POLITIQUE PHARMACEUTIQUE NATIONALE

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Mรฉdicaments gรฉnรฉriques

La dรฉfinition est reprise dans le code de la santรฉ publique ร  lโ€™article L.5121-1, 5ยฐ a), suite ร  la transposition en droit franรงais (7) : ยซ 5ยฐ a) Sans prรฉjudice des articles L. 611-2 et suivants du code de la propriรฉtรฉ intellectuelle : on entend par spรฉcialitรฉ gรฉnรฉrique d’une spรฉcialitรฉ de rรฉfรฉrence, celle qui a la mรชme composition qualitative et quantitative en principes actifs, la mรชme forme pharmaceutique et dont la bioรฉquivalence avec la spรฉcialitรฉ de rรฉfรฉrence est dรฉmontrรฉe par des รฉtudes de biodisponibilitรฉ appropriรฉes. Une spรฉcialitรฉ ne peut รชtre qualifiรฉe de spรฉcialitรฉ de rรฉfรฉrence que si son autorisation de mise sur le marchรฉ a รฉtรฉ dรฉlivrรฉe au vu d’un dossier comportant, dans des conditions fixรฉes par voie rรฉglementaire, l’ensemble des donnรฉes nรฉcessaires et suffisantes ร  elles seules pour son รฉvaluation. Pour l’application du prรฉsent alinรฉa, les diffรฉrentes formes pharmaceutiques orales ร  libรฉration immรฉdiate sont considรฉrรฉes comme une mรชme forme pharmaceutique. De mรชme, les diffรฉrents sels, esters, รฉthers, isomรจres, mรฉlanges d’isomรจres, complexes ou dรฉrivรฉs d’un principe actif sont regardรฉs comme ayant la mรชme composition qualitative en principe actif, sauf s’ils prรฉsentent des propriรฉtรฉs sensiblement diffรฉrentes au regard de la sรฉcuritรฉ ou de l’efficacitรฉ. Dans ce cas, des informations supplรฉmentaires fournissant la preuve de la sรฉcuritรฉ et de l’efficacitรฉ des diffรฉrents sels, esters ou dรฉrivรฉs d’une substance active autorisรฉe doivent รชtre donnรฉes par le demandeur de l’autorisation de mise sur le marchรฉ ; ยป.

Spรฉcialitรฉ pharmaceutique

Les spรฉcialitรฉs pharmaceutiques sont des mรฉdicaments prรฉparรฉs ร  lโ€™avance, prรฉsentรฉs sous un conditionnement particulier et caractรฉrisรฉs par une dรฉnomination spรฉcifique.

Dรฉnomination Commune Internationale

Les dรฉnominations communes internationales (DCI) identifient les substances pharmaceutiques ou les principes actifs pharmaceutiques. Chaque DCI est une appellation unique reconnue au niveau mondial et qui relรจve du domaine public. On parle aussi de nom gรฉnรฉrique.
Le systรจme des DCI tel quโ€™il existe aujourdโ€™hui a รฉtรฉ crรฉรฉ en 1950 suite ร  la rรฉsolution WHA3.11 de lโ€™Organisation mondiale de la Santรฉ, et a commencรฉ ร  fonctionner en 1953, lorsque la premiรจre liste des dรฉnominations communes internationales pour les substances pharmaceutiques a รฉtรฉ publiรฉe. La liste des DCI compte dรฉsormais prรจs de 7000 noms choisis depuis cette date, et quelque 120 ร  150 nouvelles DCI viennent la complรฉter chaque annรฉe.

Mรฉdicaments essentiels

Lโ€™OMS a dรฉfini ainsi les mรฉdicaments essentiels (ME) : ยซ sont ceux qui satisfont aux besoins prioritaires de la majoritรฉ de la population en matiรจre de soins de santรฉ. Ils doivent รชtre disponibles ร  tout moment et en quantitรฉ suffisante et ร  un prix accessible ยป.
Il sโ€™agit dโ€™un principe gรฉnรฉral qui peut sโ€™appliquer ร  tous les pays, dans le secteur public et privรฉ et ร  diffรฉrents niveaux du systรจme de soins de santรฉ. Les mรฉdicaments essentiels sont des produits de grande valeur. Leur disponibilitรฉ attire les patients vers les รฉtablissements de soins, oรน ils peuvent รฉgalement bรฉnรฉficier de services de prรฉvention.

Liste de mรฉdicaments essentiels

Lโ€™utilisation dโ€™une liste de mรฉdicaments essentiels (LME) facilite la gestion des mรฉdicaments sur tous les plans : lโ€™achat, le stockage et la distribution sont facilitรฉs par la rรฉduction du nombre dโ€™articles tandis que la prescription et la dรฉlivrance sont facilitรฉes par le fait que les professionnels ont besoin dโ€™รชtre renseignรฉs sur un plus petit nombre de produits. Une LME nationale devrait รชtre basรฉe sur des directives thรฉrapeutiques nationales. La sรฉlection des mรฉdicaments devrait รชtre effectuรฉe par un comitรฉ central constituรฉ de membres convenus et utilisant des critรจres explicites, prรฉalablement dรฉfinis, basรฉs sur lโ€™efficacitรฉ, lโ€™innocuitรฉ, la qualitรฉ, le coรปt (qui variera au niveau local) et le rapport coรปt/efficacitรฉ. Les LME devraient รชtre rรฉguliรจrement mises ร  jour et leur introduction accompagnรฉe dโ€™un lancement, dโ€™une formation et dโ€™une dissรฉmination officiels. Lโ€™achat et la distribution des mรฉdicaments par marchรฉs publics devraient รชtre limitรฉs principalement aux mรฉdicaments figurant sur la LME. Il conviendrait aussi dโ€™assurer que seuls les professionnels agrรฉรฉs pour lโ€™utilisation de certains mรฉdicaments soient approvisionnรฉs. Les activitรฉs du gouvernement dans le secteur pharmaceutique, par ex. assurance qualitรฉ, politiques de remboursement et formation, devraient se concentrer sur la LME. La liste modรจle OMS des mรฉdicaments essentiels peut fournir un point de dรฉpart permettant aux pays de dรฉvelopper leurs propres LMEs nationales.

Enfance

Lโ€™enfance est le moment oรน les enfants doivent pouvoir aller ร  lโ€™รฉcole et jouer, acquรฉrir force et confiance grรขce ร  lโ€™amour et aux encouragements que leur prodiguent leur famille et une communautรฉ รฉlargie dโ€™adultes. Cโ€™est un moment important pendant lequel les enfants devraient vivre ร  lโ€™abri de la peur et de la violence, รชtre protรฉgรฉs contre la maltraitance et lโ€™exploitation. Lโ€™enfance est donc bien plus que le simple intervalle sรฉparant la naissance de lโ€™รขge adulte, lโ€™enfance se dรฉfinit par lโ€™รฉtat et la condition de la vie dโ€™un enfant : la qualitรฉ de ces annรฉes.
En dรฉpit des dรฉbats intellectuels sur la dรฉfinition de lโ€™enfance et de la rรฉalitรฉ des diffรฉrences culturelles sur ce quโ€™il faut attendre des enfants et souhaiter pour eux, on sโ€™est toujours largement accordรฉ ร  considรฉrer que lโ€™enfance correspond ร  une pรฉriode sรฉcurisรฉe bien distincte de lโ€™รขge adulte.

Politique pharmaceutique nationale

Une politique pharmaceutique nationale (PPN) est ร  la fois l’expression d’une volontรฉ d’atteindre un objectif et un guide d’action. Elle exprime et classe par ordre de prioritรฉ les objectifs ร  moyen et long terme fixรฉs par le gouvernement ร  l’intention du secteur pharmaceutique et dรฉfinit les principales stratรฉgies pour atteindre ceux-ci. Elle fournit un cadre au sein duquel les activitรฉs du secteur pharmaceutique peuvent รชtre coordonnรฉes. Elle englobe ร  la fois le secteur public et le secteur privรฉ et fait intervenir tous les principaux acteurs du domaine pharmaceutique.
Une PPN, prรฉsentรฉe et publiรฉe comme dรฉclaration officielle du gouvernement, est importante parce qu’elle est l’expression officielle des aspirations, des buts, des dรฉcisions et des engagements. Sans un tel document d’orientation officiel, une vue d’ensemble des besoins pourrait faire dรฉfaut, et de ce fait, il pourrait y avoir incompatibilitรฉ entre certaines mesures gouvernementales, les divers objectifs et responsabilitรฉs n’รฉtant ni clairement dรฉfinis ni bien compris.
Le document d’orientation doit รชtre le fruit d’un processus de consultation systรฉmatique de l’ensemble des parties concernรฉes. Au cours de ce processus, les objectifs doivent รชtre dรฉfinis, les prioritรฉs fixรฉes, des stratรฉgies mises au point et des engagements pris.

Usage rationnel des mรฉdicaments

Lโ€™usage rationnel des mรฉdicaments est dรฉfini par lโ€™OMS comme รฉtant de prescrire le produit le plus appropriรฉ, obtenu ร  temps et moyennant le prix le plus abordable pour tous, dรฉlivrรฉ correctement et administrรฉ selon la posologie appropriรฉe et pendant un laps de temps appropriรฉ [44].

Usage irrationnel des mรฉdicaments

Lโ€™usage irrationnel ou non rationnel est lโ€™usage des mรฉdicaments de maniรจre non conforme ร  la dรฉfinition de lโ€™usage rationnel donnรฉe ci-dessus [44].

Polypharmacie

La polypharmacie est souvent dรฉfinie par le nombre de mรฉdicaments pris. Toutefois, il existe plusieurs autres dรฉfinitions mettant en lumiรจre lโ€™usage chronique ou ponctuel de mรฉdicaments, lโ€™indication justifiรฉe ou discutable, lโ€™emploi de molรฉcules potentiellement toxiques ou lโ€™utilisation inappropriรฉe ร  la dose ou ร  la frรฉquence prescrite. Dans la littรฉrature, on trouve une dรฉfinition moins prรฉjudiciable pour les patients atteints de multiples maladies chroniques, soit lโ€™utilisation de mรฉdicaments cliniquement non indiquรฉs [11].

POLITIQUE PHARMACEUTIQUE NATIONALE DU SENEGAL

Objectifs de la PPN

Dans son sens le plus large, une PPN doit faire progresser l’รฉquitรฉ et renforcer la viabilitรฉ du secteur pharmaceutique.
Les objectifs gรฉnรฉraux d’une politique pharmaceutique nationale sont de garantir pour les mรฉdicaments :
โ€ข Accรจs : disponibilitรฉ et accessibilitรฉ รฉconomique รฉquitables des mรฉdicaments essentiels.
โ€ข Qualitรฉ : qualitรฉ, innocuitรฉ et efficacitรฉ de tous les mรฉdicaments.
โ€ข Usage rationnel : promotion d’un usage des mรฉdicaments ร  la fois rationnel sur le plan thรฉrapeutique et efficace par rapport au coรปt, par les professionnels de la santรฉ et les consommateurs [36].
Les buts et objectifs particuliers d’une politique nationale sont fonction de la situation du pays, de la politique nationale de la santรฉ et des prioritรฉs en matiรจre de politiques fixรฉes par le gouvernement. Outre les objectifs liรฉs ร  la santรฉ, il peut en exister d’autres, tels que les objectifs รฉconomiques. Par exemple, l’augmentation de la capacitรฉ de la production pharmaceutique nationale peut constituer un objectif complรฉmentaire [36].
Il est essentiel que tous les objectifs de la politique pharmaceutique soient explicites afin que les rรดles des secteurs public et privรฉ et des divers ministรจres (santรฉ, finances, commerce et industrie) et des organes gouvernementaux (tels que l’autoritรฉ de rรฉglementation pharmaceutique) puissent รชtre prรฉcisรฉs [36].

Acteurs de la PPN du Sรฉnรฉgal

Lโ€™association des acteurs de la PPN est fondamentale dans le processus de la mise en place et de la mise en ล“uvre de la politique.
Pendant tout le processus de mise en place de la politique (et non pas uniquement au cours de la phase dโ€™รฉlaboration), des consultations, รฉchanges et nรฉgociations doivent avoir lieu avec tous les groupes intรฉressรฉs et les partenaires, notamment le ministรจre de la santรฉ et de lโ€™action sociale qui en est le pionnier, les autres ministรจres (enseignement supรฉrieur, commerce, industrie), les mรฉdecins, les pharmaciens et les personnels infirmiers, les industries pharmaceutiques locales et internationales, les dรฉtaillants en mรฉdicaments, les universitaires, les organisations non gouvernementales (ONG), les associations professionnelles et les mouvements associatifs. Il est รฉgalement important de consulter les personnels mรฉdicaux et administratifs de province et de district et de faire un effort pour faire participer les tradipraticiens et les praticiens de la mรฉdecine ร  base de plantes. Dโ€™autres organismes gouvernementaux (tels que lโ€™organisme de rรฉglementation pharmaceutique), les compagnies dโ€™assurance et les groupes prenant en charge le paiement des soins de santรฉ doivent participer. Les mรฉdias peuvent รชtre utiles et il est important dโ€™obtenir lโ€™appui dโ€™organisations internationales. Il est recommandรฉ que la commission de la politique pharmaceutique nationale se rรฉunisse rรฉguliรจrement pour examiner la mise en ล“uvre de la politique avec toutes les parties intรฉressรฉes et serve de lieu dโ€™รฉchanges sur les questions relatives ร  la politique pharmaceutique nationale [42].

UTILISATION DES MEDICAMENTS

Cycle dโ€™utilisation des mรฉdicaments

D’un point de vue mรฉdical, l’utilisation inappropriรฉe de mรฉdicaments peut survenir ร  n’importe quelle รฉtape du cycle d’utilisation des mรฉdicaments. Ces รฉtapes, qui sont au nombre de quatre, sont les suivantes : le diagnostic, la prescription, la dรฉlivrance et l’observance du patient (Figure 1). L’รฉtape du diagnostic consiste ร  lโ€™identification et ร  la dรฉfinition du ou des problรจmes nรฉcessitant une intervention. Cette รฉtape initiale peut mettre en place un cycle d’utilisation inappropriรฉe des mรฉdicaments si le mauvais problรจme (par exemple, la maladie) est dรฉcrit pour l’intervention. Aprรจs le diagnostic, un traitement sera gรฉnรฉralement prescrit, il pourrait s’agir d’une thรฉrapie mรฉdicamenteuse ou non. Ensuite, les patients reรงoivent les mรฉdicaments prescrits et doivent ensuite les prendre comme indiquรฉ (observance) [34].

Types dโ€™usage irrationnel des mรฉdicaments

Les types courants dโ€™usage irrationnel des mรฉdicaments rencontrรฉs sont :
– La sous-prescription
Elle indique le cas oรน les mรฉdicaments requis ne sont pas prescrits, ou une dose ou une durรฉe de traitement insuffisante est dรฉlivrรฉe. Cela peut se produire quand, par exemple, une dose inadรฉquate basรฉe sur le poids chez les enfants est administrรฉe [34].
– La sur-prescription
Elle indique lโ€™utilisation dโ€™un mรฉdicament qui nโ€™est pas efficace ou dont on nโ€™en a pas besoin pour lโ€™indication cible suivant une รฉvidence clinique [65]. Elle considรจre aussi une durรฉe de traitement qui est trop longue [34]. Cela peut inclure, par exemple, le fait de donner au cours un antibiotique pour un traitement de 21 jours alors quโ€™il ne nรฉcessitait que 7 jours ou quand un antibiotique est prescrit en premiรจre place lors dโ€™une suspicion dโ€™infection virale [34].
– La prescription incorrecte
Elle indique lโ€™utilisation dโ€™un mรฉdicament inadรฉquat pour lโ€™indication cible et le patient ou une mauvaise utilisation du bon mรฉdicament. On peut citer par exemple lโ€™utilisation dโ€™un mรฉdicament tรฉratogรจne chez une femme enceinte [65].
– La prescription fantaisiste
Cโ€™est quand un prescripteur prescrit des mรฉdicaments beaucoup plus chers tandis quโ€™il yโ€™a des mรฉdicaments moins chers qui existe avec la mรชme efficacitรฉ et la mรชme sรฉcuritรฉ ou lorsquโ€™un prescripteur traite les symptรดmes chez un patient au lieu de sโ€™attaquer ร  la maladie sรฉrieuse sous-jacente. Un exemple peut inclure la prescription inutilement chรจre de mรฉlange contre la toux quand il ne prรฉsente pas de bรฉnรฉfices supplรฉmentaires documentรฉs par rapport ร  une option moins chรจre disponible sur le marchรฉ [34].
– La prescription multiple
Elle est considรฉrรฉe lorsque deux ou plusieurs mรฉdicaments sont prescrits quand moins auraient obtenu le mรชme effet, ou lorsque les prescripteurs traitent les divers symptรดmes liรฉs ร  la maladie sous-jacente quand le traitement de cette derniรจre amรฉliorerait ou soignerait les autres symptรดmes. Par exemple, La prescription des symptรดmes pris individuellement dans le cas du paludisme quand le traitement de lโ€™infection sous-jacente est possible pour rรฉsoudre la cascade de symptรดmes [34].

Impacts dโ€™usage irrationnel des mรฉdicaments

– Consรฉquences cliniques
On constate une rรฉsistance accrue des bactรฉries aux antibiotiques avec une augmentation du risque de la transmission de lโ€™hรฉpatite, du VIH/SIDA et dโ€™autres maladies transmises par le sang du fait de lโ€™utilisation dโ€™injectables non stรฉriles [44].
On note aussi un risque dโ€™effets indรฉsirables mรฉdicamenteux (EIMs) qui est augmentรฉ, spรฉcialement chez les patients en gรฉriatrie ou chez les individus comorbides qui peuvent avoir des fonctions physiologiques compromises. Une prescription irrationnelle peut aussi exposer le patient ร  la possibilitรฉ de dรฉvelopper une dรฉpendance pour certains mรฉdicaments comme les analgรฉsiques et les tranquillisants [34].
Quand les mรฉdicaments sont prescrits sans discernement, รงa peut aussi exercer un effet psychologique chez les patients qui peuvent aboutir ร  la conclusion quโ€™il existe ยซ un mรฉdicament pour chaque maladie ยป, provoquant ainsi un cycle excessif de demande de mรฉdicaments [34].
– Consรฉquences รฉconomiques
Elles sont au nombre de deux avec une augmentation des dรฉpenses pour la famille mais aussi des dรฉpenses pour le systรจme de santรฉ [44].
Les implications financiรจres des EIMs peuvent รฉgalement รชtre รฉnormes. En Allemagne, par exemple, les coรปts liรฉs aux EIMs sont estimรฉs ร  281,6 milliards de FCFA par an, alors quโ€™en Grande-Bretagne, le coรปt dโ€™admission aux urgences subsรฉquent aux EIMs a รฉtรฉ estimรฉ ร  1447,6 milliards de FCFA [34].
Une prescription irrationnelle des injectables peut aussi augmenter la charge de travail, surtout pour les professionnels de santรฉ qui auront ร  administrer les doses [33].
En plus, lโ€™utilisation inappropriรฉe des mรฉdicaments peut mener au gaspillage des ressources insuffisantes et allouรฉes au systรจme de santรฉ, qui peut plus loin rรฉduire la disponibilitรฉ des autres mรฉdicaments vitaux ou lโ€™augmentation des coรปts du traitement [34]. Lโ€™OMS estime que lโ€™utilisation appropriรฉe des mรฉdicaments peut entraรฎner une rentabilitรฉ dโ€™environ 50% ร  70% des dรฉpenses en mรฉdicaments [48].

Indicateurs de lโ€™utilisation des mรฉdicaments

Lโ€™OMS a รฉlaborรฉ des indicateurs pour mesurer lโ€™utilisation des mรฉdicaments dans les services de santรฉ. Ces indicateurs sont les suivants :
๏ƒ˜ Les indicateurs de prescription
โ€ข Nombre moyen de mรฉdicaments prescrits par ordonnance Cet indicateur mesure le degrรฉ de polypharmacie [37].
โ€ข Pourcentage de mรฉdicaments prescrits en DCI
Cet indicateur mesure la tendance ร  prescrire des mรฉdicaments en DCI [37].
โ€ข Pourcentage dโ€™ordonnances contenant au moins un antibiotique ou un injectable
Cet indicateur permet de mesurer le niveau global dโ€™utilisation de deux formes de traitement mรฉdicamenteux importantes mais dont il est frรฉquemment fait un usage excessif [37].
โ€ข Pourcentage de mรฉdicaments prescrits et figurant sur une LNME
Cet indicateur permet de dรฉterminer jusquโ€™ร  quel point les pratiques sont conformes ร  une politique pharmaceutique nationale dโ€™aprรจs les prescriptions de mรฉdicaments figurant sur la liste nationale de mรฉdicaments essentiels [37].
๏ƒ˜ Les indicateurs des soins aux malades โ€ข Durรฉe moyenne de la consultation
La moyenne est obtenue en divisant la durรฉe totale dโ€™une sรฉrie de consultations par le nombre de consultations [37].
Elle permet de mesurer le temps que le personnel mรฉdical consacre ร  la consultation et ร  la prescription [37].
โ€ข Durรฉe moyenne de la dรฉlivrance des mรฉdicaments
La moyenne est calculรฉe en divisant le temps total consacrรฉ ร  la dรฉlivrance de mรฉdicaments ร  une sรฉrie de malades par le nombre de contacts [37].
Elle permet de mesurer le temps que le personnel chargรฉ de dรฉlivrer les mรฉdicaments consacre en moyenne aux malades [37].
โ€ข Pourcentage de mรฉdicaments effectivement dรฉlivrรฉs
Le pourcentage est obtenu en divisant le nombre de mรฉdicaments effectivement dรฉlivrรฉs au centre de santรฉ par le nombre total de mรฉdicaments prescrits, multipliรฉ par 100 [37].
Il permet de mesurer jusquโ€™ร  quel point les services de santรฉ sont en mesure de dรฉlivrer les mรฉdicaments prescrits [37].
โ€ข Pourcentage de mรฉdicaments correctement รฉtiquetรฉs
Le pourcentage est obtenu en divisant le nombre dโ€™emballages de mรฉdicaments prรฉcisant au moins le nom du patient, celui du mรฉdicament et la posologie, par le nombre total dโ€™emballages dรฉlivrรฉs, multipliรฉ par 100 [37].
Il permet de dรฉterminer si les prรฉparateurs notent les renseignements essentiels sur les emballages des mรฉdicaments distribuรฉs [37].
โ€ข Pourcentage de malades connaissant la posologie correcte
Le pourcentage est calculรฉ en divisant le nombre de malades capables dโ€™indiquer correctement la posologie et la voie dโ€™administration pour tous les mรฉdicaments, par le nombre total de malades interviewรฉs, multipliรฉ par 100 [37].
Il permet de mesurer lโ€™efficacitรฉ des renseignements donnรฉs aux malades sur la posologie des mรฉdicaments quโ€™ils reรงoivent [37].

SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL

Organisation du secteur

Rรฉforme dans le secteur

Dans la pรฉriode 2009-2018, le secteur de la santรฉ et de lโ€™action sociale a initiรฉ ou adoptรฉ un certain nombre de rรฉformes parmi lesquelles :
โ€ข La rรฉforme organisationnelle du MSAS en 2012, qui a vu la crรฉation entre autres, de la Direction Gรฉnรฉrale de la Santรฉ (DGS), de la Direction Gรฉnรฉrale de lโ€™Action Sociale (DGAS), de la Direction de la Planification, de la Recherche et des Statistiques (DPRS)
โ€ข La rรฉforme des mรฉcanismes de financement de la santรฉ et de lโ€™action sociale avec lโ€™รฉlaboration du programme de Couverture Maladie Universelle, la crรฉation de lโ€™Agence Nationale de la Couverture Maladie Universelle en 2015
โ€ข La mise en place de la plateforme de Renforcement du Systรจme de Santรฉ (RSS)
โ€ข Lโ€™รฉlaboration de la Stratรฉgie Nationale de Financement de la Santรฉ pour tendre vers la Couverture Sanitaire Universelle (SNFS/CSU) en 2017
โ€ข Lโ€™adoption des budgets-programmes et lโ€™รฉlaboration dโ€™une Lettre de Politique Sectorielle de Dรฉveloppement (LPSD) รฉmanant des directives du cadre harmonisรฉ des finances publiques au sein de lโ€™UEMOA
โ€ข Le projet de rรฉforme du District Sanitaire pour une meilleure articulation avec les dispositions de lโ€™Acte III de la dรฉcentralisation
โ€ข Lโ€™adoption du dรฉcret 2018-35 du 05 janvier 2018 portant statuts types des Comitรฉs de Dรฉveloppement Sanitaire (CDS)
โ€ข La Loi dโ€™orientation sociale et lโ€™existence de dรฉcrets portant crรฉation de Commissions techniques et dโ€™adoption du programme de Rรฉhabilitation ร  Base Communautaire (RBC) [24].

Pyramide socio-sanitaire

Lโ€™organisation du secteur socio-sanitaire est de type pyramidal, adossรฉe au dรฉcoupage administratif du pays. Elle comprend :
โ€ข Un niveau central qui regroupe le Cabinet du Ministre, le Secrรฉtariat Gรฉnรฉral, les Directions gรฉnรฉrales, les Directions nationales, les services centraux rattachรฉs, les Centres Nationaux de Rรฉinsertion Sociale et les Etablissements Publics de Santรฉ de niveau 3
โ€ข Un niveau intermรฉdiaire stratรฉgique qui regroupe les Rรฉgions Mรฉdicales, les Brigades Rรฉgionales de lโ€™Hygiรจne (BRH), les Services Rรฉgionaux de lโ€™Action Sociale (SRAS) et les Etablissements Publics de Santรฉ de niveau 2
โ€ข Un niveau pรฉriphรฉrique opรฉrationnel avec les Districts Sanitaires (Centres de santรฉ et Postes de santรฉ), les Sous-Brigades de lโ€™Hygiรจne, les Services Dรฉpartementaux de lโ€™Action Sociale, les Centres de Promotion et de Rรฉinsertion Sociale (CPRS) et les Etablissements Publics de Santรฉ de niveau 1 [24].

Offre publique de services de soins

Cette offre compte plusieurs types de structures :
๏ƒ˜ Les รฉtablissements publics de santรฉ
Ils sont au nombre de 40 dont 36 hospitaliers et 04 non hospitaliers.
Les EPS hospitaliers sont structurรฉs en trois niveaux : les EPS de Niveau 1 au nombre de 10 ; les EPS de Niveau 2 au nombre de 15, et les EPS de Niveau 3 au nombre de 11. Toutefois, 04 nouveaux EPS hospitaliers, sont en cours de construction dans les rรฉgions de Diourbel (EPS3), de Kรฉdougou (EPS2), de Sรฉdhiou (EPS2) et de Kaffrine (EPS2) [24].
Les EPS non hospitaliers sont : le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) ; le Centre National dโ€™Appareillage Orthopรฉdique (CNAO) ; le Service dโ€™Assistance Mรฉdicale dโ€™Urgence (SAMU) et la Pharmacie Nationale dโ€™Approvisionnement (PNA). Cette derniรจre compte des services dรฉconcentrรฉs au niveau des rรฉgions, appelรฉes Pharmacies Rรฉgionales dโ€™Approvisionnement (PRA), au nombre de 11, permettant ainsi de rapprocher le mรฉdicament des Points de Prestations de Service (PPS) [24].
๏ƒ˜ Les districts sanitaires
Le Sรฉnรฉgal est divisรฉ en 77 districts sanitaires comprenant :
โ€ข 102 centres de santรฉ
โ€ข 1 415 postes de santรฉ incluant 2 676 cases de santรฉ en 2018. [24].
๏ƒ˜ Les structures dโ€™hygiรจne
Les structures dโ€™hygiรจne sont constituรฉes de : 14 Brigades Rรฉgionales de lโ€™Hygiรจne (BRH) qui รฉpousent les contours territoriaux des Rรฉgions ; 02 Brigades Spรฉciales de lโ€™Hygiรจne (BSH) ร  Touba et Tivaouane ; 61 Sous-Brigades de lโ€™Hygiรจne (SBH) logรฉes au sein des Districts Sanitaires et ; 12 Postes dโ€™Hygiรจne [24].
Tous les districts sanitaires ne disposent pas de Sous-brigades dโ€™hygiรจne (sur les 77 districts sanitaires, 16 nโ€™en disposent pas) [24].
๏ƒ˜ Les structures de lโ€™Action Sociale
Dans le sous-secteur de lโ€™action sociale, cette offre est composรฉe de : 04 Centres Nationaux de Rรฉinsertion Sociale (CNRS) localisรฉs dans les rรฉgions de Diourbel (Bambey), de Louga (Darou Mousty), Kaolack (Kaolack) et Ziguinchor (Bignona) ; 14 Services Rรฉgionaux de lโ€™Action sociale (SRAS) ; 45 Services Dรฉpartementaux de lโ€™Action sociale (SDAS) ; 49 Centres de Promotion et de Rรฉinsertion Sociale (CPRS) [24].
Lโ€™offre de proximitรฉ et communautaire est assurรฉe par des intervenants de premiรจre ligne au sein des CPRS, des Postes de Santรฉ et des Cases de Santรฉ [24].

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. DEFINITION DES CONCEPTS
1. Mรฉdicaments
2. Mรฉdicaments princeps
3. Mรฉdicaments gรฉnรฉriques
4. Spรฉcialitรฉ pharmaceutique
5. Dรฉnomination Commune Internationale
6. Mรฉdicaments essentiels
7. Liste de mรฉdicaments essentiels
8. Enfance
9. Politique pharmaceutique nationale
10. Usage rationnel des mรฉdicaments
11. Usage irrationnel des mรฉdicaments
12. Polypharmacie
II. POLITIQUE PHARMACEUTIQUE NATIONALE DU SENEGAL
1. Objectifs de la PPN
2. Acteurs de la PPN du Sรฉnรฉgal
III. UTILISATION DES MEDICAMENTS
1. Cycle dโ€™utilisation des mรฉdicaments
2. Types dโ€™usage irrationnel des mรฉdicaments
3. Impacts dโ€™usage irrationnel des mรฉdicaments
4. Indicateurs de lโ€™utilisation des mรฉdicaments
IV. SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL
1. Organisation du secteur
1.1. Rรฉforme dans le secteur
1.2. Pyramide socio-sanitaire
1.2.1. Offre publique de services de soins
2. Financement
3. Prescripteurs
V. SITUATION SANITAIRE DES ENFANTS
VI. PHARMACOLOGIE PEDIATRIQUE
VII. INITIATIVES ET DOCUMENTS POLITIQUES
1. Organisation mondiale de la santรฉ
1.1. Recommandations
1.2. Vers Lโ€™Accรจs 2030 : Cadre stratรฉgique de lโ€™OMS en matiรจre de mรฉdicaments et produits de santรฉ 2016-2030
1.2.1. Renforcement des systรจmes
1.2.2. Vision et agenda stratรฉgique en rapport avec les mรฉdicaments
1.2.3. Mesure des rรฉsultats
1.2.4. Cibles ODD pertinentes en matiรจre de mรฉdicaments essentiels et produits de santรฉ
2. Sรฉnรฉgal
2.1. Liste National des mรฉdicaments et produits essentiels ; Sรฉnรฉgal
2.2. Guide des รฉquivalences thรฉrapeutiques
2.3. Base de donnรฉes des mรฉdicaments en ligne
VIII. REVUE DE LA LITTERATURE SUR LES INDICATEURS DE PRESCRIPTION
DEUXIEME PARTIE
I. BUT
II. OBJECTIFS
1. Objectif gรฉnรฉral
2. Objectifs spรฉcifiques
III. CADRE Dโ€™ETUDE
1. Aspects administratifs
3. Aspects gรฉographiques
5. Aspects sanitaires
6. Site de lโ€™รฉtude
IV. METHODOLOGIE
1. Type et pรฉriode dโ€™รฉtude
2. Population dโ€™รฉtude
3. Echantillonnage
3.1. Critรจres de sรฉlection
3.2. Taille dโ€™รฉchantillon
3.3. Procรฉdure dโ€™รฉchantillonnage
4. Collecte des donnรฉes
4.1. Outil de collecte
4.2. Mรฉthode de collecte
4.3. Dรฉfinition opรฉrationnelle des variables
5. Saisie et analyse des donnรฉes
5.1. Saisie des donnรฉes
5.2. Analyse des donnรฉes
V. RESULTATS
1. Partie descriptive
1.1. Caractรฉristiques socio-dรฉmographiques
1.2. Caractรฉristiques clinico-anthropomรฉtriques
1.3. Pratiques de prescription
2. Partie analytique
VI. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXE

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