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Offre et demande de monnaie
La monnaie est l’instrument de base de la politique monétaire, dans cette partie nous allons analyser l’offre et la demande de celle-ci.
Analyse de l’offre de monnaie
La création monétaire est considérée comme un accroissement de la quantité de la masse monnaie détenue par les agentsnon financiers. Il y a création monétaire quand on observe une variation positive des agrégats monétaires.
La création de monnaie est assurée par deux sériesd’agents : les banques commerciales ou de second rang pour la monnaie scripturale, la Banque Centrale pour la monnaie légale ou monnaie banque centrale.
Création monétaire par les banques
La plus grande partie de la création monétaire esteffectuée par les banques de second rang sous forme de monnaie scripturale. À chaque fois qu’une banque ouvre un crédit à un ménage ou à une entreprise, elle crée de la monnaie pour le même montant.
Le principe de : «les crédits font les dépôts » donne à la banque commerciale une grande marge dans la création monétaire. Dans certain cas l’argent prêté revenait renforcer la caisse de la anque,b cette somme à leur tour va être réempruntée à d’autre client.
Cette création monétaire peut prendre plusieurs formes4 :
· L’escompte d’un effet de commerce .
· Le découvert bancaire .
· Le crédit commercial ou prêt .
· Une opération de change.
La création monétaire faite par les banques commerciales émane de la demande des agents non financiers dans le but de financer la consommation et l’investissement des entreprises et des ménages. La responsabilité et l’initiative de cette création sont partagées entre les deux typesd’agents. Il est donc nécessaire d’étudier les motifs qui poussent les agents non financiers à demander de la monnaie.
Analyse de la demande de monnaie
L’étude de la demande de monnaie revient à examiner les raisons pour lesquelles les agents économiques non financiers détiennent de la monnaie. Les motifs de détention sont multiples, elle dépend essentiellement des fonctions que la monnaie occupe dans l’économie.
Dans cette section, nous allons présenter la demande de monnaie selon la théorie classique, la théorie keynésienne et celledes monétaristes .
Demande de monnaie dans l’optique des monétaristes : motif de diversification de patrimoine
Les monétaristes essentiellement Milton Friedman proposent une analyse de la demande de monnaie en terme de patrimoine et non pas en terme de revenu comme celle des keynésiens. Le patrimoine étant constitué d’actifs monétaires et financiers auxquels s’ajoutent les biens réels et le capital humain. Ce capital humain qui représente la valeur actualisée du fluxdes salaires que l’individu espère recevoir le long de son activité.
Les monétaristes considèrent alors la monnaie comme un actif parmi d’autres actifs qui constitue le patrimoine. Ainsi, elle entre donc en concurrence avec tous les actifs réels ou financiers qui constituent le patrimoine de l’individu. L’agent prend des décisions dans la composition de leur patrimoine afin d’avoir la meilleure combinaison possible. Le choix ne se limite plus au choix binaire monnaie-titre comme pour les keynésiens, mais s’élargit sur des actifs réels. De plus les monétaristes ne raisonnent plus en terme de revenu courant mais en terme de revenu permanent en tenant compte des rendements de leurs actifs financiers et de leurs rémunérations futures, la demande de monnaie pour les monétaristes est donc stable.
Ces décisions se font sur la base de calcul économique introduisant les prix et les rendements respectifs des actifs et le volume du revenu permanent afin de déterminer une structure optimale du patrimoine.
La politique monétaire de la Banque Centrale Européenne
Le Traité sur l’Union européenne, signé à Maastrich en février 1992, établit dans l’article 105 une hiérarchie claire d’objectifs à l’Eurosystème en conférant une importance primordiale à la stabilitédes prix dans la zone euro. La BCE, en plus de sont objectif de stabilisation de prix contribue indirectement a une croissance de l’économie réelle. La lutte contre l’inflation permet à travers divers canaux, de conduire à une croissance durable ; une amélioration du niveau de l’emploi, une cohésion sociale.
De façon plus quantitatif, la BCE définie la stabilisation des prix comme une IPCH inferieur mais proche de 2%. Un taux d’inflation très faible, et notamment la déflation, ne correspond pas à cette définition. Cet objectif a été défini pour fournir un point de repère clair permettant au public d’évaluer les résultats de la BCE et en vue d’ancrer les anticipations d’inflation à long terme. Après avoir défini l’objectif de la politique monétaire voyons maintenant sur quoi sont fondées les décisions de la BCE dansla conduite de cette politique.
Cadre opérationnel de l’Eurosystème
Pour atteindre son objectif principal, l’Eurosystème dispose d’un ensemble d’instruments et de procédures de politique monétaire qui constitue le cadre opérationnel utilisé. Ceci est guidé par des principes qui encadrent leur action.
Principe guidant le cadre opérationnel
Ce cadre opérationnel doit correspondre au traité ignés par les pays membres instaurant la communauté européenne et ains agir dans le cadre du marché ouvert et concurrentiel, en favorisant une allocation efficace des ressources.
De plus, d’autres principes affectent l’orientation de ce cadre opérationnel notamment son efficacité opérationnelle par rapportaux objectifs fixés. Le cadre opérationnel de la politique monétaire doit aussi especter l’égalité de traitement des institutions financières quelque soit leur taille et leur localité dans la zone européenne en harmonisant les règles et les procédures et en décentralisant la mise en œuvre de la politique monétaire par l’intermédiaire de la BNC (Banque centrale national). En outre, la simplicité, la transparence, la continuité, la sécurité et l’efficience en termes de coûts constituent aussi un principe régissant le cadre opérationnel de la politique monétaire.
Fonctions du cadre opérationnel
Le cadre opérationnel de la politique monétaire dela BCE dispose deux fonctions : la gestion des liquidités et le pilotage du taux d’intérêt.
Le pilotage des taux à court terme résulte en fait de la gestion de la liquidité de l’Eurosystème effectuée à l’appui de son cadre opérationnel. La BCE dispose donc de plusieurs instruments et de procédures pour piloter ce taux d’intérêt à court terme du marché monétaire. En tanque seule émettrice de billet de banque et de réserve, la BCE dispose le monopole de fournir de base monétaire. Elle gère la liquidité disponible au sein de la zone euro afin d’avoir un niveau d’équilibre de liquidité permettant d’atteindre le plus proche possible du niveau décidé par le conseil des gouverneurs.
Par son pouvoir de monopole, la BCE assure le bon fonctionnement du marché monétaire en aidant les établissements de éditcr à satisfaire leurs besoins de liquidités incessants émanant de leurs clients.Pour cela, elle doit refinancer régulièrement des liquidités aux établissements decrédit. La BCE dispose de plusieurs instruments pour mener sa politique monétaire.
Instruments utilisés par l’Eurosystème
Afin de gérer la liquidité et piloter taux d’intérêt, l’Eurosystème utilise trois instruments : l’open market, les facilités permanentes et les réserves obligatoires.
. Cet instrument permet de piloter les taux d’intérêt, de gérer la liquidité bancaire et d’indiquer l’orientation de la politiqu e monétaire. Il peut être divisé en quatre catégories selon ses objectifs, son fréquenc et ses procédures :
– Les opérations principales de placement sont les principales opérations de refinancement du système bancaire, elles sont effectuées de manières régulières avec une fréquence d’une semainet une échéance d’une semaine.
– Les opérations de refinancement à plus long terme sont des opérations de cession temporaire destinées à fournir des liquidités à plus long terme avec une fréquence mensuelle et normalement une échéance de trois mois.
– Les opérations de réglage fin qui sont effectuéesedmanière ponctuelle avec des fréquences et des durées qui ne sont pas ormaliséesn. Elles visent à gérer les liquidités et à piloter les taux d’intérêt sur le marché monétaire, et à atténuer l’incidence des fluctuations imprévues de la liquidité.
– Les opérations structurelles sont opérées lorsque e l BCE souhaite ajuster la position structurelle de l’Eurosystème vis-à-vis du secteur bancaire.
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Table des matières
PARTIE I : APPROCHE METHODOLOGIQUE
I.METHODOLOGIE DE TRAVAIL
1.1. Matériels
1.2. Méthodes
1.2.1. Traitement des données
1.2.2. Démarche suivie
II. APPROCHE THEORIQUE SUR LA POLITIQUEMONETAIRE
2.1. La monnaie et la politique monétaire
2.1.1. Définitions fonctionnelles de la monnaie
2.1.2. Les agrégats monétaires
2.1.3. Offre et demande de monnaie
2.2. La politique monétaire, objectifs et instruments
2.2.1. Les objectifs de la politique monétaire
2.2.2. Instruments de la politique monétaire
III. ENVIRONNEMENT INTERNE DE LA BANQUE CENTRALEEUROPÉENNE
3.1. La politique monétaire de la Banque Centrale Européenne
3.1.1. Objectifs finaux de la politique monétaire
3.1.2. Cadre opérationnel de l’Eurosystème
3.3. Instruments utilisés par l’Eurosystème
PARTIE II : RESULTATS SUR LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE
IV. ANALYSES DES CONJONCTURES ÉCONOMIQUES ET MONÉTAIRES
4.1. Analyse économique
4.2. Analyse monétaire
V. POLITIQUEMONETAIRE DE LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE DE 2005 À 2009
5.1. Politique monétaire restrictive depuis fin 2005 à 2008
5.2. Politique monétaire de la fin 2008 à l’année 2009 : une politique monétaire accommodante
PARTIE III DISCUSSIONS ET RECOMMONDATIONS SUR LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BCE
VI. QUELQUES CONCEPTS POUR RELANCER LE DEBAT
6.1. Politique monétaire anti-inflationiste
6.1.1. L’apport de Milton Friedman
6.1.2. Les nouveaux classiques et l’anticipation rationnelle
6.2. Politique monétaire keynésienne
6.3. La Règle de Taylor et le ciblage de l’inflation
6.4. Mécanisme de transmission de la politique monétaire
VII. CONFRONTATIONS DES RESULTATS OBTENUES
7.1. Discussions sur les résultats d’analyse
7.1.1. Application de la règle de Taylor en zone Euro
7.1.3. Les chocs économiques et la politique monétaire
7.2. Discussions sur les Portées et limites de la politique monétaire
7.2.1. L’indépendance de la BCE et son efficacité sur l’inflation
7.2.2. Limite de la politique monétaire anti-inflationniste
VIII. RECOMMANDATIONS SUR LA POLITIQUEMONETAIRE
8.1. La redéfinition du « policy mix » dans le contexte de plans de relance
CONCLUSION
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