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LEGISLATION ET REGLEMENTATION
Autoritรฉs de rรฉglementation
Le dernier Dรฉcret (2003-466) organisant le Ministรจre chargรฉ de la santรฉ a tracรฉ les missions de la Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPM avant 2002) ยซ Elaboration, mise en ลuvre et suivi de la politique et des programmes dans le domaine de la pharmacie โฆ. ยป
Contenu de la rรฉglementation
Historiqueย
La lรฉgislation pharmaceutique remonte en 1954 pour lโessentiel, lorsque la Loi franรงaise 54-418 du 15 Avril 1954 รฉtendait aux territoires dโoutre mer les dispositions du Code Franรงais de la Santรฉ Publique.
Depuis lโindรฉpendance plusieurs textes importants ont รฉtรฉ publiรฉs et notamment :
ยพ la Loi 65-33 du 19 Mai 1965 portant modification des dispositions du Code de la Santรฉ Publique, relatives ร la prรฉparation, ร la vente et ร la publicitรฉ des spรฉcialitรฉs pharmaceutiques,
ยพ la Loi Nยฐ 73-62 du 19 Dรฉcembre 1973 portant crรฉation de lโOrdre des pharmaciens,
ยพ la Loi Nยฐ 94-57 du 26 Juin 1994 portant dรฉfinition du mรฉdicament.
Plusieurs Dรฉcrets ou Arrรชtรฉs ont รฉtรฉ pris, parmi lesquels :
ยพ le Dรฉcret dโapplication Nยฐ 67-008 du 4 Janvier 1967 autorisant les visas des spรฉcialitรฉs pharmaceutiques,
ยพ le Dรฉcret Nยฐ 96-395 du 15 Mai 1996 autorisant la possibilitรฉ de substitution aux pharmaciens,
ยพ Arrรชtรฉ dโapplication Nยฐ 006217 du 22 Aoรปt 2003 fixant la liste des produits substituables,
ยพ Arrรชtรฉ dโapplication Nยฐ 000188 du 15 Janvier 2003 fixant le mode de calcul du prix de vente au public des mรฉdicaments, produits et objets compris dans le monopole pharmaceutique.
Politique pharmaceutique nationale
La politique pharmaceutique consiste ร รฉlaborer un PDPN qui passe par des modifications de textes en 2006. On peut citer dans ce cadre les textes suivants :
ยพ Dรฉcret portant crรฉation et rรฉpartition des officines (95-727),
ยพ Arrรชtรฉ portant crรฉation de la Commission nationale de la pharmacopรฉe sรฉnรฉgalaise et du formulaire nationale (Nยฐ 002739) du 6 Mai 2003,
ยพ Note de service du MSPM: portant crรฉation du Comitรฉ Technique pour รฉtudier les dossiers dโAMM des phytomรฉdicaments,
ยพ Lettre Circulaire Nยฐ01346 du 6 Dรฉcembre 2006 pour la collecte de donnรฉes des Comptes Nationaux de la Santรฉ,
ยพ Lettre Circulaire Nยฐ 0906 du 14 Aoรปt 2006 portant enregistrement des Agences de Promotion des Mรฉdicaments. [22]
Accessibilitรฉ
Plusieurs Lettres Circulaires ont รฉtรฉ publiรฉes comme :
ยพ le projet de Lettre Circulaire (01/07) sur lโenregistrement des mรฉdicaments ร usage humain (modifiant celle Nยฐ1276 du 6 Septembre 2001),
ยพ la Lettre Nยฐ 0097 du 22 Janvier 2007 sur les รฉchantillons mรฉdicaux ร importer pour lโexercice 2006/2007,
ยพ la Lettre Nยฐ 0094 du 18 Janvier 2007 sur la promotion des mรฉdicaments par remise dโunitรฉs gratuites.
Pour la promotion des MEG plusieurs textes rรฉglementaires ont รฉtรฉ pris :
ยพ le Dรฉcret Nยฐ 96-396 du 15 Mai 1996 portant sur le droit de substitution,
ยพ lโArrรชtรฉ dโapplication Nยฐ 006217 du 22 Aoรปt 2003,
ยพ lโArrรชtรฉ Nยฐ06518 du 27 Septembre 2006 fixant la liste des mรฉdicaments et produits vendus aux grossistes privรฉs par la PNA.
Assurance qualitรฉ
Plusieurs textes rรฉglementaires ont รฉgalement รฉtรฉ pris pour garantir la qualitรฉ des mรฉdicaments vendus.
Il sโagit notamment de :
ยพ lโArrรชtรฉ Nยฐ04012 du 06 Fรฉvrier 1998 portant organisation du systรจme national pharmacovigilance qui est actuellement en cours de rรฉvision. Cet Arrรชtรฉ a รฉtรฉ abrogรฉ et remplacรฉ par lโArrรชtรฉ Nยบ05036 du 22 Avril 2009.
ยพ lโArrรชtรฉ Nยฐ 0099 du 14 Janvier 2004 portant application des BPF.
ORGANISATION DU SYSTEME SANITAIRE AU SENEGAL
Le systรจme de santรฉ au Sรฉnรฉgal est organisรฉ selon les recommandations de scรฉnario de dรฉveloppement sanitaire ร trois niveaux proposรฉs depuis 1985 par le bureau rรฉgional de la rรฉgion Afrique de lโOrganisation Mondiale de la Santรฉ, avec une structuration pyramidale comprenant :
ยพ A la base, un niveau pรฉriphรฉrique appelรฉ District sanitaire constituรฉ de centre de santรฉ, de poste de santรฉ supervisant les cases et les maternitรฉs rurales pour la mise en ลuvre des activitรฉs.
ยพ A lโรฉchelon intermรฉdiaire, un niveau stratรฉgique appelรฉ rรฉgion mรฉdicale traduisant les politiques nationales en stratรฉgies rรฉgionales.
ยพ Au sommet, un niveau central comprenant le Cabinet du Ministre, les Directions et les Services nationaux formulant les orientations et politiques de santรฉ.
LE DISTRICT SANITAIRE
Le district sanitaire constitue une subdivision sanitaire proche des populations, et est placรฉ sous la responsabilitรฉ du Mรฉdecin Chef. Il sโagit du niveau opรฉrationnel de la pyramide sanitaire oรน sโapplique la mรฉdecine dans son aspect quadridimensionnel, curatif, prรฉventif, social et รฉducatif. Dans la pyramide sanitaire il occupe une place importante car cโest ร ce niveau dit opรฉrationnel oรน sโexรฉcutent beaucoup de programmes de santรฉ de faรงon intรฉgrรฉe. Le Sรฉnรฉgal comptait en 2006, 56 districts dont 04 ont รฉtรฉ crรฉรฉs en Juillet 2004, 68 centres de santรฉ. [27]
Le Mรฉdecin Chef de district dirige une รฉquipe cadre composรฉ au minimum dโun superviseur chargรฉ du suivi des SSP, dโun superviseur chargรฉ de la santรฉ maternelle et infantile et de la planification familiale ainsi que dโun superviseur de lโESP. Le district comprend entre 5 et 45 postes de santรฉs urbains ou ruraux, dirigรฉs par un infirmier chef de poste et constituant la structure sanitaire de base qui couvre une population comprise entre 5713 et 20.415 habitants. Le poste de santรฉ rural polarise un rรฉseau de cases de santรฉ et maternitรฉs rurales gรฉrรฉs par des ASC et des matrones.
LA REGION MEDICALE
La rรฉgion mรฉdicale, dont lโaire dโintervention correspond ร celle de la rรฉgion administrative, a pour mission de : [27]
ยพ assurer lโinspection et le contrรดle des structures sanitaires publiques et privรฉes de la rรฉgion,
ยพ organiser la collaboration technique entre toutes les structures rรฉgionales de santรฉ,
ยพ assister les structures rรฉgionales de santรฉ dans leurs tรขches dโadministration, de gestion et de planification,
ยพ organiser la formation continue des personnels sanitaires de la rรฉgion, y compris le personnel communautaire,
ยพ assurer lโappui aux activitรฉs des districts sanitaires,
ยพ assurer le traitement statistique des donnรฉes sanitaires de la rรฉgion.
Chacune des onze rรฉgions mรฉdicales est dirigรฉe par un Mรฉdecin Chef de Rรฉgion placรฉ sous lโautoritรฉ administrative du Gouverneur de la Rรฉgion qui est le reprรฉsentant du Prรฉsident de la Rรฉpublique, mais aussi tous les Ministres dans la Rรฉgion.
LE NIVEAU CENTRAL
Le niveau central comprend outre le Cabinet du Ministre, le secrรฉtariat gรฉnรฉral, les Directions et les Services rattachรฉs dont le Service National de lโInformation Sanitaire (SNIS) et les Rรฉgions mรฉdicales.
Bien que les derniรจres soient administrativement rattachรฉes au Cabinet du Ministre, lโappui technique leur est assurรฉ aussi bien par les Directions que par le SNIS grรขce au systรจme dโinformation sanitaire.
LE SYSTEME DE REFERENCE
Le Systรจme de rรฉfรฉrence pose quelques problรจmes ร tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Les facteurs รฉvoquรฉs sont surtout liรฉs ร la prise de dรฉcision, au transport, et ร la responsabilitรฉ dโun plateau technique performant.
Cependant le Systรจme de rรฉfรฉrence suit une orientation indiquรฉe selon la pyramide sanitaire.
Il comprend :
ยพ les postes de santรฉ qui se situent au premier niveau et assurent les soins de base,
ยพ les centres de santรฉ qui se situent au second niveau et assurent la prise en charge des soins qui ne peuvent pas รชtre menรฉs au niveau des postes,
ยพ les hรดpitaux dรฉpartementaux et rรฉgionaux qui se situent au troisiรจme niveau et dispensent des soins en gynรฉcologie, obstรฉtrique, mรฉdecine interne, pรฉdiatrie, chirurgie, et รฉventuellement des spรฉcialitรฉs mรฉdicales et chirurgicales,
ยพ les hรดpitaux nationaux avec notamment les centres hospitaliers nationaux qui constituent le dernier recours.
Il est ร noter que le systรจme de rรฉfรฉrence contre rรฉfรฉrence sโactive pour :
ยพ une maรฎtrise du mouvement des malades ร des fins de gestion des programmes,
ยพ une bonne circulation des malades entre les niveaux de la pyramide sanitaire,
ยพ une prise en charge globale et intรฉgrรฉe des cas rรฉfรฉrรฉs,
ยพ une harmonisation des indicateurs de santรฉ.
Lโorganisation du systรจme de santรฉ et du systรจme de rรฉfรฉrence obรฉit au principe rรฉaffirmรฉ par une Circulaire Nยบ1753 du 15 Mars 1991, ร savoir la fidรฉlitรฉ aux axes de la stratรฉgie des soins de santรฉ primaire qui sont :
ยพ le renforcement du premier รฉchelon des services de santรฉ,
ยพ le dรฉveloppement des services de santรฉ selon une approche participative,
ยพ la rรฉorientation des activitรฉs hospitaliรจres vers plus de technicitรฉ en complรฉment des services rendus par le premier รฉchelon.
Les efforts importants consentis pour la rรฉalisation dโinfrastructures nouvelles nโont pas suffit pour compenser les effets de la croissance dรฉmographique (de 2005 ร 2006), le ratio est passรฉ de 165.878 ร 167.361 pour les centres de santรฉ, de 11.874 ร 11.992 pour les postes de santรฉ et de 505.172 ร 517.237 pour les hรดpitaux.
Ainsi, on observe une baisse de la couverture en infrastructures sanitaires accentuรฉe par un dรฉficit en personnel.
Lโinaccessibilitรฉ des soins peut aussi sโexpliquer par le faible pouvoir dโachat des populations, la faiblesse et la mauvaise qualitรฉ des infrastructures routiรจres qui rendent difficiles la frรฉquentation de certaines formations sanitaires pendant lโhivernage (Aoรปt ร Octobre).
Ces facteurs entraรฎnent en effet, une accessibilitรฉ inรฉgale des populations aux soins particuliรจrement les plus dรฉmunies. Lโaccรจs ร des soins de qualitรฉ pour ces populations dรฉmunies est la condition premiรจre pour lโamรฉlioration des indicateurs de santรฉ.
En outre, la rรฉpartition des infrastructures du Secteur Public suit un gradient aquaphile, avec le nombre de postes de santรฉ et de centres de santรฉ se situant le long de la mer et du fleuve Sรฉnรฉgal. En effet, lโeau constitue une source dโemploi et donc de revenu en plus de la nourriture quโelle fournit.
Le Secteur Privรฉ, largement concentrรฉ ร Dakar joue un rรดle important.
Il est constituรฉ dโhรดpitaux, de cliniques, de cabinets et de services mรฉdicaux dโentreprise. A cela se greffent des structures gรฉrรฉes par des organisations confessionnelles. Les structures relevant de lโarmรฉe comprennent aussi des hรดpitaux et des services mรฉdicaux de garnisons qui contribuent ร lโoffre de services de santรฉ pour les populations.
AUTORITES SANITAIRES DU SENEGAL
LA DIRECTION DE LA PHARMACIE ET DES LABORATOIRES (DPL)
Mission
La Direction de la pharmacie et des laboratoires est chargรฉe de:
9 participer ร lโรฉlaboration de la lรฉgislation et de la rรฉglementation pharmaceutiques,
9 contrรดle de lโimportation et des autorisations de mise sur le marchรฉ des mรฉdicaments,
9 prรฉparer les Arrรชtรฉs fixant les prix et les marges bรฉnรฉficiaires autorisรฉes pour les mรฉdicaments en liaison avec les dรฉpartements et les institutions concernรฉs,
9 mettre en ลuvre les lรฉgislations nationales et internationales en matiรจre de stupรฉfiants et de substances psychotropes,
9 tenir un systรจme de recueil des donnรฉes et des statistiques de consommation des mรฉdicaments,
9 prรฉparer les autorisations dโexercice et dโouverture des รฉtablissements pharmaceutiques et des laboratoires dโanalyse privรฉs, ainsi que les autorisations de fabrication des mรฉdicaments,
9 contrรดler la publicitรฉ et lโinformation sur les mรฉdicaments,
9 contrรดler la qualitรฉ des mรฉdicaments,
9 recevoir, dโรฉtudier et de donner un avis sur les rapports dโactivitรฉs de tous les รฉtablissements pharmaceutiques publics et privรฉs,
9 promouvoir la recherche pour la production et lโutilisation des mรฉdicaments traditionnels amรฉliorรฉs. [6]
Structure
La DPL est dirigรฉe par un directeur et comprend les services suivants :
ยพ le service de suivi de lโapprovisionnement,
ยพ le service de suivi des laboratoires,
ยพ le service de la rรฉglementation, de lโenregistrement des mรฉdicaments et de la tarification.
Le service de suivi de lโapprovisionnement
Il est chargรฉ de :
9 veiller ร lโapprovisionnement rรฉgulier et suffisant de mรฉdicaments essentiels, efficaces sur lโensemble du territoire national,
9 assurer le suivi des importations et des stocks de lโensemble des structures dโapprovisionnement publiques et privรฉes,
9 assurer le suivi et la coordination des structures dโapprovisionnement.
Le service de suivi des laboratoires
Il est chargรฉ de :
9 รฉlaborer la rรฉglementation, lโorganisation et le contrรดle des laboratoires publics et privรฉs,
9 dรฉfinir les normes en matiรจre dโimplantation des laboratoires, de niveaux de prestations, dโรฉquipements, de procรฉdures, de sรฉcuritรฉ et de rรฉactifs,
9 รฉtudier et donner un avis sur les demandes dโautorisation dโouverture des laboratoires,
9 superviser les activitรฉs des laboratoires et รฉvaluer la qualitรฉ de leurs prestations.
9 la division de la rรฉglementation et des normes,
9 la division des autorisations et du contrรดle.
9 prรฉparer la lรฉgislation et la rรฉglementation pharmaceutique,
9 dรฉlivrer les autorisations de mise sur le marchรฉ des mรฉdicaments,
9 dรฉterminer en liaison avec les dรฉpartements ministรฉriels et institutions concernรฉs les prix et les marges autorisรฉes pour les mรฉdicaments,
9 contrรดler en liaison avec lโinspection gรฉnรฉrale de la santรฉ, la dรฉtention, la commercialisation et lโutilisation des substances psychotropes et des stupรฉfiants.
Il met en ลuvre la pharmacovigilance et assure lโinformation sur le mรฉdicament.
Il assure le secrรฉtariat de la Commission Nationale du Mรฉdicament.
Le service comprend trois (03) divisions :
9 la division des autorisations de mise sur le marchรฉ et de la tarification,
9 la division des stupรฉfiants, des substances psychotropes et de la pharmacovigilance,
9 la division de la rรฉglementation et de lโinformation.
LE LABORATOIRE NATIONAL DE CONTROLE DES MEDICAMENTS (LNCM).
Le chef du laboratoire national de contrรดle des mรฉdicaments est nommรฉ par arrรชtรฉ du Ministre de la Santรฉ, parmi les agents de lโEtat de la hiรฉrarchie A ou assimilรฉs aux termes du dรฉcret Nยบ 2004 1404 du 04 Novembre 2004.
Lโorganisation et le fonctionnement du laboratoire national de contrรดle des mรฉdicaments sont fixรฉs par arrรชtรฉ du Ministre de la Santรฉ.
Au Sรฉnรฉgal en principe, aucun mรฉdicament nโest importรฉ et distribuรฉ comme un produit de consommation courante. Lโimportation et la distribution de mรฉdicaments observent des rรจgles strictes. Lโimportation et de la distribution des mรฉdicaments au Sรฉnรฉgal est assujetti ร lโobtention dโun Visa dรฉlivrรฉ par la DPL.
Le secteur pharmaceutique est bien rรจglementรฉ. Nโimporte pas et ne distribue pas qui veut ! Seul un certain nombre de personnes y sont habilitรฉes. Pour obtenir lโhabilitation, il faut remplir un certain nombre de conditions.
Aux termes de lโarticle 2 de la Loi portant crรฉation de lโOrdre des pharmaciens (Loi Nยฐ 73-62 du 19 Dรฉcembre 1962), ยซ aucun pharmacien ne peut exercer son art sur le territoire de la Rรฉpublique du Sรฉnรฉgal, sโil nโest rรฉguliรจrement inscrit ร lโOrdre des pharmaciens, ร lโexception des pharmaciens appartenant au cadre actif du service de la santรฉ de lโarmรฉe sรฉnรฉgalaise, et des pharmaciens militaires รฉtrangers servant au titre de lโassistance militaire ยป.
Lโarticle 4 de la mรชme Loi rรฉpartit les pharmaciens en deux sections : la section A pour les pharmaciens travaillant dans le secteur public, et la section B pour ceux exerรงant dans le secteur privรฉ, dโoรน lโexistence dโun monopole pharmaceutique.
Ce monopole pharmaceutique est dรฉfini par le lรฉgislateur sรฉnรฉgalais ร travers la Loi Nยฐ65-33 du 19 Mai 1965 relative ร la prรฉparation, ร la vente et ร la publicitรฉ des spรฉcialitรฉs. Les pharmaciens vendent les mรฉdicaments dans les officines dont la crรฉation et la rรฉpartition ร travers le territoire sรฉnรฉgalais sont dรฉterminรฉes par le Dรฉcret
Nยฐ 87-1601 du 31 Dรฉcembre 1987. Ce Dรฉcret a รฉtรฉ abrogรฉ par le Dรฉcret 93-1060 du 10 Septembre 1993 qui fut abrogรฉ ร son tour par le Dรฉcret N ยฐ 95-725 du 26 Juillet 1995.
En outre, le monopole est consacrรฉ ร lโarticle L512 du Code de la Santรฉ Publique.
Cependant, ce monopole connait une entorse avec lโavรจnement des dรฉpรดts privรฉs de mรฉdicaments gรฉrรฉs par des personnes physiques puis les dรฉpรดts communautaires gรฉrรฉs par les comitรฉs de santรฉ ร lโintรฉrieur des formations sanitaires (centres et postes de santรฉ).
Ces dรฉpรดts sont rรฉglementรฉs par le Dรฉcret Nยฐ 92-1755 du 22 Dรฉcembre 1992 portant crรฉation et gรฉrance des dรฉpรดts de mรฉdicaments.
Cette extension de monopole concerne des personnes physiques qui ne sont pas dans la fonction publique et qui sont titulaires des diplรดmes suivants :
9 un Certificat dโAptitude ou Brevet Professionnel de prรฉparation en pharmacie,
9 un Diplรดme dโinfirmier dโรฉtat ou de sage femme dโรฉtat,
9 un Brevet de fin dโรฉtudes moyennes ou diplรดme admis en รฉquivalence et ayant satisfait ร un stage dans une officine ou une pharmacie publique,
9 un Diplรดme dโagent sanitaire ou de technicien mรฉdical.
Les candidats ร lโouverture dโun dรฉpรดt privรฉ doivent effectuer un stage de trois mois dans les officines de pharmacie. Mais les personnes dรฉsignรฉes par les comitรฉs de santรฉ des dรฉpรดts communautaires doivent effectuer รฉgalement un stage de 3 mois dans une pharmacie hospitaliรจre ou celle dโun centre de santรฉ. LโArrรชtรฉ 96-451 du 5 Janvier fixe les conditions relatives ร la formation ร suivre en vue dโouvrir un dรฉpรดt privรฉ de mรฉdicaments ou de gรฉrance dโun dรฉpรดt communautaire.
La rรฉglementation concerne รฉgalement lโenregistrement des mรฉdicaments.
Aux termes de la Circulaire Nยฐ 1227/MSP/DPL du 06 Septembre 2001, les spรฉcialitรฉs pharmaceutiques et gรฉnรฉriques devant รชtre dรฉbitรฉes au Sรฉnรฉgal ร titre gratuit ou onรฉreux est soumise ร une autorisation de mise sur le marchรฉ (AMM) ou Visa.
De plus aux termes de lโarticle L-617 du Code de Santรฉ Publique (CSP), aucun mรฉdicament ne peut รชtre introduit au Sรฉnรฉgal sans visa.
Le laboratoire national de contrรดle des produits pharmaceutiques sโoccupe principalement du contrรดle de qualitรฉ des mรฉdicaments en vente sur le marchรฉ sรฉnรฉgalais. Il est chargรฉ du contrรดle technique des mรฉdicaments en relation avec la direction de la pharmacie et du mรฉdicament.
Le LNCM comprend :
9 la Direction, avec le bureau de gestion et comptabilitรฉ matiรจres et le secrรฉtariat,
9 le Bureau physico-chimie et pharmaco technique,
9 le Bureau microbiologie et vaccins,
9 le Bureau assurance qualitรฉ,
9 le bureau logistique.
CIRCUIT DโAPPROVISIONNEMENT DES MEDICAMENTS AU SENEGAL
CIRCUIT OFFICIEL DโAPPROVISIONNEMENT DES MEDICAMENTS
Au Sรฉnรฉgal, la structure chargรฉe de lโapprovisionnement en mรฉdicaments essentiels est la Pharmacie Nationale dโApprovisionnement (PNA).
Prรฉsentation
La PNA a รฉtรฉ crรฉรฉe par le Dรฉcret Nยบ 79-416 du 14 Mai 1979 pour remplacer lโAncienne Pharmacie dโApprovisionnement de lโAOF.
La rรฉforme hospitaliรจre de 1998 a dotรฉ la PNA dโun statut dโรฉtablissement public de santรฉ ayant une autonomie de gestion.
La PNA, a pour objectif de:
ยพ assurer la disponibilitรฉ des mรฉdicaments et produits essentiels de qualitรฉ, ร lโensemble des formations sanitaires publiques,
ยพ assurer lโaccessibilitรฉ financiรจre et gรฉographique des mรฉdicaments aux populations,
ยพ promouvoir lโutilisation des mรฉdicaments essentiels,
ยพ apporter une assistance technique (formation) pour la gestion des mรฉdicaments aux comitรฉs de santรฉ dans le cadre de lโinitiative de Bamako en cas de besoin. Ainsi, la PNA constitue le grossiste rรฉpartiteur au niveau central.
Organisation
La PNA est constituรฉe dโune structure centrale ร laquelle sont rattachรฉes directement 11ย Pharmacies Rรฉgionales dโApprovisionnement (PRA) situรฉes ร Dakar, Saint-Louis, Kaolack, Tambacounda, Ziguinchor, mais aussi dans les autres rรฉgions dont les derniรจres crรฉations en date sont celles de Louga, Fatick et Thiรจs oรน elle transfert pรฉriodiquement une partie de ses stocks. Chaque PRA couvre un certain nombre de districts auxquels elle fournit des mรฉdicaments. Enfin, les dรฉpรดts de district approvisionnent les centres et postes de santรฉ sous leur tutelle. La structure est formรฉe de 03 divisions (achat, magasin et clientรจle) et dโun bureau de gestion.
Les hรดpitaux sโapprovisionnent ร la fois ร la PNA par dotation budgรฉtaire et au niveau des PRA par les fonds collectรฉs par les comitรฉs de santรฉ.
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
INTRODUCTION
I-POLITIQUE PHARMACEUTIQUE DU SENEGAL
I-1-SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE
I-1-1-Prรฉsentation du pays dโรฉtude
I-1-1-1-Gรฉographie et milieu physique
I-1-1-2-Dรฉmographie
I-1-1-3-Economie
I-1-1-4-Rรฉsumรฉ des indicateurs de base en 2006
I-1-2-Secteur pharmaceutique
I-1-2-1-Donnรฉes gรฉnรฉrales
I-1-2-1-1-Donnรฉes รฉconomiques
I-1-2-1-2-Ressources humaines
I-1-2-2-Organisation du secteur pharmaceutique
I-1-2-2-1-Le secteur pharmaceutique privรฉ
I-1-2-2-2-Le secteur pharmaceutique public ou ร but non lucratif
I-2-LEGISLATION ET REGLEMENTATION
I-2-1-Autoritรฉs de rรฉglementation
I-2-2-Contenu de la rรฉglementation
I-2-2-1-Historique
I-2-2-2-Politique pharmaceutique nationale
I-2-2-3-Accessibilitรฉ
I-2-2-4-Assurance qualitรฉ
II-ORGANISATION DU SYSTEME SANITAIRE AU SENEGAL
II-1-LE DISTRICT SANITAIRE
II-2-LA REGION MEDICALE
II-3-LE NIVEAU CENTRAL
II-4-LE SYSTEME DE REFERENCE
III-AUTORITES SANITAIRES DU SENEGAL
III-1-LA DIRECTION DE LA PHARMACIE ET DES LABORATOIRES (DPL)
III-1-1-Mission
III-1-2-Structure
III-1-2-1-Le service de suivi de lโapprovisionnement
III-1-2-2-Le service de suivi des laboratoires
III-1-2-3-Le service de la rรฉglementation de lโenregistrement des mรฉdicaments et de la tarification
III-2-LE LABORATOIRE NATIONAL DE CONTROLE DES MEDICAMENTS (LNCM)
IV-CIRCUIT DโAPPROVISIONNEMENT DES MEDICAMENTS AU SENEGAL
IV-1-CIRCUIT OFFICIEL DโAPPROVISIONNEMENT DES MEDICAMENTS
IV-1-1-Prรฉsentation
IV-1-2-Organisation
IV-1-3-Activitรฉs
IV-2-CIRCUIT ILLICITE DโAPPROVISIONNEMENT DES MEDICAMENTS
IV-2-1-Sources internes
IV-2-2-Sources externes
IV-2-2-1-La contrefaรงon dans le monde
IV-2-2-2-La contrefaรงon au Sรฉnรฉgal
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I-CADRE DE TRAVAIL ET METHODOLOGIE
I-1-CADRE DE TRAVAIL
I-1-1-Prรฉsentation de la ville de Dakar
I-1-1-1-Aperรงu administratif et gรฉographique
I-1-1-2-Prรฉsentation Dรฉmographique
I-1-1-3-Prรฉsentation socio-รฉconomique
I-1-2-Prรฉsentation de la rรฉgion mรฉdicale
I-1-2-1-Organisation administrative
I-1-2-2-Organisation sanitaire
I-2-METHODOLOGIE
I-2-1-Site de lโenquรชte
I-2-2-Population dโรฉtude
I-2-3-Type dโรฉtude
I-2-4-Echantillonnage
I-2-5-Collecte des donnรฉes
I-2-5-1-Critรจres dโinclusion
I-2-5-2-Critรจres dโexclusion
I-2-5-3-Collecte des donnรฉes
I-2-5-4-Variables dโรฉtude
I-2-5-5-Analyse des donnรฉes
II-RESULTATS
II-1-CARACTERISTIQUES DE LA VENTE
II-1-1-Liste des produits vendus
II-1-2-Rรฉpartition des mรฉdicaments par classe thรฉrapeutique
II-2-CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION DโETUDE
II-2-1-Rรฉpartition des consommateurs selon lโรขge
II-2-2-Rรฉpartition des consommateurs selon le sexe
II-2-3-Rรฉpartition des consommateurs selon le niveau dโรฉtude
II-2-4-Rรฉpartition des consommateurs selon le rythme dโutilisation
II-2-5-Rรฉpartition des consommateurs selon le mal supposรฉ traitรฉ.
II-2-6-Rรฉpartition des consommateurs selon le conseil dโutilisation
II-2-7-Rรฉpartition des consommateurs selon les effets secondaires rencontrรฉs
II-2-8-Rรฉpartition des consommateurs selon le type de suivi
III-DISCUSSION
IV-CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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