Pourquoi les élèves ne sont-ils pas dans un état propice aux apprentissages toute la journée ?

Pourquoi la relaxation et la méditation sont-elles d’actualité pour la réussite des élèves ?

Un constat : le bien-être à l’école

Si nous donnons une définition du bien-être de l’élève à l’école, l’article « Le bien-être des élèves à l’école et au collège » de 2015 expose une définition relativement complète : « la résultante d’un ensemble de dimens ions spécifiques telles que le climat de la classe, le mode de regroupement des élèves, le sentiment de compétence, […] le degré de satisfaction à l’égard de l’école etc. » . Or, la France se place relativement mal dans l’évaluation du bien-être des élèves à l’école, notamment « sur quelques indicateurs du bienêtre, comme le stress ressenti pour le travail scolaire ou le soutien social perçu à l’école »
. Ainsi, les pratiques de la relaxation et méditation semblent tout à fait appropriées pour lutter contre ces faits, puisqu’elles permettent notamment une diminution du stress.
La relaxation et la méditation ont pour objectif principal d’améliorer le bien-être de l’individu qui les pratique. Or, ce même article indique que « l’éducation et la formation doivent également œuvrer à l’épanouissement des personnes afin qu’elles puissent réaliser leur potentiel et vivre pleinement leur vie et, au-delà, participer activement à la vie économique et sociale » . De plus, cet article fait le lien entre réussite scolaire, – synonyme d’apprentissages efficaces -, et bien-être : « la réussite des élèves ne se réduit pas à leurs performances académiques, mais […] elle renvoie aussi à leur bien-être dans leurs contextes de vie, à l’école en particulier » . Les pratiques précédemment évoquées étant, comme nous l’avons dit, à la source d’une amélioration du bien-être de l’élève, elles semblent ici avoir une influence directe sur la réussite des élèves.

La place du Parcours Éducatif de Santé (PES)

Sur le site d’eduscol, le Parcours Éducatif de Santé est expliqué comme devant être mis en œuvre dans toutes les écoles et établissements scolaires. Il est structuré en trois axes : « l’éducation à la santé, fondée sur le développement des compétences psychosociales en lien avec le socle commun de connaissances, de compétences et de culture ; la prévention : conduites à risques, conduites addictives, etc. ; et la protection de la santé : environnement favorable à la santé et au bien-être. ».
D’après Dominique Berger, le PES doit « conduire l’élève à opérer des choix éclairés et responsables en matière de santé » selon trois pôles La relaxation et la méditation peuvent permettre aux élèves de développer des compétences personnelles, sociales et civiques notamment par la maîtrise de leurs émotions. En effet, ces pratiques permettent de faire attention à ce que l’on éprouve, reconnaître et contrôler ses émotions, ce qui permet de mieux vivre avec les autres.
Dominique Berger fait également référence aux compétences psychosociales. Selon l’OMS, « elles sont la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne…
C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien être en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. » . Parmi les dix compétences psychosociales énumérées par l’OMS dans cet ouvrage, on trouve : « avoir conscience de soi et avoir de l’empathie pour les autres » ainsi que « faire face au stress et faire face aux émotions », ce sont justement des conséquences des pratiques que nous étudions, ainsi la relaxation et la méditation peuvent être un moyen d’accroître l’acquisition de ces compétences psychosociales.
De plus, Dominique Berger explique la nouvelle définition de la santé : « être en capacité psychologique et physiologique de prendre du pouvoir sur soi, sur son environnement et en capacité de le faire à titre collectif. ». Cette capacité se base notamment sur la reconnaissance et le contrôle de ses émotions et donc la connaissance de soi (par la méditation par exemple). C’est aussi une capacité à agir sur son corps, et sur son esprit pour relâcher la tension (par la relaxation par exemple).

Un « état propice aux apprentissages », qu’est-ce que c’est ?

A présent que nous avons justifié l’intérêt de ce sujet dans le métier de professeur des écoles, il s’agit de définir ce à quoi nous souhaitons parvenir avec la pratique de la relaxation et de la méditation en classe. Pour que les enfants apprennent efficacement, ils ont besoin d’être dans un état « propice aux apprentissages ». Tout d’abord, dans cet « état », on peut évoquer le bien être de l’élève qui, comme nous l’avons déjà expliqué, est crucial pour la réussite de l’élève. De plus, les compétences psychosociales que nous avons détaillées plus haut sont également des vecteurs de cet état, puisqu’il s’agit de mieux vivre ensemble, mais aussi de mieux vivre soi-même, en apprenant à reconnaître et contrôler ses propres émotions. Ces éléments permettent aux élèves de libérer leur esprit de pensées annexes, parasitant les apprentissages.
On peut en effet souvent oublier, lorsque l’on est devant ses élèves, qu’ils ne sont pas une page blanche, ou un vase vide qu’il suffirait d’alimenter à n’importe quel moment de la journée pour le remplir. Les élèves ont chacun un bagage émotionnel, physiologique, sentimental à tout moment de la journée, il s’agit alors de les faire entrer dans les apprentissages en veillant à ce qu’ils soient le plus disponibles possible. Il faut donc qu’ils se sentent physiquement à l’aise, qu’ils soient en sécurité physique, affective et émotionnelle. C’est d’ailleurs ce qui est demandé au professeur des écoles dans la compétence 6 du Référentiel du Professeur des Écoles : « Agir en éducateur responsable et selon des principes éthiques », cela implique d’assurer la sécurité des élèves.

Quels bénéfices peut-on tirer de ces pratiques ?

La psychologue Clara Masloff explique que les êtres humains, et donc les élèves, ont des « habitudes de fonctionnement » . Ceci veut dire que les élèves vivent des situations quotidiennes, qui engendrent des pensées automatiques comme par exemple « je suis mauvais en mathématiques » face à un exercice nouveau. Ces pensées non contrôlées engendrent à leur tour des émotions, et donc par la même occasion des réactions de l’organisme. Très souvent, la réaction provoquée est celle du stress. Selon la psychologue, le stress prend alors toute la place dans le cerveau, ce qui implique que l’hormone du stress, le cortisol, est dans « tout le corps, provoquant ainsi de l’agitation, des maux de ventre ou encore de tête ». Pour remédier à cet état, Clara Masloff s’appuie notamment sur la méditation de pleine conscience. Elle cite les neurosciences en expliquant que le fait de respirer de façon consciente, de porter son attention sur ses sensations provoque la libération d’hormones comme la sérotonine, ou l’ocytocine. Ces dernières permettent une augmentation de la concentration, une diminution du stress et de l’anxiété, une augmentation de la performance du système immunitaire, une régulation émotionnelle. D’autre part, une étude suédoise de 2005 rapporte que l’exercice de la relaxation en classe permet d’augmenter « le niveau de concentration […] d’aiguiser les sens et en outre de faciliter une restauration plus rapide suite au stress ».
De fait, la pratique de la relaxation et de la méditation entraîne la production d’hormones comme l’ocytocine, la sérotonine, mais aussi la dopamine et l’adrénaline. Nous allons étudier de manière plus précise leurs effets et leurs causes.
L’ocytocine est produite par interactions sociales positives comme par exemple le fait de caresser un animal, d’enlacer un être proche. Il faut savoir que les situations provoquant du stress inhibent la production d’ocytocine. Par ailleurs, cela augmente la fréquence de comportements amicaux envers les autres.
La sérotonine, aussi appelée l’hormone du bien-être, est sécrétée lors d’activités sportives, comme la relaxation active, mais aussi lors de pensées positives, comme pendant la méditation. Cette hormone permet d’améliorer l’endormissement, mais une faible quantité de cette hormone est reliée à un état de dépression, d’anxiété et de comportements violents. De fait, lorsque le corps produit de la sérotonine, l’individu se sent plus apaisé et serein.
La dopamine est une hormone vue couramment comme étant celle de la récompense et du plaisir, impliquant une sensation de bi en-être . Elle est sécrétée notamment par l’activité sportive, comme la sérotonine, mais aussi à des moments de réussite personnelle, comme réaliser des objectifs. Dans les apprentissages, cette hormone permet la réflexion et la mémoire de travail .Enfin, tout comme la sérotonine, une faible quantité de dopamine dans l’organisme peut être associée à une dépression.

Description de la séance

Dans cette séance de relaxation, les élèves ont pratiqué des échauffements et étirements de différentes parties du corps. Debout, ils ont pu s’appliquer à ressentir ce que ces mouvements procuraient à leur corps : la chaleur, les picotements, relâchement… J’ai fait l’activité avec eux pour leur montrer l’exemple en même temps que j’expliquais les mouvements, et ce à quoi ils devaient faire attention. J’ai choisi de passer une musique douce du Yoga des Petits, cela a permis aux élèves d’entrer dans l’activité plus facilement, faisant de ce moment un moment particulier, dédié à la relaxation et hors du temps de classe habituel.

Variable temporelle

Cette séance a donc été pratiquée juste après la récréation de 10h30.
Les enfants ont évoqué le bénéfice du repos vis-à-vis du travail effectué précédemment.
Comme dit Nathan : « On a travaillé, alors j’étais fatigué. Mais là cela m’a reposé. »
La pratique de la relaxation enmilieu de matinée a permis de rendre les élèves globalement plus calmes, surtout au retour d’une récréation assez longue (15 minutes) qui ne manque pas d’agiter bon nombre d’enfants (conflits, activités physiques, excitation collective). Cela a également permis de couper avec la récréation et de commencer une nouvelle séance d’apprentissage de manière plus apaisée.

Autres variables et impressions recueillies

Il s’agissait d’une séance de relaxation active en classe entière, sans possibilité de ne pas participer . Sur fond musical, cette séance a été effectuée dans la classe, toutes lumières allumées. Cela était indispensable pour effectuer les mouvements et n’impliquait pas une ambiance plus confinée comparable à une chambre, comme on peut le faire dans des séances de méditation par exemple.
Les impressions recueillies des élèves sont de deux ordres : le ressenti général, et le ressenti physique.

Description

Dans cette séance, les élèves se sont relaxés par la respiration. Assis sur leur chaise, ils ont inspiré très profondément par le nez, bloqué leur respiration 3 secondes, puis expiré par la bouche d’un seul coup en relâchant le corps. Ensuite, ils devaient placer les mains sur les épaules et refaire le même exercice. J’ai demandé ce qu’ils ressentaient au niveau de leurs épaules, ils m’ont répondu qu’elles se soulevaient. Le but a été ensuite que le ventre se soulève à la place des épaules pour concentrer son attention sur sa respiration abdominale. « On va essayer de faire descendre la respiration dans le ventre, là où tout est calme. Les mains ne doivent plus se soulever, mais les coudes sur le ventre oui. »
Après plusieurs inspirations mains sur les épaules, les élèves ont placé leurs mains sur le ventre, pour le sentir se soulever et s’abaisser sous leurs paumes, en étant conscients de ces mouvements d’air dans leur corps.
Enfin, dans la même position, ils ont procédé à un exercice de contrôle respiratoire en inspirant fortement, pour expirer le plus lentement possible. Je comptais pour eux le nombre de secondes d’inspiration (3 à 6), et celui pour l’expiration (augmentant progressivement de 4 à 12 secondes).

Temporalité

L’horaire suivant la pause méridienne a été beaucoup utilisé pour de la relaxation et de la méditation à ce moment de la journée, de façon programmée dans cette séance, mais surtout spontanément, lorsque j’ai ressenti le besoin de le faire pour mes élèves. En effet, la pause méridienne est dans mon école relativement longue : de 12h00 à 13h50. Certains enfants rentrent manger chez eux, environ 95% restent manger à la cantine, avec environ 200 autres élèves minimum. Ce laps de temps est bien sûr une source de détente intellectuelle dans le sens où les élèves ne sont presque pas sollicités pour participer à des activités scolaires. Néanmoins, le midi est un moment long qui s’accompagne souvent d’attente pour manger, d’agitation sur la cour et de beaucoup de relations sociales plus ou moins calmes. Les élèves peuvent également participer à des activités proposées par la mairie. Au regard de ces éléments, la pause méridienne est un moment qui peut être excitant et source de détente pour certains. Mais ce peut aussi être stressant pour d’autres, ayant peur de se retrouver seuls au milieu des autres, ou encore pressés pour aller manger à la cantine. C’est aussi un moment où les élèves se dépensent physiquement, et où il y a beaucoup de situations propices aux conflits entre eux.
De fait, au retour en classe, les élèves sont souvent très agités, et peu concentrés, emmenant avec eux les problèmes qu’ils ont pu rencontrer sur la cour au sein de la classe. C’est aussi la phase de digestion qui commence.
Ainsi, j’ai dû souvent mettre en place mes séances de relaxation et de méditation sur ce moment, où les élèves sont particulièrement peu disponibles que ce soit mentalement ou physiquement.
Ainsi, 89% d’entre eux se disent plus détendus après la séance de relaxation par la respiration après le midi. 42% expliquent se sentir plus détendus que lors d’une séance de relaxation après la récréation de 10H30. J’ai pu observer dans les séances spontanées un apaisement de la classe significatif sur le plan du volume sonore et concernant l’agitation physique des élèves. Il y a donc une majorité d’élèves tirant des bénéfices de cette pratique.
Nous reparlerons de la minorité qui ne réagit pas de la même façon un peu plus loin.

Autres variables et impressions recueillies

Cette séance a été réalisée de façon obligatoire pour tous également, assis en classe toutes lumières allumées. J’ai effectué la séance devant et avec eux pour leur montrer les placements des mains et diriger leur attention sur leur respiration grâce aux questions posées.
Le recueil d’impressions a été effectué avec un QCM oral que je donnais.
Ainsi, à la suite de cette séance, 67% des élèves sentaient leur corps plus chaud, 89% se sentaient détendus et trouvaient que l’exercice avait fonctionné pour les apaiser. En revanche, 68% ont trouvé qu’ils n’étaient pas plus détendus qu’à la suite de la première séance.
Par ailleurs, certains élèves ont baillé, signe de détente et réaction habituelle à une bonne respiration abdominale. Cela témoigne d’une détente corporelle.
Concernant la concentration et l’apaisement psychique, cette séance implique de se concentrer exclusivement sur sa respiration, sur sa forme et sa durée. En contrôlant cette respiration, les élèves ont moins de pensées parasites qui peuvent les distraire habituellement.

Séances spontanées

Séance spontanée : méditation de pleine conscience

Dans cette séance, je demandais aux enfants de se concentrer sur leur corps et comment ils le sentaient (mains, cuisses, dos), puis sur leur respiration abdominale, et enfin d’élargir aux bruits que l’on entendait dans la classe, mais aussi en dehors (autres classes, vent à l’extérieur, pluie…). Ceci visait à ce que chacun prenne conscience de l’instant présent, de comment il se sentait sur le moment, de ce qu’il y avait autour de soi, en laissant les pensées passer sans y accorder d’attention. Je me suis inspirée pour cette séance d’un exemple donné par C. Masloff dans son atelier. (C., 2017)La méditation de pleine conscience ne peut se faire contre sa volonté, au regard de toutes les lectures que j’ai pu effectuer. J’ai donc insérer un nouveau dispositif dans cette séance. En effet, j’ai placé une boîte à mots dans le fond de la classe. Les élèves n’arrivant pas à participer à l’activité pouvaient se lever et en écrire la raison pour la placer dans la boîte à mots sans déranger les autres.

Séance spontanée : méditation de pleine conscience en demi-classe

C’est la seule séance que j’ai pu réaliser en petits groupes de l’année.
Cette séance était en début d’après-midi, mise en place au milieu d’une séance de Langue Vivante Etrangère. Cette discipline est assez ludique et orale. De fait, les élèves étaient très agités et bruyants pour les révisions d e vocabulaire anglais, j’ai donc mis en place une séance de méditation de pleine conscience entre deux activités. Il s’agissait du schéma type expérimentée dans la première séance spontanée décrite précédemment : écoute des sensations du corps, de sa respiration abdominale, des bruits et sensations autour, puis retour sur soi en laissant aller ses pensées. Les élèves n’ont pas tous voulu participer au départ mais ont finalement pratiqué l’activité. Les effets ont été flagrants : la classe a été pour le reste de la séance beaucoup moins bruyante et agitée, mais surtout plus investie dans les activités disciplinaires de langue.
La différence de nombre d’enfants a changé tout le déroulement, aucun bruit n’est venu parasiter la concentration des élèves qui ont été réellement apaisés. En effet, j’ai repris la même activité langagière avant la séance de méditation et après.

Questionnement suite aux observations

Les élèves qui n’y trouvent pas leur compte : éléments de réponse

Comme je l’ai déjà évoqué précédemment, globalement les séances sont pratiquées par l’ensemble des élèves et relativement bénéfiques. Néanmoins, il est important de souligner cette proportion d’enfants qui n’entrent pas dans l’activité. Dans un premier temps je donnerai des précisions sur ce que j’entends par « ne pas entrer dans l’activité ». Dans un second temps, j’émettrai des hypothèses quant aux raisons de cette situation.

Ne pas entrer dans l’activité, c’est-à-dire ?

Dans chaque séance ou presque, quelques élèves n’entrent pas dans l’activité. En d’autres termes, entre 1 et 4 élèves, toujours les mêmes, s’agitaient physiquement, riaient, parlaient avec leur voisin sans parvenir à se concentrer sur les pratiques de méditation. La méditation est plus difficile que la relaxation pour un enfant, puisque tout se passe de façon immatérielle, alors qu’en relaxation la pratique est réelle, physique et palpable, ce qui aide à focaliser son attention dessus. Néanmoins, même en relaxation ces mêmes élèves faisaient soit tous les mouvements exagérément, perdant ainsi la maîtrise et le contrôle de soi que la pratique de la relaxation implique, et donc les bénéfices relaxants qui suivent. Dans un autre registre, certains élèves faisaient à peine les activités, comme peu intéressés ou faisant les gestes de façon mécanique sans volonté.

Hypothèses pour justifier ces comportements

Mais alors, pourquoi ces enfants ne parviennent-ils pas à participer à la relaxation et à la méditation ? Tout le monde peut-il pratiquer ces activités ?
Comment faire pour que ces enfants s’approprient la démarche et récoltent leurs bénéfices ?
Les enfants qui ont eu du mal à entrer dans ces activités ont plusieurs profils, qui peuvent déjà donner des éléments de réponse. En effet, un des enfants a beaucoup de difficultés à contrôler ses mouvements et ses actions, est assez dans son monde et a des relations sociales complexes avec ses camarades et l’adulte. La relaxation implique un contrôle du corps et une concentration apportée aux actions réalisées. La méditation n’est pas nécessairement à effectuer dans une immobilité totale, mais il faut néanmoins être capable de s’écouter et de porte son attention à ce qui nous entoure comme à soi-même. Cela nécessite malgré tout une gestion du corps suffisante pour porter son attention sur l’instant présent, et être conscient de ses mouvements. Ainsi, les élèves ayant des difficultés à se contrôler peuvent avoir du mal à suivre les séances. Cependant, c’est précisément des enfants avec des difficultés de concentration et de contrôle corporel que les pratiques de la relaxation et méditation pourraient aider à mieux se concentrer et être plus apaisés en classe. J’ai donc volontairement imposé les séances pour ces enfants quelquefois, sans succès. En les interrogeant, ils admettent en toute conscience leur incapacité à se contrôler, mais, paradoxalement, ils disent aussi que la relaxation leur a fait du bien. A ce stade, je n’ai pas trouvé de solutions pour permettre à ces enfants, dans le cadre de la classe comme c’est le cas généralement, de participer pleinement à ces activités.
J’ai également pu observer un autre type de profil dans ce groupe d’enfants ne parvenant pas à entrer dans les pratiques mises à l’épreuve. Cet enfant a un très bon niveau scolaire, mais n’est pas souvent motivé par les apprentissages proposés, quel qu’en soit le champ disciplinaire. Il a des difficultés à se comporter en groupe de manière sereine, et cherche souvent à dominer ses camarades, ou même l’enseignant. L’enfant m’a également dit qu’il n’arrivait pas à concentrer son attention sur autre chose que les pensées qui lui arrivaient. Manque de persévérance ? Manque de motivation ? Difficultés de concentration ?
Ces enfants, quel que soit leur profil, ont beaucoup mieux réagi lors d’une seule de toutes les séances : celle en demi-classe. La solution pour eux serait-elle de faire ses pratiques de manière plus individuelle ? Il y aurait alors moins de public, moins de gêne peut-être, ainsi que moins d’éléments source de distraction autour.

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Table des matières
Introduction 
1. Partie scientifique 
1.1 Distinction entre les pratiques
1.1.1 La relaxation
1.1.2 Carpe diem ou la méditation
1.2 Justification d’un tel sujet dans le métier de professeur des écoles
1.2.1 Programmes officiels de 2016 et Socle Commun de Connaissances, de Compétences et de Culture
1.2.2 Référentiel de compétences du Professeur des Écoles
1.2.3 Pourquoi la relaxation et la méditation sont-elles d’actualité pour la réussite des élèves ?
1.2.3.1 Un constat : le bien-être à l’école
1.2.3.2 La place du Parcours Éducatif de Santé (PES)
1.3 Un « état propice aux apprentissages », qu’est-ce que c’est ?
1.4 En quoi de telles pratiques seraient-elles bénéfiques, et nécessaires, pour l’entrée dans les apprentissages ?
1.4.1 Nécessité de ces pratiques : pourquoi les élèves ne sont-ils pas dans un état propice aux apprentissages toute la journée ?
1.4.2 Quels bénéfices peut-on tirer de ces pratiques ?
2. Partie pratique, d’observation et mise à l’épreuve des hypothèses 
2.1 Outils, modalités du recueil de données et historique des observations
2.2 Les variables mises à l’épreuve
2.3 Exposé et analyse des observations
2.3.1 Séance n°1
2.3.1.1 Description de la séance
2.3.1.2 Variable temporelle
2.3.1.3 Autres variables et impressions recueillies
2.3.2 Séance n°2
2.3.2.1 Description
2.3.2.2 Temporalité
2.3.2.3 Autres variables et impressions recueillies
2.3.3 Séance n°3
2.3.3.1 Description
2.3.3.2 Variable temporelle
2.3.3.3 Autres variables
2.3.4 Séance n°4
2.3.4.1 Description
2.3.4.2 Autres variables et impressions recueillies
2.3.5 Séance n°5
2.3.5.1 Description
2.3.5.2 Variable temporelle
2.3.5.3 Autres variables et recueil d’impressions
2.3.6 Débat philosophique
2.3.7 Séances spontanées
2.3.7.1 Séance spontanée : méditation de pleine conscience
2.3.7.2 Séance spontanée : méditation de pleine conscience avec dispositif boîte à mots
2.3.7.3 Séance spontanée : méditation de pleine conscience en demiclasse
3. Questionnement suite aux observations 
3.1 Les élèves qui n’y trouvent pas leur compte : éléments de réponse
3.1.1 Ne pas entrer dans l’activité, c’est-à-dire ?
3.1.2 Hypothèses pour justifier ces comportements
3.2 Mise en perspectives : la pratique de la relaxation et méditation dans le métier de professeur des écoles
4. Conclusion
5. Bibliographie

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