POLLUTION URBAINE

La circulation automobile

                   La pollution de l’air par la circulation automobile est due à l’émission de gaz et de particules nocives, provenant de la combustion des carburants. A Toamasina on n’a jamais fait l’analyse de l’air mais le risque de pollution par des matériaux lourds comme le plomb et le brome serait très élevé. En effet l’importance de l’émission dépend de la qualité de carburant utilisé et d’autre part, la quantité consommée.
 Pour la qualité, on utilise 3 types de carburant à Madagascar: l’essence tourisme ou ordinaire, le supercarburant et le gasoil. L’arrêté du ministère de l’énergie et des mines qui régit les caractéristiques de ces 3 types de carburant est présenté dans l’annexe II.
1) La pollution liée aux voitures à essence : Les voitures à essence sont caractérisées par l’absence totale de catalyseurs. Les différents types d’émissions probables sont :
– émissions de monoxyde de carbone (CO), oxyde de soufre (SO2), les oxydes d’azote (NOx),
– émission des espèces chimiques toxiques : benzène, butadiène, formaldéhyde et acétaldéhyde, facilement éliminés par un traitement catalytique,
– émission de plomb (Pb) et brome (Br)
Concernant l’émission de plomb, le supercarburant serait beaucoup plus polluant que l’essence ordinaire.
2) La pollution liée aux moteurs diesel : En plus des émissions probables des monoxydes d’azote, les voitures carburées par des gasoils sont surtout caractérisées par les émissions des particules très cancérigènes. Ces particules sont constitués de grain de carbone recouvertes de molécule d’hydrocarbures, de métal, de sulfate, etc. s’agglomérant entre elles. En matière de pollution atmosphérique, comparé aux moteurs diesel, les moteurs à essence émis moins de monoxyde d’azote et de particule cancérigène. Mais ils présentent des inconvénients tels que :
– la fragilité du post traitement pour réduire les émissions de monoxyde de carbone et des oxydes d’azote,
– l’émission de plomb surtout le supercarburant,
– couple plus faible à bas régime d’où une surconsommation,
– évaporation de l’essence.
La grande faiblesse des moteurs à diesel réside dans la forte émission des particules nocives. Ceci constitue un danger réel pour la santé publique, vu l’importance du volume de gasoil consommé à Madagascar.
 En ce qui concerne la quantité consommée, elle est fonction de plusieurs paramètres notamment :
– l’importance et la structure du parc à automobile
– la vétusté et le vieillissement du parc
– les conditions de circulation (réseau routier, fréquence et distance de déplacement…)
3) Structure et taille du parc automobile de Toamasina : Durant l’année 2007, 13 318 véhicules ont passés des visites techniques dont 9 124 sont aptes à circuler c’est-à-dire 69,5 %. Les principales catégories de véhicules :
– voiture particulière : 2 895 dont 2 243 aptes
– taxis : 1099 dont 573 aptes
– taxis collectifs : 22 dont 12 aptes
– transporteurs de marchandise (+ de 3 tonnes) : 3057 dont 2143 aptes.
(Source : Direction générale de la sécurité routière Alarobia Antananarivo)
Même si les voitures sont déclarés inaptes, beaucoup de propriétaires l’utilisent encore jusqu’à ce que les autorités les attrapent. Cette mentalité provoque beaucoup d’accident et aggrave la dégradation de la qualité de l’air. On a remarqué l’abondance des voitures 4×4 dans la ville de Toamasina, suite à l’arrivée des différents projets notamment le projet Ambatovy mais ces voitures sont toute des voitures particulier de moins de 5 ans, dispensé de visite technique.
4) Vieillissement du parc : Des normes relatives au transport urbain et à la circulation existent, mais ne conviennent pas à la situation de crise qui prévaut. D’après le service des transports routiers de Toamasina, l’âge moyen des autobus et autocars est de l’ordre de 11 ans, et celle des taxis et taxis collectifs autour de 7-8 ans.
L’importation des véhicules d’occasion déjà amortis en provenance d’Europe et d’autres pays voisins est également non négligeable. La hausse des coûts de pièces de rechanges, aggravée par la détérioration du pouvoir d’achat des Malagasy, a entrainé la négligence au niveau de l’entretient et des réparations du véhicule. Généralement seul les pièces maîtresses sont changées quand elles sont vraiment irrécupérables, ce qui conduit à un état de vétusté importante du moteur et donc une mauvaise combustion des carburants.
5) Condition de circulation : Les infrastructures routières constituent le gros facteur bloquant du maillage urbain. Effectivement, sur 56 Km de route bitumée, seulement 16 Km sont en bon état et accessibles pendant toute l’année. En dehors des routes bitumées, des routes en sable complètent les voies de desserte au sein de chaque Firaisana et des quartiers. La commune urbaine de Toamasina dispose de 20 boulevards. Ils sont reliés entre eux par des rues et des ruelles. Ces boulevards jouent un rôle primordial, non seulement aux trafics urbains mais aussi aux trafics suburbain et national. Environ 2.500 voitures circulent d’une manière permanente dans la ville. Actuellement, le mauvais état des routes entraîne des embouteillages à laquelle s’ajoute l’entassement des camions le long de la route de Melville. En plus, on y trouve presque tous les moyens de transports (vélo, moto, pousse-pousse, calèche, taxi, taxis collectifs). Actuellement, des projets de réhabilitation, de restructuration et d’extension de ces voies de quartiers sont en cours dans la commune. Malgré l’amélioration de l’état de surface de routes, effectuée depuis l’année dernière en particulier le Boulevard Joffre reliant l’aéroport de Toamasina et la résidence, et malgré l’aménagement actuel des routes du centre ville, l’état général du réseau routier urbain restebeaucoup à désirer à Toamasina. L’arrêt de tout investissement nouveau en matière de construction de routes depuis plusieurs années a abouti à cette situation. En outre, le parc automobile ne cesse de s’accroître. Du fait de la pression démographique et surtout l’arrivée des investisseurs du secteur minier, l’agglomérations’étend de plus en plus, ce qui tend à multiplier la fréquence et la distance des déplacementsdes véhicules. En l’absence d’extension du réseau routier, le trafic urbain augmentera considérablement, entraînant ainsi la congestion de la circulation.

Autres facteurs de pollution de l’air

              Il existe d’autres sources de pollution de l’air dont les amoncellements d’ordures ménagères dont on traitera dans la partie « déchets ».Il y a également la pollution par la poussière, relativement importante, mais aucune donnée n’est disponible actuellement.

Typologie des quartiers

Source : PuDi, 2004
 Les quartiers résidentiels concernent spécifiquement le secteur Nord du Firaisana d’Ambodimanga. Plus au Nord, un peu avant l’Aéroport et le long du bord de mer se trouvent les quartiers résidentiels constitués par de grandes parcelles (Les Haras, …) abritant des habitations de haut standing. Si les voiries sont encore en sable, leurs tracés sont bien structurés et leurs emprises sont protégées.
 Les quartiers de logements locatifs touchent le Firaisana Ankirihiry. Ils sont caractérisés plus particulièrement par les cités et les bâtiments de l’Etat. Les groupes d’habitat disposent d’un plan de lotissement : la cité Haras, la cité Valpinson, Béryls, la cité Ambohijafy, la cité des Postes et la nouvelle cité Bien que les voies de desserte de ces quartiers soient en sable, elles ont un tracé structuré et des emprises assez larges pour d’éventuelles extensions.
 Les habitations précaires (en tôles ou en matériaux de récupération) représentent environ 70 % du parc de logements du Firaisana Anjoma, Morarano et Tanambao V. Ils ne remplissent pas les conditions nécessaires à la sécurité urbaine et n’ont pas les normes requises aux besoins sanitaires. Les occupants utilisent des tinettes en guise de WC et de petite case en Falafa comme toilettes. C’est dans ce secteur de la ville que l’on rencontre la plupart de la population qui utilise le plus grand nombre de tinettes ainsi que des pompes aspirantes. Cela entraîne des risques de contamination de la nappe phréatique Les quartiers n’ont connu aucun plan d’urbanisme. Il s’agit de quartiers difficilement accessibles dont l’emprise maximale des voies de desserte ne dépasse pas 3 m
 Du côté Nord de la ville, à Analamboanio, se concentre des migrants qui viennent des localités environnantes et qui pratiquent, pour la plupart, le commerce des bois d’œuvre. Il faut également constater dans cette partie de la ville que le canal du Nord commence à disparaître. Effectivement, les gens commencent petit à petit à remblayer pour pouvoir étendre leur construction. La pollution constitue le problème majeur de ce quartier.
 Le Firaisana Tanambao V est une exception. C’est le noyau central de la ville délimité par la route de Melville au Sud et traversé par la route d’Andevoranto. Elle correspond au quartier à haute densité en évolution rapide particulièrement des deux côtés de la route.
La typologie des habitats est :
– A peu près 40 % de construction en matériaux de récupération.
– 40 % de construction traditionnelle caractérisée par les Fala
– 20 % de construction en dur localisée surtout le long des grands axes.
 Dans la zone Sud de la ville où les implantations humaines sont les plus désordonnées (Firaisana Anjoma et Morarano) habitations et industries se confondent, les périmètres de sécurité ne sont pas respectés. Les infrastructures annexes (pipeline) traversent les quartiers sans aucune protection. La population construit des maisons sur ces infrastructures avec tous les risques que cela comporte.
 Les zones commerciales se localisent dans le centre urbain aux alentours du Bazar Be et de Bazar Kely, dans le Firaisana Ambodimanga. Le long de la rue de Commerce se trouvent la plupart des boutiques et les magasins.
 La plage est l’un des centres d’intérêts de la ville sur le plan touristique. Des plantations de cocotiers ont été réalisées pour l’embellir et améliorer son aspect esthétique, et récemment, la commune a construit un jardin public sur une partie de la plage. C’est un lieu privilégié par les touristes et les Tamataviens. Mais sous l’effet de l’érosion, celui-ci se dégrade de plus en plus et dans certains endroits, elle tend à disparaître. Toutefois, à Tamatave, les espaces verts ne manquent pas : le long de la célèbre Avenue de l’Indépendance

Mode de gestion des déchets

• Les ordures ménagères sont jetées dans les poubelles de couleur vert qui se trouvent dans les chambres et les bureaux. Ensuite les personnels de l’hôpital les fait sortir dans la couloire principale pour être versé dans les gros bacs à ordures. Les détenus se chargent du gros bac à ordure pour déposer enfin les ordures dans la décharge qui se trouve dans l’enceinte de l’hôpital. La municipalité ramasse les ordures ménagères de l’hôpital dont on ne dispose pas la quantité exacte tout les Lundi et Mardi mais la manque de carburant en pose un problème.
• Les déchets de soin, les déchets infectieux ainsi que les pièces médicales sont incinérés dans un incinérateur de capacité d’accueil égal à 20 kg/j. On compte 265 l de déchets infectieux par jour. On fait appel à un système de brûlage et d’enfouissement car l’incinérateur n’est plus en bon état. Il a été livré par la coopération japonaise en 1994.
• Les tranchants et piquants sont stockés dans des bouteilles en plastique dans un local fermé à clé. Actuellement on ne voit aucune solution pour ces déchets. Ainsi, l’organisation de la collecte, du traitement et du transport des déchets hospitalier reste à désirer à Toamasina, et présente un danger réel pour la santé publique et pour les agents collecteurs des ordures qui opèrent à main nues et parfois en sandales.

Activités de transport et manutention

                Cette activité consiste à transporter les marchandises conteneurisées et des marchandises en conventionnel par des engins et aussi à dos d’homme. Ces marchandises sont composés de : Chrome (concentré ou rocheux), produits alimentaires, ciment en vrac, produits chimique, produits pétrolier… On rencontre souvent des déversements d’hydrocarbure dans la mer lors du débarquement des pétroliers ce qui risque de polluer la mer ainsi que la plage. Les autorités portuaires ne sont pas informées de la nature exacte des marchandises transportées dans les conteneurs car d’habitude ce sont les noms commerciaux des produits qui figurent dans les documents. Ainsi on ignore les dangers présentés par les marchandises.

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Table des matières

INTRODUCTION
I PRESENTATION GENERALE DE LA VILLE DE TOAMASINA
I.1-Milieu physique
I.1.1- Relief
I.1.2- Climat
I.1.3- Hydrologie
I.1.4- Sols et Végétation
I.2- Milieu humain et social
I.2.1- Population et démographie
I.2.2 Services sociaux et culturels
I.3-Potentialités
I.4 Contraintes 
I.5-Localisation de la zone d’étude
II-METHODOLOGIE 
II.1-Approche méthodologique 
II.2-Démarche 
II.3-Problèmes rencontrés
III-LES SOURCES DE POLLUTION URBAINE 
III.1- Rappels 
III.1.1 L’air
III.1.2- L’eau
III.2- Observations 
III.2.1- L’air dans la ville de Toamasina
III.2.2-L’eau dans la ville de Toamasina
III.3-Assainissement
III.3.1-Rappels
III.3.2-Problématiques
III.3.3-Réseau existant
III.4-L’occupation du sol 
III.4.1-Rappel
III.4.2-Problématiques de l’occupation du sol
III.4.3-Type d’occupation du sol
III.4.4-Typologie des quartiers
III.4.5-Gestion de l’occupation du sol
III.4.6-Evolution spatiale
III.4.7-Les marchés
III.5-Les déchets 
III.5.1-Les types de déchets
III.5.2-Les problèmes liés à la collecte des ordures
III.5.3-Les déchets industriels
III.6-Boue de curage 
III.7-Le port
III.7.1- Activités de transport et manutention
III.7.2- Les activités de stockage
III.7.3- Activités de transformation
III.7.4- Activités de recyclage et élimination
III.8- Les bruits 
III.8.1- Les bruits des machines industrielles
III.8.2- Les bruits des voitures
IV-EVALUATION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIO-ECONOMIQUES DES IMPACTS
IV.1- Détermination des impacts 
IV.2- Evaluation environnementale des impacts 
IV.2.1-L’intensité
IV.2.2- La portée
IV.2.3- La durée
IV.2.4- L’importance
IV.2.5- Type d’impact
IV.3- Mesures d’atténuation 
V- RECOMANDATIONS 
V.1- Sur le cadre administratif et institutionnel 
V.2- Sur la gestion des déchets 
V.2.1- Déchets et rejets domestiques
V.2.2- Déchets hospitaliers
V.2.3- Déchets et effluents industriels
V.3- Sur la pollution de l’eau 
V.4- Sur la santé des travailleurs 
V.5- Sur la gestion des accidents 
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME

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