PNEUMOPATHIE NOSOCOMIALE ACQUISE SOUS VENTILATION MECANIQUE

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CONDUITE A TENIR DEVANT UN TRAUMATISME CRANIEN

SUR LES LIEUX DE Lโ€™ACCIDENT

Un patient traumatisรฉ crรขnien, a fortiori dans un contexte dโ€™accident grave, est pris en charge classiquement par une รฉquipe mรฉdicalisรฉe dโ€™urgence (pompiers, SAMU) qui รฉvalue rapidement les points suivants. [20]

Le niveau de conscience :

Lโ€™รฉvaluation de lโ€™รฉtat de conscience se fait en employant lโ€™รฉchelle de Glasgow (Glasgow coma scale โ€“ GCS) qui permet par la rรฉalisation de tests simples et facilement reproductibles, dโ€™attribuer un score de 15 ร  3, en apprรฉciant lโ€™ouverture des yeux, la rรฉponse motrice (en cas dโ€™asymรฉtrie de la rรฉponse motrice. [20]

Sโ€™assurer de la libertรฉ des voies aรฉriennes et de lโ€™efficacitรฉ de la ventilation.

Dans le cas contraire, il faut intuber et ventiler le patient. Lโ€™intubation trachรฉale permet de maintenir la permรฉabilitรฉ des voies aรฉriennes, tout en รฉvitant le risque dโ€™inhalation de liquide gastrique. La ventilation mรฉcanique permet un contrรดle de la ventilation alvรฉolaire et de lโ€™oxygรฉnation du patient avec rรฉduction de lโ€™hypoxรฉmie, source dโ€™aggravation secondaire des lรฉsions cรฉrรฉbrales. Une fois intubรฉ, le patient doit รชtre ventilรฉ avec pour objectif le maintien dโ€™une PaO2 ร  60 mmHg et dโ€™une PaCO2 entre 35 et 40 mm Hg. [20]

Maintenir une hรฉmodynamique correcte :

Lโ€™objectif est dโ€™assurer une stabilitรฉ de la pression artรฉrielle et une pression de perfusion cรฉrรฉbrale correcte. Les solutรฉs de remplissage recommandรฉs en cas dโ€™hypotension artรฉrielle sont le sรฉrum salรฉ isotonique ร  0,9 %, associรฉ si nรฉcessaire aux macromolรฉcules. En prรฉsence de signes รฉvocateurs dโ€™engagement, le recours au mannitol ร  20 % est recommandรฉ ร  la posologie de 0,25 ร  1 g/kg injectรฉ en 20 min. Les mรฉdicaments vaso-actifs sont indiquรฉs dรจs lors que les conditions de remplissage vasculaire รฉtant correctes, la pression artรฉrielle ne peut รชtre maintenue. [20]

Rechercher un polytraumatisme (fracture ouverteโ€ฆ).

Et veiller au dรฉplacement du blessรฉ avec la totalitรฉ du rachis maintenu en traction.

Rechercher par lโ€™interrogatoire du patient ou des tรฉmoins :

les circonstances et lโ€™heure de lโ€™accident ; la notion dโ€™une perte de connaissance brรจve initiale ; les antรฉcรฉdents notables (notion de traitement anticoagulantโ€ฆ)

Effectuer un examen

neurologique rapide recherche dโ€™un dรฉficit moteur, de la sensibilitรฉ, une anomalie des rรฉflexes. Lโ€™examen des pupilles (myosis, mydriase, anisocorie, rรฉactivitรฉ ร  la lumiรจre). Lโ€™examen du cuir chevelu recherche une plaie, un hรฉmatome sous-cutanรฉ.Cet examen clinique initial doit รชtre rรฉalisรฉ avant la mise avant la mise en oeuvre de tout traitement de neuro-sรฉdation . [20]

Autres examens para cliniques :

โ€“ un bilan biologique minimal dโ€™entrรฉe est prudent (ionogramme sanguin, NFS, hรฉmostase, groupe sanguin, recherche dโ€™anticorps irrรฉguliers anti-รฉrythrocytaires), une radiographie pulmonaire ;les gaz du sang sโ€™il y a une anomalie de ventilation une รฉchographie abdominale (abdomen douloureux, ร  la recherche dโ€™une lรฉsion hรฉmorragique);la radiographies de membres si lโ€™examen clinique est anormal,uneTDM du rachis entier si on suspecte un traumatisme du rachis. [21]

PRISE EN CHARGE [22]

A lโ€™hรดpital la prise en charge dรฉpendra de la gravite du TCE :

Traumatismes crรขniens bรฉnins :

Aprรจs examen neurologique normal, les patients conscients, ayant eu un traumatisme crรขnien bรฉnin avec perte de connaissance initiale, doivent bรฉnรฉficier dโ€™une surveillance neurologique ร  lโ€™hรดpital pendant 24 ร  48 heures. [22]

Traumatismes de gravitรฉ moyenne :

Lโ€™hospitalisation sโ€™impose mais pas systรฉmatiquement en milieu spรฉcialisรฉ avec pour objectifs une surveillance clinique rรฉguliรจre portant sur lโ€™รฉtat de conscience et lโ€™examen neurologique ร  la recherche dโ€™รฉventuels signe de localisation secondaire. Le scanner cรฉrรฉbral initial ร  rรฉpรฉter รฉventuellement si lโ€™examen neurologique se modifie. La mise en route dโ€™un traitement symptomatique simple associant antalgiques, anti nausรฉeux pourra รชtre institue. [22]

Traumatismes crรขniens graves :

Aprรจs un examen clinique initial et la mise en route sur les lieus de lโ€™accident des premiรจres mesures de rรฉanimation, lโ€™hospitalisation en milieu spรฉcialisรฉ sโ€™impose, soit dans le secteur rรฉanimation dโ€™un service de neurochirurgie, soit dans un service de rรฉanimation polyvalente, au mieux dโ€™un service de neurochirurgie. [22]
La thรฉrapeutique doit avoir pour objectifs dโ€™assurer une ventilation adรฉquate avec une PaCO2 entre 35 et 40 mmHg , une hyperventilation ne se dรฉcidant que sur des arguments objectifs dโ€™aggravation dโ€™une hypertension intracrรขnienne ; รฉgalement de maintenir une bonne pression de perfusion cรฉrรฉbrale (de lโ€™ordre de 70 mmHg) avec par consรฉquent, une hรฉmodynamique stable .il faut aussi contrรดler en permanence par un enregistrement continu, la pression intracrรขnienne par la mise en place dโ€™un capteur de mesure intra parenchymateuse et une neurosรฉdation adaptรฉe aux valeurs de la pression intracrรขnienne et aux donnรฉes du scanner initial .enfin, la surveillance clinique et scanographique sera rรฉguliรจre. [22]
Par ailleurs, Il faut rechercher et traiter les facteurs dโ€™aggravation(ACSOS) : lutter contre lโ€™hyperglycรฉmie et lโ€™hypoglycรฉmie sรฉvรจre( en dรฉbutant lโ€™Insulinothรฉrapie si glycรฉmie > 1,8 g/l ; et le sรฉrum glucosรฉ si la glycรฉmie < 0,5 g/l.), contre lโ€™hyper- thermie (par le paracรฉtamol ร  partir dโ€™une tempรฉrature supรฉrieure ร  38,5 ยฐC), contre lโ€™hypoxie et lโ€™hypercapnie deux facteurs aggravant lโ€™oedรจme cรฉrรฉbral (par une bonne oxygรฉnation si SaO2 < 95 %) et contre lโ€™ Hypo- et lโ€™hypertension artรฉrielle( car la chute tensionnelle risque dโ€™aggraver lโ€™ischรฉmie cรฉrรฉbrale par diminution du D SC et il y a risque dโ€™infarctus cรฉrรฉbral si HTA > 22/12 cmHg ) [22]

TUMEURS INTRACRANIENNES

ร‰PIDEMIOLOGIE

Tumeurs intracrรขniennes de l’enfant

Les tumeurs du systรจme nerveux central sont les plus frรฉquentes des tumeurs solides de l’enfant, deuxiรจme cancer (20 %) derriรจre les leucรฉmies (30 %).Les tumeurs les plus frรฉquentes sont : ร  l’รฉtage sous-tentoriel : les gliomes diffus du tronc cรฉrรฉbral, les astrocytomes pilocytiques, les mรฉdulloblastomes cรฉrรฉbelleux ; ร  l’รฉtage sus-tentoriel : les gliomes, les craniopharyngiomes. [23]

Tumeurs intracrรขniennes de l’adulte

Tumeurs primitives

Par ordre dรฉcroissant, il s’agit de mรฉningiomes (40 %), de gliomes tous grades confondus (30 %) et d’adรฉnomes hypophysaires (10 %). Les tumeurs cรฉrรฉbrales malignes reprรฉsentent un tiers d’entre elles, soit 1 % de l’ensemble des cancers.
b-. Mรฉtastases
Les mรฉtastases cรฉrรฉbrales sont beaucoup plus frรฉquentes que les tumeurs primitives intracrรขniennes. Les รฉtudes autopsiques suggรจrent qu’elles compliquent l’รฉvolution de 20 % des cancers. [23]

PRESENTATION CLINIQUE

Un syndrome dโ€™hypertension intracrรขnienne :

il est caractรฉrisรฉ par l’association de cรฉphalรฉes typiquement matinales, de vomissements, dโ€™un oedรจme papillaire au fond dโ€™oeil, dโ€™une diplopie par atteinte du nerf abducens peut parfois survenir. Chez le nourrisson, le syndrome d’hypertension intracrรขnienne comporte plusieurs signes spรฉcifiques : une macrocrรขnie (pรฉrimรจtre crรขnien > 2 DS au-dessus de la normale), une tension marquรฉe de la fontanelle antรฉrieure et une disjonction des sutures ; le regard ยซ en coucher de soleil ยป (dรฉviation permanente vers le bas des globes oculaires) ; une baisse d’acuitรฉ visuelle. [23]

Des crises d’รฉpilepsie :

Une crise รฉpileptique partielle ou gรฉnรฉralisรฉe est rรฉvรฉlatrice de 20 ร  40 % des tumeurs cรฉrรฉbrales.

radiothรฉrapie :

La radiothรฉrapie est le traitement mรฉdical de choix des tumeurs cรฉrรฉbrales malignes On distingue : l’irradiation encรฉphalique totale,( lymphomes cรฉrรฉbraux et les mรฉtastases cรฉrรฉbrales multiples) ; la radiothรฉrapie externe focale conventionnelle (gliomes diffus);la radiothรฉrapie craniospinale(mรฉdulloblastomes.) [24]

Chimiothรฉrapie :

Les tumeurs primitives malignes les plus chimiosensibles sont les lymphomes, les germinomes, les oligodendrogliomes anaplasiques. [24]

Corticothรฉrapie :

Les corticoรฏdes oraux (Mรฉdrolยฎ, Solupredยฎ, Cortancylยฎ) ou parentรฉraux (Solumรฉdrolยฎ) sont frรฉquemment utilisรฉs en neuro-oncologie. Outre une action antitumorale propre (lymphome cรฉrรฉbral primitif), les corticoรฏdes agissent essentiellement sur l’oedรจme pรฉri tumoral. [24]

Traitement antiรฉpileptique :

ร  titre prophylactique pendant la pรฉriode pรฉri-opรฉratoire et chez les patients ayant prรฉsentรฉ une crise inaugurale ou continuant ร  souffrir de crises itรฉratives.( le lรฉvรฉtiracรฉtam (Keppraยฎ), l’acide valproรฏque (Dรฉpakineยฎ), la lamotrigine (Lamictalยฎ) et la carbamazรฉpine (Tรฉgrรฉtolยฎ) . [24]

Autres traitements symptomatiques:

antidรฉpresseurs, anxiolytiques, anticoagulants, antalgiques, antiรฉmรฉtiques, protecteurs gastriques, antioedรฉmateux autres que les corticoรฏdes (Mannitolยฎ, Diamoxยฎ). [24]

COMPLICATIONS EVOLUTIVES :

Hydrocรฉphalie, Engagement (engagement temporal, engagement des amygdales, cรฉrรฉbelleuses dans le trou occipital) . [24]

HEMORRAGIE MENINGEE

L’hรฉmorragie mรฉningรฉe, ou hรฉmorragie sous-arachnoรฏdienne non traumatique, est dรฉfinie par l’extravasation de sang dans l’espace sous-arachnoรฏdien. L’anรฉvrisme cรฉrรฉbral rompu en est la cause la plus frรฉquente. Sa gravitรฉ est dรฉterminรฉe par l’extension de l’hรฉmorragie vers le parenchyme et les cavitรฉs ventriculaires mais aussi par l’ischรฉmie liรฉe aux perturbations de la perfusion cรฉrรฉbrale.
L’incidence annuelle moyenne de l’hรฉmorragie sous-arachnoรฏdienne non traumatique est actuellement de 9,1 pour 100 000 habitants. L’hรฉmorragie sous-arachnoรฏdienne est une urgence diagnostique et thรฉrapeutique qui impose une admission immรฉdiate en unitรฉ spรฉcialisรฉe. [25]

IV-1. SYMPTOMES ET SIGNES CLINIQUES D’UNE HEMORRAGIE MENINGEE

IV-1-1. Le Syndrome mรฉningรฉ aigu :

Il est observรฉ une cรฉphalรฉe soudaine, ยซ explosive ยป, d’emblรฉe maximale, qui domine la prรฉsentation clinique ; les signes associรฉs sont inconstants : des vomissements en jet, des nausรฉes, une photophobie, une photophobie, des troubles de la vigilance (de l’obnubilation au coma). De nombreuses variantes existent : Cรฉphalรฉe parfois modรฉrรฉe, mais toujours soudaine ; dans un contexte de migraine ( caractรจre inhabituel de la cรฉphalรฉe et brutalitรฉ de chaque รฉpisode ), une perte de connaissance initiale avec rรฉcupรฉration rapide. Mais un coma d’emblรฉe ou une mort subite par inondation massive des espaces sous-arachnoรฏdiens peuvent survenir. Le tableau peut รฉgalement รชtre un syndrome confusionnel d’installation aiguรซ, crise รฉpileptique gรฉnรฉralisรฉe, voire รฉtat de mal.Dans ces diffรฉrentes situations, particuliรจrement chez le sujet jeune, une cรฉphalรฉe, mรชme au second plan, doit faire craindre une HSA. [25]

Signes cliniques

Ils sont souvent rรฉduits ร  la raideur mรฉningรฉe (enraidissement douloureux de la nuque), responsable des signes de Kernig et de Brudzinski.
Des signes vรฉgรฉtatifs sont possibles : bradycardie ou tachycardie, instabilitรฉ tensionnelle, hyperthermie retardรฉe (38โ€“38,5 ยฐC), polypnรฉe, modifications vasomotrices, modifications de la repolarisation ร  l’ECG.
Des signes neurologiques sans valeur localisatrice peuvent รชtre observรฉs : signes pyramidaux (Babinski bilatรฉral, rรฉflexes ostรฉotendineux vifs), paralysie du VI.
Des anomalies du fond d’oeil sont possibles : hรฉmorragies rรฉtiniennes ou vitrรฉennes (syndrome de Terson), oedรจme papillaire.
La paralysie du III intrinsรจque et extrinsรจque (diplopie) tรฉmoigne d’une compression du nerf par un anรฉvrisme de la terminaison de l’artรจre carotide interne (portion supraclinoรฏdienne, au voisinage de la naissance de l’artรจre communicante postรฉrieure).
Les autres signes de localisation tรฉmoignent d’une complication de l’hรฉmorragie mรฉningรฉe (hรฉmatome intra parenchymateux associรฉ, spasme artรฉriel au-delร  du troisiรจme jour). Sont notamment observรฉs : une hรฉmiparรฉsie, une hรฉmianopsie, une aphasie en cas d’hรฉmatome temporal ou spasme de la vallรฉe sylvienne compliquant un anรฉvrisme de l’artรจre cรฉrรฉbrale moyenne ; une para parรฉsie, un mutisme, un syndrome frontal en cas d’hรฉmatome frontobasal compliquant un anรฉvrisme de l’artรจre communicante antรฉrieure. [25]

INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES VISANT A AFFIRMER L’HEMORRAGIE MENINGEE

Imagerie cรฉrรฉbrale

Le scanner cรฉrรฉbral : examen clรฉ du diagnostic, il est ร  rรฉaliser de toute urgence. il affirme le diagnostic lorsqu’il montre une hyperdensitรฉ spontanรฉe dans les espaces sous-arachnoรฏdiens (citernes de la base, sillons corticaux et vallรฉes sylviennes, scissure inter hรฉmisphรฉrique). Le scanner est normal dans deux circonstances (20 % des cas environ),une hรฉmorragie discrรจte ou une hรฉmorragie ancienne (disparition de l’hyperdensitรฉ sanguine en 5 ร  8 jours).
La TDM cรฉrรฉbrale est complรฉtรฉe par lโ€™angio TDM. [25]

La Ponction lombaire :

reste indiquรฉe devant un syndrome mรฉningรฉ soudain avec scanner normal. [25]

TRAITEMENT

Toute hรฉmorragie mรฉningรฉe impose un transfert mรฉdicalisรฉ immรฉdiat en milieu neurochirurgical. Les objectifs du traitement sont de lutter contre la douleur du syndrome mรฉningรฉ aigu, de supprimer la cause du saignement ,de prรฉvenir et traiter les complications รฉventuelles. [25]

Traitement de l’hรฉmorragie mรฉningรฉe

Le traitement est commencรฉ aux urgences avant le transfert et comporte une apprรฉciation du grade clinique par l’รฉchelle de la WFNS, qui guide le pronostic immรฉdiat et le choix du traitement, un repos strict au lit, lโ€™isolement neurosensoriel, le traitement de la douleur par des antalgiques de classe 1 qui ne perturbent pas les fonctions plaquettaires ( Paracรฉtamol, tramadolol),le contrรดle des fonctions vitales (intubation avec ventilation assistรฉe en cas de dรฉtresse respiratoire, pression artรฉrielle maintenue aux alentours de 150 mm Hg de systolique) , la prรฉvention du spasme artรฉriel par la nimodipine (Nimotopยฎ, inhibiteur calcique), lorsque la TA peut รชtre surveillรฉe en continu. [25]

Prรฉvention du resaignement

Traitement prรฉcoce de l’anรฉvrisme cรฉrรฉbral (dans les 48 heures qui suivent la rupture), compte tenu du pronostic extrรชmement grave d’un resaignement.

ABCES ET EMPYEMES INTRACRANIENS

Lโ€™abcรจs du cerveau est une collection suppurรฉe dรฉveloppรฉe au sein du parenchyme cรฉrรฉbral. Lโ€™empyรจme intracrรขnien est une collection suppurรฉe dรฉveloppรฉe dans lโ€™espace sous-dural (empyรจme sous-dural) ou dans lโ€™espace extradural (empyรจme extradural). [26]

CLINIQUE

La sรฉmiologie clinique associe, comme pour nโ€™importe quel processus expansif intracrรขnien, des signes dโ€™hypertension intracrรขnienne, des signes neurologiques dรฉficitaires et des manifestations comitiales. Sa localisation en fosse postรฉrieure peut entrainer au dรฉbut des troubles de lโ€™รฉquilibre, une ataxie et parfois lโ€™atteinte dโ€™un nerf crรขnien. Les signes infectieux (fiรจvre, hyper leucocytose, augmentation de la vitesse de sรฉdimentation) manquent dans prรจs dโ€™un tiers des cas !
Au stade dโ€™encรฉphalite prรฉ-suppurative, les manifestations comitiales prรฉdominent. La crise comitiale dans un contexte fรฉbrile doit faire รฉvoquer le diagnostic dโ€™abcรจs. Au stade dโ€™abcรจs collectรฉ, les signes neurologiques dรฉficitaires et lโ€™hypertension intracrรขnienne sont plus frรฉquemment rencontrรฉs. [26]

DIAGNOSTIC NEURORADIOLOGIQUE

LE SCANNER :

Lโ€™abcรจs cรฉrรฉbral au stade collectรฉ, rรฉalise une image typiquement annulaire, ร  centre iso ou hypodense, entourรฉ dโ€™une prise de contraste annulaire et dโ€™un halo dโ€™oedรจme important
Dans lโ€™empyรจme Le scanner montre une collection sous-durale (empyรจmes sous-duraux) ou extradurale (empyรจmes extraduraux) hyperdense avec une prise de contraste pรฉriphรฉrique (fig.3). Lโ€™IRM est devenue lโ€™examen de choix actuellement surtout devant des empyรจmes de petite taille dissรฉminรฉs, ร  la fois pour le diagnostic et le suivi รฉvolutif. [26]

IRM :

apporte un diagnostic plus prรฉcoce et plus prรฉcis. Sa gรฉnรฉralisation devrait se faireย  devant toutes lรฉsions intracรฉrรฉbrales dรฉcouvertes au scanner.
En effet elle permet dโ€™รฉliminer les autres diagnostics diffรฉrentiels en particulier avec les sรฉquences de diffusion et lโ€™utilisation de la spectroscopie. [26]

TRAITEMENT :

ABCES DU CERVEAU

A la phase suppurative, le premier geste est la ponction โ€“biopsie. Elle permet un diagnostic de certitude, dโ€™รฉvacuer lโ€™abcรจs, dโ€™isoler un germe et dโ€™avoir une efficacitรฉ rapide sur lโ€™hypertension intracrรขnienne tout en รฉvitant la diffusion de lโ€™infection. Pour les abcรจs volumineux un simple trou de trรฉpan bien ciblรฉ est suffisant. Un drain peut รชtre laissรฉ en place quelques jours pour renouveler la ponction et faire un lavage avec un antibiotique tolรฉrรฉ sur le plan cรฉrรฉbral( aminoside, cรฉporine, rifocine autrefois)
Le traitement mรฉdical comporte une antibiothรฉrapie par voie veineuse pendant 2 semaines, initialement par des antibiotiques ร  large spectre et efficaces sur les anaรฉrobies (PรฉniG-Mรฉtronidazole), puis relayรฉe par une antibiothรฉrapie adaptรฉe aux germes isolรฉs dans le pus. Lโ€™antibiothรฉrapie orale est ensuite instituรฉe jusquโ€™ร  lโ€™effacement des images scannographiques (vers J60)..
Une couverture anti-comitiale est indispensable, lโ€™abcรจs รฉtant une lรฉsion hautement รฉpileptogรจne. Lโ€™utilisation dโ€™anti-oedรจmateux peut รชtre nรฉcessaire. Les corticoรฏdes ne doivent รชtre utilisรฉs que sous couvert dโ€™une antibiothรฉrapie adaptรฉe. [26]

EMPYEME

Si le diagnostic de lโ€™infection causale est prรฉcoce, on peut se contenter dโ€™un traitement antibiotique adaptรฉ et prolongรฉ sous surveillance IRM.
Si lโ€™รฉtat clinique se dรฉgrade avec un empyรจme important unique, le geste chirurgical est comparable ร  celui dโ€™un sous dural aigu hรฉmorragique avec un large volet et un lavage abondant de lโ€™espace sous dural en laissant un drain quelques jours. Enfin si on est en prรฉsence de multiples localisations dโ€™empyรจmes, le challenge est de nettoyer chaque cavitรฉ aprรจs un trou de trรฉpan, un รฉventuel drainage avec lavages rรฉpรฉtรฉs.
Les rรฉsultats sont bons dโ€™autant plus que le traitement antibiotique est efficace et la porte dโ€™entrรฉe traitรฉe. Si lโ€™infection est ร  proximitรฉs des sinus veineux un traitement anticoagulant est nรฉcessaire afin dโ€™รฉviter la thrombophlรฉbite, source souvent de sรฉquelles neurologiques. La mortalitรฉ et la morbiditรฉ sont directement en rapport avec le retard diagnostic et la prise en charge thรฉrapeutique multidisciplinaire. [26]
Ainsi, La prise en charge des patients cรฉrรฉbro-lรฉsรฉs les plus graves consiste donc, en partie, ร  la mise en place dโ€™une sรฉdation et dโ€™une ventilation mรฉcanique contrรดlรฉe pendant plusieurs jours, ce qui les expose ร  la survenue de pneumopathie nosocomiale acquise sous ventilation mรฉcanique.

la colonisation trachรฉo-bronchique et oropharyngรฉe:

Elle a un point de dรฉpart oropharynx ou gastrique, mais parfois lโ€™atteinte trachรฉo-bronchique est premiรจre. Les bactรฉries ร  Gram nรฉgatif sont les plus frรฉquentes en raison de lโ€™origine digestive ou d’une antibiothรฉrapie antรฉrieure. [27]

La Colonisation :

Elle est favorisรฉe par lโ€™รฉlรฉvation du pH gastrique au-dessus de 4,5 en particuliers par les thรฉrapies antiulcรฉreuses anti-H2. [27]

lโ€™ Inhalations bronchique :

Elles sont majorรฉes par de nombreux facteurs liรฉs aux soins : la face externe de la sonde dโ€™intubation est une voie de passage privilรฉgiรฉe, les ballonnets ร  basse pression favorisent les micro-inhalations, le dรฉcubitus dorsal strict est rendu responsable dโ€™augmenter le risque dโ€™inhalation. [29]
Des facteurs de risque ont รฉtรฉ identifiรฉs : [30]

Les Facteurs de risque liรฉs au patient :

Les facteurs de risque indรฉpendants mis en รฉvidence par des analyses multivariรฉes [31] sont : lโ€™Age, les maladies chroniques sou jacentes( pathologies pulmonaires chroniquesโ€™ atteinte neurologique centrale, diabรจte, alcoolisme chronique, lโ€™ insuffisance rรฉnale chronique), la gravite des patients telle quโ€™elle peut รชtre apprรฉciรฉe par des indices gรฉnรฉraux de gravite comme le score APPACHE, la prรฉsence dโ€™une ventilation assistรฉe, les troubles de conscience ou de dรฉglutition, un polytraumatisme avec ou sans traumatisme pulmonaire, la rรฉintubation en cours de traitement, lโ€™utilisation de curare. La durรฉe de ventilation est gรฉnรฉralement considรฉrรฉe comme un facteur de risque dรฉterminant. Les trois principales situations oรน le risque de PN est รฉlevรฉ sont :
-les troubles de la conscience aigus chez des sujets souvent รขgรฉs(AVC), intoxications volontaires, et lโ€™alimentation entรฉrale chez les sujets nโ€™ayant pas retrouve une motilitรฉ intestinale normale. [31]
-une intervention chirurgicale, particuliรจrement en urgence, chez des sujets รขgรฉs et affaiblis, prรฉsentant des tares cardiovasculaires et respiratoires (BPCO, insuffisance cardiaque). [31]
-le sรฉjour en rรฉanimation, en particulier lorsque la ventilation assistรฉe est nรฉcessaire. Lโ€™intubation en extrรชme urgence, lโ€™extubation prรฉmaturรฉe avec rรฉintubation, les intubations rรฉpรฉtรฉes au cours du mรชme sรฉjour, sont des situations ร  risque รฉlevรฉ. A lโ€™inverse la non intubation dโ€™un patient รฉpuise est probablement bien que non รฉtudie, un facteur de risque. [31]

Les Facteurs de risque liรฉs ร  la rรฉanimation

ceux liรฉs ร  un dรฉfaut dโ€™hygiรจne :

le non-respect des mesures gรฉnรฉrales et individuelles de prรฉvention des infections nosocomiales[30]

ceux liรฉs aux soins dispensรฉs au patient :

parmi lesquelles nous avons lโ€™utilisation des drogues sรฉdatives qui diminuent la vigilance et facilitent les micro-inhalations,lโ€™utilisation de la corticothรฉrapie et des agents cytostatiques qui diminuent les dรฉfenses immunitaires,les interventions chirurgicales prolongรฉes ou compliquรฉes, lโ€™intubation oro- ou nasotrachรฉale, qui favorise les micro-inhalations et altรจre la muqueuse trachรฉale, rendant le drainage mucociliaire inefficace,lโ€™utilisation de traitements antibiotiques prolongรฉs et inadรฉquats qui peuvent favoriser et accroรฎtre la colonisation par une bactรฉrie rรฉsistante, lโ€™utilisation dโ€™antiacides et dโ€™anti-H2, qui favorisent la colonisation gastrique par des bacilles ร  Gram nรฉgatif,lโ€™usage de sondes nasogastriques qui favorisent la colonisation oropharyngรฉe rรฉtrograde par des germes provenant de lโ€™estomac,la nutrition entรฉrale via une sonde nasogastrique, qui augmente le volume gastrique, favorise le reflux et la colonisation gastrique par des bacilles ร  Gram nรฉgatif. [30]

DIAGNOSTIC DES PNEUMOPATHIES :

Diagnostic positif :

Le diagnostic positif sโ€™appuie sur des critรจres cliniques, biologiques, radiologiques et bactรฉriologiques).

Diagnostic clinique :

Il repose sur la prรฉsence dโ€™au moins 1 des signes suivants:
-Hyperthermie > 38 ยฐC sans autre cause
-Leucopรฉnie (<4000 GB/mm 3) ou hyperleucocytose (> 12 000 GB/mm 3 )
-Apparition de sรฉcrรฉtions purulentes ou modifications des caractรฉristiques (Couleur, odeur, quantitรฉ, consistance)
– dyspnรฉe ou tachypnรฉe
– Auscultation รฉvocatrice
-baisse de la saturation pรฉriphรฉrique en oxygรจne
– Aggravation des gaz du sang (dรฉsaturation) ou besoins accrus en oxygรจne ou en assistance respiratoire.
Par ailleurs, diffรฉrents scores de pneumopathie nosocomiale ont รฉtรฉ proposรฉs. Le plus rรฉpandu est le Clinical Pulmonary Infection Score (CPIS) proposรฉ par Pugin et al. Il utilise six critรจres, est compris entre 0 et 12 et offre de bonnes sensibilitรฉ et spรฉcificitรฉ diagnostiques lorsquโ€™il est supรฉrieur ร  6. [30]

Diagnostic radiologique :

La radiographie thoracique montre le plus souvent une opacitรฉ systรฉmatisรฉe de type alvรฉolaire, associรฉe ou non ร  un รฉpanchement pleural .Deux clichรฉs radiologiques ou plus avec une image รฉvocatrice de pneumopathie. En lโ€™absence dโ€™antรฉcรฉdents de cardiopathie ou de maladie pulmonaire sous-jacente, une seule radiographie ou un seul examen scannographique suffit. [30]

Diagnostic bactรฉriologique :

Prรฉlรจvements microbiologiques

Il est rรฉalisรฉ un examen bactรฉriologique protรฉgรฉ. Plusieurs types de prรฉlรจvements peuvent รชtre faits : le lavage broncho-alvรฉolaire (LBA) (avec seuil > 10 4 UFC/ml ou 5 % des cellules obtenues par LBA avec des inclusions bactรฉriennes au Gram ร  lโ€™examen direct), La brosse de Wimberley (avec seuil >10 3 UFC/ml),le prรฉlรจvement distal protรฉgรฉ (PDP) (avec seuil de > 10 3 UFC/ml). [30]

Mรฉthodes microbiologiques alternatives :

ce sontlโ€™ Hรฉmocultures (en lโ€™absence dโ€™autre source infectieuse), une ponction positive Abcรจs pleural ou pulmonaire,lโ€™examen histologique du poumon,la mise en รฉvidence d’Ag ou d’AC dans les sรฉcrรฉtions bronchiques,lโ€™ examen direct positif ou une culture positive de sรฉcrรฉtions ou tissus bronchiques,la presence dโ€™ antigรจne dans les urines (Legionella).
Au terme de lโ€™รฉvaluation clinique et para clinique, en fonction du dรฉlai de survenue des PN, on distingue : Les pneumopathies nosocomiales prรฉcoces (PNP) survenant avant le 5รจme jour dโ€™hospitalisation, et qui relรจvent un phรฉnomรจne de colonisation des voies aรฉriennes par la flore endogรจne du patient et les pneumopathies nosocomiales tardives (PNT) : aprรจs le 5รจme jour, et qui sont dues ร  une contamination par des bactรฉries plus rรฉsistantes dโ€™origine hospitaliรจre [30]

Diagnostic de gravite

il est comprend une atteinte respiratoire sรฉvรจre nรฉcessitant une FIO2> a 35% pour maintenir une saturation en oxygรจne du sang > a 90%, la survenue dโ€™un Sepsis sรฉvรจre avec รฉtat de choc et recours nรฉcessaire aux amines vasopressives et/ou dysfonction dโ€™organes. A cela sโ€™ajoute des Anomalies radiologiques rapidement progressives comme une atteinte multi lobaire, ou la prรฉsence de cavitรฉ au sein des infiltrations pulmonaires. [31]
Dans la Nouvelle dรฉfinition du sepsis et du choc septique validรฉes par l’European Society of Intensive Care Medicine et la Society of Critical Care Medicine en 2016Les termes de SRIS et SEPSIS sรฉvรจre sont abandonnรฉs.Le SEPSIS est defini comme une dysfonction dโ€™organe menaรงant le pronostic vital et causรฉ par une rรฉponse inappropriรฉe de lโ€™hรดte ร  une infection.. Tout dysfonctionnement organique inexpliquรฉ devrait donc susciter la possibilitรฉ d’une infection sous-jacente. A cela sโ€™ajoute une dรฉfinition opรฉrationnelle pratique qui est lโ€™augmentation du score SOFA (Sequential Organ Failure Assessment) dโ€™au moins 2 points liรฉ ร  lโ€™infection. Le SOFA basal est supposรฉ รชtre ร  zรฉro en lโ€™absence de dysfonction dโ€™organe, aiguรซ ou chronique, prรฉexistante. Les paramรจtres de ce score sont : PaO2 – Plaquettes – Bilirubine – Tension artรฉrielle – Score de Glasgow et crรฉatinine.
Le quick SOFA (qSOFA) comprend des critรจres simplifiรฉs, utilisables hors rรฉanimation, sont proposรฉs en dรฉpistage de patients pouvant avoir un sepsis:
Pression artรฉrielle systolique infรฉrieure ou รฉgale ร  100 mm Hg ,Frรฉquence respiratoire supรฉrieure ร  22 c/mn ,Confusion (รฉchelle de Glasgow infรฉrieur ร  15).
La prรฉsence de 2 critรจres quick SOFA (qSOFA) identifie des patients risquant dโ€™avoir un mauvais pronostic et justifiant dโ€™un monitorage accru, et/ou dโ€™un traitement spรฉcifique et/ou de prendre un avis en rรฉanimation.
Le CHOC SEPTIQUE est dรฉfini par lโ€™association de 3 critรจres : un Sepsis, un besoin de drogues vasopressives (Cathรฉcholamines) pour maintenir une pression artรฉrielle moyenne PAM โ‰ฅ 65 mmHg et les Lactates > 2 mmol/l (18 mg/dl) malgrรฉ un remplissage adรฉquat[31]

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE
A-PATIENTCEREBROLESE
I-HEMORRAGIE INTRAPARENCHYMATUEUSE
I-1- Dรฉfinitoion
I-2- Diagnostic Clinique
I-3- Diagnostic Paraclinique
I-4- Traitement
II-TRAUMATISME CRANIOENCEPHALIQUE
II-1-Dรฉfinitoion
II-2-Conduite ร  tenir devant un traumatisme crรขnien
III- TUMEURS INTRACRANIENNES
III-1- ร‰pidรฉmiologie
III-2- Prรฉsentation clinique
III-3- Examens complรฉmentaires
III-4- traitements
III-5- Complications รฉvolutives
IV-HEMORRAGIEMENINGEE
IV-1-. Symptรดmes et signes cliniques d’une hรฉmorragie mรฉningรฉe
IV-2- Investigationscomplรฉmentaires
IV-3- Traitementโ€ฆ
V-ABCES ET EMPYEMESINTRACRANIENSโ€ฆ
V-1-clinique
V-2- diagnostic neuroradiologique
V-3- traitement
B-PNEUMOPATHIE NOSOCOMIALE ACQUISE SOUS VENTILATION MECANIQUE
1-Dรฉfinitoion
2-Epidรฉmiologie
3-Physiopathologie de la pneumopathie nosocomiale
4-Diagnostic des pneumopathies
4-1-Diagnostic positif
4-2-Diagnostic de gravite
4-3Diagnostic etiologique
5-Traitement
5-1-Traitement preventif
5-2-Traitement curatif
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
Matรฉriel et mรฉthode
Rรฉsultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie

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