Le monde dans lequel nous vivons est subdivisé en deux principaux hémisphères dont le Nord et le Sud, division qui marque déjà le niveau de développement des pays et les conditions de vie des populations qui y vivent. La présente recherche intitulée “ Population et Alimentation ( Cas des communes rurale et urbaine dans le Faritany d’Antananarivo) ” veut évoquer les réalités auxquelles les Malgaches sont confrontés dans le domaine de l’alimentation. Le mémoire ne se limite exclusivement pas à des approches descriptives ou monographiques, en effet, nous tenterons également d’aborder certaines perspectives visant à l’amélioration de la conjoncture alimentaire actuelle.
La plupart des statistiques affichent des chiffres alarmants concernant l’état alimentaire : entre 2002 et 2004 ; 6,6 millions de Malgaches ne pouvaient pas manger à leur faim contre 6,5 millions en 2001 et 2003, et 5,7 millions entre 1995 et 1997. L’insécurité alimentaire vue sous cet angle concerne 42% des enfants de moins de cinq ans et 65% des ménages . Toutefois, le taux de l’allaitement maternel est toujours en hausse avec un taux de 98% , mais une rechute resurgit suite à un mode de sevrage mal adapté, ce qui rend vulnérable la santé des enfants et des mères qui , elles aussi ne bénéficient pas de conseils et de soins adéquats.
PERSPECTIVE MONDIALE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE
Les problèmes relevant de l’alimentation touchent les pays du monde : les causes sont nombreuses, et ces problèmes retombent essentiellement sur l’individu qui vit essentiellement par l’ingestion d’aliments. Cet état de fait a suscité la résurgence des organismes internationaux qui ont déployé des efforts importants face à des situations de plus en plus critiques. Certains pays s’en sont sortis et le mal a été combattu. Cette victoire n’est pourtant pas connue par une énorme frange des continents de la planète si bien que les stéréotypes qui y sont liés sont le problème d’accès, la mort de plusieurs milliers d’individus, et le climat nous semble davantage être la cause principale.
La Conférence Internationale sur la Nutrition qui s’est tenue à Rome en 1996 et le Sommet Mondial de l’Alimentation réunissant plusieurs chefs d’Etat ont été organisés en vue d’établir des solutions d’éradication du problème. Les pays pauvres ont été le centre de la discussion, des objectifs ont été fondés mais l’impact n’est toujours pas ressenti, résultat : les statistiques de la situation alimentaire présentées par la FAO affichent des chiffres dramatiques relatant l’expansion du phénomène. Puisque la CIN et le Sommet Mondial de l’Alimentation n’ont pas porté leurs fruits, l’OMD va relever le défi en vue de réduire jusqu’en 2015 le problème alimentaire vu sous l’angle de l’insuffisance. Cette initiative ne va pas éliminer le rôle des organismes internationaux de l’époque qui sont les actuels bailleurs de fonds dont les actions sont entreprises en faveur des pays pauvres pour atteindre l’OMD.
LA REDUCTION DU PROBLEME
SURVOL HISTORIQUE
Adopter une approche mondialisée de l’alimentation et de la nutrition nous entraîne à adopter une vision globale et générale de la situation au niveau mondial sans pour autant omettre d’élaborer un aperçu des situations alimentaires du passé.
Le Nord, bien que territoire dominé par les pays riches, ne fut pas épargné par des problèmes résultant des insuffisances alimentaires. Effectivement, un problème de la sorte a débuté dans de nombreux pays de la partie nord de la terre. Les différentes formes de famine ont secoué plusieurs pays et ont entraîné la mort de plusieurs millions d’âmes. Citons entre autres celle qui a touché l’Irlande en 1840 à la suite d’une maladie qui a dévasté les cultures de pommes de terre, aliment de base du pays. Cet état de fait a entraîné l’émigration de 1,6 millions de personnes vers le territoire des Etats-Unis. Un phénomène semblable a touché l’Inde en 1769- 1970 où 10 millions de personnes soit 1/3 de la population a péri. Le même problème envenima les Pays-Bas lors de la Seconde Guerre Mondiale à cause de l’occupation allemande qui a empêché l’accès de la population civile à la nourriture.
La décennie 90 est marquée par l’existence d’une pénurie alimentaire aiguë causée par l’homme : la Guerre civile en Yougoslavie, celle au Rwanda responsable d’un déficit alimentaire énorme accompagné d’une épidémie de choléra et de dysenterie, les rivalités de clan rencontrées en Somalie suivies de précipitations insuffisantes.
Les statistiques présentées revèlent l’évolution aggravée de la situation alimentaire et nutritionnelle à l’échelle internationale. L’ impossibilité d’accéder à une nourriture adéquate et en quantité suffisante touche 850 millions de personnes dans le monde d’après la FAO (2006). Selon certaines estimations, cet état de fait dramatique entraîne le dépérissement de 13 millions d’enfants de moins de cinq ans de maladies et d’infections que l’on pourrait éviter. Les grands foyers de ce problème sont l’ Asie, l’ Afrique, le Pacifique où les 70% de la population ne sont pas épargnés par ce manque.
Cet aspect de la situation alimentaire est la cause pour 30 millions d’enfants de tout âge, et venant des pays en voie de développement ,de troubles physiologiques de toutes sortes. Ce phénomène dont la gravité est d’une ampleur considérable est responsable de 20% de problèmes liés à la grossesse, ainsi que d’une mortalité infanto – juvénile accrue.
La salubrité des aliments reste le problème commun prenant de plus en plus d’ampleur qui attise l’inquiétude des consommateurs que ce soit dans les pays riches ou en développement. L’OMS a, en 2001 , recensé 2,1 millions de personnes touchées par des maladies d’origines alimentaires dont la plupart des cas proviennent de la consommation d’eau et d’aliments contaminés. Cette tendance alimentaire rencontrée à l’échelle quasi-mondiale prive alors une énorme frange de la population de substances nutritives essentielles au développement optimal de l’organisme. Les pays actuellement développés et minoritaires ont réussi à combattre ce manque par le recours à la politique de la Révolution agricole équivalente de la Révolution Verte adoptée par les pays en développement, mais la vie dans l’abondance n’est pas sans répercussions sur l’individu lui-même.
FRACTURES ET RESOLUTION DE PROXIMITE
Les phénomènes qui ont détruit le monde ont éveillé, chez les fondateurs, la création d’organismes dont le rôle est de fournir des aides pour les plus démunis. Ce travail qui veut relater la question des problèmes alimentaires va d’abord présenter le rôle et les débuts des organismes qui y ont œuvré.
UNICEF (FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE) DANS LE MONDE
Cet aperçu général de la situation alimentaire au niveau mondial suscite la vigilance de certains organismes internationaux, non gouvernementaux, en l’occurrence l’UNICEF dont on peut relever les activités réalisées à l’échelle internationale.
Historique
L’UNICEF a été créé en Décembre 1946 par les Nations Unies pour fournir aux enfants d’ Europe des aides d’urgence face aux vicissitudes de l’après Deuxième Guerre Mondiale durant laquelle ces derniers ont été gravement affamés et malades.
1953 : cette année sera révolutionnaire pour l’UNICEF où elle devient membre des Nations Unies pour une durée illimitée.
Les campagnes de vaccinations (injection de pénicilline) et de lutte contre la faim n’ont pas été sans succès.
1954 : les activités de l’UNICEF sont diffusées cinématographiquement en Asie aux yeux de plus de 100 millions de personnes où l’acteur Danny Kaye, ambassadeur itinérant de l’UNICEF est l’initiateur de ce film.
Les activités de ladite organisation en matière de nutrition sont axées sur la protection et la sauvegarde de plusieurs millions d’enfants contre la déshydratation résultant des maladies diarrhéiques, de même l’encouragement à l’allaitement maternel et à l’adoption d’une bonne alimentation figurent parmi ses activités.
1990 : le Sommet Mondial pour les Enfants qui a réuni des chefs d’Etat et de Gouvernement au siège des Nations Unies établit des objectifs pour la future décennie, et ce en matière de santé, alimentation et éducation des enfants.
Une étude réalisée par l’UNICEF : “ Adjustment With a Human Face ” (1987) propose des références qui serviraient à protéger les femmes et les enfants des effets pervers de l’ajustement et des réformes économiques.
En effet, l’itinéraire traversé par l’UNICEF nous permet d’une manière très générale de dégager ses rôles :
– promotion des droits de l’enfant : santé, alimentation, éducation
– instauration de l’égalité des sexes
– dons de fournitures scolaires .
Le Prix Nobel de la Paix est décerné à l’UNICEF au vu des actions et campagnes réalisées au profit de plusieurs pays. Ces activités générales se ramifient cependant en activités spécifiques qui justifient l’étendue de sa performance.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PERSPECTIVE MONDIALE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE PERSPECTIVE MONDIALE DE LA SITUATION ALIMENTAIRE
Chapitre I : La Réduction du problème
Chapitre II : La Problématique de l’obésité
Chapitre III : Les retombées dans les pays pauvres
DEUXIEME PARTIE DEUXIEME PARTIE: LA LOGIQUE DE SURVIE
Chapitre IV : Dynamique des recasés au CRENI
Chapitre V : Autres approches des problèmes alimentaires en milieux rural et urbain
Chapitre VI : Egalité de distribution alimentaire et démarches de développement
TROISIEME PARTIE TROISIEME PARTIE: ANALYSES ET PROSPECTIVES
Chapitre VII : Analyses des résultats d’enquête
Chapitre VIII : Prospectives et recommandations
CONCLUSION