Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Classification du parc
Après une dernière révision du statut des Aires Protégées (AP) à Madagascar (REPUBLIQUE DE MADAGASCARb), il y a 6 grandes catégories d’AP selon sa vocation et objectifs. On distingue :
Catégorie I : La Réserve Naturelle Intégrale (RNI) : à mission de préserver les écosystèmes, le regroupement d’espèces endémiques menacées dans un espace sauvage en tenant compte de l’aire nécessaire pour la viabilité des espèces et dans des conditions aussi peu perturbées que possible ; conserver les milieux naturels exemplaires à des fins d’études scientifiques, de surveillance continue de l’environnement, y compris des aires de référence en excluant tout accès non nécessaire.
Catégorie II : La réserve spéciale (RS) : la finalité est de garantir et maintenir les conditions d’habitat nécessaires à la préservation d’espèces, de groupe d’espèces, de communautés biologiques ou d’éléments physiques importants du milieu naturel où, en général, une intervention humaine s’impose pour en optimiser la gestion.
Catégorie III : Le Parc National (PN) et Parc Naturel (PNAT) : vise à protéger des régions naturelles et des paysages d’importance nationale, régionale ou communale à des fins écologiques spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives ou écotouristiques ; à mettre en place un système de gestion durable de l’écosystème aux fins ci-dessus, en particulier pour la gestion de l’écotourisme ; à satisfaire les besoins des populations riveraines, par l’utilisation des ressources à des fins de subsistance, dans une mesure compatible avec les autres objectifs de gestion.
Catégorie IV : Le monument naturel (MONAT) : créé pour protéger ou préserver des éléments naturels particuliers exceptionnels du fait de leur importance naturelle ou du caractère unique ou représentatif ou de leur connotation spirituelle et préserver la biodiversité et les valeurs culturelles qui y sont associées, tels que les derniers vestiges de forêt naturelle, les sites ou forêts sacrées (tels que les fady2), et les sites archéologiques historiques ou à valeur esthétique particulière.
Catégorie V : Le paysage harmonieux protégé(PHP) : conçu pour maintenir l’interaction harmonieuse de la nature et de la culture, en protégeant le paysage terrestre et/ou marin et en garantissant le maintien des formes traditionnelles d’occupation naturelle et de construction, ainsi que l’expression des réalités socioculturelles locales et promouvoir les modes de vie durables et les activités économiques en harmonie avec la nature ainsi que la préservation de l’identité socioculturelle et des intérêts des communautés concernées.
Catégorie VI : La Réserve de Ressources Naturelles(RRN) : à vocation d’assurer la protection et le maintien à long terme de la diversité biologique et des autres valeurs naturelles du site ; protéger les ressources naturelles contre toutes formes d’utilisation susceptibles de porter préjudice à la diversité biologique et utiliser les ressources naturelles renouvelables dans l’intérêt de la population locale.
D’après ces définitions, le parc villageois Anjà appartient à l’AP de catégorie III « Parc Naturel » œuvrant particulièrement l’écotourisme comme moyen de conservation en vue de développement de la population locale.
Historique
Autrefois, la forêt d’Anjà ou Analanjà est un meilleur endroit de cachette pour éviter les étrangers collecteurs d’esclave. Des vestiges de matériels que les réfugiés ont utilisés sont encore présents aujourd’hui dans les grottes du site.
RATSIMANDAMBO et RAMITSIRIA furent les deux premiers habitants d’Anjà. Lors de leur exploration du terrain, ils ont trouvé un arbre unique de Baobab communément appelé « Zà ». Habituellement, en indiquant un lieu les Malagasy utilisent le préfixe An-, le nom du village devrait être alors An-zà mais pour l’esthétique de la prononciation ils l’ont appelé Anjà3.
A partir de ce temps, les villageois d’Anjà n’ont cessé peu à peu d’augmenter en nombre. Les terrains de cultures s’étendaient rapidement et ont touché l’Analanjà.
Depuis toujours, Anjà par son environnement attrayant, attirait les voyageurs et les passants de la route nationale. Déjà en ces périodes, des gens nationaux et étrangers sont venus sur le site pour chasser des canards sauvages, ou pour se promener4.
La forêt continuait encore à se dégrader, les intellectuels du village par la sollicitation des gens étrangers ayant apprécié le parc ont sensibilisé les villageois de protéger leurs richesses naturelles. Ce n’est qu’en 1999 qu’une association appelée ZAMITIA (Zanak’Anjà Miaro ny Tontolo Iainana) fut créé par 25 hommes du village dans le but de protéger les ressources naturelles existantes. Après cet actes d’initiative, les visiteurs ont encore augmenté alors l’association a eu l’idée de transformer le site en une réserve touristique communautaire. Avec l’appui de l’état à légaliser le transfert de gestion des Ressources Naturelles Renouvelables (RNR), l’association ZAMITIA a eu la faveur du ministère de l’environnement de créer la réserve touristique d’Anjà à une gestion de type GELOSE, officialisé le 23 Novembre 2001. La Communauté locale de Base ainsi créé fut appelée AMI ou Anjà Miray(ASSOCIATION AMIe). Depuis l’activité de conservation et de développement communautaire sont classés au premier plan pour les villageois.
Dans le cadre du Prix Equateur Initiative 2012, l’Association Anja Miray d’Ambalavao faisait partie des 25 communautés dans le monde à être récompensée par le PNUD grâce à ses activités de conservation et de développement. Un représentant de l’association est allé recevoir le trophée à Rio de Janeiro au mois de juin 2012 pendant la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable (CONSERVATION INTERNATIONALE, 2012).
Caractéristiques du milieu d’étude
Géologie
Ambalavao fait partie du socle cristallin malgache, dans le domaine d’Antananarivo, dans la série de Fianarantsoa. La formation Fianarantsoa- Ambalavao est monotone constituée par des Granites migmatitiques et les migmatites stratoïdes d’Ambalavao (BESAIRIE, 1973)..
Relief et hydrographie
La région est une cuvette bordée par des massifs granitiques qui lui donne un trait original et caractéristique. A l’est, elle est bordée par le mont abrupt d’Ankaramahafanina. On rencontre à la partie ouest la montagne appelé Vasiagnavo et au nord-est se trouvent les montagnes prestigieuses dénommées « les trois sœurs » : Amboalady, Andrarambola, Iandrambaky, dont la dernière culmine à 1506 m d’altitude (ASSOCIATION AMIc, 2009).
Au bord ouest de la réserve d’Anjà passe une rivière appelée Ifony. On y trouve aussi plusieurs sources d’eau alimentant la rivière et un lac dénommé Kirano. Grâce à la forêt du parc, ces sources approvisionnent en eau les villageois et irriguent plus de 20 ha de rizières5.
Figure 3. Vue des 3 sœurs et la forêt Analanjà du Parking du Grand chalet du parc Source : auteur
Climat
Dans le bassin d’Ambalavao le climat est de type tempéré. Ces cinq dernières années, 2010 à 2014, les précipitations moyennes annuelles variaient de 85,8mm à 101,5mm avec une moyenne de 94mm et la température moyenne annuelle des cinq années était de 22°C sans une grande variation d’année en année (SERVICE METEOROLOGIQUE DE BERAVINA FIANARANTSOA, Figure 4.Diagramme ombrothermique d’Ambalavao en 2010- 2014 (type : Bagnouls et
Gaussen)
Source : Service Météorologique de Beravina Fianarantsoa
D’après le diagramme ombrothermique, la région d’Ambalavao est caractérisée par les saisons suivantes :
– Une période pluvieuse : à partir du fin du mois de novembre jusqu’en mars. Janvier est le mois le plus humide et chaud avec une précipitation moyenne de 250 mm et une température moyenne de 24°C.
– Une période intermédiaire : aux mois d’avril, mai, septembre, et octobre la pluie tombe rarement.
– Une période sèche : entre le mois de mai et octobre dont la précipitation et la température moyennes les plus faibles sont en mois de septembre (12,3 mm) et en mois de Juillet (18°C).
Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : GENERALITES SUR LE THEME D’ETUDE
I.1.MILIEU D’ETUDE
I.1.1.Localisation et historique du parc villageois
I.1.1.1.Localisation
I.1.1.2. Superficie et zonage
I.1.1.3. Classification du parc
I.1.1.4. Historique
I.1.2. Caractéristiques du milieu d’étude
I.1.2.1. Géologie
I.1.2.2. Relief et hydrographie
I.1.2.3. Climat
I.1.2.4. Flore et végétation
I.1.2.5. Faune
I.1.3. MILIEU HUMAIN
I.1.3.1. Situation démographique
I.1.3.2. Organisation sociale
I.1.3.3. Santé et éducation
I.1.3.4. Sécurité
I.1.3.5. Agriculture et élevage
I.1.3.6. Artisanat
I.2. ECOTOURISME
I.2.1. Définition
I.2.2. Caractéristiques
I.2.3. Position de l’écotourisme dans la sphère touristique
I.2.4. Anjà et écotourisme
I.2.4.1. Atouts
I.2.4.2. Les circuits existants
I.2.4.3. Les Droits d’Entrée à l’Aire Protégée ou DEAP
I.2.4.4. Affectation du DEAP
I.2.4.5. Publicités
I.2.4.6. L’association AMI
2èmePartie : METHODOLOGIE
II.1. Période d’étude
II.2. Revues bibliographiques
II.3. Méthodes
II.3.1. Méthodes d’enquête
II.3.1.1. Méthode Q
II.3.1.2. Focus group
II.4. MATERIELS UTILISES
II.4.1. Appareil photo
II.4.2. Dictaphone
II.4.3. Questionnaires
II.4.4. Cahier de notes
II.4.5. Ordinateur
3ème Partie : RESULTATS, ANALYSESET INTERPRETATIONS
III.1.CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
III.1.1. Taille de l’échantillon répondant au questionnaire
III.1.2. Répartition de l’échantillon suivant le sexe
III.1.3. Répartition de l’échantillon suivant l’âge
III.1.4. Niveau d’instruction de l’échantillon
II.1.5. Participants des focus group
III.2. PREJUGES DES VILLAGEOIS SUR L’ECOTOURISME
III.2.1. Sources de motivation à travailler au parc
III.2.2. Motifs de non adhésion au COBA pour les non membres
III.3. LES IMPACTS DE L’IMPLANTATION DU PARC
III.3.1. IMPACTS SOCIOECONOMIQUES
III.3.1.1. LES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENU
III.3.1.2. Suffisance en approvisionnement annuelle du riz récolté
III.3.1.3. Perception de l’évolution de la vie socio-économique du fokontany par les villageois depuis l’implantation du parc
III.3.2. IMPACTS COMPORTEMENTAUX
III.3.2.1. Vente de paddy pendant la saison de récolte
III.3.3. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DU TRANSFERT DE GESTION
III.3.3.1. Evolution de la superficie de terrains couverts de forêts
III.3.3.2. Evolution du nombre de makis
III.3.3.3. Evolution du feu de brousse
III.3.3.4. Perception de la population riveraine sur l’environnement
III.4. REPRESENTATION DES VILLAGEOIS D’ANJA SUR LE PARC
III.4.1. LES RAISONS D’ETRE DU PARC
III.4.2. LES AVANTAGES DU TOURISME
III.4.3. LES INCONVENIENTS DU TOURISME
III.4.4. SUGGESTIONS DES MEMBRES SUR LES SERVICES DU PARC
III.5. VISION DES TOURISTES SUR LE PARC
III.5.1. CARACTERISTIQUES DES VISITEURS
III.5.2. MOTIFS DE LA VISITE DU PARC
III.5.3. Appréciation des touristes sur le parc
III.5.3.1. Points positifs
III.5.3.2. Points négatifs
4ème Partie : DISCUSSIONS, RECOMMANDATIONS, ET INTERETS PEDAGOGIQUES
IV.1. DISCUSSIONS
IV.1.1. Impact de l’écotourisme sur l’économie
IV.1.2. Impact de l’écotourisme sur la vie socio-culturelle de la population
IV.1.3. Impact de l’écotourisme sur la conservation et l’environnement
IV.1.4. Impact de l’écotourisme sur le comportement des villageois
IV.1.4. Perception des populations locales sur la conservation de la biodiversité
IV.1.5. Evolution du secteur écotouristique à Anjà
IV.1.6. Problèmes généraux sur le site touristique
IV.2. RECOMMANDATIONS ET INTERETS PEDAGOGIQUES
IV.2.1. Pour la Commune Rurale Iarintsena
IV.2.2. Pour le Ministère de l’environnement et l’Etat
IV.2.3. Pour les firmes et ONG environnementaux (Tany Meva, WWF, PNUE,…)
IV.2.4. Pour les agences touristiques régionales et nationales
IV.2.5. Pour les chercheurs et étudiants
IV.2.6. Pour la communauté locale
IV.2.7. Pour les enseignants et élèves
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Télécharger le rapport complet