Pourquoi réfléchir au problème de l’immigration ?

Pourquoi réfléchir au problème de l’immigration ?

Une simple recherche sur Google donne accès aux actualités mondiales, aux pays, aux langues et aux cultures diverses. Les mystères des nouveaux mondes se trouvent facilement sur YouTube à côté d’adorables vidéos de chiens ou de chats. Le secteur du voyage, malgré son coût, a atteint un taux de 1,087 milliard de voyageurs en 2013. Le célèbre restaurant McDonald’s est implanté dans 122 des 196 pays du monde. Le tourisme n’est plus réservé à l’élite, le monde entier semble ouvert à tous et la planète entière devient de plus en plus accessible.

Les pays comme la France (près de 85 millions de touristes en 2015 ; idem) et le Canada (plus que 30 millions de touristes en 2016), font partie des pays à visiter les plus recherchés au monde. L’idéal de l’American dream ou du promised land semble de plus en plus accessible. Ainsi, partout où existe le tourisme, l’immigration existe aussi (Beenstock, Felsensteing et Rubin, 2013). Conséquemment, nous pourrons conclure que cette accessibilité affecte aussi le taux d’immigration.

Pour les migrants canadiens, dont la majorité a été ‘sélectionnée’ en partie sur la base des compétences professionnelles et universitaires, les programmes d’enseignement de langues additionnelles sont basés sur des normes établies par le NCLC (Pawlikowska-Smith et al., 1996). Les enseignants pratiquent une pédagogie TBL (Nunan, 2007 ; Willis, 1996; Ellis, 1994) et communicative (Nunan, 2004 ; Canale et Swain, 1980) qui donne aux apprenants l’opportunité de pouvoir s’exprimer, de réfléchir, et d’expérimenter dans des situations ‘contextuellement authentiques’ (Ellis, R., 2003). Dans un tel contexte, nous pouvons supposer également que les apprenants réussiront car ils ont les outils pour développer de très bonnes compétences linguistiques au niveau social, professionnel et universitaire.

Malheureusement, la réalité est toute autre. En dépit de leurs formations, de leurs exigences et du soutien effectif de nombreuses associations dédiées à ces individus, les apprenants migrants sortent des cours de langues avec des déficits transversaux parfois insurmontables. Plusieurs diplômes étrangers prisés au Canada ne sont pas reconnus (Rossiter et al., 2015, p. 754). De plus, malgré une compétence minimale de NCLC 7 (équivalant au B2 dans le CECR), leur niveau linguistique limite considérablement leur communication, leurs partages, leur employabilité et leur participation active à la vie quotidienne dans l’environnement d’accueil.

L’idée que la maîtrise de la langue est une clef de la réussite scolaire (Archibald et Chiss, 2007) professionnelle ou sociale est, en principe, juste. Cependant, l’atteinte d’un objectif ou l’acquisition d’une compétence dans la langue additionnelle (validée ou décidée par un état ou une institution scolaire), permettant de s’intégrer et de s’investir dans la société d’accueil n’est souvent pas mise en perspective par les apprenants. Jean-Louis Chiss (2007) parle des « freins » et des « obstacles » qui influencent l’intégration des immigrants au Canada et également en France. Mais pourquoi ? Pouvons-nous supposer que les apprenants n’ont pas l’aptitude requise ? Pouvons-nous conclure que l’échec linguistique est dû aux complexités et aux différences de la langue maternelle ? Pouvons-nous dire que l’expression des origines (langue, culture, habitude) dans le pays d’accueil résulte en une incapacité à s’intégrer ? Non. Selon Jean-Claude Beacco (2008b), cette conclusion est trop facile et trop linéaire.

Souvent, dans le contexte du Canada, les migrants arrivent diplômés et motivés. Le gouvernement canadien contribue financièrement au déménagement et aux cours de langues additionnelles pendant 2 ans . Cependant, cela ne semble pas suffisant. Les jeunes migrants de la deuxième génération inscrits dans des institutions éducatives n’ont pas accès aux ressources nécessaires (financières, formatives, enseignants formés dans l’enseignement de langues additionnelles) pour l’enseignement d’une langue additionnelle (Rossiter et Rossiter, 2009 ; Rossiter et al., 2015). Il en résulte qu’en fonction de l’institution scolaire (Van Ngo et Scheifer, 2005), entre 25 % et 74% des jeunes migrants quittent l’école avant d’obtenir leur baccalauréat, ceci étant en partie dû à l’approche utilisée dans l’enseignement de la langue additionnelle, à des problèmes d’identité, et à un sentiment d’isolation récurrent selon les personnes interrogées (idem). Cela est paradoxale avec le principe que « education is the key to successful integration » (Anisef et al., 2003 ; Anisef, et al., 2008 ; Berry, 2008 cité dans Rossiter et al., 2015, p. 749).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : LE PROBLEME D’IMMIGRATION
1.1 POURQUOI REFLECHIR AU PROBLEME DE L’IMMIGRATION ?
1.2 PEDAGOGIE DE LANGUE ADDITIONNELLE : LANGUE CIBLE DE L’IMMIGRANT
1.3 BREVE HISTOIRE DU CONTEXTE D’IMMIGRATION
1.3.1 Le Canada
1.3.2 La France
1.4 INTEGRATION : UNE QUESTION PERTINENTE
1.5 BESOINS
1.6 PROBLÉMATIQUE
DEUXIÈME PARTIE : LE CONTEXTE THEORIQUE
2. 1 L’IMMIGRATION ET LE MIGRANT
2.2 L’IMMIGRATION CANADIENNE
2.2.1 Le contexte
2.2.2 Une image encadrée : un stéréotype
2.3 L’APPROCHE CANADIENNE
2.3.1 Les attentes
2.3.2 Une déconstruction des mythes
2.4 L’IMMIGRATION FRANÇAISE
2.4.1 Le contexte français
2.4.2 Une image encadrée
2.4.3 Une déconstruction des mythes
2.5 L’APPROCHE ET LES ATTENTES FRANÇAISES
2.6 LE CANADA ET LA FRANCE : UNE BREVE COMPARAISON
2.6.1 Les ressemblances notables entre les contextes.
2.6.2 Les différences notables entre les contextes
2.7 UNE BREVE DISCUSSION COMPARATIVE PERTINENTE A CETTE RECHERCHE L’INTEGRATION, L’APPRENTISSAGE DE LA LANGUE ET L’IDENTITE
2.8 UNE CONCLUSION CONTEXTUELLE
TROISIEME PARTIE : À LA RECHERCHE D’UNE DEFINITION DE LA LANGUE
3.1 LA LANGUE : UNE MANIFESTATION CEREBRALE
3.1.1 Un contexte neurolinguistique (ou pas)
3.1.2 Une manière de fonctionnement – Jakobson
3.2 LA LANGUE EST COGNITIVE – CHOMSKY VS EVANS
3.2.1 Un mythe : La langue est innée
3.2.2 Les critiques de l’innéisme
3.3 LA LANGUE COMME OUTIL D’EXPRESSION DE LA PENSEE
CONCLUSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *