Potentialités écotouristiques des communes rurales

Pour commencer, nous allons brosser une brève historique de l’écotourisme mondial. L’écotourisme s’est développé dans la foulée de la protection environnementale qui a pris forme au début des années 70, c’est-à-dire après l’ère du tourisme de masse qui est née après la grande crise de 1929 ou à la veille de la Deuxième Guerre Mondiale.

Le terme « écotourisme » serait apparu, pour la première fois, en 1980. Pourtant, selon certains auteurs, le terme « écotourisme » serait apparu, pour la première fois, dans la littérature anglaise à travers un article de ROMERIL (1985). Cependant, l’écologiste mexicain CEBALLOS-LASCURAIN a utilisé le mot espagnol « ecoturismo » encore trop tôt, alors que le Service National des Forêts du Canada faisait, dès 1973, la promotion d’écotour le long de la Transcanadienne (FENNELL, 1999). Récemment, HERTZER (1965) l’utilisait dans un article pour expliquer les relations complexes entre les touristes et l’environnement et les cultures avec lesquelles ils interagissent (FENNELL, 1999).

Cependant, BUDOWSKI (1976) est souvent cité comme le pionnier du concept même de l’écotourisme (HONEY, 1999 ; BLAMEY, 2001 ; ORAMS, 2001). Dans son article « Tourism and environmental conservation : conflicts, coexistence or symbiosis », BUDOWSKI reconnaît que la relation entre le tourisme et l’environnement naturel tend à être conflictuelle mais un potentiel existe pour une relation basée sur les bénéfices mutuels. Sa description de l’osmose entre les deux protagonistes ressemble à l’idée contemporaine qu’on se fait de l’écotourisme, sans toutefois utiliser le terme (BLAMEY, 2001). Ainsi sont apparues plusieurs définitions de l’écotourisme.

LE MILIEU PHYSIQUE 

Situation géographique de la zone d’étude 

Le district d’Ampanihy-Ouest est situé à l’extrême Sud de la région Sud-Ouest de Madagascar. Il est limité par la région de l’Androy à l’Est et le canal de Mozambique à l’Ouest. Géographiquement, il se trouve entre 24°23’ et 25°14’ de latitude Sud et 43°56’ et 44°56’ de longitude Est. Le fleuve Menarandra sert de limite naturelle des districts de Beloha et d’Ampanihy-Ouest. Le district de Bekily au Nord-Est et celui de Betioky-Sud au Nord tandis qu’il s’arrête à la mer dans la partie Sud-Ouest.

Le district d’Ampanihy-Ouest est divisé en 16 communes : Ampanihy-Ouest, Amborompotsy, Androka, Ankiliabo, Ankilimivory, Ankilizato, Antaly, Beahitse, BelafikeHaut, Beroy-Sud, Ejeda, Fotadrevo, Gogogogo, Itampolo, Maniry et Vohitany. Il s’étend sur une superficie de 13 253 km².

Les communes rurales étudiées (Ampanihy-Ouest, Ankiliabo, Itampolo, Androka) sont des composantes administratives du district d’Ampanihy-Ouest lequel appartient à la vaste région Atsimo Andrefana. La ville d’Ampanihy-Ouest qui est le chef-lieu du district se trouve à environ 300 kilomètres de Toliara par la route. Ces deux chefs-lieux sont reliés entre eux par des portions de route bitumée (70 km par la RN7 jusqu’à Andranovory et 230 km de route en terre entre Andranovory et Ampanihy-Ouest).

Outre les cars de marque TATA et les camions aménagés en véhicules de transports collectifs ou « taxis-brousse » reliant Toliara et Fort-Dauphin et qui passent par les grandes localités de la partie australe de l’île comme Betioky, Ejeda, Ampanihy, Beloha, Tsihombe, Ambovombe, Amboasary, des coopératives régulières de transport régional assurent quotidiennement la liaison Toliara-Ampanihy. Il faut, cependant, souligner que les voitures légères ne sont pas adaptées à la route non carrossable de la « RN10 ». L’état désastreux de cette route par endroits défoncée et très sablonneuse ne rend pas aisé le voyage. Il est préférable de disposer de véhicules à quatre roues motrices pour faire le trajet ToliaraAmpanihy ou des camions aménagés en « taxis-brousse ».

La Commune urbaine de deuxième degré d’Ampanihy-Ouest se situe entre 24°16’ et 24°45’ de latitude Sud et 44°30’ et 44°45’ de longitude Est. Ampanihy est la capitale du groupe ethnique mahafale.

Les grands ensembles du relief

Le district est composé de trois grands ensembles de relief : la plaine côtière mahafale, le plateau calcaire mahafale et La pédiplaine ou le Fatrambe.

La plaine côtière mahafale
La plaine côtière mahafale s’allonge sur 270 km entre Cap Sainte Marie au Sud et l’Onilahy au Nord. Sa largeur ne dépasse nullement 15 km. Il est dominé vers l’intérieur par un talus qui sert de limite naturelle à cet ensemble relativement homogène. Cette plaine relativement plate est plaquée, par endroits, de dunes dont les plus anciennes sont grésifiées. Les accumulations deltaïques et sableuses de la Menarandra et de la Linta entretiennent, en partie, les dunes vives dont la plus importante est celle de Saodona qui s’étire sur 50 km environ (de Bevoalavo à Saodona).

Le plateau calcaire mahafale
Le plateau calcaire mahafale couvre à l’Ouest la plus grande partie de la zone sédimentaire. Il est découpé transversalement en trois parties par la vallée étroite et encaissée de la Linta et par le couloir d’Itomboina qui est un axe hydrographique fossile néogène.

La partie méridionale du district d’Ampanihy-Ouest comprise entre la Linta et la Menarandra se rétrécit ; sa largeur varie de 20 à 45 km. La partie centrale délimitée au Sud par la Linta et au Nord par le couloir d’Itomboina, est beaucoup plus vaste. C’est un grand quadrilatère d’environ 100 km du Nord au Sud et de 50 km d’Est en Ouest. La partie septentrionale entre le couloir d’Itomboina et l’Onilahy inclut une assez vaste plaine intérieure : la dépression d’Ankazomanga. Elle présente de ce fait un aspect moins massif. L’ensemble de ce plateau est dominé par les phénomènes karstiques qui sont particulièrement développées dans la partie centrale. Il est, endroits, truffés d’avens et de dolines. Les avens sont très importants dans cette zone au climat semi-aride (à aride) parce qu’ils constituent des sources d’eau pour la population et les animaux domestiques.

Le plateau calcaire est limité à l’Est par une falaise de 50 à 120 m d’amplitude. Il est constitué par une succession de cuestas d’Ouest en Est. Les rentrants correspondent aux entonnoirs de percée conséquente de la Menarandra et de la Linta ou d’Itomboina. Le versant occidental se caractérise par un grand talus rectiligne qui domine la plaine côtière mahafale. Ce plateau calcaire qui est le témoin d’un récif mort se prolonge au delà de l’Onilahy par le plateau d’Andatabo et la colline d’Analavelona. A cette latitude, il domine la plaine de Tuléar.

La pédiplaine « Fatrambe »
C’est la zone de transhumance pour les éleveurs du littoral grâce à sa situations géophysique et ceux des communes de Beahitse, d’Ejeda, de Belafike-haut, de Beroy-sud et de Gogogogo.

Auparavant, cette zone est favorable pour la transhumance, et maintenant elle est devenue de zone d’habitation humaine permanente.

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Table des matières

INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
OBJECTIFS DE L’ETUDE
CHOIX DU SUJET ET DES SITES
PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre-I : – LE MILIEU PHYSIQUE
1.1.- Situation géographique de la zone d’étude
1.2.- Les grands ensembles du relief
1.2.1.- La plaine côtière mahafale
1.2.2.- Le plateau calcaire mahafale
1.2.3.- La pédiplaine « Fatrambe »
1.3.- Un climat semi-aride
1.3.1.- L’humidité atmosphérique
1.3.2.- Des vents desséchants
1.3.2.1.- Les directions des vents
1.3.3.- Des températures généralement élevées
1.4. – La répartition des précipitations
1.4.1.- Les précipitations moyennes
1.4.2.- Des sols pauvres
1.4.2.1.- Les sols rouges sub-squelettiques
1.4.2.2.- Les sols calcimorphes
1.4.2.3.- Les sols halomorphes
1.5.1.- La domination de l’aréisme
1.5.2.- Des cours d’eau intermittents
1.5.3.- La prédominance des phénomènes karstiques
Chapitre-II : – LE MILIEU HUMAIN
2. Brève historique du Mahafaly
2.1.- Brève historique du royaume Maroseragna Mahafaly
2.2.- La répartition de la population dans chaque commune
2.2.2.- La population de la commune rurale d’Ankiliabo
2.2.3.- La population de la commune rurale d’Itampolo
2.2.4.- La population de la commune rurale d’Androka
2.3.- Les us et coutumes mahafale
Chapitre III : – LES ACTIVITES ECONOMIQUES
3.1.- Les activités agricoles
3.1.1.- Les cultures vivrières
3.1.3.- Les cultures de rente
3.1.4.- Les cultures industrielles
3.2.- L’élevage
3.2.1.- Les principaux types d’élevage
3.2.1.1.- L’élevage bovin
3.2.1.2.- Les petits ruminants et les volailles
3.2.1.3.- L’importance de l’élevage bovin et sa place dans la société mahafale
3 .2.1.4.- L’importance du lait et sa place chez les Mahafaly
3.3.- La pêche et ses caractéristiques
CONCLUSION

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