Pollution et environnement

Ce début du XXIe siècle est marqué par l’apparition des technologies nouvelles, le progrès du transport… Sur le plan environnemental, la disparition de certaines espèces, l’importance de la pollution posent un sérieux problème. Cela suscite une réflexion sur les menaces qui pèsent sur les ressources naturelles et humaines, sur les principaux facteurs de destruction du milieu écologique. Les activités anthropiques constituent les principales sources de dégradation de l’environnement. L’homme est le produit de son environnement mais à la différence des autres êtres vivants, il peut le façonner, l’aménager ou le dégrader. L’homme est le seul animal de la planète à pouvoir gérer sa destruction. Avec beaucoup d’intelligence et de volonté, l’homme a su transformer par une succession de progrès techniques les milieux naturels insalubres et hostiles.

Ce n’est que l’orgueilleuse conviction d’être le maître de l’univers qui l’a amené à être avide de profit à gérer ce patrimoine en explorateur et non en intendant avisé si bien qu’en ce début de siècle, certains équilibres fondamentaux paraissent menacés. Sauver la planète devient donc urgent non pour la transformer en un sanctuaire où la présence de l’homme est devenue un problème mais parce qu’il s’agit de sauver l’homme.

Les principaux problèmes urbains

L’environnement urbain insalubre

L’environnement urbain se dégrade souvent dans les pays en développement par suite du faible niveau de vie de la population lui-même lié au chômage. La dégradation environnementale à Madagascar est un problème de lutte contre la pauvreté et donc de développement économique.

C’est dans les zones urbaines que les problèmes d’environnement affectent le plus gravement la qualité de la vie. Force est de reconnaître que le développement économique a souvent eu pour conséquences néfastes la dégradation du cadre de vie, l’augmentation des nuisances sonores, la création de banlieues ou zones industrielles de qualité précaire.

Antananarivo en tant que commune urbaine dépasse le million d’habitants, si l’on considère l’ensemble d’agglomération qui, outre la commune urbaine, s’étend aux autres communes périphériques ; on se trouve devant une métropole de près d’un million et demi d’habitants qui génère d’importants problèmes d’environnement, notamment en matière de pollution (bruits, gaz d’échappement, déchets ménagers, eaux usées stagnantes …) Ces problèmes sont liés à la situation économique d’une ville de tiers-monde.

L’entretien des réseaux et infrastructures, le ramassage d’ordures ménagères nécessitent l’emploi de matériel coûteux. Ces problèmes sont encore accrus du fait de l’histoire du développement spatial de la ville, les infrastructures sont largement sous-dimensionnées et se sont développées sans être toujours planifiées au gré des extensions spontanées de la ville dans un tissu urbain très dense et peu structuré. On se trouve donc aujourd’hui dans une métropole où l’on circule très mal au milieu des fumées nocives de gaz d’échappement dues à un parc de véhicule usé et des carburants de très mauvaise qualité et où des quartiers entiers sont bâtis dans des marécages dont les eaux stagnantes reçoivent les eaux usées de la ville ; de même, les dépôts d’ordures ménagères ne sont ramassés qu’épisodiquement.

Il incombe aux autorités compétentes de veiller à la qualité de l’environnement urbain et de mettre en œuvre des moyens de réaliser les améliorations et corrections nécessaires contre la dégradation du milieu ambiant.

La crise de logement aiguë 

Depuis quelques années, on assiste dans le pays à un développement des centres urbains. Cette ruée vers les villes des populations rurales en quête d’emploi entraîne la prolifération et l’extension des bidonvilles, quartiers périphériques surpeuplés, le plus souvent dépourvus d’infrastructures urbaines de base : rue, eau courante, électricité, égout. La disparité des revenus entre les habitants de ces zones et ceux de la ville moderne se traduit par la pauvreté des logements souvent insalubres. Or le logement qui remplit une fonction utilitaire fondamentale au niveau familial et social est une exigence essentielle de l’être humain. La pauvreté et la misère que l’on considérait généralement comme l’apanage des zones rurales constituent désormais une composante tragique de la vie urbaine. La qualité de vie dans les agglomérations malgaches est loin d’être satisfaisante en particulier sur les Hautes Terres. Habitants souvent incapables de s’acquitter de leurs impôts et taxes, collectivités incapables d’assurer le financement de leurs investissements, y compris leurs charges courantes.

La crise de logement qui frappe la capitale depuis déjà plus de deux décennies risque dans quelques années de tourner à une véritable catastrophe sociale. Avec une demande annuelle de 18.000 logements , le développement urbain est totalement désorganisé. L’Etat est incapable de trouver le système de financement adéquat pour offrir des logements accessibles à la majorité de la population de l’agglomération d’Antananarivo qui accueille chaque année entre 100.000 et 150.000 nouveaux habitants.

De façon générale, le phénomène de construction illicite est lié aux faibles revenus des populations, à l’insuffisance de l’offre de logement adaptée à leurs possibilités financières et à l’incapacité des pouvoirs publics à mettre fin au développement anarchique de la ville. L’accroissement rapide du taux d’urbanisation à Antananarivo exige une politique de l’habitat réaliste, autrement, la crise de logement dans la capitale deviendra dans quelques années un problème sans solution.

Les problèmes sociaux de l’urbanisation 

L’urbanisation provoque bien souvent une exacerbation des conflits entre la population et son environnement. Dans les pays africains, les problèmes sociaux causés par la croissance très rapide des villes ont des caractéristiques spéciales car ils placent un lourd fardeau sur des services sociaux déjà sous-développés.

Les villes s’accroissent par accroissement naturel des populations urbaines (différence entre la natalité et la mortalité), par accroissement migratoire (en particulier par l’exode rural) et par reclassement de zones rurales en zones urbaines. Parmi les causes multiples de l’exode rural, la recherche par le migrant d’un niveau de vie meilleur est à mettre en toute première place, mais l’environnement lui-même qui nous préoccupe ici y joue parfois un rôle non négligeable.

Dans les grandes villes du tiers monde, l’explosion de la démographie est un fait non négligeable. Les retombées écologiques de cette urbanisation sont catastrophiques. Les zones déboisées et les sols érodés ne cessent de s’étendre autour de chaque centre urbain. La pauvreté, la saleté et la maladie sévissent dans les communautés urbaines avec une violence aussi réelle que dans les zones rurales les plus défavorisées.

Pour la ville d’Antananarivo, on peut rappeler des éléments essentiels auxquels les usagers de la ville et les responsables se trouvent confrontés :
− les difficultés de circulation et de transport ;
− la dégradation des réseaux d’assainissement ;
− l’augmentation de la population urbaine ;
− la demande croissante en matière d’équipement et d’habitat que le site originel ne peut plus satisfaire ;
− la faiblesse des moyens financiers face aux travaux requis en matière de réhabilitation, de restructuration de la ville ;
− la prolifération des vendeurs à l’étalage sur les trottoirs, sur les voies publiques ;
− l’insuffisance de l’alimentation en eau et énergie électrique.

La population urbaine de Madagascar augmente à un rythme plus rapide que la population totale. Cet accroissement rapide de la population lié aux problèmes socioéconomiques réduit considérablement les capacités des familles à acquérir les biens et services nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Cadre général de l’étude
Chapitre I : Présentation de la ville d’Antananarivo
I.1 Données démographiques
I.2 La répartition spatiale des habitants
I.3 Les principaux problèmes urbains
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
II.1 Caractéristiques
II.2 Les activités économiques des habitants
II.3 L’apparence : le logement
Chapitre III : La pollution : considérations générales
III.1 Historique
III.2 Définition des pollutions
III.3 Classification des pollutions
III.4 L’homme et la pollution
DEUXIEME PARTIE : La pollution : aspects et sources
Chapitre IV : La pollution de l’air
IV.1 La pollution due aux transports
IV.2 La pollution industrielle
IV.3 La pollution par les autres sources d’émission
IV.4 Les impacts de la pollution de l’air
Chapitre V : La pollution de l’eau
V.1 Les rejets industriels
V.2 Les déchets ménagers
V.3 Les eaux usées
V.4 Les problèmes liés à la pollution de l’eau
Chapitre VI : La pollution du sol par les déchets
VI.1 Les déchets ménagers
VI.2 Les déchets verts et déchets industriels
VI.3 L’élevage urbain
VI.4 Les affections liées aux divers polluants du sol
Chapitre VII : La pollution des sens
VII.1 La circulation routière
VII.2 Les bruits industriels
VII.3 Les bruits des petites entreprises
VII.4 Les impacts du bruit
Chapitre VIII : Perception des problèmes de pollution par les habitants des quartiers défavorisés
VIII.1 Caractéristiques de l’habitat et maladies
VIII.2 Les exigences primordiales de la salubrité domestique
VIII.3 Tableau récapitulatif sur la pollution urbaine
TROISIEME PARTIE : Améliorer la qualité de l’environnement en vue d’un développement durable
Chapitre IX : Lutte contre la pollution
IX.1 Les mesures prises pour la réduction de la pollution
IX.2 Recommandations et orientations futures
IX.3 Action à mener au niveau de la municipalité
Chapitre X : Contrôler et préserver la salubrité de l’environnement urbain
X.1 Réglementations à mettre en place
X.2 Stratégie générale en matière de protection de la qualité de l’air
X.3 Teneur des textes et mesures d’accompagnement
Chapitre XI : Moyens d’action pour la protection et l’amélioration de l’environnement
XI.1 La Politique nationale de l’environnement
XI.11 La Charte de l’environnement
XI.12 Le Plan d’Action Environnementale
XI.2 Les actions gouvernementales de lutte antipollution
XI.21 A travers le Ministère de l’environnement
XI.22 A travers le Ministère de l’industrie
XI.23 A travers le Ministère de la santé
XI.3 Textes à caractère général relatifs à l’environnement
XI.31 La Stratégie Malgache pour la Conservation et le Développement durable
XI.32 La Constitution du 18 septembre 1992
XI.33 Le statut de l’Office National de l’Environnement (ONE)
XI.34 La mise en compatibilité des investissements avec l’environnement
XI.4 Textes spécifiques à la protection de la couche d’ozone
Chapitre XII : L’environnement et le développement durable
XII.1 Le concept de développement durable
XII.2 Protéger l’environnement pour un développement durable
XII.3 Les acteurs dans les relations entre environnement et développement
XII.4 La part du droit dans les actions menées en faveur de la protection de l’environnement en vue d’un développement durable
CONCLUSION
ANNEXES

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