POMMADES CICATRISANTES À BASE D’EXTRAITS DE RACINES DE CASSIA SIEBERIANA D.C (CAESALPINIACEAE)

Kératinocytes

           Les kératinocytes assurent trois grandes fonctions liées à des structures histologiquement individualisables : la cohésion de l’épiderme grâce à l eur cytosquelette et à leurs systèmes de jonction, la fonction de barrière entre les milieux intérieur et extérieur en rapport avec leur différenciation terminale et, enfin, la protection contre les radiations lumineuses grâce aux mélanosomes de stade IV qu’ils ont phagocytés. Les kératinocytes de l’épiderme se répartissent en quatre couches : basale, spineuse, granuleuse et cornée. Des mélanosomes de stade IV sont présents dans les kératinocytes de la couche basale, puis disparaissent. Les tonofilaments (TF) sont des filaments intermédiaires de 10 nm de diamètre, constitués des kératines K5 K14 et K15 dans la couche basale, et des paires K1-K10 et K2-K11 dans les couches suprabasales. Les desmosomes sont les systèmes de jonction qui accrochent les kératinocytes entre eux, et sur l esquels s’insèrent les tonofilaments. Leur abondance dans la couche épineuse rend compte des « épines » observées en optique. Ils se transforment en cornéodesmosomes dans la couche cornée. Ils contiennent des cadhérines transmembranaires (desmogléines Dsg1 et Dsg3 en particulier), des molécules strictement intracellulaires au niveau des plaques d’ancrage des TF (desmoplakines DP1 et DP2, envoplakine, plakoglobine et plakophillines PP1 et PP2). La cornéodesmosine est située au niveau de leur ligne dense extracellulaire dans la couche granuleuse et la couche cornée. Les grains de kératohyaline correspondent aux grains vus en microscopie optique dans la couche granuleuse : ils sont constitués de profilagrine, qui se transforme en filagrine dans la couche cornée et forme la matrice cytoplasmique des cornéocytes. Les kératinosomes, invisibles en microscopie optique, apparaissent à la partie supérieure de la couche épineuse, près de l’appareil de Golgi, puis migrent vers la membrane cytoplasmique avec laquelle ils fusionnent à l’interface couche granuleuse/couche cornée, libérant leur contenu dans l’espace extracellulaire. Celui-ci est composé de lipides polaires (phospholipides, cholestérol et glucosylcéramides) et de protéines en particulier de cornéodesmosine, d’enzymes impliquées dans le métabolisme des lipides comme la stéroïde sulfatase et la β glucocérébrosidase, de protéases et d’antiprotéases comme la protéine LEKTI. L’enveloppe cornée, caractéristique des cornéocytes, apparaît brutalement quand disparaissent, par apoptose, le noyau des kératinocytes et tous les organites cytoplasmiques. Elle contient notamment la loricrine (70 %) et l’involucrine (2 %). Présentes dans le cytoplasme des kératinocytes de la couche granuleuse, ces molécules forment l’enveloppe cornée en s’associant par des ponts disulfures et des liaisons Nε (γ glutamine) lysine, grâce à des transglutaminases TG k/e dont l’activité ne se manifeste que dans la couche granuleuse [84].

Couche basale (stratum germinativum)

          La couche basale est la couche la plus profonde de l’épiderme. Les cellules basales reposent directement sur la membrane basale qui forme une barrière bien définie entre le derme et l’épiderme. Elles agissent en cellules mères, se renouvellent en permanence en remontant vers la surface où elles perdent leur noyau, desquament et sont remplacées par de nouvelles cellules. On y trouve également des mélanocytes [83].

Jonction dermo-épidermique

          La complexité de sa structure et son importance fonctionnelle font de la jonction dermo-épidermique une zone à part entière. En microscopie optique, après fixation et coloration, la jonction dermoépidermique n’est pas individualisée. Elle apparaît après coloration (PAS ou G iemsa lent, notamment) comme une ligne ondulée où alternent les saillies de l’épiderme dans le derme, dites « crêtes épidermiques », et celles du derme dans l’épiderme, dites « papilles dermiques », dont l’ensemble forme le derme papillaire. En microscopie électronique, la jonction dermo-épidermique comprend la membrane des kératinocytes et des mélanocytes, la lamina lucida claire aux électrons, et la lamina densa dense aux électrons. En plus de cette ultra structure de base, similaire à celle des autres lames basales de l’organisme, la jonction dermoépidermique présente au niveau des kératinocytes, des complexes d’ancrage de l’épiderme sur le derme, constitués par un hémidesmosome avec une pl aque sur laquelle s’insèrent les tonofilaments, des filaments d’ancrage et des fibrilles d’ancrage insérées sur des plaques d’ancrage dermiques. Les études immunohistochimiques ont montré qu’il existait au niveau de la jonction dermo-épidermique, des constituants spécifiques différents des constituants universels des membranes basales, particulièrement importants dans le maintien de l’adhérence dermo-épidermique : l’antigène BP 230 (bullous pemphigoid antigen 230 kDa) et la plectine au niveau de la plaque d’ancrage des hémidesmosomes, l’intégrine α6β4 et l’antigène BP 180 (ou collagène XVII), molécules transmembranaires des hémidesmosomes, les laminines 5 et 6 au niveau des filaments d’ancrage, et le collagène VII au niveau des fibrilles d’ancrage.

Ontogenèse épidermique

         Primitivement, la surface du c orps de l’embryon est recouverte d’une couche monocellulaire d’ectoblaste. Au début du deuxième mois du dé veloppement intrautérin, cet épithélium se divise et le périderme se constitue en surface. Ce dernier dont les constituants desquament et dont le renouvellement est assuré par l’assise basale, constitue une co uche protectrice progressivement remplacée par la couche cornée de l’épiderme définitif. Au cours du troisième mois du développement intrautérin, du fait de le prolifération de l’assise basale, une troisième couche cellulaire apparaît : la couche intermédiaire. Parallèlement, les mélanoblastes issus de la crête neuronale migrent au niveau de l’épiderme et se différencient en mélanocytes. A la fin du quatrième mois du dé veloppement intra-utérin, l’épiderme acquiert sa composition définitive.

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Table des matières

Introduction
Première Partie : Généralités sur la peau, les brûlures, la cicatrisation, et la voie percutanée
Chapitre I : Rappels anatomo-physiologiques sur la peau et ses annexes
1. Peau 1.1. Structure de la peau
1.1.1. Epiderme
1.1.1.1. Kératinocytes
1.1.1.2. Mélanocytes
1.1.1.3. Cellules de Langerhans
1.1.1.4. Cellules de Merkel
1.1.1.5. Couche basale (stratum germinativum)
1.1.1.6. Couche épineuse (stratum spinosum)
1.1.1.7. Couche granuleuse (stratum granulosum)
1.1.1.8. Couche de transition (stratum lucidum)
1.1.1.9. Couche cornée (stratum corneum)
1.1.2. Jonction dermo-épidermique
1.1.3. Derme
1.1.4. Hypoderme
1.2. Vascularisation de la peau
1.3. Innervation de la peau
1.4. Fonctions de la peau
2. Annexes de la peau
2.1. Follicules pileux et les poils
2.2. Glandes sudoripares
2.3. Glandes sébacées
2.4. Ongles
3. Embryologie de la peau et de ses annexes
3.1. Ontogenèse épidermique
3.2. Ontogenèse dermique et hypodermique
3.3. Ontogenèse des follicules pileux
3.4. Ontogenèse des glandes sébacées
3.5. Ontogenèse des glandes sudoripares
3.6. Ontogenèse des ongles
4. Particularités de la peau murine
Chapitre II : Rappels sur les brûlures et la cicatrisation
1. Brûlures
1.1. Définition
1.2. Différentes causes de brûlures
1.2.1. Brûlures thermiques
1.2.2. Brûlures chimiques
1.2.3. Brûlures électriques
1.2.4. Brûlures par irradiation
1.3. Evaluation de la gravité des brûlures
1.3.1. Principaux facteurs de gravité
1.3.1.1. Surface de la brûlure
1.3.1.2. Profondeur de la brûlure
1.3.1.3. Age
1.3.1.4. Présence de lésions pulmonaires par inhalation de fumées
1.3.1.5. Localisation des brûlures
1.3.1.6. Etats pathologiques préexistants
1.3.2. Indices pronostiques
1.3.3. Classification de la gravité d’une brûlure
1.3.3.1. Brûlures bénignes
1.3.3.2. Brûlures de gravité intermédiaire
1.3.3.3. Brûlures graves
1.3.3.4. Brûlures très graves
1.4. Physiopathologie de la brûlure
1.4.1. Perturbations hydro-électrolytiques
1.4.2. Libérations de médiateurs de l’inflammation
1.4.3. Vasodilatation et hyperperméabilité de l’endothélium capillaire
1.4.4. Plasmorragie
1.4.5. Formation des œdèmes
1.4.6. Autres perturbations
2. Physiopathologie de la cicatrisation
2.1. Définition de la cicatrisation
2.2. Classification de la cicatrisation
2.2.1. Cicatrisation primaire ou cicatrisation par première intention
2.2.2. Cicatrisation secondaire ou cicatrisation par seconde intention
2.3. Phases de la cicatrisation
2.3.1. Hémostase
2.3.2. Phase de l’inflammation
2.3.3. Phase proliférante (prolifération, granulation et contraction)
2.3.4. Phase de remodelage ou de maturation
2.4. Complications de la cicatrisation
2.5. Facteurs influençant négativement la cicatrisation
3. Traitement des brûlures thermiques
3.1. Traitement immédiat
3.2. Traitement général
3.3. Traitement local
3.3.1. Nettoyage de la lésion
3.3.2. Pansement
3.3.3. Médicaments
3.3.3.1. Antiseptiques
3.3.3.2. Adjuvants de la cicatrisation
3.3.3.3. Antibiotiques et autres cicatrisants
Chapitre III : Rappels sur la voie percutanée
1. Définition des pommades
2. Caractéristiques de la lanoline
3. Mécanisme de pénétration à travers la peau
Deuxième Partie : Rappels sur Cassia sieberiana D.C
1. Rappel botanique
1.1. Position systématique de Cassia sieberiana
1.2. Dénominations
1.3. Description botanique de la plante
1.4. Répartition géographique et habitat
2. Composition chimique de la plante
3. Propriétés et emplois traditionnels
4. Rappels sur la pharmacologie de Cassia sieberiana D.C
Troisième Partie : Travail personnel
1. Objectifs
2. Matériels
2.1. Matériel végétal
2.2. Matériel biologique
2.3. Solvants et réactifs
2.4. Matériels pharmacologiques
2.5. Matériels mécaniques
3. Partie expérimentale
3.1. Obtention de la poudre de racines
3.2. Obtention de l’extrait sec
3.3. Rendement de l’extraction
3.4. Screening chimique des racines de Cassia sieberiana
3.4.1. Recherche de flavonoides
3.4.1.1. Extraction des flavonoides
3.4.1.2. Caractérisation des flavonoides
3.4.1.3. Résultats des réactions de caractérisation des flavonoides
3.4.1.4. CCM des flavonoides
3.4.1.5. Résultats de la CCM des flavonoides
3.4.2. Recherche de tanins
3.4.2.1. Extraction des tanins
3.4.2.2. Caractérisation des tanins
a) Caractérisation générale des tanins
b) Différentiation des types de tanins
3.4.2.3. Résultats des réactions de caractérisation des tanins
3.4.2.4. CCM des tanins
3.4.2.5. Résultats de la CCM des tanins
3.4.3. Recherche d’anthracénosides
3.4.3.1. Extraction des anthracénosides
3.4.3.2. Caractérisation par la réaction de Bornträger
3.4.3.3. Résultats de la réaction de Bornträger
3.4.3.4. CCM des anthracénosides
3.4.3.5. Résultats de la CCM des anthracénosides
3.4.4. Recherche d’alcaloïdes
3.4.4.1. Extraction des alcaloïdes
3.4.4.2. Caractérisation générale des alcaloïdes
3.4.4.2. Résultats de la recherche des alcaloïdes
3.5. Formulation des préparations
3.5.1. Pommades
3.5.1.1. Composition
3.5.1.2. Mode opératoire
3.5.1.3. Conditionnement et étiquetage
3.5.1.4. Conservation
3.5.1.5. Essais
3.5.2. Solution anesthésique
3.6. Tests de cicatrisation sur le rat
3.6.1. Réalisation des brûlures expérimentales
3.6.2. Résultats du traitement des brûlures expérimentales sur les rats
4. Discussion
Conclusion
Références bibliographiques

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