Concept de la monnaie
La monnaie est un actif de paiement reconnue par une société donnée selon Aristote. Mais pour mieux définir la monnaie, il faut mettre en exergue ses différentes fonctions que nous pouvons intérioriser par :
1- La monnaie est une unité de compte :En tant que unité de compte, la monnaie sert à évaluer la valeur des biens à travers le prix. De ce fait, il va y avoir existence de prix absolu selon Dominique Plihon dans « la monnaie et ses mécanismes », Edition la découverte, page 3. Ce prix absolu peut être expliqué par le fait que à chaque biens correspond à un prix déterminer qui va faciliter l’échange. Et grâce à ce prix, les agents économiques peuvent se positionner sur le marché et acquérir les biens supportés par leurs revenues.
2- La monnaie est un moyen de paiement : La monnaie est considérée comme un actif qui permet de faciliter la transaction. Au faite de la convention social, la monnaie peut être considérer comme équivalence général selon Dominique Philon, car elle permet d’acquérir n’importe quel bien et même les prestations de travail. Mais aussi, en un simple transfert, elle supprime toute les dettes. La monnaie a vraiment rendue l’échange fluide et simple car dans un système de troc, l’échange ne peut avoir lieu que s’il y a double coïncidence des besoins, tout agent doit trouver non seulement quelqu’un qui soit prêt à lui vendre les biens qu’il cherche mais aussi qui accepte en échange les biens dont l’agent dispose. Or, de telle coïncidence est rare.
3- La monnaie est une réserve de valeur : La monnaie est une forme de richesse, un actif de patrimoine qui peut être conservée tout en étant un liquide. On peut justifier ce fait par si pendant 3 mois par exemple on garde de la monnaie chez soi, au futur, elle va toujours permettre l’acquisition d’un bien. Toutefois, en cas d’inflation, la quantité de monnaie nécessaire pour acquérir le même bien va augmenter car il y a augmentation du prix.
La masse monétaire
La masse monétaire, d’après Mongi SMAILI dans «Cours d’économie monétaire » page 14, « représente l’ensemble des moyens de paiements immédiats ou différés et d’actifs financiers, dont leurs conversions en monnaie n’implique pas un risque important de perte en capital, détenus par les agents non financiers résidents à un moment donné ». Cette masse monétaire est composée d’agrégat qui est définie comme indicateurs statistiques élaborés par les autorités monétaires et censées refléter la capacité de dépense des agents économiques. Ces agrégats permettent de donner des informations sur l’évolution monétaire afin que la banque centrale puisse mener à bien ses objectifs. Il y plusieurs niveaux d’agrégats statistiques dans la masse monétaire, selon le degré de liquidité qu’on peut intérioriser par:
– L’agrégat monétaire étroit M1, correspond aux actifs qui ont un caractère de payement tel que les monnaies fiduciaires et monnaie scriptural et enfin les dépôts à vue.
– L’agrégat intermédiaire M2 qui englobe le M1 + dépôt à terme moins de 2 ans + livret d’épargne. Cette agrégat est appelée aussi quasi monnaie car elle n’est pas directement utilisable.
– L’agrégat monétaire au sens large M3 qui est composé de la M2 + portefeuille d’action, d’obligation et de titre.
Les objectifs intermédiaires
Ces objectifs sont des variables monétaires qui doivent servir de cible pour les autorités monétaires. « Les objectifs intermédiaires sont définis comme des notions, des concepts ou des agrégats représentatifs d’une ensemble de comportement sur lequel les autorités estiment avoir une influence et dont elles pensent qu’il est relié à un objectif final par une relation plus ou moins connue et plus ou moins stable ». Ces variables monétaires sont en principes la masse monétaire, le taux d’intérêt et le taux de change. Les autorités monétaires les choisissent vue qu’elles sont mesurables statistiquement, peut être contrôlé directe ou indirectement et elles sont reliés par les variables réellement retenue comme objectif. Mais le choix de ces objectifs intermédiaires dépend de deux facteurs. D’une part, il a y le contexte institutionnel, si l’intermédiation bancaire est la principale source de financement de l’économie, le crédit bancaire sera alors le mieux approprié pour être l’objectif intermédiaire, ou si le gouvernement décide d’adopter un régime de taux de change fixe, le taux de change sera le plus satisfaisant. Le choix se fait en fonction de la situation dans le pays. Et d’autre part, il y a le cadre théorique de référence, à l’influence de la théorie quantitative de la monnaie par Milton Friedman, la hausse de masse monétaire en circulation entraine la hausse de prix et que l’offre de monnaie est exogène. Plusieurs pays en particulier celle de l’Europe ont adopté comme objectif intermédiaire la masse monétaire. On voit que les objectifs intermédiaires peuvent aussi être influencés.
Crédibilité d’un faible taux d’inflation
D’après la définition que nous avons vue dans la section 1, l’inflation entraine un déséquilibre économique qu’on peut témoigner par les faits suivants : Le prix est un vecteur d’information sur le marché car il indique l’évolution de la rareté des biens et une bonne allocation de ses biens. Et en cas d’inflation, ce signal est brouillé qui empêche alors les producteurs de trouver le véritable prix de ses biens. Mais aussi au faite que les contrats sont établit en termes nominaux, une hausse de prix non pris en compte fait baisser la valeur des actifs, qui implique un remboursement faible des débiteurs. On constate alors une mauvaise redistribution de richesse. C’est pour cela que tout créancier vérifie d’abord le niveau d’inflation avant de faire des prêts. Ensuite, l’inflation fait gonfler certain revenues nominal comme (les revenus d’intérêt et les gains en capital)28. D’où on assiste à l’augmentation de la valeur réelle des obligations fiscales or que le salaire réel est inchangé. De plus, elle renforce l’inégalité sociale. Une hausse de prix touche beaucoup les ménages à revenu faible et fixe car leurs consommations vont diminuer et l’épargne serait couteuse vue que l’inflation diminue le pouvoir d’achat et donc a pour résultat de diminuer l’utilité de la monnaie. Au fur et à mesure que le temps s’écoule, la quantité de biens et services qu’un individu peut acquérir avec son stock de monnaie se réduit. Or pour les agents économiques à revenue variable, ils vont s’adapter avec l’inflation ce qui les rend moins concerné. L’inflation prélève un coût sur les actifs très liquides, comme la monnaie, dont le taux de rendement est minimal ou nul et ne s’ajuste pas pleinement en fonction de l’inflation. Une inflation tendancielle moindre ferait baisser ce coût, ce qui encouragerait la détention d’encaisses de transaction et faciliterait les échanges. De plus, les ménages à revenu plus modeste en particulier disposeraient ainsi d’un moyen d’épargne moins coûteux, compte tenu des coûts associés aux transactions financières servant à se prémunir contre l’inflation. Enfin, une hausse du taux de l’inflation provoque mis à part la hausse du prix intérieur, la baisse de la valeur da monnaie. Ce dernier implique un déficit de la balance commercial car l’exportation sera moindre. Et l’instabilité du taux d’inflation confronte les agents économiques à une grande incertitude. Les prévisions des acteurs sont rendues plus difficiles, surtout à long terme. Ils ne peuvent se projeter dans le futur car Les calculs économiques peuvent être faussés. Sur ce fait, les entreprises ne connaissant pas les prix futurs des biens produits ni des consommations intermédiaires, De plus dans le cadre d’une hausse de prix, les entreprises croit que leurs profits sont élevés et ne se consacre plus à la recherche et développement. D’où baisse de l’investissement, de l’innovation et de la croissance. En résumé, ce troisième chapitre, est concentré généralement sur le cadre de l’inflation. Ce dernier est matérialisé par la hausse de prix dont l’origine est multiple comme au faite de la hausse de la demande vis-à-vis de l’offre, au faite des lourdes couts supporté par les entreprises ou peut être au faite de l’importation, mais le plus marquant est la hausse de la monnaie en disposition des agents économiques. Et de nos jours, l’inflation peut être mesurée par plusieurs variables dont le plus utilisé est l’IPC te le déflateur de PIB. L’inflation est un phénomène perturbateur de l’économie, sa persistance peut devenir néfaste sans précaution préalable.
CONCLUSION
La Banque Centrale de Madagascar, en dehors de l’émission des billets et des pièces de monnaies remplit d’autre fonction visant le bon fonctionnement du système bancaire et une orientation saine de l’économie du pays. La définition et l’exécution de la politique monétaire fait partie de ses missions. Par le fait de la politique monétaire, elle contribue à la lutte du phénomène « inflation », qui est la source de blocage de l’activité économique. A cet effet, nous avons considéré comme sujet, « la politique monétaire et la ciblage à l’inflation ». Cette dernière nous a permis de soulever une problématique bien précise qui est « de quelle manière la politique monétaire prudente contribue-t-elle à la maitrise de l’inflation ? » Le présent document a été réalisé suivant des différentes recherches à partir de nombreuse ouvrages, revue, et c’est en générale l’objet de la première partie. En résumé, toute au long de cette partie, il a été question de rappeler les concepts et les différentes relations théoriques qui rentrent dans le cadre de nos préoccupations en passant en revue les littératures existants concernant la relation entre la politique monétaire et l’inflation. Dans la deuxième partie, concernant l’’analyse empirique, nous avons fait une étude comparative de la politique monétaire qui se sont succédées à Madagascar par rapport à celui de depuis 2009 dont nous avons dégagé apriori l’impact sur le prix. Et au faite que c’est la BCM qui est responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire, son statut et ses objectifs s’avéraient important à introduire. Ensuite, grâce au collecte de donné que nous avons recueilli auprès des diverses institutions comme la BCM en question et l’INSTAT (institut national de statistique), nous avons procédé à l’analyse de l’impact des instruments de la politique monétaire sur ses divers objectifs tant opérationnel qu’intermédiaire. Et d’après les données statistiques, l’évolution de la masse monétaire et l’inflation ce sont dégradées plus ou moins dans la même sens, nous a permis de traiter la corrélation entre eux. En bref, suites aux études menées dans ce présent travail, nous avons pu démontrer que la politique monétaire menée par la BCM depuis 2009 était prudente, et a maintenu son objectif principal de stabilisation de prix. En effet, nous avons pu constater que par la différenciation de la conduite et d’instrument de la politique monétaire appliqué depuis 2009, la liquidité bancaire a largement diminué et corrélativement, la variation annuelle de la base monétaire s’est nettement décéléré. A travers le financement du déficit de l’Etat par le système bancaire, le glissement annuel de la masse monétaire s’est ralenti. Et à l’instar de la teste de corrélation qui nous a donné une chiffre de 0.85, l’inflation est corrélé positivement à la masse monétaire. Ce qui implique que la diminution de cette dernière entraine la diminution de l’inflation. Ce qui vérifie notre hypothèse de départ « la monnaie est l’unité de mesure du prix, qui stipule que la politique monétaire a un effet direct sur l’inflation. »
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE L’ETUDE
Chapitre I : LA MONNAIE
Section1 : concept de la monnaie
Section 2 les formes de monnaie et la masse monétaire
Section 3 offre et demande de monnaie
Chapitre II : LA POLITIQUE MONETAIRE
Section 1 : Objectif de la politique monétaire
Section 2 : Les instruments de la politique monétaire
Section3 : les canaux et mécanismes de transmission de la politique monétaire
Chapitre III : L’INFLATION
Section1 : concept et définition
Section2 : origine et indicateurs de l’inflation
Section3 : crédibilité d’un faible taux d’inflation
PARTIE II : ANALYSE DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BCM DEPUIS 2009
Chapitre I : ANALYSE COMPARATIVE DE L’EVOLUTION DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET IMPACTE SUR L’INFLATION
Section 1 : la politique monétaire de 1960 à 1983
Section 2 : la politique monétaire entre les milieux de 1980 et 1990
Section 3 : la politique monétaire depuis les milieux des années 90
Chapitre II : LA BCM ET SA POLITIQUE MONETAIRE DEPUIS 2009
Section 1 : généralité sur la BCM
Section 2 : contexte de la politique monétaire de la BCM depuis 2009
Section 3 : les objectifs de la politique monétaire de la BCM depuis 2009
Chapitre III : LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE DEPUIS 2009
Section 1 : Les instruments de la politique monétaire
Section 2 : impacte de la politique monétaire
Section 3 : enjeu de la masse monétaire et inflation
CONCLUSION
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