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Méthodes
La démarche méthodologique adoptée pour la recherchsuit trois principales phases, à savoir la phase préparatoire, la phase de collecte de données et laphase de traitement et analyse des données.
Phase préparatoire
Il s’agit de la phase préliminaire qui consiste notamment à élaborer le plan de recherche, (Tableau 4).
Elle a été axée particulièrement sur la documentation.
Phase de collecte de données
Le recueil d’informations est un processus organisé mis en œuvre pour obtenir des informations relatives au thème auprès de sources multiples (De Ketele et Roegiers, 1993). Quatre principales méthodes de collecte de données ont été adoptéesrantdu cette phase à savoir:
Etude bibliographique
L’étude bibliographique est la base de toute recherche. Dans ce travail, elle a constitué la principale méthode de collecte de données, étant donné que bjectifl’o même de l’étude est de capitaliser les informations existantes concernant la zone. En effet, de nombreuses études ont été déjà effectuées à Morondava par différents auteurs. La recherche bibliographique a consisté ainsi à réunir les données te à les classer selon leur type. Ces données ont étéutilisées tout au long de l’étude. Il est procédélorsa par un dépouillement d’archives qui a pour objet de sélectionner et traiter les données recueillies par la bibliographie et dont le but est de vérifier une hypothèse (De Ketele et Roegiers, 1993).
Constitution d’une liste bibliographique
Avant d’entamer la collecte de données proprement dite, une liste bibliographique sur le thème a été élaborée. Cette liste préalable a été établie parebiaisl des catalogues des bibliothèques (ESSA, Département des Eaux et Forêts) et à partir du Bulletin Akon’ny ala 30 rassemblant les bibliographies des études déjà entreprises à Morondava. La liste est alors constituée à partir des ouvrages relatifs au thème et vise à apporter de l’aide pour l’investig ation bibliographique. Cependant, elle n’est pas exhaustive mais peut se rajouter tout au long de la recherche ; ce qui veut dire que d’autres ouvrages se rapportant au thème mais qui n’ont pas été figurés sur la liste préétablie, ont été également consultés.
Investigation bibliographique
Pour la suite, l’exploration des ouvrages figurés dans la liste et des autres ouvrages contenant des informations relatives au thème a été effectuée. Deux formes d’investigation ont été ainsi adoptées :
· Documentation
Elle a été effectuée par la visite des bibliothèques et de différentes institutions pour recueillir des informations c’est-à-dire les résultats des recherches réalisées par différents auteurs et qui se rapportent au thème. Dans cette optique, les consultations ont été procédées notamment au niveau de la Bibliothèque Universitaire, CID de l’ESSA, au CIC du département des Eaux et Forêts, à la Bibliothèque de la Faculté des Sciences (DépartemenEcologie et Biologie végétale), au CITE, au CIDST, au CNFEREF Morondava, à la bibliothèque du Parc Zoologique et de l’Académie Nationale à Tsimbazaza, à la Bibliothèque de l’Ambassade Américain, à l’IRD, au WWF, à l’ONG Fanamby, au DURELL, à l’association Vahatra et à MAVOA.
Afin de faciliter la récolte des données, des motsclés relatifs au thème ont été utilisés à savoirla: forêt dense sèche, la mangrove, les produits forestiers, Morondava et sécurité alimentaire.
· Webiographie
Comme pour la documentation, elle vise également à collecter des informations sur le thème de recherche. Pour cela, des sites internet ont été visités tels que les sites de FAO, UNEP, UICN, IRD, Madadoc, etc. Les documents obtenus ont été ensuitetéléchargés et ont été utilisés pour le traitement des données. L’étude bibliographique a été effectuétout au long de la recherche depuis l’élaboration du plan de recherche ; pendant la collecte des données et durant le traitement et analyse des données. Pour les produits forestiers ligneux dans la forêtdense sèche, les résultats des inventaires de deux auteurs : Mevanarivo (2008) et Andriambelo (2010) ont été comparés du fait que ces études ont été effectuées dans la même zone (forêt de Kirindy). Mais l’emplacement des placettes d’inventaire est différent, de même que les méthodes d’inventaire.
Pour les les produits forestiers ligneux dans la mangrove, les études faites par Faramalala et Andriamampiray (2008) ont été considérées en raisonqu’elles ont été réalisées spécialement dans la mangrove de Bosy.
Pour les produits forestiers non ligneux dans les deux formations forestières, les résultats de différents auteurs ont été collectés.
Observation directe
L’observation directe a pour objectif de compléter et de vérifier les informations acquises lors de l’étude des documents. En effet, elle a consisté àaller voir sur place, être physiquement présent dans la situation, la regarder se dérouler en temps réel pour en rendre compte. En d’autres termes, «Observer est un processus incluant l’attention volontaire et l’intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueilir des informations » (De Keitele et Roegiers, 1993). Pour la présente étude, l’observation est une sortede « vérité terrain » qui a permis d’appréhender surtout les types d’utilisation des ressources, puis de compléter les données sur les différentes espèces utilisées dans l’alimentation. Elle a servi aussi à interpréter et analyser les résultats. L’observation a été effectuée au mois de Décembre 2011 à Morondava(Annexe1) pour une durée d’une semaine soit sept (7) jours, dans deux (2) villages se trouvant au Nord de Morondava à savoir Bosy, un village à proximité de la mangrove et Ampataka qui est plus proche de la forêt dense sèche. Ces deux villages ont été choisis par le fait qu’ils sont voisins l’un de l’autre, mais également qu’ils ont montré lesdeux types de formation forestière. Les variables à observées ont été les différents produits forestiers alimentaires existants, les quantités collectées, esl modes d’utilisation de ressources entre autres. L’observation a été effectuée dans la forêt pendantune journée et au village le lendemain et ainsi de suite jusqu’au septième jour.
Entretien
L’entretien a été utilisé également pour compléteretvérifier les informations obtenues. Il s’agit d’une méthode de recueil de données qui a consisté en desdiscussions orales auprès des individus ou de groupes avec plusieurs personnes sélectionnées soigneusement, afin d’obtenir des informations sur des faits ou des représentations, dont l’analyse est axé sur le degré de pertinence, de validité et de fiabilité en regard des objectifs du recueil d’informations.
Il s’agit alors de descendre sur le terrain et d’in terroger des personnes, individuellement ou par groupe sur les espèces, les quantités utilisées, les modesd’utilisation etc. L’entretien a été semi-dirigé ‘estc-à-dire à partir d’un » checklist » ou un guide d’entretien (Annexe 2) contenant les axes principaux qui ont servi de référence aux questions qui doivent êtreoséesp. Ce choix est expliqué par le fait que l’interview semi dirigé permet d’obtenir plus d’informations dans un court délai; de plus, elle donne plus de liberté à l’interviewer et d’aisance pour les interviewés.
Pour ce faire, les types de personnes ressources suivants ont été choisis :
– Deux (2) chefs fokontany qui ont été questionnés sur les milieux d’étude, les modes de vie, etc.
– Deux (2) présidents des VOI concernant les différentes pressions existantes sur les lieux, les produits forestiers de la forêt, etc. respectivemen dans les deux villages Bosy et Ampataka
– D’autres personnes disponibles à répondre aux questions ont été également choisies pour l’entretien telles que un (1) mpimasy, trois (3) chefs de famille, quatre (4) femmes, et deux (2) enfants.
Particulièrement, les questions ont été axées suresl différents types de produits forestiers utilisés comme alimentation, leurs différentes utilisations, les quantités collectées, les principales pression s’exerçant sur les ressources.
Cartographie
Les études cartographiques ont consisté à l’établissement des cartes par le traitement d’images satellites à travers le système d’information géographique (SIG). Pour ce faire, les données de la BD 500 ont été utilisées et traitées par le biais duogiciel ARCMAP.
Phase de traitement et analyse de données
Les traitements et analyses des données ont consisté principalement à filtrer les informations obtenues
à partir des investigations bibliographiques, à les synthétiser et à les étudier en effectuant une analyse comparative entre les différents variables et paramètres.
Epuration des données
Les informations issues de l’investigation bibliographique, de l’observation et de l’entretien ont été groupées en trois (3) grands thèmes : i) Les produits forestiers de la forêt dense sèche (PFL et PFNL);
ii) Les produits forestiers de la mangrove (PFL et PFNL) ; iii) Les menaces et pressions sur les deux formations dans la Région du Menabe Central. Ces données ont été ensuite filtrées selon leurs types (Annexe 3) : données qualitatives provenant des observations, des entretiens et de la documentation et données quantitatives issues de l’investigation bibliographique.
Analyse des données qualitatives
Elaboration d’une liste des produits forestiers alimentaires
Les informations relevées lors de l’étude bibliographique ont été confrontées avec celles obtenues au moyen de l’observation et de l’entretien. L’analyse des données qualitatives vise à l’élaboration d’une liste des produits forestiers (PFL et PFNL) de la forêt dense sèche et de la mangrove assurant la sécurité alimentaire de la population, avec les noms vernaculaires, noms scientifiques et familles.
Etude d’impact environnemental et social
Les données acquises dans la phase de collecte de données ont été utilisées pour l’analyse des impacts potentiels à la fois naturels et humains pour les d eux formations forestières. L’étude d’impact a été effectuée en trois (3) étapes : 1) identification esd impacts ; 2) évaluation de l’importance de ces impacts ; et 3) détermination des actions d’atténuation appropriées.
– Identification des impacts
Deux principales étapes ont été effectuées pour dentificationl’i des impacts potentiels. En premier lieu, les composantes du milieu récepteur d’impact ont été définies eu égard aux milieux physique, biologique et humain. En second lieu, les sources probables ont été décrites à partir des différentes pressions sur les formations forestières et d’en déduire les impacts potentiels.
– Evaluation de l’importance des impacts
Cette phase a été faite dans le but d’évaluer si impactl’ a été significatif pour la prise des mesures d’atténuation. L’importance de l’impact a été jugéepar trois (3) paramètres qui sont : i) l’intensité; ii) la portée ; iii) la durée.
· L’intensité a été évaluée par le niveau de perturbation que peut engendrer l’impact, de l’ampleur des dégâts causés par les impacts, et variant de faible à forte.
· La portée ou le rayonnement spatial des effets engendrés par une intervention sur le milieu. Cette notion renvoie soit à une distance ou à une s urface sur laquelle seront ressenties les modifications subies par une composante ou encore à la population qui sera touchée par ces modifications (Rabaska, 2006 in Razafindrianilana, 2011). La portée a été estimée par l’étendue de l’effet des impacts pouvant être à l’échelle régionale, lorsqu’elle affecte une très grande superficie ou un grand ensemble de population ; à l’échelle locale quand l’effet touche une plus faible superficie de la zone d’étude et à étendue ponctuelle, si l’effet ne concerne qu’un très faible nombre de personnes et une surface très restreinte.
· La durée quant à elle reflète la période durant laquelle l’impact sera éprouvé par le milieu récepteur.
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Etat actuel de la forêt dense sèche et de la mangrove
La Région du Menabe Central est riche en ressourcesforestières telles que la forêt dense sèche et la mangrove. La connaissance de l’état actuel des ressources est très importante, car d’elle dépend toutes décisions comme la conservation, la valorisation oud’autres actions à entreprendre.
Définitions et concepts
Forêt dense sèche
La forêt dense sèche est un “peuplement fermé pluristrate, de stature moins élevée que la forêt dense humide; la plupart des arbres des étages supérieursperdent leurs feuilles; le sous-bois arbustif est soit sempervirent, soit décidu et le tapis graminéen généralement discontinu” (Guillaumet et Koechlin, 1971). La forêt dense sèche est un écosystème fragile très sensible aux feux alors qu’il a une potentialité économique importante en produits forestiers (Narisoa, 2008).
Mangrove
La mangrove peut se définir comme étant un écosystème spécifique de la zone côtière (Jain, 1995) constituée par une formation végétale sempervirente, composée d’essences halotolérantes ou palétuviers colonisant le sol vaseux de la zone côtière influencée par la marée, les tannes dénudées o herbacés, les zones marécageuses et les fleuves (Rakotoniaina, 1996).
La mangrove est un lieu de rencontre exclusif entre la faune aquatique et terrestre, présentant des écosystèmes fragiles (Andriamalala, 2007).
Nourriture ou aliment
Il s’agit d’un élément d’origine animale ou végétale (parfois minérale), consommé par des êtres vivants à des fins énergétiques ou nutritionnelles .Il existe sept (7) grandes familles d’aliments : 1) les corps gras ; 2) les féculents ; 3) le lait et les produits laitiers ; 4) les légumes et fruits ; 5) les produits sucrés ; 6) la viande, le poisson, les œufs ; et 7) les boissons.
Produits forestiers non ligneux
Les produits forestiers autres que le bois d’œuvre (PFAB) ou PFNL sont des produits de cueillette ou de ramassage, aussi bien d’origine végétale qu’animale, issus de la forêt, de la savane et des système agroforestiers (jardins de case, vergers villageois, agriculture familiale) (Atchoua et al, 2009).
Périodes de soudure
Les périodes de soudure sont les moments où les paysans n’arrivent pas à se ravitailler, ayant épuisés les greniers. Elles varient suivant la fréquence des pluies conditionnant les rendements agricoles et se situent généralement entre le mois de Mai jusqu’aumois de Juillet dans la Région Menabe.
Sécurité alimentair
Elle concerne l’accès à l’alimentation nécessaire à une vie active et saine. Ce qui implique la capacité des membres d’un ménage dee se procurer une nourriture adéquate (Fenu, 2007).
L’insécurité alimentaire est deux (2) type : 1) l’insécurité chronique c’est-à-dire l’incapacité d’un ménage de satisfaire les besoins alimentaires ; et 2) l’insécurité alimentaireequi peut être également provisoire, c’est à dire la pénurie d’aliments temporaires.
Etendues
Forêêt dense sèch
D’après DGEF/Jariala en 20007, la superficie de la forêt dense sèche estiméée en 2005 dans la Régi du Menabe Central est de 874 933 ha. Concernant la forêt dense sèche caducifoliée autour d Morondava, elle occupe une superficie d’environ 125 000ha, avec une potenntialité de 5 à 50 tiges à l’hectare en considérant tooutes les espèces atteignant le diamètre d’exxploitabilité de 40 cm (Andriambelo, 2010). Dans la zone d’étude, la superficie totale de la foorêt dense sèche est d 103 600 ha dont 88 600 ha de forêt peu dégradée, et15 100 ha de forêt dégradé (Carte ESSA-Forêts/ ESAPP MD, 2011).
Manggrove
La superficie de mangrove daans la Région du Menabe est estimée à 31 522 hectares en 2005 (Cireef, 2005). La surface de la manggrove de Bosy, estimée à partir de la carte, est de 5 970 hectares (Carte ESSA-Forêts/ ESAPP MD, 2011
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. CADRE METHODOLOGIQUE
2.1 Problématique
2.2 Hypothèses
2.3 Zone d’étude
2.4 Méthodes
2.4.1 Phase préparatoire
2.4.2 Phase de collecte de données
2.4.2.1 Etude bibliographique
2.4.2.2 Observation directe
2.4.2.3 Entretien
2.4.2.4 Cartographie
2.4.3 Phase de traitement et analyse de données
2.4.3.1. Epuration des données
2.4.3.2. Analyse des données qualitatives
2.4.3.3. Analyse des données quantitatives
2.5 Cadre opératoire
2.6 Démarche méthodologique
2.7 Limites et contraintes méthodologiques
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
3.1 Etat actuel de la forêt dense sèche et de la mangrove
3.1.1 Définitions et concepts
3.1.1.1 Forêt dense sèche
3.1.1.2 Mangrove
3.1.1.3 Nourriture ou aliment
3.1.1.4 Produits forestiers non ligneux
3.1.1.5 Périodes de soudure
3.1.1.6 Sécurité alimentaire
3.1.2 Etendues
3.1.2.1 Forêt dense sèche
3.1.2.2 Mangrove
3.1.3 Evolution de l’état de la forêt
3.1.3.1 Forêt dense sèche
3.1.3.2 Mangrove
3.1.4 Caractéristiques structurales
3.1.4.1 Forêt dense sèche
3.1.4.2 Mangrove
3.2 Potentialités en ressources forestières et alimentaires
3.2.1 Produits ligneux
3.2.1.1 Forêt dense sèche
3.2.1.2 Mangrove
3.2.2 Produits forestiers non ligneux
3.2.2.1 PFNL d’origine végétale
3.2.2.2 PFNL d’origine animale
3.3 Modes d’utilisations des produits forestiers
3.3.1 Source alimentaire
3.3.2 Produits à usages médicinaux
3.3.3 Construction des cases
3.3.3.1 Forêt dense sèche
3.3.3.2 Mangrove
3.3.4 Autres Utilisations
3.3.5 Alimentation des animaux d’élevage
3.3.6 Produits à utilisations sacrées
3.3.7 Fibres
3.3.8 Produits chimiques
3.4 Pressions et impacts de l’utilisation des ressources forestières et alimentaires
3.4.1 Menaces et Pressions
3.4.1.1 Défrichement : culture itinérante sur brûlis
3.4.1.2 Coupes illicites
3.4.1.1 Feux
3.4.1.1 Exploitation irrationnelle
3.4.1.2 Pâturage
3.4.1.3 Menaces sur les lacs et marais
3.4.1.4 Pressions d’origine naturelle
3.4.2 Impacts sur la sécurité alimentaire
3.4.3 Mesures d’atténuation
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 Sur la Méthodologie
4.2 Sur les Résultats
4.2.1 Produits forestiers alimentaires dans les deux formations forestières
4.2.1.1 Produits forestiers ligneux
4.2.1.2 Produits forestiers non ligneux
4.2.2 Importance des produits forestiers alimentaires
4.2.3 Durabilité des ressources
4.3 Orientations de gestion des ressources forestières alimentaires
4.3.1 Objectifs
4.3.2 Lignes d’action
4.3.3 Cadre logique : Orientations générales du Plan de gestion
V. CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Bibliographie
Webiographie
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