Politique conjoncturelle de l’Etat dans la croissance économique

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Notion sur la croissance économique

Par définition la croissance économique désigne l’augmentation de la production de biens et/ou de services d’une nation pendant une longue période. Pour une entreprise, la croissance est l’augmentation durable de ses activités c’est-à-dire la capacité productive. Cela nous allons entamer les facteurs de production qui contribuent au processus de la production.
Selon Mankiw3 (1998), les facteurs qui déterminent la productivité d’un pays sont : le travail, le capital physique, le capital humain et les ressources humaines.

Le travail

C’est un facteur de production le plus indispensable. Il met en oeuvre et en relation sur les autres facteurs contribuant dans le processus de production. Le facteur travail regroupe tous les individus participant à l’élaboration du PIB.

Le capital technique

Ce facteur de production regroupe les équipements, les machines et d’autres outils que les travailleurs doivent disposer pour être efficace dans la production des biens et services.

Le capital humain

Ce capital désigne l’ensemble des connaissances, des acquis par les travailleurs à travers de l’éduction, l’apprentissage et l’expérience.
D’après les économistes néolibéraux de l’Ecole de Chicago, Theodore Schultz et Gary Becker4, et développé par Robert Lucas5. Le capital humain désigne l’ensemble des capacités acquises par les individus et qui accroissent leur efficacité productive. Comme l’entreprise, l’individu procède des investissements pour qu’il puisse être rentable. L’investissement en capital humain peut être monétaire comme l’achat de l’éducation ou achat des biens d’équipements, il peut être aussi non monétaire par exemple la perte de temps. Enfin cet individu pourra procurer du rendement comme le salaire plus élève Dans ce schéma, l’éducation est un investissement dont l’individu attend un certain retour. Il est alors naturel de souligner que la tendance plus que séculaire dans les pays occidentaux à un allongement de la durée moyenne de la scolarité. C’est une cause non négligeable de la croissance.

Les ressources naturelles

Ce sont des facteurs de production qui sont fournis par la nature et qui sont importants au processus de production après le facteur travail. Elles sont constitués par les terres, les rivières, les gisements minéraux, etc. Ces ressources naturelles sont classées en deux catégories : les ressources naturelles renouvelables et les ressources naturelles non renouvelables. En fait, elles fournissent les matières premières, les énergies nécessaires et autres, qui contribuent aux activités économiques.
A court terme, le terme employé est celui d’ « expansion économique » qui indique une augmentation des richesses enregistrées par le PIB dans un cycle économique, c’est une phase de croissance contrairement à la récession économique. Quand l’accroissement de la production nationale provient d’une simple hausse quantitative des facteurs de production, on parle de croissance extensive. Quand à cette augmentation, la production a pour origine d’une meilleure organisation du travail comme le taylorisme et le fordisme, la croissance est dite intensive. Les économistes parlent encore de croissance autocentrée lorsqu’elle favorise par des dynamiques internes (rôle de la consommation des ménages) et de croissance extravertie lorsqu’elle découle une forte relation avec l’extérieur, c’est l’ouverture de l’économie. Les économistes parlent généralement aussi de croissance équilibrée, c’est-à-dire d’une croissance telle que le taux d’accroissement de l’offre soit égal à celui de la demande sur le marché des biens et services. Les forces du marché seraient ainsi autorégulées, dès qu’une hausse des prix apparaît, la demande diminue, et l’offre s’ajuste. Une croissance équilibrée satisfait les conditions du carré magique : création d’emplois, faible niveau d’inflation, budget et balance commerciale équilibrés.

Les indicateurs alternatifs de la croissance

Les organisations internationales telles comme les experts du Programmes des Nations Unies pour le Développement ou PNUD9, la Banque Mondiale, la Commission Européenne ou les organisations non gouvernementales ont ouvert la voie en prenant une série d’initiatives.
 Les experts du PNUD utilisent l’IDH : Indice de Développement Humain. Cet indicateur synthétique combine trois critères : le PIB par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’instruction (taux de scolarisation et taux d’alphabétisation). L’IDH est mesuré de 0 à 1, plus l’IDH tend vers 1plus le pays est considéré à une forte croissance.
 La Banque Mondiale a mis au point l’épargne nette ajustée encore appelée l’épargne véritable, pour exprimer la variation du capital économique, humain et naturel d’un pays à l’issu d’un cycle de production. A partir de la mesure standard de l’épargne nationale brute, il procède à quatre types d’ajustements : déduction de la consommation de capital fixe, ajout des investissements en capital humain (dépenses d’éducation), déduction de la baisse des stocks de ressources naturelles consommées et des dommages causés par la pollution .
 Les experts européens disposent de 155 indicateurs pour analyser le développement durable, dont une dizaine d’indicateurs dits de premier rang incarnent les objectifs majeurs (le PIB par habitant doit rendre compte du développement socioéconomique).

Les déterminants de la croissance économique

Portant sur la notion de la croissance économique, on est utilisée dans l’analyse du courte période comme à longue période. Pourtant les déterminants sont différents, il y a plusieurs facteurs qui déterminent la croissance économique. Des théoriciens portent leurs études sur ces déterminants. Ils sont de deux tendances : les déterminants exogènes et les déterminants endogènes.

Les déterminants exogènes de la croissance

Les théories traditionnelles de la croissance montrent que la croissance de longue période est exogène cela signifie que ses déterminants sont extérieurs à la sphère économique :
Roy HARROD10en 1948 considère qu’il existe trois types de taux de croissance11qui résultent les déterminants différents dont :
 le taux de croissance effectif : correspond à ce qui se réalise réellement .
 le taux de croissance garanti : qui assure l’équilibre entre l’épargne et l’investissement. Le niveau de l’investissement est déterminé par les anticipations de débouchés des entrepreneurs, n’a pas de chance pour correspondre au niveau de l’épargne qui est en fonction du revenu. D’où le taux de croissance effectif a un peu de chance d’être à un taux de croissance garanti qui assure l’équilibre.  le taux de croissance naturel : à ce taux qu’on a assuré le plein emploi. Il dépend de l’augmentation de la population active résulte des données démographiques et de l’amélioration de la productivité dépend du progrès technique. Dans ce cas les déterminants de la croissance la démographie et le progrès technique.
Par ailleurs, Robert SOLOW12en 1956 décrivait aussi la croissance économique comme exogène mais équilibrée. Les déterminants de la croissance sont exogènes qui sont Independent du domaine économique. La substitution de facteur travail au facteur capital favorise la croissance ainsi assure le plein emploi mais cela est son ampleur comme l’accroissement démographie, les rendements factoriels sont décroissants seul le progrès technique qui lutter contre cette décroissante, Il l’introduit comme un facteur exogène provenant de données extérieurs à la croissance par l’intermédiaire du progrès scientifique.

Les déterminants endogènes de la croissance économique

Depuis la fin des années 1980, et au début des années 1990, les théories de la croissance connaissent un renouveau. La constatation des divergences entre le niveau de croissance des différents pays attire l’intention des théoriciens et les amène à affirmer que la croissance n’est pas un phénomène naturel provenant de l’accroissement démographique et du progrès technique. Dans cette théorie, la croissance économique est considérée comme un phénomène cumulatif et autoentretenu. Les nouveaux économistes Keynésiens et les néolibéraux ont bâti le nom de croissance endogène. Pour cette théorie, quatre facteurs principaux assurent la croissance :
 Le progrès technique est la source de la croissance endogène et dans la réalité, il est à la fois une cause et un effet de la croissance. D’après cette endogénéisation, la croissance induit l’accumulation du progrès technique qui elle-même suscite la croissance .
 Le capital physique c’est un capital qui a une productivité marginale constante, son investissement à un impact sur la croissance. L’explication à ce phénomène réside dans le fait que l’investissement dans de nouvelles technologies est le point de départ à de nouveaux apprentissages par la pratique. Parmi les formes d’apprentissage, on peut citer l’amélioration des équipements en place, les travaux d’ingénierie comme l’agencement des techniques existantes, l’augmentation de la compétence des travailleurs…Or ce savoir ne peut être approprié par la firme qui le produit. Il se diffuse inévitablement aux autres firmes. L’investissement a un double effet : il agit directement sur la croissance et indirectement sur le progrès technique .
 Le capital humain est la capacité de connaissance d’un individu ou formation professionnelle qui sont des investissements que des individus rationnels cherchaient à optimiser. La croissance économique dépend en grande partie des efforts des individus à l’aide d’investir à l’éducation en renonçant la consommation présente .
 Le capital public résulte des investissements opérés par l’Etat et les collectivités locales. Il correspond aux infrastructures de communication et de transport. Ainsi l’action pour l’innovation et la recherche-développement sont considérés comme le facteur résiduel de la croissance. Si les efforts à la recherche- développement ou innovation sont fortes entraine la hausse de la croissance très élevée. L’innovation est basée sur la technologie comme un changement technique. D’un point de vue économique, cette théorie porte atteinte au cadre concurrentiel et permet l’incorporation d’éléments de concurrence imparfaite qui rendent possibles l’apparition de produits nouveaux et de nouvelles idées.

Les théories traditionnelles de la croissance économique

Depuis longtemps, on a déjà entendu la notion sur la croissance, Adam Smith en 1776 dans son ouvrage Richesses de Nations ; au XIXe siècle Malthus, Ricardo et Marx vont succéder les travaux sur la croissance économique.

Adam Smith sur sa division internationale de travail

Pour le courant de pensée classique a déjà parler sur la considération de la croissance, Adam Smith dans son oeuvre principal Richesse de nation14, il a précisé que le principal facteur de la croissance est la division du travail. Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du pays au commerce international comme Smith montre la théorie sur les avantages absolus. L’optimisme de Smith apparaît à travers les traits d’une croissance illimitée : elle est donc appréhendée comme un processus de longue période à mettre en évidence l’étendu de la division du travail et le marché.

Thomas Malthus sur le principe de la population15

Par contre Thomas Robert Malthus sur le principe de population16, considère que la croissance est limitée à cause de l’accroissement géométrique et l’accroissement seulement arithmétique dans le cas de la nourriture. La nature n’est pas généreuse mais parcimonieuse17. On dit que les classiques sont pessimistes. Il attribue la misère en Angleterre au décalage entre deux lois : la loi de progression arithmétique des subsistances et la loi de progression géométrique. La sortie de cet état passe par la mortalité, la baisse de la natalité et le célibat.

Les rendements décroissants de David Ricardo (1817)

Dans ses principes de l’économie politique et de l’impôt (1817), David Ricardo souligne que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants. La valeur ajoutée se répartit entre trois agents : les propriétaires fonciers (rente foncière), salariés (salaire de subsistance) et le capitaliste (profit). Précisons que le profit des capitalistes est résiduel, c’est-à-dire qu’il intervient une fois le salaire et la rente foncière payés. Lorsque la population s’accroît, il convient d’augmenter la production agricole, or les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives. Le coût de production va donc s’élever, entraînant inévitablement la hausse des salaires et de la rente foncière. Les profits vont se réduire jusqu’au moment les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint la situation d’état stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo préconise d’augmenter les gains de productivité dans l’agriculture grâce au progrès technique et de s’ouvrir au commerce international (théorie des avantages comparatifs).

La destruction du capitalisme selon Marx (1844)

Karl Marx a été le premier économiste à proposer un modèle formel de croissance, à l’aide de ses schémas de reproduction élargie. Il considère que la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison de la baisse tendancielle des taux de profit (1867, Le Capital). En effet, la recherche d’une plus-value toujours plus importante (notamment grâce à des salaires bas, que Marx appelle, Minimum de Subsistance) et la concurrence entre capitalistes devraient provoquer une paupérisation des ouvriers et un blocage dans le développement du système capitaliste (crise).

Les différents modèles de la croissance économique

Au XXe siècle et surtout dans les années 1950 fait apparaitre la construction des modèles théoriques de la croissance connaissent un véritable succès. Les modèles postkeynésiens (Harrod-Domar) et néoclassiques (Solow). La théorie de la croissance connaissent un renouveau depuis les années 1970 jusqu’au début des années 1990, les études des théoriciens de la croissance a connu un nouvel essor sous l’impulsion de la régulation et de la croissance endogène.

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Table des matières

CHAPITRE I : Définition et concept
Section 1 : Généralité sur le rôle de l’Etat et la croissance
1. Quelques notions sur le rôle de l’Etat
a. Les fonctions de l’Etat
 La fonction d’allocation
 La fonction de redistribution
 La fonction de stabilisation
b. La justification de l’intervention de l’Etat
 Etat entrepreneur
 Etat providence
 Etat régalienne
2. Notion sur la croissance économique
a. Le travail
b. Le capital technique
c. Le capital humain
d. Les ressources naturelles
1. Mesure de la croissance
2. Les indicateurs alternatifs de la croissance
Section 2 : Les déterminants de la croissance économique
1. Les déterminants exogènes de la croissance
2. Les déterminants endogènes de la croissance économique
CHAPITRE II : Le fondement théorique
SECTION 1 : Les différents courants de pensées
A. Les théories traditionnelles de la croissance économique
a. Adam Smith sur sa division internationale de travail
b. Thomas Malthus sur le principe de la population
c. Les rendements décroissants de David Ricardo (1817)
d. La destruction du capitalisme selon Marx (1844)
B. Les différents modèles de la croissance économique
a. Les modèles postkeynésiens : modèle « Harrod-Domar »
 Les équations du modèle Harrod-Domar
b. Le modèle néoclassique de la croissance : le modèle de « Solow »
 Les équations du modèle de Solow
Source : www.oeconomia.net
C. Les nouvelles théories de la croissance : un phénomène endogène
Section 2 : Les théories du lien entre croissance économique et le rôle de l’Etat
1. Les théories classiques et néoclassiques que le rôle de l’Etat doit être limité
a. L’école classique
b. L’école néoclassique
2. La théorie Keynésienne du lien entre croissance et rôle de l’Etat
a. Politique conjoncturelle de l’Etat dans la croissance économique
b. Politique structurelle de l’Etat dans la croissance économique
3. Les théories de la nouvelle école publique sur le rôle de l’Etat dans la croissance
a. Les nouveaux keynésiens
b. La théorie de la croissance endogène
CHAPITRE III : Impact de l’intervention de l’Etat dans la croissance
Section 1 : Etat et activité économique
1. Action de l’Etat sur les investissements
 Selon la Loi de Finance Rectificative 2014
a. Secteur infrastructure
b. Secteur productif
c. Secteur administratif
d. Secteur social
 Investissement au secteur privé
2. Création des entreprises
3. Action sur la main d’oeuvre et progrès technique
Section 2 : Effet de l’intervention de l’Etat dans la croissance économique
1. Effet sur la hausse du PIB dans la croissance
a. Secteur secondaire
b. Secteur primaire
c. Secteur tertiaire
2. Effet de lutte contre l’inflation sur la croissance
CHAPITRE IV : Critique de l’intervention de l’Etat et croissance
Section 1 : finance publique déficitaire
1. Recettes totales
2. Depenses totales
Section 2 : Les blocages de la croissance économique
1. La fragilité de la croissance économique
2. L’impact économique de la crise politique (2009)
CONCLUSION GENERALE
REFERENCE BIBLIOGRAGHIE

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