Régime de change fixe
Le régime de change fixe signifie que le taux de change est fixé par l’autorité. En principe c’est la banque centrale qui gère ce genre de situation en achetant ou en offrant des devises sur le marché (politique de change) afin que le taux soit fixé. L’équilibre sur le marché de devise est toujours respecté; les variables restants sont le revenu et le taux d’intérêt.
Multiplicateur : La détermination des multiplicateurs est la même méthode que dans l’économie fermée. Nous dérivons donc les revenus optimums par rapport à G. Nous procédons de la même manière lors de la détermination du multiplicateur pour le taux d’intérêt. Le taux de change E ne joue pas la fonction comme variable puisqu’il est un facteur exogène. Les équilibres sur les marchés nous donnent les multiplicateurs. Les deux multiplicateurs sont toujours positifs. L’augmentation de G conduit à une augmentation que ce soit sur la production nationale que ce soit sur le taux d’intérêt. Immédiatement, l’accroissement de G a un effet positif sur l’activité économique mais il faut voir les effets sur les autres variables et les autres paramètres économiques.
Interprétation économique de la politique budgétaire : La politique budgétaire expansionniste augmente Y et r. La logique de cet effet se traduit par l’effet multiplicateur. Mais pour les autres variables, l’amélioration ou le surplus de revenu entraine une augmentation de la consommation C, oblige l’importation à surmonter pour compenser le surplus de demande. En effet, la BC se détériore. L’incertitude s’impose sur la BP car la variation des capitaux peut compenser ou non le déficit. Alors, nous avançons des hypothèses sur la mobilité des capitaux face à la variation du taux d’intérêt.
Cas de mobilité imparfaite et forte mobilité des capitaux : L’augmentation de r se traduit par une hausse des flux entrant des capitaux et une diminution des flux sortant quand r à l’étranger reste inchangée. Dans une petite économie la variation des indicateurs n’affecte pas celle du reste du monde. Il y a une amélioration de la BK. Cette amélioration comble le déficit de la BC et donne une variation de BP positif. L’avantage de la politique varie en fonction du comportement de la pente du BP et la courbe LM. Lors que la pente de BP est inférieur à la pente de LM, il y a une forte entrée des capitaux, la BK augmente fortement donc excédentaire. La courbe est presque horizontale, une petite variation de r produit une grande variation de Y (politique monétaire). Deuxièmement, pente de BP supérieur à la pente de LM, la demande de devise est supérieure à l’offre de devise. La banque centrale vend des devises pour maintenir fixe le taux de change. L’offre de monnaie et inférieur à la demande, donc les agents vont offrir des titres. Par conséquent, le r augmente et la possibilité de trouver des investissements rentable diminue qui entraine la diminution de Y. Mais ces deux situations sont d’origine monétaire et la première variation de Y emporte le second. En conclusion, plus la sensibilité de r par rapport à la variation de Y est faible, plus l’effet de la politique expansionniste est efficace.
Cas du capital immobile : D’après le multiplicateur, la variation de G améliore l’activité, et varie le taux d’intérêt. Dans ce cas, l’augmentation de Y fait monter la consommation C. L’importation vient soutenir le surplus de demande sur le marché des biens et services. La BC se détériore parce qu’il y a accroissement de la consommation des biens d’importation par rapport à l’exportation. De plus, l’augmentation de r n’a pas effet sur le BK car le capital est insensible au taux d’intérêt. C’est ainsi qu’il y a le déficit de la BP. Pour combler cette insuffisance, la banque centrale exerce sa fonction pour tendre vers la diminution de Y après l’accroissement de r. En somme la politique est peu efficace lors que le capital est immobile.
Conception des nouvelles économies classiques et nouveaux keynésiens du rôle de l’Etat
Quant aux nouvelles économistes classiques, Barro démontre que les dépenses publiques est directement productive à court terme donc affectent directement la productivité de l’Economie. Cette logique s’explique par l’introduction des dépenses publiques dans la fonction de production. Ces dépenses sont généralement constituées par les dépenses d’éducations, les dépenses de recherche-développement et éventuellement les dépenses d’infrastructures. L’éducation national (éducation pour tous pour le cas de Madagascar) améliore, accroitre et qualifie le capital humain. Quant au recherche-développement, elle permet à l’entreprise d’échapper aux externalités comme l’imitation technologique et la mobilité des travailleurs. En présence de l’externalité, l’entreprise innovatrice ne peut pas accaparer tous les fruits de ses recherches parce que les autres entreprises profitent en même temps les avantages de la nouvelle technologie. Or si l’Etat pris en charge ou subventionne la recherche, l’équité est respecté et les entreprises sont motivées à améliorer ses capacités de production. Les nouvelles économistes classiques considèrent que la croissance est d’origine endogène. Les nouveaux économistes classiques soutiennent que la croissance est endogène. L’origine de la performance est l’accumulation. Or les dépenses publiques ont l’effet accumulatif, elles permettent donc d’augmenter la croissance économique. Cette dernière augmentera à son tour les recettes publiques et donc les dépenses publiques. Les nouveaux keynésiens admettent la politique discrétionnaire surtout en cas de récession. Selon cette courant de pensé, la politique économique doit mener de manière artificielle c’est-à-dire selon le cas de la situation de l’économie. Le mode de prise de décision est donc non systémique. Les problèmes n’ont pas de solution spécifique en termes de politique économique et inversement les politiques ne sont pas spécifiées pour résoudre des problèmes spécifiés. Joseph Eugene Stiglitz (prix Nobel d’Economie 2001 : asymétrie d’information) affirme: « Des circonstances économiques changeantes requièrent une politique économique, et il est possible de dire d’avance quelles seront les politiques appropriées… le fait est qu’aucun gouvernement ne peut rester les bras croisés devant 10, 15 ou 20 pourcent de sa population active inemployée. ». Joseph Eugene Stiglitz avance dans sa théorie « politique économique de l’information » que l’asymétrie d’information a beaucoup d’impact sur l’aspect de l’Economie et de la vie social. Si une entreprise raisonnait de cette manière, elle envisagera obligatoirement au rôle de l’Etat.
Vérification empirique de la relation causale entre dépenses publique et croissance économique
Beaucoup d’auteurs ont été effectués des études empiriques pour vérifier ou chercher la causalité entre l’évolution de la part des dépenses publiques dans la richesse national et celle du revenu par tête. Le test réalisait par GRANGER en 1964 vérifiait que l’ampleur de l’impact (exogène) des dépenses publique varie en fonction du type de dépenses. Suite à la faible relation causale entre l’autre type de dépenses, l’auteur introduit le modèle de croissance endogène. Pour cette vision endogène ils jouent le même rôle que les facteurs de croissance : capitaux productifs, capitales humaines. Entre 1950 à 1987, KERMENDI et MEGUIRE ont étudié la relation entre la croissance et les dépenses publique dans 47 pays. Leurs conclusions étaient un faible impact de la consommation publique sur la croissance. En 1980 jusqu’à 1985, Barro étude empiriquement la relation entre croissance et dépenses de l’Etat dans 98 pays. Dans cette étude Barro précise qu’une augmentation de un point de la consommation public civil déprime de 0,12 point de la PIB/tête. Par contre sur les investissements publiques, tel que l’éducation et la défense l’impact est positive sur la croissance. Une augmentation de un point des dépenses entraine une augmentation annuelle du revenu par tête de 0,1 point. Même s’il y une corrélation, l’effet reste faible. Rajhi en 1996 propose un modèle en introduisant les dépenses publiques dans les facteurs de production de la fonction de production. Dans le cas où le prélèvement, pour compenser les dépenses, est forfaitaire la politique budgétaire accroit la productivité de l’économie. L’infrastructure et l’éducation que l’Etat veille constituent la meilleure maîtrise et diffusion de la technologie. La conclusion de Rajhi est donc positive mais se limite seulement à la dépense d’investissement. Quant au Tanzi et Zee (1997), l’efficacité des dépenses publiques se justifie par deux manières. Premièrement, l’effet direct sur l’accumulation du stock de capital de l’économie soit sous forme d’investissement public en infrastructure soit l’investissement des entreprises publiques. Deuxièmement, l’impact indirect en améliorant la productivité marginale des facteurs de production des entreprises privés par l’intermédiaire des dépenses dans le domaine de l’éducation, de la santé et de la défense. Toutefois il faut prévenir que le rendement est décroissante donc l’investissement privé doit plus prépondérant que celle de l’investissement publique. Malheureusement, la détermination de cette point optimum est difficile, et c’est ainsi que le jugement de l’efficacité des dépenses est pénible. Les travaux de Barro se concluent que les dépenses publiques et la croissance économique sont corrélées faiblement même si on déduit les dépenses d’éducation et défenses alors que Devarajan, Swroop et Zou en 1996 trouvent une relation positive. Caselli, Esquivel et Lefort prouvent en 1996 qu’il y a relation positive alors qu’Easterly, Loayza et Montrel dissent que les dépenses publiques ne significativement affectent la croissance économique. En prenant un échantillon composé de 95 pays entre la période 1970 à 1990, Kahn et Kumar concluent que l’investissement public et privé a des impacts différents sur la productivité de l’économie. Ils ont constaté que l’investissement privé est meilleur que l’investissement public. Quant au Rodrick en 1998, il confie significativement la croissance économique des pays sub-saharienne à la politique budgétaire durant les années 1965 à 1990. L’impact des dépenses publiques sur la croissance est négative conclue-il Ghuna et ses collège en 1996 qui sera reprouvé par Tenou en1999. La politique de consolidation budgétaire de baisse du taux de marge des entreprises conduisent à la réduction de l’emploi et de l’investissement d’après l’analyse de Bruno Ducoudré et Mathieu Plane en analysant le cas de France. Cette analyse de Bruno Ducoudré et Mathieu Plane est soutenue par Heyer et Xavier Timbeau en disant que les principales contributions à la faiblesse de l’activité économique sont la politique de consolidation budgétaire rapide et les conditions financières. En somme, il est très difficile de préciser que la relation entre dépenses publiques et croissance économique est positive ou négative. En tout cas, les dépenses de l’autorité restent indispensables à l’activité économique. Le capital public qui est la variable d’environnement à améliorer la productivité de l’économie (productivité du travail, productivité du capital privé) d’une part. D’autre part, l’investissement public rentre à côté des inputs des entreprises privées dans la fonction de production comme facteurs non rémunéré qu’ASHAUER avait montrés en utilisant la fonction de Cobb Douglass.
Les dépenses productives
Cette type de dépense est dite productive parce qu’elle engendre des effets sur la production de l’économie. Les effets se manifestent ici comme des apports sur les moyens ou intrant de production. Ces dépenses regroupent les dépenses sur l’agriculture, le commerce, la communication, la construction d’infrastructure, l’éducation, l’économie, l’élevage, l’emploi, l’énergie, l’industrie, les mines, les pêches, la santé, le secteur financier, le tourisme et le transport. Ces secteurs cibles des dépenses sont en générale les activités de production de l’économie et ils utilisent les dépenses publiques comme intrant en les intégrant dans la fonction de production. L’investissement de l’autorité publique investi dans ces domaines est donc directement productif. L’investissement sur l’agriculture améliore la capacité productive des agriculteurs par l’appui des outils comme les tracteurs et les approvisionnements en eau, en engrais et en semence par exemple. Pour le cas de Madagascar de l’année 2014, l’agriculture représente 80% de l’emploi soit 25% de contribution au PIB. L’apport ou investissement sur l’agriculture et l’emploi assuré par l’autorité publique affecte (directement) donc environ le quart du PIB. L’éducation et formation favorisent et qualifient les facteurs travails qui offrent et utilisent ses forces de travails performant dans l’entreprise. Les dépenses publiques allouées à la santé et à l’éducation sont passées de 2,8 % du PIB en 2012 à près de 4 % du PIB dans la loi de finances rectificative de 2014. La titularisation de 10 000 enseignants contractuels (FRAM), a augmenté de 5% des dépenses salariales mais, diminuent les coûts de formation que les parents d’élève supportaient au détriment des enseignants FRAM. Après ce recrutement, le taux de scolarisation peut augmenter suite à la diminution des coûts de scolarisation. La figure suivant montre les dépenses d’éducation en pourcentage du PIB de Madagascar comparé avec l’Afrique Sub-Saharienne (Afss) La part des pauvres selon le niveau d’étude permet de vérifier l’existence des relations entre éduction et productivité (part dans le PIB) parce que aux moins éduqués proportion sont important. C’est pourquoi que la dépense d’éducation est classée parmi les dépenses efficaces. Face à la mise en œuvre du MAP en 2007, la construction, la réhabilitation et l’entretien périodique de Routes Nationales de 1 382 Km permet d’avoir une croissance de 17,3% des transports des marchandises et 13,3% pour les transports des voyageurs. Le montant des investissements consacré par le Ministère des transports s’élève à 23 033 400 000 Ar pour l’année 2015 (LF 2015) par rapport à une variation de 3,4% pour le transport de marchandises et 2,6% pour le transport de voyageurs. Migrais cette faible amélioration des transports, la part des investissements dans ce secteur reste important car le transport fait partie du moteur qui tourne l’autre activité économique et qui rend efficace les dépenses d’infrastructure routière. Le tableau suivant résume la réalisation des objectifs fixés dans l’engagement 2 du MAP sur l’infrastructure routière de 2003 à 2007.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
PARTIE I : LIEN ENTRE CROISSANCE ET DEPENSES PUBLIQUES
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
Section : I- Courant de pensées sur la relation entre dépenses publiques et croissance économique
1- Courant de pensée keynésienne
1.1 – Multiplicateur d’investissement
1.1.1 – Multiplicateur de l’investissement et multiplicateur budgétaire en Economie fermée
1.1.2 – Multiplicateur en Economie ouverte
1.2 – Le modèle IS-LM
1.2.1 – Politique budgétaire dans le modèle IS-LM en économie fermée
1.2.2 – Politique budgétaire dans le modèle IS-LM en économie ouverte
a) – Régime de change fixe
b) – Régime de change flexible
2- La théorie de l’offre des libéraux
3- Conception des nouvelles économies classiques et nouveaux keynésiens du rôle de l’Etat
Section II : Autre approche et vérification empirique de la relation dépenses croissance
1- Autre vision de la relation entre dépenses publiques et croissance économique
2- Vérification empirique de la relation causale entre dépenses publique et croissance économique
CHAPITRE II : INDICATEUR DE L’EFFICACITE DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LA CROISSANCE
Section I : Distinction des dépenses selon leur efficacité sur la croissance
1 – Les dépenses productives
2 – Les dépenses non productives
Section II : Distinction des dépenses selon leur impact sur la croissance
1 – Les dépenses jugées à impact direct
2 – Les dépenses jugées à impact lointaine
PARTIE II : CONDITIONS DE L’EFFICACITE DES DEPENSES PUBLIQUES
CHAPITRE I – CONDITIONS COMPTABLES
Section I – Les dépenses publiques
1 Ŕ Délimitation des dépenses publiques
1.1 Finance publique
1.2 Ŕ Budget de l’Etat
2 – Dépenses de la collectivité publique
2.1 – Les dépenses de l’autorité centrale
2.2 – Les dépenses de la collectivité territoriale décentralisé
Section II – L’exécution des dépenses publiques
1- Le principe de séparation des ordonnateurs et des comptables
2- Le principe de la responsabilité
3- Déroulement de l’exécution budgétaire
CHAPITRE II : LES CONDITIONS SUR LES CIBLES ET SUR LA POLITIQUE D’INVESTISSEMENT
Section I – Les conditions à respecter pour que les dépenses publiques contribuent une croissance économique
1- Quelques définitions
2- Restriction budgétaire
3- Conditions organisationnelles
4- Cycle des dépenses publiques
5- L’accent doit être mis dans la priorité d’ensemble
6- Cadrage des dépenses de recherche et de formation
5.1- La recherche
5.2- La formation
Section II – Pour que l’investissement public devienne efficace
1- L’existence de la politique d’investissement
2- Les facteurs déterminants de l’impact des dépenses publiques sur la croissance économique
2.1 – Le montant des dépenses
2.2 L’allocation et contenu
2.3 Classification du budget par fonction ou secteur et à un niveau géographique
3- Une prestation efficiente des services publics et une allocation des ressources en conformité avec les objectifs de politique publique
4- La question de capacité
5- Condition concernant les bénéficiaires
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
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