Politique monétaire de la Banque Centrale en 2008

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Ce qui a marqué l’année 2009

L’année 2009, Madagascar sombre dans une crise socio – politique qui n’épargne aucun secteur tant privé, que public.
Rappelons que par la soif de la démocratie, Madagascar a été victime d’un renversement de régime et l’aveu fait, par ceux qui ont orchestré, cette lâcheté, évoquent une atmosphère de coup d’Etat. A cette époque, plusieurs entreprises ont été saccagées et même brulées, ainsi plusieurs personnes ont perdu leur travail, mais ce qui a marqué le plus cette année, c’est la décision des bailleurs de fonds, qui ont entrepris de cesser le financement du budget de l’Etat. Rappelons que l’appui budgétaire provenant des bailleurs de fonds s’élève à soixante-dix pour cent (70%) du budget Malagasy.
D’autre part, par l’entêtement du pouvoir de fait, Madagascar a perdu l’AGOA (African Opportunity Act), ce qui pourtant garantissait un emploi stable pour une majeure partie de la population Malagasy. Parallèlement, des entreprises affirment ne rien devoir à ce régime de fait, de ce fait les recettes fiscales sont au plus bas. Si tel est le bref résumé de la situation de Madagascar en 2009, voyons ce qu’il en été de l’année 2008.

Madagascar en 2008

A contrario, sans pouvoir rappeler les différents faits qui ont marqué l’année 2008, force est de constater que cette année a été plutôt prospère pour les Malagasy. Le régime de l’époque s’est vu accordé la confiance des bailleurs de fonds. L’African Grow Opportunity Act (AGOA) a généré beaucoup d’emploi, assurant un taux de chômage faible pour les Malagas y.
La stabilité du régime politique, a fait la bonne santé des finances de l’Etat Malagasy. D’ailleurs, Madagascar bénéficiait de la confiance des partenaires monétaires « les bailleurs de fonds ». Les rentrées fiscales de leurs côtés garantissaient la sta bilité de la conjoncture tant économique que monétaire à l’époque.
A cela s’ajoute la recherche du plein emploi, le développement des différents secteurs encadrés par une feuille de route dénommée Madagascar Action Plan (MAP), donnant d’autant plus une belle image de la stabilité économique, politique mais également monétaire de la Grande Ile à l’époque.
Les différents investissements, qui confèrent la bonne marche ainsi que la stabilité du régime de l’ancien président marque d’autant plus la situation de Madagascar en 2008. Notons les investissements réalisés par les étrangers, qui ont permis de développer le secteur tertiaire à Madagascar : QMM, le projet d’Ambatovy et j’en passe, dont on peut présumer son rôle dans le développement de la situation économ ique et monétaire de la Nation Malagasy, ne font que confirmer ce que nous venons d’avancer.
Force est de constater une stabilité et même une bonne santé de la situation économique et monétaire de la Grande Ile en 2008. L’on présume alors que, sans effleurer une prospérité, la situation économique et monétaire de l’époque se portait d’une façon plus ou moins florissante. Ainsi, nous aurons recours aux indicateurs chiffrés pour conforter ce que nous venons d’avancer. Nous nous efforcerons de présenter d’une manière aussi fidèle que sincère la situation économique de Madagascar au cours de ces deux années, respectivement 2008 et 2009.
En effet, cette section aura pour tâche de retracer les chiffres correspondants à la dichotomie que nous venions de développer dans la première section. Pour ce faire, il nous a paru plus qu’essentiel de définir les notions indispensables à cette tâche (§1) avant de présenter convenablement et comme il se doit, la situation économique de la Grande Ile en 2008 (§2) puis en 2009 (§3).

Situation économique de Madagascar en 2008

Les indicateurs de Kaldor faciliteront la présentation de la situation économique de Madagascar à cette époque.
Le taux de croissance a été de 6,2% en 2007, ce même taux a connu une incroyable augmentation pour avoisiner les 7,0%12 en 2008.
Malgré les recherches effectuées auprès des banques de données de la Banque Centrale, du Fonds Monétaire Internationale, ainsi qu’auprès de l’INSTAT, nous n’avons pas pu trouver les chiffres correspondants au taux de chômage au cours de l’année 2008.
En ce qui concerne la Balance commerciale, Madagascar a pu réaliser 658,3 millions de DTS d’exportation contre 1 506,6 millions de DTS d’importation, soit un écart négatif de 848,3 millions de DTS13 en 2008.
On enregistre une baisse du taux d’inflation au cours du deuxième trimestre de l’année 2008. Au mois de Septembre, le taux de variation des prix par rapport à Décembre 2007 s’est établi à 6,6 pour cent contre 4 pour cent en Septembre 2007 pour la même période.
Sans pour autant prétendre à une prospérité absolue, la situation écon omique de Madagascar en tant que pays en voie de développement au cours de l’année 2008, semble florissante.
Si telle est la situation économique de Madagascar en 2008, voyons ce qu’il en est de l’année 2009.

Situation économique de Madagascar en 2009

L’année de la « démocratie » est marquée par une crise profonde qui a touché tous les domaines aussi bien privés que publics de la Nation. Il nous parait important de rappeler ces faits pour avoir une vue d’ensemble de la situation économique du pays à cet te époque.
L’année 2009 est marquée par une crise qui touche plusieurs domaines, avions-nous dit. Il nous parait utile dans cette rubrique, de citer quelques situations qui ont marqué cette année et qui comptent parmi les indicateurs révélateurs de la situ ation économique de Madagascar à cette époque.
En effet en 2009, plusieurs entreprises ont été saccagées, pillées ou brulées.
Les bailleurs de fonds traditionnels ont décidé de ne pas accorder l’aide budgétaire qui revient à Madagascar chaque année, faute d’une instabilité constitutionnelle.
Madagascar est en crise, et pour couronner le tout, le chômage a pris son essor, notamment par la perte de l’AGOA (African Opportunity Grown Act) qui constituait une source d’emploi fiable pour bon nombre de Malagasy. Cette situation malheureuse n’a pourtant pas trouvé d’issue jusqu’à présent. Et l’on sent le poids de cette crise qui ne cesse de s’empirer, sur la situation économique de Madagascar.
Par le progrès de la crise, le taux de croissance n’a cessé d’être révisée à la baisse de 0,6 pour cent voire devenir plus bas14.
Ici, aucune source ne révèle le taux de chômage, mais nous pouvons avancer, et les faits ne font que confirmer, qu’effectivement le taux de chômage a été au plus bas en 2009. En effet, nous avions relevé les différents problèmes rencontrés par plusieurs entreprises de la Grande Ile. Concernant l’équilibre de la balance commerciale, la valeur des exportations a été de 543,4 millions de DTS contre 1 166,5 millions de DTS en importation, soit un écart négatif de 623,1 millions de DTS. Notons une importance des importations après la disparition des différentes matières premières fournies par les entreprises TIKO et MAGRO, qui ont été victimes d’actes manifestement condamnables. Le taux d’inflation en 2009 avoisine les 10 pour cent15.

Objectifs de la politique économique

Sans pour autant parvenir à une définition complète de la politique économique, nous allons surtout préciser que la fiscalité conjuguée avec la politique économiq ue contribue à la stabilisation de l’activité économique d’une entité donnée. Les succès électoraux remportés par le parti républicain aux Etats Unies depuis une dizaine d’années s’expliquent pour une large part par la mise en application d’une nouvelle « philosophie fiscale » qui se fonde en fait, sur une étude minutieuse des effets des politiques économiques globales 16.
La politique économique s’efforce de poursuivre quatre objectifs principaux :
1. Niveau de croissance économique durablement élevé.
2. Plein emploi.
3. Stabilité des prix.
4. Equilibre de la balance des paiements.
Ces objectifs nous rappellent le carré magique de Kaldor, du seul fait de la contradiction existant au sein de ces deux concepts. La recherche de la pleine utilisation de tous les facteurs « capital et travail » rentre en conflit avec les objectifs de stabilité des prix et d’équilibre extérieur. Aussi les priorités varient selon les Etats, suivant les moments et en fonction de l’objectif de bien commun assigné.
Par exemple, le dollar servant de monnaie de référence, les Etats Unis ont moins de contrainte à maitriser leur balance des paiements « Our currency, your problem »17.

Policy Mix

LE Policy-mix appelé également dosage macroéconomique en français, désigne l’ « art de combiner de manière optimale, en fonction de la position dans le cycle économique »18.
La politique monétaire, comme la politique budgétaire, constitue les principaux moyens d’action de la politique économique.
Deux règles majeures à portée normative éclairent le Policy -mix :
• Celle de Jan Tinbergen dite règle de Tinbergen : il doit y avoir autant d’instruments de la politique économique qu’il y a d’objectifs (par exemple les objectifs du carré magique).
• Celle de Robert Mundell dite Règle de Mundell : l’affection d’un instrument à son objectif est fonction de son efficacité relative (principe d’efficacité comparative). Cela correspond à son triangle des incompatibilités.
L’art de combiner la politique monétaire avec la politique budgétaire, constitue une manifestation d’appréciation de la réalité à son juste titre. La situation qui prévaut actuellement dans notre pays, ne fait que conforter le rôle attribué au Policy Mix. En effet le ministre de la Haute Autorité de la Transition mise beaucoup sur la politique monétaire, pour stabiliser la situation de la politique budgétaire de la Grande Ile en ce moment de crise. D’où l’interaction flagrante entre politique monétaire et budgétaire. En reprenant ses termes, « malgré les défaillances rencontrées au cours de l’année 2010, au niveau du budget, ce dernier a été réalisé à 85% » et le ministre de poursuivre que « le taux de croissance n’a pas été négative en 2009 qui a été de 0,6%, l’inflation a été contenue à 9%… »19.
Le rôle attribué au Policy Mix dans notre pays se fait ressentir. Cette notion présente une certaine attractivité d’autant qu’elle confirme l’importante interaction entre politique monétaire, politique budgétaire, et politique économique. Ces interactions feront l’objet du paragraphe suivant.

Interaction entre politique monétaire et politique Budgétaire

Les interactions entre ces deux politiques peuvent être qualifiées de :
• Fortes.
• Et souvent contradictoires.
La politique budgétaire est avant tout :
 Une politique de la DEPENSE
 Effectuée dans le cadre Institutionnel (le budget annuel) qui privilégie le court terme.
La politique monétaire à l’inverse est une politique de moyen ou de long terme (mais n’est pas une politique structurelle), dont les moyens d’action ne se conçoivent que sur la durée (en Europe continentale, une hausse des taux d’intérêts du marché monétaire, par exemple, mettra plus d’un an pour que ses effets économiques soient observables et dont les objectifs seront naturellement le maintien de grands équilibres sur longue période).
L’indépendance des banques centrales vis-à-vis du pouvoir politique a permis de prendre davantage en compte les impacts sur moyen et long terme, et permettent de se rapprocher du niveau de croissance maximal. Cela a accru les risques de discordances, voire de cacophonie, avec les hommes politiques aux logiques et aux horizons temporels si différents.
La différenciation des mandats doit permettre une plus grande efficacité des politiques budgétaires et monétaire prise séparément. Une politique budgétaire laxiste entrainera une hauss e des prix, et obligera la banque centrale à mener une politique monétaire plus restrictive.

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Table des matières

Partie I PRESENTATION ET CADRE GENERAL DE L’ETUDE
Chapitre 1 : Présentation contextuelle
Section 1 Cadre temporel
Section 2 Présentation de la situation économique de Madagascar
Section 3 Analyse récapitulative de la situation de Madagascar période 2008 – 2009
Chapitre 2 : Outil théorique de la politique monétaire
Section 1 Le Policy Mix
Section 2 Politique monétaire
Chapitre 3 : Gestion d’Entreprise
Section 1 Définition
Section 2 Gestion et conduite de la politique d’Entreprise
Section 3 Spécificités
Partie II DIAGNOSTICS DE LA POLITIQUE MONETAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DE MADAGASCAR
Chapitre 1 : La Banque Centrale et la politique monétaire
Section 1 La politique monétaire au sein de la Banque Centrale de Madagascar
Chapitre 2 : Approche pratique de l’étude
Section 1 Le Bon du Trésor par voie d’Adjudication
Section 2 Gestion de la liquidité bancaire (v)
Chapitre 3 : Analyse de la politique monétaire nationale
Section 1 Politique monétaire de la Banque Centrale en 2008
Section 2 Politique monétaire de la Banque Centrale en 2009
Partie III PROPOSITIONS DE SOLUTION ET RECOMMANDATIONS
Chapitre 1 : Analyse récapitulative de la politique monétaire à travers les deux périodes
Section 1 Evolution du BTA
Section 2 Evolution de la liquidité bancaire
Chapitre 2 : Par rapport à la mission de la Banque Centrale de Madagascar
Section 1 Crédibilité
Section 2 Indépendance
Chapitre 3 : Au niveau International
Section 1 Enjeu de la politique monétaire
Section 2 Objectifs de la politique monétaire
Section 3 Instruments de la politique monétaire
Section 4 L’efficience de la politique monétaire
Chapitre 4 : Gestion et politique monétaire
Section 1 Gestion dans la conduite de la politique monétaire
Section 2 effets de la gestion sur la conduite de la politique monétaire
Section 3 Efficience de la gestion sur la conduite de la politique monétaire

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