Pollution des eaux d’irrigation et de rizières par des effluents issus d’une industrie textile

Actuellement, les besoins des consommateurs en articles textiles, tant en qualité qu’en quantité, ne cessent d’augmenter. C’est pourquoi les industries textiles font appel de plus en plus à des matières premières d’origines diverses, et de ce fait certaines industries textiles deviennent des génératrices de pollution par leurs eaux résiduaires. A Madagascar, selon les statistiques disponibles enregistrées dans le cahier de charge environnemental Malagasy en 2002, sur 168 entreprises franches, actuellement opérationnelles, une centaine travaille dans le secteur textile comme par exemple Madgabest.

Réglementation et normes sur les eaux 

La mise en place d’un système de gestion des effluents liquides d’origine industrielle comporte notamment :
– Une réglementation limitant : le rejet, le déversement et/ou l’écoulement dans les milieux récepteurs, les réseaux de collecte ou d’assainissement public, les substances dont l’action ou la réaction est susceptible d’entraîner des effets sur l’écosystème.
– Un contrôle permanent des effluents liquides provenant des activités industrielles. Ce contrôle prend en compte les paramètres suivants :
– Organoleptiques : odeurs, saveurs, couleur
– Physico-chimiques : pH, conductivité électrique en µS/cm, taux de salinité en mg/l, teneur en oxygène dissous mg/l, Demande Biochimique en Oxygène (DBO) en mg d’O2/l, Demande Chimique en Oxygène (DCO), Matières en suspension en mg/l, teneurs en ions sulfates, chlorure, sodium, calcium, magnésium.

L’énumération de ces paramètres doit faire l’objet d’une liste fixée par un arrêté des ministères chargés de l’industrie et de l’environnement.

Les référentiels utilisés pour les eaux de surface 

Selon l’article 3 du décret n°2003/464 du 15/04/03 promulgué par le ministère de l’environnement malgache, portant sur la classification des eaux de surface et la réglementation du rejet d’effluents liquides, les eaux de surfaces (cours d’eaux, lacs, et tous les plans d’eaux) sont classées de la manière suivante :
– Classe A : bonne qualité, usage multiple possible
– Classe B : qualité moyenne, loisirs possibles, baignade pouvant être interdite
– Classe C : qualité médiocre, baignade interdite
– Hors classe (HC) : contamination excessive, aucun usage possible à part la navigation.

C’est le paramètre le plus mauvais que détermine la classe d’une eau donnée.

Evaluation du degré de pollution

Généralement, le suivi de certaines paramètres est primordial pour déterminer la qualité des eaux : pH, conductivité électrique, taux de salinité, teneur en oxygène dissous. La détermination des paramètres globaux indicateurs de pollution tels que: la Demande Biochimique en Oxygène DBO, Demande Chimique en Oxygène et des matières en suspension MES, permet d’évaluer la charge polluante. Le résultat du rapport DBO5/DCO fournit des informations sur la biodégradabilité des polluants du rejet et donne une idée sur le traitement nécessaire. Si le rapport DBO/DCO est inférieur à 0,2 les polluants sont de nature inorganique difficilement biodégradable. Un traitement physico-chimique est souhaitable. Si le rapport DBO/DCO est compris entre 0,2 et 0,4 les polluants sont assez biodégradables. Si le rapport DBO/DCO est supérieur à 0,4 les rejets sont à dominante organique biodégradable. Un traitement biologique de la matière oxydable est recommandé.

Qualité des effluents :
Des mesures continues sur une longue période des couleurs, odeurs, pH, conductivité en µS/cm, taux de salinité en mg/l, teneurs en oxygène dissous ont été exécutées. Vingt quatre heures constituent souvent le minimum et peuvent être prolongées jusqu’à plusieurs jours selon les cycles de fabrication de l’usine. La variation de ces paramètres fournit des renseignements sur les changements d’activités. Les ouvriers de l’usine ¨U¨ commencent à travailler à 7heures 30 minutes du matin pour terminer à 17 heures. Ainsi, pour déterminer la qualité des effluents de l’industrie, des suivis journaliers (4jours de 8heures à 17heures) au point de rejet (voir carte de la zone d’étude 10)ont été effectués.

Qualité des eaux d’irrigation :
La détermination des paramètres suivants : pH, conductivité électrique en µS/cm, taux de salinité en mg/l, teneur en oxygène dissous en mg/l, couleurs, odeurs ont permis de comparer la qualité des eaux d’irrigation polluées par les effluents de l’usine et la qualité de l’eau d’irrigation non polluée (référence). Cette mesure est effectuée sur deux points du canal d’irrigation :
En amont du point de rejet (point Ef voir carte page 10)
A l’entré des rizières (point E2 voir carte page10 ) .

Qualité des eaux de rizières :
Des suivis dans l’espace, après mise en eau, selon le gradient d’éloignement des rizières par rapport à la source ont été effectués. Huit rizières contiguës sont à considérer. La qualité des eaux de rizières irriguées par des eaux polluées est comparée à celle d’une rizière Rf irriguée par des eaux non polluées. Cette comparaison permet d’apprécier l’altération de la qualité des eaux de rizières. Et le suivi dans l’espace permet d’identifier la rizière la plus polluée.

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Table des matières

Introduction
PARTIE 1 : CONTEXTE GENERAL
I. Présentation du site
II. Problématique
III. Objectifs
IV. Réglementation et normes sur les eaux
4.1. Les référentiels utilisés pour les eaux de surface
4.2. Evaluation du degré de pollution
PARTIE 2 : METHODOLOGIE
I. Suivis et analyses effectuées
1.1. Analyses sur le site
1.2. Analyses en laboratoire
II. Les échantillons et les prélèvements
2.1. Définition des échantillons
2.2. Circuit des eaux et points de prélèvement
2.3. Périodes de prélèvements
PARTIE 3 : PRESENTATION DE L’USINE
I. Les principales activités de l’usine
II. Consommation en eaux
III. Les eaux résiduaires de l’usine
3.1. Caractéristiques des effluents
3.2. Pré-traitement des effluents
IV. Les principaux polluants présents dans les eaux résiduaires, leurs effets, leurs propriétés
V. Les principaux composants environnementaux susceptibles d’être affectés par les activités de l’usine
PARTIE 4 : RESULTATS DES ANALYSES ET INTERPRETATION
I. Analyses sur le site de la qualité des eaux
1.1. Suivi journalier de la qualité des effluents
1.2. Qualité des eaux d’irrigation
1.3. Suivi dans l’espace de la qualité des eaux de rizières
1.4. Conclusion partielle 1
II. Evaluation en laboratoire de la qualité des eaux
2.1. Qualité des effluents
2.2. Qualité des eaux d’irrigation
2.3. Qualité des eaux de la rizière R1
2.4. Conclusion partielle 2
III. Evolution de la qualité des eaux de l’émissaire aux rizières
3.1. Acidité et alcalinité
3.2. Salinité
3.3. Teneur en oxygène dissous
3.4. Charges polluantes
3.5. Toxicité de certains éléments
3.6. Conclusion partielle 3
Conclusion
Références bibliographiques
Annexe

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