Programme d’accompagnement expérimental des projets
Le programme d’accompagnement expérimental pour des projets transmédia intervenait en prolongement de l’appel à projets cross et transmédia lancé par PRIMI au premier semestre 2012.
Une trentaine de porteurs de projets innovants ont été recensés : ils sont issus de l’audiovisuel, du jeu vidéo ou encore du multimédia, et près de la moitié concernent spécifiquement des formes de narration transmédia.
Le montage de ce programme est unique en France et PRIMI n’a pas répertorié d’autre initiative comparable à ce jour. Il a été repris en partie par d’autres acteurs ayant des ressources leurs permettant d’être plus réactifs. PRIMI ne se met pas en avant à ce titre d’innovateur mais communique au maximum sur ce programme pour qu’il permette de changer le fonctionnement de l’accompagnement en France.
Le premier Workshop transmédia organisé début 2013 a un double objectif. D’une part une première journée ouverte aux non adhérents de PRIMI permet aux porteurs de projet en émergence de revoir les fondamentaux du transmédia et de travailler à la structuration de leur projet. D’autre part un travail spécifique réunit sur deux jours les porteurs de projet en développement et huit professionnels experts de la filière pour faire avancer les projets sur chacune des phases importantes du développement et de la production.
Ces journées ont par ailleurs permis de collecter et d’affiner les informations et compétences des acteurs professionnels du territoire, dans l’optique d’une continuité et d’un élargissement des actions, en renforçant le positionnement de PRIMI comme cluster.
Le dispositif expérimental de soutien et d’accompagnement de ces projets lancé par PRIMI et le Service Cinéma et Audiovisuel de la Région PACA comprend un accompagnement collectif et individuel d’une vingtaine de projets développés en région sur une période de 18 mois coordonné par PRIMI et un fonds d’aide au développement de projets transmédia et web sous forme de subvention.
Le premier point d’étape de l’accompagnement coordonnée par PRIMI réalisé début juin 2013 a permis de mettre en place la méthodologie d’évaluation et des indicateurs à l’intention des financeurs. L’objectif été d’effectuer un autre point d’étape à mi-parcours ainsi qu’un bilan pour capitaliser un ensemble d’informations pertinentes permettant d’évaluer les conditions de reconduction de l’action.
Présence du transmédia dans l’écosystème numérique
PRIMI propose au travers des outils web et de son site un ensemble de ressources en direction de son public et plus généralement une présence et une visibilité comme pôle régional.
Le pendant dématérialisé des actions transmédia s’articule autour de trois outils : la page du programme d’accompagnement transmédia , la page ressources transmédia et les outils de mise en réseau des porteurs de projets transmédia. Ces trois outils s’intègrent et s’articulent à l’écosystème web déjà en place à PRIMI. Actuellement accessibles dans une version BETA ils évoluent au cours des mois au rythme des actions, des retours, des analyses utilisateur et des phases de développements du site.
La page du programme d’accompagnement décrit les actions et les calendriers sur deux ans, il permet une inscription en ligne et une mise en relation des participants. Cet espace permet aussi de centraliser et faire remonter les informations par actions, comme le questionnaire de satisfaction, le taux de participation, la typologie des membres, le tarif par typologie, etc. Cet outil vient compléter les autres outils d’analyse pour l’évaluation des actions.
La mise à disposition de ressources concernant le transmédia a pour premier objectif de renforcer la connaissance et le positionnement des acteurs industriels faisant appel au pôle.
La tâche consiste à opérer un travail de veille permanent afin d’identifier les tendances, les cibler et agréger les contenus repérés. Les sources sont identifiées auprès des acteurs de la recherche et du monde universitaire, de la télévision, des acteurs institutionnels, des fournisseurs d’accès Internet(FAI), de la production indépendante, ou des sujets présents dans la sphère Internet, en France et à l’étranger.
Des outils sont ensuite mis en place pour faire remonter automatiquement l’information : agrégation de contenus, outils de curation, newsletter, abonnement, alertes. Une prise de contact directe avec un large panel d’acteurs du transmédia concernant leurs propositions et les grandes lignes de leur programme d’actions à deux ans, complète cette veille.
L’ensemble de ces informations est publié sur la page de ressources transmédia du site de PRIMI. Elle propose une taxinomie organisée sur différentes rubriques : Blog et recherche transmédia,Recherche et observatoire, Financements, Appel à projets et bourses, Marchés, salons, festivals, rencontres professionnelles, Réseaux de professionnels, Formations, Bibliographie, et Outils. Les internautes peuvent compléter et proposer des liens, ce service devant être complété par une interactivité supplémentaire avec mise à jour directe et commentaires.
Présence sur les événements professionnels
L’accompagnement des adhérents sur les festivals, marchés, salons ou rencontres professionnelles engage PRIMI dans une double approche : d’une part augmenter la visibilité du cluster et de ses adhérents accompagnés, d’autre part rencontrer les acteurs du secteur et s’engager dans la prospection . Le choix des événements professionnels constitue une orientation stratégique, il se fait après une concertation avec l’équipe, avec les adhérents lors de groupes de travail et avec les acteurs institutionnels ou parapublics locaux. Les salons et marchés, et conférences internationales identifiés sont ainsi : le MIPCOM, le MIPTV, le SunnySide of the Doc, la Game Connection à San Francisco et à Paris, la Game Developpers Conference, le Pixel Market, le MiFA, ou encore le Forum Blanc.
La visibilité de PRIMI au-delà de l’échelle régionale fait partie de ses missions pour se positionner sur le secteur du transmédia. Elle témoigne également de l’implication que PRIMI développe avec d’autres organismes et son engagement aux services des entreprises. Les adhérents quant à eux profitent de services auxquels ils pourraient difficilement accéder seuls puisqu’ils bénéficient d’un accompagnement financier ou de solution mutualisées à moindre coût.
Les événements professionnels sont par ailleurs des occasions privilégiées pour s’informer des avancés de la production et des programmes structurant liés au transmédia en France et dans le monde. Ils permettent un temps de rencontre, d’échange et de partage entre adhérents dans un cadre dé-contextualité. PRIMI profite de cette opportunité logistique pour prospecter et renforcer ses liens, présenter les modèles offerts par le transmédia et positionner le pôle.
Parallèlement la présence sur les évènements professionnels permet à PRIMI de mettre en application un des concepts du transmédia à savoir le modèle coopétitif.
En effet, à certaines occasions, PRIMI a pu s’associer avec des acteurs similaires tels que le pôle rhônalpin Imaginove, pour proposer des services communs aux adhérents des deux clusters : accès à des accréditations à tarifs négociés, partage d’un stand commun sur le salon… Ce type de collaboration se noue également avec les partenaires financiers comme la Région PACA ou la Ville de Marseille, ou des organismes professionnels comme la CCI Nice Côte d’Azur ou les Commissions régionales de films.
Projet d’une école transmédia
Une autre action structurante de PRIMI est l’appel à consultation pour la préfiguration d’une école transmédia en PACA. Convaincus de l’intérêt stratégique pour le territoire de s’engager dans la création d’une structure de formation et de recherche, le service Innovation de la Région PACA en partenariat avec les agences de développement économique Provence Promotion et Euroméditerranée ont confié à PRIMI une mission d’appui afin d’avoir l’ensemble des éléments nécessaires pour mettre en œuvre ce projet d’école publique à horizon 2014-2015. Provence Promotion est l’agence de développement économique des Bouches-du-Rhône, créée par la CCI et le Conseil Général intervenant à travers des activités de marketing territorial, national et international pour la promotion, la prospection, l’implantation et le développement territorial. Euroméditerranée est l’opération de rénovation urbaine d’intérêt national portée par l’Etat et des collectivités territoriales qui a pour ambition de placer Marseille au niveau des plus grandes métropoles européennes.
Le partenariat pour construire une offre de formation de niveau international en région, s’inscrit donc dans un contexte de renforcement de l’attractivité du territoire et de création de valeur ajoutée en termes de recherche et d’innovation.
La mission pour la préfiguration de l’école transmédia se situe au carrefour d’une ambition territoriale, d’une évolution de la création et des métiers, et d’un contexte d’innovation pédagogique. Elle s’inscrit dans le plan d’évolution de PRIMI comme cluster réfèrent et structurant des filières « images ».
Analyse des missions effectuées
Les missions que j’ai effectuées comme assistant pour la structuration des actions transmédia, sont rattachées à celles d’Amalia Germain, chef de projet transmédia chez PRIMI et également mon maître de stage, et consistent plus particulièrement à la structuration du programme d’accompagnement transmédia. J’intervenais dans une logique de continuité des actions amorcées ou imaginées avant mon arrivée, afin de renforcer et réaliser l’expansion de ces actions dans le temps et sur leur périmètre. Pour poursuivre ces missions, il était nécessaire d’avoir un profil impliqué dans le monde professionnel par la connaissance de la filière, ainsi que de ses rendez vous majeurs (marchés, festivals, conférences), par la connaissance des réseaux nationaux du transmédia, mais aussi de savoir développer une vision théorique de la terminologie, des outils et des connaissances. Cette complémentarité en partie acquise avant mon entrée à PRIMI a facilité mon intégration et la réalisation de missions qui m’ont été confiées ainsi que leur prise en charge suivant des stades d’avancement très divers.
Le renforcement par l’appel à un stagiaire aux compétences complémentaires a permis une réelle montée en puissance de PRIMI, de sa visibilité et de sa légitimité dans le discours transmédia qu’il affiche. Poste demandant un profil de curiosité, d’engagement, de motivation et de passion, pour lequel il ne faut pas compter les heures ou les déplacements, ce sont des qualités nécessaires dans les milieux associatifs. Cette expérience m’a permis de continuer à garder contact avec les différents partenaires institutionnels, professionnels et universitaires en les abordant sous un nouvel angle,celui d’un représentant d’organisme parapublic, voire suivant le contexte comme un acteur public de l’engagement du transmédia en France.
Cela a représenté pour moi une dynamique gagnant-gagnant, où plus l’investissement personnel était donné, plus les moyens de s’investir étaient proposés. La porosité des tâches tient à l’ouverture et aux connaissances à renforcer dans d’autres domaines au-delà du temps de travail. J’ai pu bénéficier d’outils pour effectuer des états de l’art du transmédia que je n’aurais pas eu aussi facilement à ma disposition par ailleurs.
Le résultat est quantifiable au jour le jour car la nature des missions et leur mise en œuvre permet d’évaluer le travail effectué et de le rectifier au fur et à mesure. La méthode de travail s’apparente en cela aux méthodes de gestion de projet présente pour le jeu vidéo avec des cycles d’itération courte pour adapter la poursuite d’un travail.
L’ensemble de mes actions réalisées est disponible sous la forme de version en cours de construction. Elles sont toutes et en permanence testées et réajustées au fil des semaines par l’équipe, les acteurs institutionnels, les professionnels impliqués dans le processus de production, et les utilisateurs finaux. Mon rôle était d’être force de proposition pour des actions structurantes à court terme sur une période de deux ans.
Mon poste n’était qu’un maillon de la structuration du pôle et de ces actions transmédia accomplies ou dématérialisées. Il rejoint la tendance engagée pour la notion de transmédia au sein de PRIMI qui ne peut être que passagère. Le cluster PRIMI accompagne la transition industrielle des entreprises au moyen de la convergence transmédia. Le proche avenir du cluster est une évolution à la suite du transmédia.
L’objectif fixé dans ma mission a été atteint et même dépassé : j’ai réussi à mettre en application les demandes ou tout au moins les lancer du mieux qu’elle pouvait l’être dans leur contexte. L’équipe a fait preuve d’innovation dans la mise en place des actions, et a prévu une méthodologie structurante dans laquelle les prochains chefs de projet pourront se placer. Le caractère unique et spécifique de certaines actions permettra de mettre en avant le cluster une fois son plan d’action 2014 défini.
POSITIONNEMENT DES POLITIQUES PUBLIQUES SUR LES DYNAMIQUES TRANSMEDIAS
Les objectifs des politiques territoriales
L’attractivité du territoire
L’attractivité du territoire est un enjeu majeur des politiques engagées par les collectivités locales. Elle s’inscrit dans un contexte de décentralisation des pouvoirs et des financements. Les acteurs régionaux sont confrontés à une interdépendance nécessaire face aux mécanismes internationaux. L’attractivité du territoire est un des trois grands engagements sur lesquels s’appuient les collectivités locales comme leviers du développement, les deux autres étant la recherche d’une stabilité économique et la sécurisation des parcours.
L’objectif affiché de l’attractivité du territoire est d’inciter l’apport de nouveaux potentiels en termes d’emplois, de compétences, d’intelligences, de diversité, de facteurs de production, de population etc. Considérée comme un caractère positif, l’attractivité est synonyme de facteur de vitalité pour le territoire. Elle intéresse en premier lieu les acteurs économiques pour leurs choix stratégiques. Les activités créatives avec leur fort potentiel de production d’innovations occupent la première place dans la mise en œuvre de facteurs d’attractivité.
La région soutient sur le territoire un mode d’organisation des entreprises en réseau en s’appuyant sur l’accroissement des marges et du volume des ventes. Par leur coopération au sein du PRIDES, les TPE et PME ont accès à des ressources spécifiques, des compétences ou des services qui ne sont pas disponibles directement sur le marché : elles peuvent également mutualiser des moyens pour valoriser et accroître leurs avantages compétitifs.
La performance des entreprises adhérentes est améliorée par des actions collectives et des aides individuelles directes. Ce soutien public apporté à l’innovation, à l’usage des TIC et à l’exportation des TPE et PME, doit permettre d’accroître le chiffre d’affaire et les créations d’emplois. De façon complémentaire, investir dans les ressources humaines et sensibiliser les entreprises à la responsabilité sociale et environnementale améliorent la productivité, la qualité et l’image de l’entreprise.
La région finance le transmédia non par effet de mode mais parce que l’industrie culturelle est un moteur avéré des développements économiques. Dans ce cadre PRIMI, organisme financé majoritairement par les politiques publiques, devient un des acteurs de l’intérêt général et doit participer aux objectifs d’attractivité du territoire. Il occupe une place privilégiée par les actions structurantes qu’il met en place comme cluster d’entreprises, et il agit à un niveau extrapolitique par le biais de ses adhérents et de son fonctionnement. Fortement ancré sur le territoire, les actions accomplies par le pôle confortent la position des différents acteurs publics de la région PACA. Cette ambition d’attractivité se traduit pour PRIMI par une perpétuelle remise en question de la nature de ses objectifs, car ils sont liés aux évolutions des critères politiques et professionnels, l’attente des uns ne correspondant pas obligatoirement à l’attente des autres. L’attractivité du territoire passenotamment par une notion quantitative pour les politiques publiques, quand elle s’attarde à une notion qualitative dans le domaine des industries créatives. Contractuellement, l’attractivité du territoire se traduit pour les politiques publiques dans le secteur de l’industrie par une justification quantitative, qui par ailleurs pérennise les subventions des organismes tel que PRIMI. Elle se concrétise notamment par des évaluations comme le nombre d’adhérents, le nombre de structures créées et maintenues, le nombre de partenariats entre entreprises et porteurs de projets, le nombre d’heures de travail effectuées par des structures à l’extérieur et sur le territoire, le chiffre d’affaires des structures, leur répartition et évolution, etc. Compte tenu de la spécificité des Industries Culturelles, ci-après nommées IC, et des acteurs qui la composent, l’attractivité du territoire passe aussi par une notion qualitative marquée. La notion d’accessibilité professionnelle, d’intelligence sociale, l’attractivité culturelle, le bien vivre, le divertissement, l’image du territoire, etc. sont autant de paramètres à prendre en compte pour articuler les leviers de développement.
La qualification des marqueurs de l’attractivité du territoire pose un problème pour les organismes acteurs de leur mise en place, principalement dû au fait que la qualification de ces marqueurs change régulièrement sans notion stratégique à long terme.
Pour un territoire, les stratégies d’enjeu et d’attractivité de développement exogène passe nt par l’absorption de capitaux, de matière grise et d’énergies créatives et d’innovation. La culture et la créativité deviennent alors d’importants moteurs de développement économique avec l’émergence rapide des nouvelles technologies. De même que la transformation de l’économie industrielle passe par une société fondée sur la production et la diffusion de l’information et du savoir au travers d’infrastructures, dispositifs et moyens culturels.
La stabilité économique
La stabilité économique se traduit par la capitalisation d’une chaîne de valeur propre à une industrie sur un territoire donné. La régulation des industries par des mesures institutionnelles est une réponse politique quant à leur stabilité économique. L’intérêt est de ne pas perdre les investissements, les ressources et les acquis engagés dans un secteur : c’est le principe de capitalisation. L’objectif est souvent de soutenir les industries en déclin pour éviter de perdre leur valeur ajoutée et l’économie propre à leur chaîne de valeur. L’effet pervers de ces mesures est le soutien de certaines industries à tout prix, alors qu’elles peuvent représenter des masses salariales
critiques. Le risque demeure aussi dans le fait de positionner les soutiens de manière non adaptée, à partir d’une mauvaise connaissance de la chaîne de valeur ajoutée des entreprises sur leurs industries.
Une des particularités des Industries Culturelles et Médiatiques (ICM) et des métiers qui y sont rattachés dans la région PACA, est que la chaîne de valeurs est territorialisée dans sa quasi intégralité, de la formation à la production et jusqu’à la post production. Ces typologies d’entreprise sont considérées comme ayant une forte valeur ajoutée, proposant des formes innovantes et une créativité artistique à fort potentiel concernant les retombées économiques sur un territoire.
Il faut considérer le profil particulier des acteurs professionnels qui composent les industries créatives et culturelles. Toute proportion gardée ils ne prônent pas un ancrage dans une économie individualiste fondée uniquement sur les logiques consuméristes, mais sont davantage en phase avec les valeurs qui structurent leur industrie, c’est-à-dire le choix d’un emploi en relation avec une représentation positive, la recherche d’un bien vivre ensemble, qui débouchent sur un fort investissement dans l’économie locale.
Dans ce secteur industriel la production de biens marchands ayant un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial entraîne une approche non rationnelle et non maitrisable, des notions telles que le beau ou le laid, le long ou le bref, le facile ou le difficile, le générationnel, etc. Les professionnels qui s’investissent dans ces industries le font pour les valeurs qu’elles incarnent, autant qu’ils véhiculent ces valeurs, et qu’ils défendent leurs entreprises.
L’enjeu de la stabilité du territoire prend tout son sens quand l’on considère le taux de TPE par rapport au paysage des entreprises en PACA quel que soit le secteur, et la masse salariale générée pour le fonctionnement de ces industries. Ces différents éléments analysés dans les études des CCI et la mise en évidence de la pérennité des industries créatives et culturelles sont autant d’indicateurs positifs dans un contexte de crise généralisée et mondialisée.
La sécurisation des parcours
La sécurisation des parcours professionnels induit l’idée de sécuriser la capacité des travailleurs à trouver un emploi et non de sécuriser l’emploi lui-même. Il est acquis dans la logique en cours du marché du travail, que les travailleurs restent subordonnés aux exigences des employeurs et que la précarisation est reconnue. Ces exigences concernent les compétences requises pour les emplois offerts. La notion de sécurisation des parcours professionnels acte trois points clefs : la précarité assumée, l’accompagnement vers des formes de transition d’un emploi à un autre, et la notion de « formation tout au long de la vie ».
L’objectif annoncé depuis plusieurs années par l’État et également poursuivi par les politiques publiques locales est une croissance en liaison avec la notion de plein emploi et de maintien de l’emploi. Dans ce contexte le transmédia est perçu par les politiques publiques comme un vecteur de sécurisation des parcours car elles le voient comme le passage d’une industrie traditionnelle à des formes complémentaires et structurées de cette même industrie. Dans les industries créatives et leurs volets techniques et technologiques, le transmédia est une opportunité de niche. PRIMI s’emploie à analyser cette opportunité et à orienter l’activité régionale vers le secteur du transmédia. La sécurisation des parcours pour les politiques publiques ne consiste pas à offrir des compétences complémentaires à une entreprise pour qu’elle s’implante sur le territoire, et à parier qu’une fois implantée elle perdurera. Aujourd’hui les industries se déplacent avec les mesures fiscales offertes et délocalisent leurs activités au rythme des innovations, dans un contexte de télétravail favorisé par la nature des métiers des ICM. Une approche envisageable est de mettre à disposition les outils techniques et des solutions technologiques évolutives sur un territoire, d’y intégrer la chaîne de valeur déjà existante et de faire évoluer les métiers suivant ce nouveau paradigme. La sécurisation des parcours s’appuie dans un second temps par la mise en commun des acteurs pour intégrer leurs activités et leur cadre de vie.
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Table des matières
Chapitre I. PRIMI, Pôle Transmédia Méditerranée
1 – Un outil des politiques publiques au service des entreprises
2 – PRIMI Cluster d’entreprise
3 – Un engagement marqué dans le transmédia
4 – Fonctionnement du pôle et actions liées à la convergence transmédia
Chapitre II. Positionnement des politiques publiques sur les dynamiques transmédias
1 – Les objectifs des politiques territoriales
2 – Identification des entreprises des secteurs cibles
3 – L’accompagnement par le pôle de compétitivité PRIMI
Chapitre III. La mutation transmédia des industries créatives
1 – Champs de la mutation
2 – Une nouvelle manière d’écrire
3 – Une nouvelle organisation
4 – Une nouvelle stratégie d’engagement de l’audience
5 – Nouveaux modèles économiques, quelques notions
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