L’épanchement pleural liquidien ou la pleurésie est définie comme la présence de liquide dans l’espace pleural. C’est un chapitre fort intéressant en pneumologie et il constitue une pathologie relativement fréquente à laquelle le médecin est souvent confronté. (1) Bien que son diagnostic positif soit en général facile il n’en est pas de même quant à son étiologie et ce malgré les progrès réalisés dans le domaine des investigations paracliniques . Il en est de même aussi du point de vue traitement de cette pathologie et plus spécialement la kinésithérapie. De ce fait la thérapeutique de cette maladie englobera plusieurs rubriques dont la place de la kinésithérapie respiratoire fera l’objectif de notre étude car la kinésithérapie s’avère de nos jours un traitement efficace. Son action bénéfique dans le domaine de la pneumologie la rend primordiale ou indispensable dans la rééducation respiratoire des malades pleurétiques.
GENERALITES
Définition
C’est un épanchement de liquide inflammatoire dans la cavité comprise entre les feuillets viscéral et pariétal de la plèvre. Elle diffère de l’hydrothorax par le fait que le liquide de ce dernier n’est pas inflammatoire.
Rappels anatomiques et physiopathologiques
Anatomie de la plèvre
La plèvre est constituée des deux feuillets qui enveloppent les poumons droit et gauche :
Feuillet viscéral
Il enveloppe le poumon et s’enfonce dans les dépressions qui séparent ses différents lobes en constituant les scissures.
Feuillet pariétal
Il tapisse la face interne de la cavité thoracique, le diaphragme, les faces latérales du médiastin. Il comprend quatre parties :
a) La plèvre costale
Elle répond à la paroi thoracique c’est-à-dire :
❥ En avant : le sternum, les vaisseaux mammaires
❥ Latéralement : les côtes, les espaces intercostaux
❥ En arrière : le flanc du rachis
b) La plèvre médiastinale
Elle recouvre les organes contenus dans le médiastin, le sternum en avant, le rachis en arrière.
c) La plèvre diaphragmatique
Elle tapisse le diaphragme de part et d’autre du médiastin.
d) Le dôme pleural
Il coiffe le sommet du poumon, solidement fixé à la paroi par les ligaments costo et vertebro-pleuraux.
Rappel histologique
En allant de la surface endocavitaire vers l’extérieur, chaque feuillet de la séreuse comprend différentes structures.
L’épithélium pleural ou Mésothélium
C’est un revêtement pavimenteux formé d’une seule assise de cellules plates.
La couche conjonctive sous-mésothéliale
Elle est très mince, lisse, formée d’un simple fentrage de fibres collagènes et élastiques orientées parallèlement à la surface. Elle est pratiquement dépourvue de tout élément cellulaire et vasculaire.
Le plan fibro-élastique superficiel
Il est constitué de fibres élastiques fortes, de fibres et de faisceaux collagènes.
La couche conjonctive sous pleurale
Elle est épaisse, de structure lâche, facile à cliver.
Elle est très riche en vaisseaux et en lymphatiques ainsi qu’en nerfs et en cellules.
En effet, la limitante interne, pour le feuillet viscéral est formé par le plan fibroélastique perilobulaire.
Elle est donc en continuité directe avec le tissu cellulaire lâche, interlobulaire et apparaît très vascularisé.
Le plan fibro-élastique profond
Il recouvre les organes de contiguïté, poumon et paroi.
Rappel physiopathologique
Les plèvres réalisent l’adhésion du parenchyme pulmonaire à la cage thoracique tout en permettant le mouvement du poumon grâce à leur faculté de glissement. En effet , le parenchyme pulmonaire est rétractile .Sous l’influence de la pression atmosphérique, il se rétracte.
Le maintien du parenchyme est lié au vide pleural (la perforation de l’un ou l’autre des feuillets donne un pneumothorax). Le vide est maintenu grâce à une faculté particulière des cellules pleurales : elles « absorbent » quelques molécules d’air et permettent ainsi le maintien du vide,et même son rétablissement après un pneumothorax de faible importance. Le liquide secrété par les cellules de plèvre permet le glissement libre de chaque plèvre l’une par rapport à l’autre. En effet,à l’inspiration comme à l’expiration, le poumon suit la cage thoracique dans son augmentation de volume grâce au vide mais des mouvements d’ajustement peuvent être faits grâce au glissement du feuillet viscéral par rapport au feuillet pariétal. Il faut noter également que les deux plèvres sont en rapport étroit avec le poumon et réagissent d’une façon aigue à une pathologie donnée du poumon, et parfois même à distance.
L’espace pleural
Les feuillets pleuraux sont perméables aux gaz et aux fluides ; cependant l’espace pleural est vide, d’air (du fait la présence entre sang artériel et sang veineux d’un gradient de plus de 70 cm d’eau). A l’état normal, chaque espace pleural contient un film liquidien évalué chez l’homme à 9ml, la surface de l’espace pleural est de l’ordre de 20µ. Ce volume semble se modifier selon l’état physiologique c’est ainsi que l’exercice augmenterait le volume du liquide pleural physiologique. L’espace pleural est le siège de modification pathologique pouvant :
✔ D’une part une disparition de cet espace ou symphyse pleurale
✔ Ou au contraire, être source de son accroissement par l’exercice d’un épanchement ou d’une prolifération tumorale.
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Table des matières
INTRODUCTION
Première partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES
I- Généralités
II- Rappels cliniques et paracliniques des pleurésies
III- Principales étiologies de la pleurésie
IV-Principes thérapeutiques
V- Kinésithérapie
Deuxième partie : NOS OBSERVATIONS
I- Notre étude
II- Résultats
Troisième partie : COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
I- Commentaires
II- Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES