Population et ses activités socioéconomiques

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Population et ses activités socioéconomiques

La zone du Ferlo compte une population d’environ 550 000 habitants selon le recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 1998 et des estimations de la population en 2001 effectués par l’Etat sénégalais (Ndiaye, 2008).
Les principales activités de population de la zone sylvo-pastorale sont: l’élevage, la cueillette, l’agriculture et les petits commerces.
En effet, l’activité dominante qui occupe près de 90% de la population locale est l’élevage. Le cheptel est constitué essentiellement de bovins, d’ovins, de caprins, d’équins, d’asins et de camelins. Le système d’élevage est de type extensif basé sur l’exploitation des ressources naturelles et la mobilité pastorale.
La cueillette concerne généralement l’exploitation de la gomme arabique, fruits de jujubier et surtout fruits de Balanites aegyptiaca.
L’agriculture est pluviale et concerne essentiellement les Wolofs et les toucouleurs. Les cultures pratiquées sont généralement les céréales et les légumineuses.

Présentation de Balanites aegyptiaca

Description botanique

Balanites aegyptiaca est un petit arbre atteignant rarement 6 m de hauteur, le plus souvent un arbuste très intriqué, aux robustes et longues épines redoutables, et à couronne arrondie ou ovale.
Les rameaux, en majorité retombants sont de couleur verte et le plus souvent dépourvus de feuilles.
Les fleurs sont en racèmes jaune-verdâtre. Les fruits de Balanites aegyptiaca, en forme d’olives mais pentagonales, se forment en automne et murissent en début de saison de froid, ils sont d’abord verts, puis plus tard jaunes ayant un épicarpe mince entourant une pulpe douce, comestible, recouvrant un noyau dur.
Les graines, de grandeur variable, sont généralement récoltées dans les excréments du bétail, leur passage dans le tube digestif des animaux favorise leur germination qui, par ailleurs, nécessiterait un traitement à l’eau tiède pendant 12 à 18 heures.

Ecologie

Omniprésent dans toute la zone sahélienne, fréquent au Sahara, Balanites aegyptiaca se rencontre depuis les côtes mauritaniennes jusqu’au Pakistan et Inde en Asie.
C’est une espèce qui résiste bien à la sécheresse, Balanites aegyptiaca se développe sous des pluviométries annuelles inferieures à 100 mm et prospère entre 250 et 400 mm (Maydell, 1983).
Très peu exigeant quant au sol, cet arbuste est très commun sur les sols sableux, pierreux, argileux et alluviaux.

Utilisations

Balanites aegyptiaca est une espèce à nombreux usages, dont les principaux sont :
Le bois, dur, lourd et résistant aux insectes, est utilisé pour la fabrication d’outils, et comme bois de feu.
Les feuilles et les jeunes pousses sont affourragées, c’est pour quoi Balanites est souvent réduit à l’état de buissons à côté des villages.
Les fruits, contenant de la gomme, riches en mucilages et en glucides, sont consommés par l’homme et son bétail et font l’objet d’un petit commerce.
L’écorce, les racines, les fruits et les feuilles sont très utilisés en médecine traditionnelle comme remède pour les coliques, les maux de ventre, l’asthme, le rhume (Maydell, 1983).

Présentation de Acacia raddiana

Description botanique

Acacia raddiana se présente comme un arbre moyen de 8 à 10 m de hauteur avec une couronne hémisphérique ou étalée et des rameaux pendants avec un tronc et branches d’un brun foncé (figure 3).
Le fait que les épines axillaires, droites et blanches, soient souvent accompagnées d’épines non axillaires arquées contre le tronc, est caractéristique de l’espèce. Les feuilles sont bipennées et alternes.
Les fleurs portées par des tiges axillaires, sont très odorantes et se présentent sous forme de boules blanchâtres en fin d’hivernage.
La plante régénère par rejet de souche et le traitement de graines est indispensable pour améliorer leur germination.

Ecologie

Acacia raddiana, est présent dans toutes les régions arides et semi-arides tant dans le Sahara tropical, au sud, que dans le Sahara méditerranéen, au Nord. Il constitue la limite des arbres dans ce désert (Jaouen, 1988).
Acacia raddiana est très résistant à la sècheresse et se rencontre sous de pluviométries de 50 mm par an.
Cet arbre vit le plus souvent sur les sols sableux, sur les sols profonds des oueds sahariens, et aussi sur les dunes fossiles. Mais on le rencontre également en abondance sur les limons et autour des mares et lacs.

Utilisation

Acacia raddiana est une espèce qui fournit un excellent bois de feu, avec un haut pouvoir calorifique. Son bois sert également à fabriquer des nombreux instruments: mortiers, calebasse, etc.
Les feuilles, les jeunes rameaux et les fruits constituent un précieux fourrage pour les animaux domestiques, surtout pour le dromadaire qui aime beaucoup ses bourgeons et ses gousses. Les feuilles servent aussi comme tan et comme médicament (laxatif surtout) (Moctar, 1952).
Cette arbre possède un système racinaire très développé, très résistant à la sécheresse, pourrait être utilisé pour consolider les dunes et arrêter le mouvement des sables.

MATERIEL ET METHODES

Matériel

Nous avons utilisé un certain nombre de matériel pour la réalisation de ce travail.
Le matériel de terrain est constitué de :
 Un GPS (Système de Positionnement Global) pour la localisation des points d’échantillonnage ;
 Des fiches de relevés floristiques pour saisir les données recueillies sur le terrain;
 Un carré de biomasse de 50 cm coté soit une surface de 0.25 m² pour la mesure de biomasse;
 Une règle graduée pour la mesure de biomasse herbacée;
 Un couteau pour couper la biomasse;
 Une balance pour le pesage des échantillons;
 Des sachets pour conserver les échantillons;
 Un appareil photo numérique pour des prises de vue.
A : Etuve pour le séchage des échantillons;
B : Balance électronique de marque SF-400 pour le pesage des échantillons ;
C : Règle graduée et carré de biomasse.

Méthodes utilisées

Nous avons procédé par une évaluation de la biodiversité des herbacées sur l’axe Richard-Toll-Niassanté dans le Nord-Sénégal. L’échantillonnage a été fait au hasard.

Diversité

L’inventaire de la strate herbacée a été fait dans des carrés de rendements de 0,25 mètre carré chacun sous et hors couvert de Maerua crassifolia, Acacia raddiana et Balanites aegyptiaca. Différents paramètres écologiques (Composition, richesse, diversité et fréquence spécifique) ont été utilisés pour établir les similitudes écologiques et/ou floristiques sous et hors couvert.
Le nombre de carrés de biomasse effectués sous couvert est de 4 pour un pied contre un carré hors couvert.

La biomasse

Pour évaluer la biomasse herbacée, nous avons utilisé deux méthodes : la méthode de la récolte intégrale (Levang et Grouzis, 1980) et celle de la règle graduée.

La récolte intégrale

C’est la méthode la plus directe pour la mesure de la biomasse. Même si elle est destructrice, longue et souvent fastidieuse, elle a l’avantage d’être simple, précise et constitue un outil de terrain particulièrement fiable (Fournier, 1991).
Elle consiste à couper la strate herbacée au ras du sol (5 cm) dans un carré de biomasse de 0,25 m² sous et en dehors de l’aire de projection de la couronne de l’arbre.
Le poids frais a été pris sur place. Un échantillon a été prélevé par ligneux pour la détermination de la matière sèche. La teneur en matière sèche est déterminée sur plusieurs échantillons par dessiccation à l’étuve à 60˚ C jusqu’à l’obtention d’un poids constant. Le poids sec ainsi obtenu nous permettra d’établir la teneur en matière sèche.

La méthode de la règle graduée

C’est une méthode non destructive. Elle permet d’évaluer la biomasse herbacée et la charge animale en fonction de la densité de végétation. Trois types de densité sont considérés: la densité faible, la densité moyenne et la densité forte. La quantité de matière sèche est estimée par Inch. Une acre est égale à environ 4046,87 m², tandis qu’un inch est égal à 2,54 cm. La règle est graduée de 1 à 18 inches.
L’estimation de la biomasse consiste à tenir la règle graduée perpendiculairement à la surface du sol au milieu du carré de rendement. Ensuite, on fait glisser la main horizontalement tout au long de la règle, de haut en bas jusqu’à ce que la paume touche 90% de l’herbe. Puis, nous avons lu la mesure correspondante sur la règle. De cette valeur lue, nous avons soustrait 2 pour avoir la matière sèche / acre / inch. Les deux inches soustraits correspondent à la hauteur de la coupe qui permettrait aux herbes de repousser. Le rendement à l’acre est obtenu en multipliant la valeur obtenue par 400.

Traitement des données

Cette phase s’est déroulée en deux étapes essentielles à savoir :
Traitement et analyse de données.
Les données ont été saisies à l’aide du tableur Excel, puis traitées et interprétées.
Les traitements concernent les aspects liés à la diversité de la strate herbacée (la fréquence spécifique, fréquence centésimale, contribution spécifique), à la valeur pastorale et à l’estimation de la biomasse.

Paramètres utilisés

Fréquence spécifique

La fréquence spécifique de l’espèce i (FSi) correspond à l’ensemble des présences de l’espèce i. Elle est donnée par le rapport entre la fréquence de l’espèce considérée et le total des individus des espèces recensées. FSi = Fi ⁄ N* 100 avec
FSi = fréquence spécifique exprimée en pourcentage ;
Fi = fréquence de présence de l’espèce i ;
N = somme des espèces recensées.

Fréquence centésimale de l’espèce i (FCi)

L’analyse des fréquences centésimales ou fréquence de présence a permis d’apprécier la distribution des espèces à travers les relevés. La fréquence de présence renseigne sur la distribution d’une espèce dans un peuplement. Elle peut être exprimée en valeur absolue ou en pourcentage. En pourcentage, elle est estimée par la formule suivante : F = Ni ⁄ N * 100
F= fréquence de présence exprimée en pourcentage ;
Ni = nombre de relevés où l’on retrouve l’espèce i et
N = nombre total de relevés.

Contribution spécifique de l’espèce i (Csi)

Elle est définie comme le rapport de la fréquence spécifique Fi (absolue) à la somme des fréquences spécifiques de toutes les espèces recensées sur 100. Csi = Fi ⁄ ∑ Fi*100

La détermination de la valeur pastorale

La valeur pastorale (VP) ou Indice global de qualité fourragère des herbacées est déterminée sur la base de la contribution spécifique et de l’indice de qualité de l’espèce (Is) (Daget et Poissonet, 1971; Daget et Poissonet., 1991).
Dans les écosystèmes sahéliens du Ferlo, l’indice de qualité des espèces est établi sur une échelle de cotation de 0 à 3 (Barral et al., 1983; Akpo et Grouzis, 2000; Akpo et al., 2002), c’est-à-dire sur une échelle de quatre classes (0,1,2,et 3) de la manière suivante:
– Bonne valeur pastorale, les espèces dont l’indice spécifique est égal à 3 (note 3);
– Moyenne valeur pastorale, les espèces dont l’Indice spécifique est égal à 2 (note 2);
– Faible valeur pastorale, les espèces dont l’indice spécifique est égal à 1 (note 1);
– Sans valeur pastorale, les espèces dont l’indice spécifique est égal à 0 (note 0).
La valeur pastorale relative a été calculée en multipliant les contributions des espèces (Csi) par les indices de qualité correspondants (Isi);
La valeur pastorale relative est donnée par la formule: Vr = Csi * Isi où:
Vr : est la valeur relative de cette espèce dans le parcours :
Csi : la contribution spécifique de l’espèce i ;
Isi : son indice spécifique de qualité.
L’indice global (ou synthétique) de qualité ou valeur pastorale nette d’un parcours (Vp) est égal au tiers de la somme des valeurs pastorales relatives et exprimées sur 100 (Daget et Poissonet, 1971; Daget et Poissonet., 1991.) soit: Vp =1/3Σ (Csi * Is).
La quantité de fourrage qualifié (biomasse utile) (Q) est obtenue en multipliant la production récoltée par la valeur de cet indice synthétique de qualité pastorale (Hiernaux et al., 1998). Q (kg MS/ha) = P (kg/ha) x VP
où: P est la production totale brute en kilogrammes de matière sèche par hectare ;
Vp : la valeur pastorale nette, MS désignant la matière sèche.
La production herbagère P (kg MS/ha) est évaluée au maximum de végétation par la méthode de récolte intégrale qui est considérée comme très acceptable pour estimer la productivité des communautés végétales à cycle court (Sing et al., 1975). La méthode consiste à couper la strate herbacée au ras du sol dans des carrés de 0,25 mètre carré.
La capacité de charge est alors calculée sur la base du fourrage qualifié produit et pour une utilisation essentiellement de saison sèche de huit mois (novembre à juin).

Estimation de la capacité de charge du pâturage

La capacité de charge d’un pâturage est la quantité de bétail que peut supporter le pâturage sans se détériorer, le bétail devant rester en bon état d’entretien, voire prendre du poids ou produire du lait pendant son séjour sur le pâturage (Hirche A., 1994.).
La charge saisonnière en journées de pâture est calculée pour une UBT (unité de bétail tropical) consommant 6,25 kg de matière sèche par jour.
Les capacités de charge à différentes périodes de l’année peuvent être alors calculées sur la base des phytomasses consommables selon la formule:
Jp/ UBT = K * quantité de biomasse qualifiée (Kg Ms) / 6,25 Ms UBT/J où: Jp/UBT nombre de journées de pâture d’une UBT ;
K est égal à 1/3 de la proportion de biomasse que peut prélever le bétail sur un parcours au Sahel ;
Kg MS : kilogrammes de matière sèche.
Production de fourrage «qualifié»
Pfq = Ph X IGQ
Njp = Pfq / Ba avec
Besoin alimentaire d’un animal = Ba = 6,25 kg MS/ j ; Njp= Nombre de jours de pâture.
La durée de la saison sèche est en moyenne de 8 mois, donc le nombre de jour de saison sèche est de 240 j.
La capacité de charge (CC) = Njp X 0,3/ Njss avec Njss = nombre de jours de saison sèche.
CC est exprimé en UBT/ ha/ an.

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Table des matières

ABSTRACT
Introduction
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.1. Situation géographique et administrative
1.2. Sols et relief
1.3. Climat
1.4. Végétation
1.5. Population et ses activités socioéconomiques
1.6. Présentation des trois ligneux
1.6.1. Présentation de Maerua crassifolia
1.6.2. Présentation de Balanites aegyptiaca
1.6.3. Présentation de Acacia raddiana
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
2.1. Matériel
2.2. Méthodes utilisées
2.2.1. Diversité
2.2.2. La biomasse
2.3. Traitement des données
2.3.1. Paramètres utilisés
2.3.2. Estimation de la capacité de charge du pâturage
CHAPITRE III : RESULTATS
3.1. Analyse de la végétation herbacée
3.1.1. Cortège floristique
3.1.2. Richesse spécifique
3.1.3. Analyse de la présence ou de l’absence des espèces
3.1.4. Diversité de la strate herbacée
3.2. Estimation de la biomasse herbacée par coupe
3.2.1. Production de biomasse herbacée
3.2.2. Capacité de charge
3.3. Influence de l’arbre sur la production
3.3.1. L’impact de l’arbre sur la qualité des herbages
3.3.2. Valeur pastorale
3.3.3. Fourrage qualifié produit et charge animale
3.4. Méthode de la règle graduée
CHAPITRE IV. DISCUSSION ET CONCLUSION
4.1. Discussion
Conclusion et perspectives
Conclusion
Références bibliographiques

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