nโ€™hydrolyse pas lโ€™ami don et ne liquรฉfie pas la gรฉlatine. Elle est capable de produire des pigments hydrosolubles, diffusibles sur des milieux de culture complexes. La marge de tempรฉrature pour sa croissance se situe entre 4 et 41ยฐC. La bactรฉrie est sensible ร  la dessiccation et ร  la salinitรฉ, mรชme ร  des concentrations faibles de NaCl dans les bouillons de culture (42, 62, 72).
Les souches de Ralstonia solanacearum sont gรฉnรฉralement divisรฉes en 5 races, en fonction des spรฉcificitรฉs respectives des plantes รดtesh (8), et en 5 biovars selon les caractรฉristiques biochimiques notamment lโ€™utilisation de certains hydrates de carbone (32).
la race 1 comprend les souches pathogรจnes pour un grand nombre dโ€™espรจces vรฉgรฉtales cultivรฉes ou non dont la plupart appartenant ร  la Famille des Solanacรฉes. Ces plantes hรดtes comprennent entre autres : le tabac, la tomate, la pomme de terre, le gรฉranium rosat, lโ€™arachide, lโ€™aubergine โ€ฆ
la race 2 pathogรจne de banane diploรฏde est responsable de la maladie connue sous
le nom de ยซ Moko disease ยป en Amรฉrique latine.
la race 3 adaptรฉe aux tempรฉratures fraรฎches dโ€™altitude ( >1000m) est infรฉodรฉe ร  la pomme de terre.
les races 4 et 5 attaquent respectivement le gingembre et le mรปrier.
Jusquโ€™ร  prรฉsent, les souches de Ralstonia solanacearum isolรฉes ร  Madagascar appartiennent uniquement ร  la race 1 de Buddenhagen et au biovar 1 de Hayward (71, 72, 75, 76).

LA GRANDE CONSOUDE

HISTORIQUE

Originaire de lโ€™Europe et de lโ€™Asie, la grande cons oude a รฉtรฉ introduite ร  Madagascar vers la fin des annรฉes 80 par les religieuses du Centre Artisanal de Promotion Rurale (CAPR) Tsinjoezaka de Fianarantsoa, lesquelles รฉtaient fortement intรฉressรฉes par ses diverses utilisations et ses effets multiples en Europe. Outre lโ€™utilisation de la grande consoude comme plante mรฉdicinale, le CAPR Tsinjoezaka avait menรฉ,de faรงon empirique, des tests pour lโ€™application de ses feuilles en agriculture, soit comme engrais vert, soit comme engrais liquide, soit comme produit biologique de traitement phytosanitaire (insecticide ou insectifuge). La grande consoude, riche en รฉlรฉmentsminรฉraux sโ€™est avรฉrรฉe un excellent fertilisant et intรฉressa plusieurs Organismes du Secteur agricole. Cโ€™est ainsi que, dans le cadre du Projet National de Vulgarisation Agricole, la Zone de vulgarisation agricole dโ€™Antananarivo Atsimondrano รฉtait chargรฉe de procรฉder ร  la multiplication ร  grande รฉchelle de cette plante au Centre de Multiplication et dโ€™Appui Technique dโ€™Ambodivary Ambatofotsy (77).
La photo Nยฐ1 prรฉsente une des parcelles de culture de Symphytum officinale uplandicum destinรฉ ร  รชtre utilisรฉ comme engrais biologique.

SYSTEMATIQUE

La grande consoude appartient ร  la Famille des Borr aginacรฉes, au genreSymphytum et ร  lโ€™espรจce officinale. Elle possรจde plusieurs synonymes franรงais dont entre autres : herbe aux charpentiers, console, oreille dโ€™รขne, langue de vac heโ€ฆ(63)

BOTANIQUE

La grande consoude est une plante herbacรฉe, vivace,atteignant de 10 ร  120cm de haut. Le systรจme racinaire รฉpais et charnu est constituรฉpar un pivot central supportant de nombreuses ramifications. Les tiges ramifiรฉes, dressรฉes sont couvertes de poils blancs.
Les feuilles lancรฉolรฉes, dรฉcurrentes (dont le limbese prolonge le long de la tige), pointues (celles de la base sont plus larges) sont rigides et couvertes dโ€™un duvet. Elles sont de grande taille (jusquโ€™ร  30cm de long pour une largeu r de 10 ร  20cm).
Les fleurs hermaphrodites et pentamรจres sont en grappe de clochettes retombantes, gรฉnรฉralement de couleur blanche mais pouvant รชtreoses,r jaunes ou violacรฉes (63, 66, 86).

MULTIPLICATION

La grande consoude peut se reproduire par semis mais les graines sont rarement produites.
La multiplication est plus aisรฉe et rapide par voie vรฉgรฉtative par division des touffes correspondant aux รฉclats de souche ou par des boutures racinaires.
La grande consoude nโ€™est pas une plante trรจs exigeante mais prรฉfรจre les terrains humides sous les climats tropicaux ou subtropicaux (63).

UTILISATIONS :

La grande consoude est depuis longtemps trรจs estimรฉe pour sa propriรฉtรฉ mรฉdicinale. En effet, cโ€™est une plante rรฉputรฉe comme lโ€™un des icatrisants les plus efficaces. La racine appliquรฉe en usage externe sur les blessures, les ulcรจres, les contusions ou les brรปlures a respectivement des propriรฉtรฉs cicatrisantes, รฉmollientes (elle relรขche et amollit les tissus) et astringentes (elle resserre et assรจche les tissus grรขce ร  la teneur en allantoรฏnes, mucilages et tanins).
En usage interne, la racine, la tige et les feuilles de la grande consoude ont des propriรฉtรฉs anti- diarrhรฉiques et pectorales (calmela toux) (44, 63, 66, 86).
Par ailleurs, la grande consoude sโ€™avรจre รชtre une onneb plante culinaire. Elle est consommรฉe crue comme salade ou cuite comme brรจde.
Toutefois, la grande consoude est surtout recommandรฉe en usage externe car elle renferme un alcaloรฏde, la symphytocynoglosine qui est toxique pour le foie et un glucoside, la consolidine qui entraรฎne une paralysie du systรจme nerveux central et lโ€™arrรชt respiratoire (63).
En agriculture, les feuilles de la grande consoude peuvent รชtre utilisรฉes comme engrais vert ou aprรจs conversion en purin comme activateur de compost. En effet, les teneurs moyennes des matiรจres sรจches en N, P O , K O, Ca sont respectivement 3,46% ; 0,73% ; 7,28% ; 0,88% (77). A signaler quโ€™ร  Madagascar, dan s la commune rurale dโ€™Ambohijanaka, les paysans ne cessent dโ€™รฉlargir leur culture de grande consoude en les utilisant ร  la fois comme haies vives de protection contre lโ€™รฉrosion tout au long des courbes de niveau des terrains en pente et comme source de biomasse pour lโ€™engrais vert, le compostage et lโ€™engrais liquide.
Par ailleurs, aux Etats-Unis, la grande consoude est rรฉcemment utilisรฉe comme produit naturel fongicide contre la pyriculariose et la maladie des tรขches brunes (29).

PREMIERE PARTIE EXPERIMENTATION EN POTS ET EN SERRE

Principe

Il consiste ร  :
– รฉvaluer la rรฉsistance des plants en miniature mais matures, de pomme de terre transplantรฉs sur du substrat constituรฉ de sol artifciellement contaminรฉ par des souches marquรฉes de Ralstonia solanacearum. Deux traitements ร  lโ€™engrais vert et ร  lโ€™engrais liquide de grande consoude et des tรฉmoins non traitรฉs ont ervis de base de comparaison selon le taux de survie au bout de 30 jours.
-suivre les effets inhibiteurs รฉventuels des traitements sur la population de Ralstonia solanacearum dans le sol Matรฉriel vรฉgรฉt al
Il sโ€™agit respectivement de :
-Semences saines de pomme de terre (cv Meva) moyennement sensibles ร  la pourriture brune, produites par la FIFAMANOR.
-Jeunes feuilles de grande consoude provenant des parcelles de culture du DRFP de la FO.FI.FA.
Souche bactรฉrienne
Nous avons utilisรฉ une souche de Ralstonia solanacearum, isolรฉe ร  partir dโ€™un plant dโ€™aubergine et possรฉdant un marqueur รฉpidรฉmiologique puissant dont la double rรฉsistance aux deux substances antimicrobiennes : la rifampicine et lโ€™isoniazide.

Mรฉthodes

Prospections sur terrain et prรฉlรจvement deplants flรฉtris dโ€™aubergine et de tomate

Dans un premier temps, nous avons fait une descente sur terrain au Centre de Multiplication de Semences de Laniera afin de rechercher des plants atteints de flรฉtrissement bactรฉrien en nous rรฉfรฉrant aux descriptions classiques spรฉcifiques ร  chaque espรจce de plante hรดte (53, 54, 55, 81), et dโ€™en prรฉlever des รฉchantillons qui seront ramenรฉs en laboratoire.
Dans un second temps, nous avons procรฉdรฉ ร  lโ€™isolement et ร  la caractรฉrisation partielle du microorganisme contenu dans les รฉchantillons adoptรฉs afin de confirmer quโ€™il sโ€™agit bien de Ralstonia solanacearum.

Technique

Lors de la descente sur terrain, les plants dโ€™aubergine et de tomate atteints de flรฉtrissement sont examinรฉs attentivement. Des รฉchantillons sont prรฉlevรฉs sur les plants prรฉsentant des symptรดmes assez avancรฉs dโ€™une attaque de Ralstonia solanacearum.
Ces รฉchantillons, obtenus aprรจs dรฉterrement des plantes hรดtes, sont enveloppรฉs dans des sachets plastiques, perforรฉs pour limiter lโ€™รฉvapotranspiration au cours du transport vers le laboratoire (18). Aprรจs confirmation du diagnostic de la maladie, nous avons procรฉdรฉ ร  la dรฉtermination de lโ€™agent รฉtiologique.

Isolement de lโ€™agent รฉtiologique

Pour lโ€™identification du microorganisme responsable, nous avons procรฉdรฉ ร  lโ€™isolement des souches prรฉlevรฉes sur des plants malades et ร  la caractรฉrisation partielle.

Isolement des souches de Ralstonia solanacearum ร  partir dโ€™une tige infectรฉe

Principe

Le milieu semi-sรฉlectif gรฉlosรฉ de Kelman avec du chlorure de triphรฉnyltetrazolium + (TTC), complรฉmentรฉ de 1g de levure (milieu KY), est utilisรฉ pour lโ€™isolement et la purification des souches de Ralstonia solanacearum. La composition pour 1 litre de ce milieu est donnรฉe en annexe 1.
Les souches de Ralstonia solanacearum, diffรฉrenciรฉes selon leur virulence et leur capacitรฉ ร  rรฉduire le TTC en Triphรฉnyl formazan, decouleur rouge, forment sur ce milieu deux colonies typiques, ร  caractรฉristiques diffรฉrentes : colonies avirulentes et colonies virulentes. Les souches virulentes sont sรฉlectionnรฉes sur la base de leur fluiditรฉ, couleur, et forme des colonies (39).

Technique dโ€™isolement

Prรฉparation de suspension bactรฉrienne ร  partirdโ€™exsudats bactรฉriens

La tige infectรฉe est coupรฉe ร  5cm du collet et sectionnรฉe en biais ร  la base. Ce fragment de tige est ensuite dรฉsinfectรฉ superficiellement par immersions successives dans une solution de chlorure mercurique ร  0,1% pendant une minute, et dans une solution dโ€™alcool รฉthylique ร  70% pendant 10s. Les tubes contenant ces solutions sont placรฉs ร  lโ€™horizontal afin dโ€™รฉviter tout risque dโ€™exsudation รฉventuelle de bactรฉries.
Aprรจs quatre rinรงages ร  lโ€™eau distillรฉe stรฉrile, la tige est placรฉe ร  la verticale dans un tube contenant 5 ml dโ€™eau distillรฉe stรฉrile, pendant 12heures pour laisser les bactรฉries exsuder.

Ensemencement

La suspension bactรฉrienne prรฉparรฉe est ensuite ensemencรฉe sur le milieu KY contenu dans des boรฎtes de Pรฉtri, par des stries transversales de maniรจre ร  obtenir des colonies isolรฉes. Les boรฎtes ont รฉtรฉ mises ร  lโ€™รฉtuve ร  30ยฐC.

Caractรฉrisation et Identification partielles de souches de Ralstonia solanacearum

Lโ€™identification dโ€™une souche bactรฉrienne repose sur la comparaison de ses caractรจres phรฉnotypiques, cโ€™est-ร -dire les expressions des caractรจres gรฉnotypiques avec ceux des souches de rรฉfรฉrence, disposรฉes dans les matrices dโ€™identification.
Nous avons procรฉdรฉ ร  lโ€™รฉtude des caractรฉristiques orphologiques,m culturales et physiologiques dโ€™une souche virulente provenant de chaque รฉchantillon adoptรฉ.

Etude des caractรฉristiques culturales etmorphologiques

Cette รฉtude est rรฉalisรฉe respectivement par examenmicroscopique et macroscopique.

Examen macroscopique

Il sโ€™agit dโ€™un examen ร  lโ€™ล“il nu des colonies bactรฉ riennes.

Principe

Chaque espรจce bactรฉrienne en croissance sur un milieu gรฉlosรฉ standard homogรจne, forme des colonies ร  type caractรฉristique qui lui est propre (spรฉcifique).

Technique

Nous avons รฉtudiรฉ lโ€™aspect des colonies sur le milieu KY+ aprรจs 48 heures dโ€™incubation ร  30ยฐC.

Examen microscopique

Nous avons observรฉ au microscope les bactรฉries ร  lโ€™รฉtat frais et aprรจs coloration de GRAM.

Examen ร  lโ€™รฉtat frais

Cet examen permet de mettre en รฉvidence, la forme des bactรฉries, leur mode de groupement, leur mobilitรฉ et le type de ciliature.

Principe

Il sโ€™agit dโ€™observer directement les bactรฉries vivantes, en lโ€™absence de fixation et de coloration, dans une goutte de liquide dรฉposรฉe entr lame et lamelle.

Technique

Les prรฉlรจvements sont diluรฉs prรฉalablement dans delโ€™eau distillรฉe stรฉrile et mis en suspension dans un peu dโ€™eau distillรฉe stรฉrile avant lโ€™observation rรฉalisรฉe ร  lโ€™aide de lโ€™objectif x 40 dโ€™un microscope LEISS .

Examen aprรจs coloration de GRAM

La coloration de Gram est la coloration de base des bactรฉries. Cet examen permet de voir la morphologie gรฉnรฉrale des cellules et de dรฉterminer le type de bactรฉrie selon la structure de la paroi.

Principe

Cโ€™est une coloration diffรฉrentielle basรฉe sur lโ€™afinitรฉ tinctoriale des bactรฉries vis-ร -vis du violet de gentiane. Les bactรฉries GRAM-nรฉgatives sont colorรฉes en rose et les bactรฉries GRAM- positives en violet.
Les facteurs qui interviennent dans cette coloration sont :
la diffรฉrence de composition chimique des parois bactรฉriennes dont dรฉpendent les liaisons ioniques entre les groupements basiques du colorant et les groupements acides de la cellule, et la nature des micro-complexes formรฉs ;
la diffรฉrence de permรฉabilitรฉ des parois ร  lโ€™alcoolet en consรฉquence la dissolution plus ou moins rapide des complexes formรฉs.

Technique

La mรฉthode de la coloration de GRAM nรฉcessite plusieurs รฉtapes : rรฉalisation dโ€™un frottis, coloration, dรฉcolorationโ€ฆ(cf annexe 5)

Test dโ€™utilisation des hydrates de carbone

Lโ€™utilisation des diholosides (lactose, maltose, cellobiose) et lโ€™oxydation des hexoses alcools (mannitol, sorbitol, dulcitol) permettent de diffรฉrencier les souches de Ralstonia solanacearum en 5 biovars :
biovar 1 : ce sont celles qui nโ€™utilisent pas les diholosides et nโ€™oxydent pas les hexoses alcools ; biovar 2 : ce sont celles qui utilisent les diholosides mais nโ€™oxydent pas les alcools ; biovar 3 : ce sont celles qui utilisent les diholosides et oxydent les hexoses alcools ; biovar 4 : ce sont celles qui nโ€™utilisent pas les diholosides mais oxydent les hexoses alcools ;
biovar 5 : ce sont celles qui utilisent les diholosides et oxydent uniquement le mannitol

Principe

Lโ€™รฉtude de lโ€™utilisation des hydrates de carbone sโ€™effectue sur un milieu de base : le sel de Ayers, dont la composition pour 1l est donnรฉe enannexe 1. Lโ€™utilisation de chaque hydrate de Carbone se traduit par une acidification du milieu faisant virer la couleur de lโ€™indicateur de pH, le bleu de bromothymol, du vert olive au jaune.

Technique

Chaque hydrate de carbone est additionnรฉ au milieude base ร  la concentration finale de 0,1% (masse/volume).
Le dulcitol est additionnรฉ directement au milieu debase avant la stรฉrilisation ร  120ยฐC pendant 20 minutes.
Les solutions de mannitol et sorbitol relativement thermostables sont stรฉrilisรฉes sรฉparรฉment ร  110ยฐC pendant 20 minutes.
Les solutions de lactose, maltose, cellobiose, thermolabiles ont รฉtรฉ stรฉrilisรฉes par filtration sur membrane millipore 0,22 ยตm avant dโ€™รชtre additionnรฉes au milieu refroidi ร  60ยฐC.
Les milieux ainsi prรฉparรฉs sont ensuite repartis dans des tubes stรฉriles, inclinรฉs ร  raison de 3 ร  4 ml de milieu par tube, ร  lโ€™aide dโ€™u ne pipette Pasteur stรฉrile.
Lโ€™ensemencement de chaque milieu est rรฉalisรฉ en versant 3 gouttes dโ€™une suspension bactรฉrienne laiteuse, prรฉparรฉe ร  partir de culturejeune sur milieu gรฉlosรฉ de Kelman.
Pour chaque hydrate de carbone, le test est rรฉpรฉtรฉtrois fois en prรฉsence dโ€™un tรฉmoin sans hydrate de carbone. Les cultures sont incubรฉesร  30ยฐC. La croissance bactรฉrienne et le virage รฉventuel de lโ€™indicateur de pH ont รฉtรฉ examinรฉs pendant 14 jours.

Test de pathogรฉnicitรฉ

Ce test a pour but de mettre en รฉvidence le pouvoir phytopathogรจne des souches bactรฉriennes isolรฉes et purifiรฉes. Il permet รฉgalentm de diffรฉrencier les races de Ralstonia solanacearum.

Principe

Il sโ€™agit de vรฉrifier si les souches virulentes sรฉlectionnรฉes et purifiรฉes peuvent provoquer le flรฉtrissement de plantes hรดtes saines (pomme de terre), lorsquโ€™elles sont placรฉes dans des conditions favorables (Postulat de KOCH) (18).

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Table des matiรจres

I- INTRODUCTION
II- RESUME BIBLIOGRAPHIQUE
II-1 LA POMME DE TERRE
II-1-1 Origine et Historique
II-1-2 Bassins de production
II-1-3 Saisons de culture
II-1-4 Botanique
II-1-5 Cycle vรฉgรฉtatif
II-1-6 Physiologie
II-1-7 Valeur biologique
II-1-8 Variรฉtรฉs
II-1-9 Epidรฉmiologie
II-1-10 Systรฉmatique
II-2 POURRITURE BRUNE DE LA POMME DE TERRE
II-2-1 Gรฉnรฉralitรฉs
II-2-2 Symptรดmes
II-2-3 Rรฉpartition
II-2-4 Dissรฉmination et moyens de lutte
II-2-5 Agent รฉtiologique
II-3 GRANDE CONSOUDE
II-3-1 Historique
II-3-2 Systรฉmatique
II-3-3 Botanique
II-3-4 Multiplication
II-3-5 Utilisations
III- PREMIERE PARTIE ET EN SERRE
III-1 Principe
III-2 Mรฉthodes
III-2-1 Prospection sur terrain et prรฉlรจvement de plants flรฉtris d’aubergine et de tomate
III-2-2 Isolement de lโ€™agent รฉtiologique
III-2- 2-1 Isolement des souches de Ralstonia solanacearum ร  partir d’une tige infectรฉe
B-1 Prรฉparation de suspension bactรฉrienne ร  partir d’exsudat bactรฉrien
B-2 Ensemencement
III-2-3 Caractรฉrisation et identification partielles de souches de Ralstonia solanacearum
III-2-3-1 Etude des caractรฉristiques culturales et morphologiques
A- Examen macroscopique
B- Examen microscopique
B-1 Examen ร  l’รฉtat frais
B-2 Examen aprรจs coloration de GRAM
III-2-3-2 Test d’utilisation des hydrates de carbone
III-2-3-3 Test de pathogรฉnicitรฉ
A-Principe
B-Technique
B-1 Culture des plants miniatures de pomme de terre
B-2 Inoculation artificielle des souches bactรฉriennes
III-2-4 Conduite d’essais en pots et en serre
III-2-4-1 Prรฉlรจvement de sol et analyse physico-chimique
A-Dรฉtermination du taux d’hydratation (taux d’humiditรฉ)
B- Mesure du pH
III-2-4-2 Culture des plants miniatures mais matures de pomme de terre
A- Obtention des souches marquรฉes
B- Prรฉparation du purin de grande consoude
C- Incorporation de l’inoculum et des traitements
III-2-4-3 Numรฉration de Ralstonia solanacearum dans le sol
B-1 Prรฉlรจvement et รฉchantillonnage
B-2 Prรฉparation de suspensions-dilutions de terre
B-3 Ensemencement
B-4 Lecture
III-3 Rรฉsultats et discussions
III-3-1 Diagnostic visuel sur terrain
III-3-2 Diagnostic en laboratoire
III-3-3 Isolement et caractรฉrisation partielle des souches de Ralstonia solanacearum
III-3-3-1 Caractรจres culturaux et morphologiques
III-3-3-2 Dรฉtermination du type de biovar
III-3-3-3 Test de pathogรฉnicitรฉ
III-3-4 Essais dโ€™expรฉrimentation en pots et en serre
III-3-4-1 Cultures hors-sol des plants miniatures de pomme de terre
III-3-4-2 Taux de flรฉtrissement des plants de pomme de terre
III-3-4-3 Numรฉration des souches de Ralstonia solanacearum
CONCLUSION PARTIELLE
IV-DEUXIEME PARTIE STATION AGRICOLE
IV-1 Principe
IV-2 Mรฉthodes
IV-2-1 Culture de la grande consoude
A- But
B- Principe
C- Technique
C-1 Obtention des รฉclats de souches de grande consoude
C-2 Mise en place de la parcelle
C-3 Entretien
C-4 Rรฉcolte
IV-2-2 Culture de la pomme de terre et apport des traitements
IV-2-3 Analyse chimique et microbiologique des sols
IV-2-3-1 Prรฉlรจvement de sol et รฉchantillonnage
A- Principe
B- Technique
B-1 Prรฉlรจvement de sol dans la jachรจre nue
B-2 Prรฉlรจvement de sols au voisinage de la plante cultivรฉe
B-3 Prรฉlรจvement de sols lors de la rรฉcolte
IV-2-3-2 Rรฉduction et conservation de lโ€™รฉchantillon de sol
IV-2-3-3 Mรฉthode de dilution en boรฎte de Pรฉtri
A- Dรฉtection et numรฉration des souches de Ralstonia solanacearum
A-1 Ensemencement
A-2 Lecture
A-3 Dรฉtermination du type de biovar
A-4 Test de pathogรฉnicitรฉ
B- Numรฉration de la microflore totale
B-1 Prรฉparation de l’extrait de terre
B-2 Ensemencement
B-3 Lecture
C- Numรฉration des bactรฉries
C-1 Ensemencement
C-2 Lecture
D- Numรฉration des actinomycรจtes
D-1 Ensemencement
D-2 Lecture
E- Numรฉration des champignons
E-1 Ensemencement
E-2 Lecture
IV-2-3-4 Mรฉthode du nombre le plus probable
A- Dรฉtermination du nombre caractรฉristique (3 chiffres)
B- Dรฉtermination du nombre le plus probable de germes
C- Tracรฉ des courbes d’activitรฉ biologique
D- Numรฉration des germes ammonificateurs
D-1 Principe
D-2 Ensemencement
D-3 Lecture
E- Numรฉration des germes protรฉolytiques
E-1 Principe
E-2 Ensemencement
E-3 Lecture
F- Numรฉration des germes nitrificateurs (nitreux et nitriques)
F-1 Principe
F-2 Ensemencement
F-3 Lecture
F-3-1 Mise en รฉvidence de la prรฉsence des nitrites
F-3-2 Mise en รฉvidence de la prรฉsence des nitrates
G- Numรฉration des germes dรฉnitrificateurs
G-1 Principe
G-2 Ensemencement
G-3 Lecture
IV-5 RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV-5-1 Taux de flรฉtrissement des plants de pomme de terre
IV-5-2 Analyse chimique et microbiologique des sols
IV-5-2-1 Caractรฉristiques du sol de la jachรจre nue
IV-5-2-2 Evolution du pH
IV-5-2-3 Evolution du taux d’humiditรฉ
IV-5-2-4 Evolution de la population de Ralstonia solanacearum dans le sol
IV-5-2-5 Evolution des principaux groupes de la microflore tellurique
A- Evolution de la microflore totale
B- Evolution des bactรฉries
C- Evolution des actinomycรจtes
D- Evolution des champignons
IV-5-2-6 Evolution des groupements fonctionnels du cycle de l’azote
A- Evolution des ferments ammonificateurs
B- Evolution des protรฉolytiques
C- Evolution des ferments nitrificateurs
D- Evolution des ferments dรฉnitrificateurs
V- CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
VI- BIBLIOGRAPHIE
VII- ANNEXES

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