L’eau est une source vitale, indispensable à l’homme pour se maintenir en vie, et il faut donc permettre à tous, notamment aux plus pauvre et aux plus démunis d’y accéder. La question de la disponibilité et d’accès à l’eau est sans aucun doute un des problèmes majeurs auquel devra faire face l’humanité durant le siècle à venir. Aujourd’hui on estime en effet qu’un habitant sur cinq de la planète n’a pas accès à l’eau en suffisance et un sur trois a une eau de qualité. Dans la Commune Rurale d’Ampangabe, il existe des formations présentant des zones aquifères importantes pour les besoins en eau de la population locale. Des méthodes traditionnelles (utilisation des pierres pour connaître le point d’eau, utilisation des matérielles comme les bêches pour creuser de puits,…) ont été déjà utilisées par la population de la commune pour exploiter ces ressources. L’accroissement de la population, les besoins en eau pour l’agriculture, sans oublier l’élevage de bovins et porcins impliquent une augmentation de la demande des ressources en eaux. Ainsi, la diminution du niveau piézomètrique des eaux de source et de puits durant la période d’étiage (mois d’Août à Octobre) et durant la période des pluies dans certains endroits entraîne une insuffisance en eau pour les villageois. Face à ce problème, on devra faire appel à d’autres moyens pour exploiter ces ressources en eaux souterraines existantes dans la commune. Le but de notre étude est de donner aux exploitants de forages (en service actuellement et à leurs successeurs) des éléments complémentaires qui seront indispensables à un probable exploitation des ressources en eaux souterraines dans cette région. Nous essayerons aussi d’estimer le volume moyen des nappes aquifères éventuelles de la zone. Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé des méthodes de prospection géophysiques qui sont non destructives (préservation des cibles et de leur environnement) : plus particulièrement le sondage électrique et le panneau électrique. Sur les 12 Fokontany constituant la commune Rurale d’Ampangabe, nous n’avons pas fait les mesures que dans 5 Fokontany (Manjaka Est, Falihavana, Ampangabe, Ambatobe et Ambohidreny), faute de temps. Pour la présentation de ce mémoire, nous allons voir dans la première partie l’historique et le contexte général de la zone d’étude ; ensuite méthodes et matériels et la troisième partie sera consacrée à l’interprétation des résultats et estimation des réserves en eaux souterraines.
HISTORIQUE ET CONTEXTE GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
Historique
Jusqu’en 1972, la commune rurale d’Ampangabe, nommé » Canton d’Ampangabe » était constituée par : Ampangabe, Fiadanana et Mahereza. Il y avait éclatement de ce canton en trois Firaisam-pokontany en 1973 : Firaisam-pokontany de Fiadanana, de Mahereza et d’Ampangabe. Jusqu’en 1995, elle portait le nom de Firaisam-pokontany d’Ampangabe et c’est à partir de 1995 qu’elle devient la Commune Rurale d’Ampangabe.
Contexte géographique
Cette partie consiste à présenter la délimitation de la zone d’étude et son milieu physique.
Délimitation
La Commune Rurale d’Ampangabe est délimitée par les communes suivantes:
♣ à l’Est par la Commune Rurale d’Ambohitrimanjaka
♣ au Nord par la Commune Rurale d’Iarinarivo
♣ à l’Ouest par la Commune Rurale d’Antambolo (District d’Arivonimamo)
♣ au Sud par les Communes Rurales de Fiadanana et de Mahereza
Milieu physique
Nous parlerons ici du relief, de la végétation, du climat caractérisant la zone d’étude.
Le relief
La région d’Ampangabe est une région peu accidentée. Elle est constituée par:
♣ les vastes bassins d’Andromba à l’Ouest et Ampangabe à l’Est. Ces vastes bassins sont surtout réservés à la culture du riz de première saison ou « Vary aloha »
♣ des collines éparses séparées par des bassins constitués d’importantes rizières de deuxième saison ou « Vakiambiaty » .
Milieu économique
Agriculture
L’économie de la région est basée essentiellement sur l’agriculture, et le riz en est la principale ressource. 60% de la population sont des agriculteurs. Concernant la production de riz, il existe deux saisons de culture:
• le « Vary aloha: mois de Septembre
• le « Vakiambiaty composé de 3 périodes
1. à partir de Décembre: sur la vallée contenant des sources naturelles qui coulent
2. le « Sakamaina » est un type de culture pluviale (généralement le mois de Janvier)
3. le « Vary tsaika » en mois de Décembre A part le riz, les villageois produisent aussi des légumes, du manioc, céréales,…
Elevage
Les principaux types d’élevage existant dans la commune sont: Ceux du bovin, du porcin et du poulet. En plus, les villageois font aussi de la pisciculture car 40% de la population font la pêche et 20% de la population travaillent sur des autres secteurs.
Environnement et Voies de Communication
Les types de climat et de sol dans cette région sont favorables en eucalyptus. Les forêts de reboisement Talata-Falihavana ont une superficie égale à 12ha en 2003 et celles des forêts de particuliers ont 620ha de superficie. Concernant les voies de communication, la RN58A qui traverse la commune a été réhabilitée par l’entreprise SARA en 2003. Les pistes dans la commune nécessitent un entretien annuel permanent à cause du nombre important de charrettes qui tracent leurs sillons gênants dans les pistes en terre.
Accès à l’eau potable
Le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement est reconnu comme un élément clé pour la lutte contre la pauvreté. L’eau potable est l’un des critères indispensables pour satisfaire le droit à un niveau de vie suffisant reconnu par tous les Etats dans la déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Ainsi, l’accès à l’eau potable s’inscrit parmi les objectifs du millénaire adoptés en septembre 2000 afin de réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015. Au niveau de la commune rurale d’Ampangabe, les villageois se sont approvisionnés à partir des puits et des sources. Sur les 12 Fokontany visités, on a identifié 206 puits et 61 sources. Le tableau suivant donne les types d’approvisionnement en eau pour chaque Fokontany et le nombre de ménages qui les utilisent.
Pour le Fokontany d’Ampangabe, les villageois s’approvisionnent tous en eau à partir de puits (47 puits fonctionnels recensés). Notons que dans des nombreux villages, un puits est utilisé pour 11 ménages, ceci causera un problème durant la période où il y a diminution du niveau piézomètrique de l’eau. Le Fokontany d’Anakakondro est située dans une région à très haute altitude et les villageois ont beaucoup de difficultés pour trouver de l’eau, d’où le nombre très rare des puits. Mais ce cas se présente aussi dans des autres endroits comme les villages de Manjaka, Ikianja, Andranovelona, Anjanakavo ambony. Le village d’Anakakondro possède une source naturelle réhabilitée par HUMA MADA (sous forme de robinet) (coordonnées GPS : S 18°53.242’ et 47°22.608’). Il en est de même pour les villages de Sarimanina (coordonnées : S 18°52.740’ et E 047°22.988’) et d’Ikianja (coordonnées : S 18°52.949’ et E 047°21.845’) mais ces sont les étudiants stagiaires en médecine français qui les ont réhabilités.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : HISTORIQUE ET CONTEXTE GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
1 Historique
2- Contexte géographique
2.1. Délimitation
2.2. Milieu physique
3-Contexte Socio-économique
3.1. Milieu humain
3.2. Milieu économique
3.3. Accès à l’eau potable
4-Contexte Géologique
4.1. Géologie
5-Contextes hydrogéologique
5.1. Hydrologie
5.2. Travaux antérieurs
PARTIE 2 : METHODES ET MATERIELS
1-Les méthodes de prospection géophysique
1.1. Généralités
1.2. La prospection électrique
2-La méthode de Polarisation Provoquée (PP)
2.1. Mesures de PP
PARTIE 3: INTERPRETATION DES RESULTATS ET EVALUATION DES RESERVES EN EAUX SOUTERRAINES
1. Résultats des enquêtes (données de puits)
2 Résultats des mesures et discussions
2.1 Rappel
2.2. Résultats de mesures et discussions
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE 1
ANNEXE 2
ANNEXE 3
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