PLANTES ET PRINCIPES ACTIFS A EFFET HYPOGLYCEMIANT

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CLASSIFICATION DES DIABETES [16] [70].

Il existe plusieurs maladies diabรฉtiques diffรฉrant entre elles par leur รฉtiologie et leur physiopathologie :
โ— Le diabรจte de type 1 ou diabรจte insulinodรฉpendant (DID) franchement insulinopรฉnique ;
โ— Le diabรจte de type 2 ou diabรจte non insulinodรฉpendant (DNID) oรน lโ€™insulinopรฉnie est moins marquรฉe et sโ€™accompagne souvent dโ€™une insulinorรฉsistance ;
La classification รฉtiologique sรฉpare :
โ— Les diabรจtes avec ou par auto immunitรฉ, essentiellement des DID, mais aussi quelques DNID ;
โ— Les diabรจtes sans auto immunitรฉ (la plupart des DNID et quelques DID)

Diabรจte de type 1 ou diabรจte insulino-dรฉpendant (DID)

Dรฉfinition

Le diabรจte de type 1 encore appelรฉ ยซ diabรจte sucrรฉ, juvรฉnile, maigre ou cรฉtosique ยป, rรฉsulte dโ€™une destruction sรฉlective des cellules ฮฒ des รฎlots de Langerhans du pancrรฉas responsable de la sรฉcrรฉtion dโ€™insuline aboutissant ainsi, ร  un รฉtat dโ€™insulinopรฉnie et dโ€™รฉlรฉvation permanente de la glycรฉmie.
Les donnรฉes expรฉrimentales et cliniques concordent pour faire de cette maladie une pathologie auto-immune exemplaire dรฉclenchรฉe chez un sujet gรฉnรฉtiquement prรฉdisposรฉ ou par un facteur dโ€™environnement.

Physiopathologie

Le DID est caractรฉristique de trois facteurs :
ยพ Facteurs gรฉnรฉtiques :
Il sโ€™agit au dรฉpart de lโ€™observation traditionnelle dโ€™une transmission hรฉrรฉditaire de type 1. En effet, le fait dโ€™appartenir ร  la famille dโ€™un diabรฉtique est en soi un facteur de risque particulier puisque 5% des apparentรฉs au premier degrรฉ dรฉvelopperont un diabรจte.
La principale rรฉgion gรฉnomique contrรดlant cette prรฉdisposition est celle du Complexe Majeure dโ€™Histocompatibilitรฉ (CMH) codant pour les glycoprotรฉines HLA de classe I et II.
Les premiรจres associations HLA- type I rapportรฉs (HLA-B15, B8 et B18) suggรฉraient que cโ€™รฉtait les antigรจnes qui รฉtaient directement impliquรฉs. Plus rรฉcemment, ce sont les antigรจnes de classe II, HLA DR3 et DR4, qui ont รฉtรฉ incriminรฉs : plus de 90% des sujets dรฉveloppant un diabรจte de type 1 et moins de 50% dans une population gรฉnรฉrale sont, en effet, HLA DR3 et/ou DR4 positifs. Le risque le plus รฉlevรฉ correspond aux hรฉtรฉrozygotes DR3-DR4 [16].
Avec les donnรฉes obtenues grรขce aux mรฉthodes de typage molรฉculaire des allรจles HLA, il a รฉtรฉ suspectรฉ, le rรดle dominant des molรฉcules de classe II HLA-DQ.
En pratique, cโ€™est donc probablement une molรฉcule de classe II (DR- DQฮฒ Asp 57-), qui exprimรฉe de maniรจre aberrante, et insรฉrรฉe ยซ dans une poche ยป ร  la surface des macrophages et de cellules ฮฒ, prรฉsente lโ€™auto antigรจne aux lymphocytes T. La reconnaissance de ce peptide par le lymphocyte active ce dernier, qui produit des cytokines, ce qui dรฉclenche une cascade immunitaire. Lโ€™effet cytotoxique aboutit finalement ร  la lyse des cellules ฮฒ.
ยพ Facteurs environnementaux :
Certains facteurs viraux ou nutritionnels ont รฉtรฉ suspectรฉs :
โ— Facteurs viraux : des modรจles expรฉrimentaux dรฉmontrent quโ€™un diabรจte de type 1 peut รชtre induit chez lโ€™animal par une infection virale. Chez lโ€™homme, les observations de diabรจte dans le dรฉcours dโ€™infections virales (oreillons, rubรฉole congรฉnitale, hรฉpatite virale, Virus Epstein Barr [EBV], Cytomรฉgalovirus, etcโ€ฆ), la recrudescence saisonniรจre de nouveaux cas et leur distribution en fonction de lโ€™รขge suggรจrent aussi un rรดle clรฉ de virus.
โ— Facteurs nutritionnels : dans les pays scandinaves, des diabรจtes de type 1 ont รฉtรฉ rapportรฉs plus frรฉquemment chez des patients ayant consommรฉ de grandes quantitรฉs de viandes fumรฉes. Le rรดle toxique des nitrosamines a รฉtรฉ avancรฉ.
Il a รฉtรฉ aussi mentionnรฉ une prรฉvalence plus รฉlevรฉe de type 1 chez des sujets ayant consommรฉ du lait de vache dans les premiers mois de la vie par apport ร  des tรฉmoins nourris au lait maternel. La mise en รฉvidence frรฉquente au moment du diagnostic dโ€™anticorps anti- albumine bovine a รฉgalement fait suspecter un rรดle toxique de certaines protรฉines du lait de vache [16].
ยพ Arguments pour lโ€™auto-immunitรฉ :
Le DID peut sโ€™associer ร  dโ€™autres maladies auto-immunes (maladie coeliaque, maladie dโ€™Addison, myasthรฉnie, dysthyroั—dies, vitiligo, etcโ€ฆ) [70].
Lโ€™examen anatomopathologique du pancrรฉas montre une insulite commune constituรฉe de lymphocytes T (CD4+ et surtout CD8+), de macrophages et de lymphocytes B. Cette inflammation, appelรฉe ยซ insulite ยป, correspond ร  la rรฉaction auto-immune dirigรฉe contre certains antigรจnes, exprimรฉe entre autres par les cellules ฮฒ des รฎlots.
Des auto anticorps anti-cellules dโ€™รฎlots (ICA [Islet Cells Antibodies]) et, plus rรฉcemment, les auto anticorps reconnaissant des antigรจnes insulaires identifiรฉs sont dรฉtectรฉs chez une majoritรฉ de sujets au moment du diagnostic.
Ils disparaissent gรฉnรฉralement dans le dรฉcours de la maladie. Il sโ€™agit principalement des anticorps anti-dรฉcarboxylase de lโ€™acide glutamique (anti-GAD), anti-tyrosine phosphatase (IA2) et anti-insuline (AIA).
Tous ces auto anticorps sont les tรฉmoins privilรฉgiรฉs du processus auto-immunitaire. Ils sont donc dรฉjร  prรฉsents plusieurs annรฉes avant les symptรดmes cliniques et ceci leur confรจre une valeur prรฉdictive chez des sujets ร  risque.
Physiopathologiquement, ces auto-anticorps doivent davantage รชtre considรฉrรฉs comme une consรฉquence ou les responsables directs des lรฉsions des cellules ฮฒ. La nature prรฉcise de lโ€™auto antigรจne dรฉclenchant lโ€™insulite nโ€™est pas encore dรฉfinitivement รฉtablie.

Epidรฉmiologie

Le DID nโ€™est pas uniformรฉment rรฉparti dans le monde. La France est parmi les pays oรน le taux est assez bas avec une incidence de lโ€™ordre de 9,3/100.000 enfants par an antre 0 et 15 ans avec un maximum ร  lโ€™adolescence.
La prรฉvalence est estimรฉe ร  prรจs de 8000 cas entre 0 et 15 ans. La Finlande a un taux trois fois plus รฉlevรฉ que la France. La Chine, le Japon et lโ€™Afrique ont des taux plus faibles [42].
Environ 15% des diabรจtes de type 1 touchent des apparentรฉs du premier degrรฉ dโ€™un diabรฉtique de mรชme type (frรจre, sล“ur, enfant), 85% apparaissent dans des familles oรน aucun cas nโ€™รฉtait connu antรฉrieurement.

Signes cliniques

โ— Au stade prรฉclinique, les symptรดmes sont absents. Lโ€™รฉvolution de la glycรฉmie ร  jeรปn aucours dโ€™une HPO (Hyperglycรฉmie Provoquรฉe par voie Orale) est un รฉvรฉnement relativement tardif dans lโ€™histoire naturelle du type 1. On peut cependant observer dans les mois prรฉcรฉdents lโ€™รฉclosion de la maladie, une diminution de la riposte insulinique, en particulier de sa phase prรฉcoce, au cours dโ€™une surcharge glucosรฉe administrรฉe par voie intraveineuse.
โ— Au stade clinique, les symptรดmes apparaissent brutalement, parfois ร  lโ€™occasion de situations intercurrentes (par exemple, une infection). Il sโ€™agit surtout :
9 dโ€™une polyurie et dโ€™une polydipsie (le patient se lรจve plusieurs fois la nuit pour uriner et boire) ;
๏€น dโ€™un amaigrissement en dรฉpit dโ€™une polyphagie ;
๏€น dโ€™une asthรฉnie ;
๏€น et dโ€™une intolรฉrance digestive.
La durรฉe des symptรดmes se compte en jours ou, si le diagnostic est trop retardรฉ, en semaines.
Lโ€™รฉvolution se fait inรฉvitablement vers lโ€™acidocรฉtose si un traitement par insuline nโ€™est pas instaurรฉ.

Diabรจte de type 2 ou diabรจte non insulinodรฉpendant (DNID)

Dรฉfinition

Encore appelรฉ ยซ diabรจte de la maturitรฉ ou diabรจte gras ou diabรจte non cรฉtosique ยป, le diabรจte de type 2 est une maladie hรฉtรฉrogรจne, non auto-immune dont le diagnostic est posรฉ ร  lโ€™occasion de symptรดmes caractรฉristiques ou par la dรฉcouverte fortuite dโ€™une glycosurie ou dโ€™une hyperglycรฉmie. Dans les conditions basales, le type 2 est caractรฉrisรฉ par lโ€™existence dโ€™une production endogรจne dโ€™insuline suffisante pour รฉviter lโ€™acidose.

Physiopathologie [70] [16] [42]

Le DNID est du ร  lโ€™existence dโ€™une insulinopรฉnie relative et dโ€™une insulinorรฉsistance :

Insulinorรฉsistance :

Lโ€™insulinorรฉsistance est ร  la fois gรฉnรฉtiquement dรฉterminรฉe et favorisรฉe par lโ€™obรฉsitรฉ. Son mรฉcanisme intime est multifactoriel. Schรฉmatiquement, lโ€™insulinorรฉsistance est due soit ร  des anomalies situรฉes en amont des rรฉcepteurs ร  insuline, soit au sein ou mieux un aval de ceux-ci, en particulier au niveau des protรฉines IRS [(IRS1) (IRS2)], substrats de rรฉcepteurs, qui, une fois stimulรฉs, servent dโ€™encrage par dโ€™autres molรฉcules de signalisation (gรฉrant ainsi les principaux effets intracellulaires de lโ€™insuline. La Phosphatidyl Inositol-3-Kinase (PI-3 Kinase) est une de ces molรฉcules dont une activation ยซ anormale ยป conduit ร  un dรฉfaut de translocation des transporteurs du glucose (GLUT 4) depuis le compartiment intracellulaire vers la membrane plasmique [70].
Lโ€™insulinorรฉsistance est aggravรฉe par les phรฉnomรจnes de gluco et de lipotoxicitรฉ ; la glucotoxicitรฉ รฉtant un รฉtat dโ€™hyperglycรฉmie chronique et la lipotoxicitรฉ faisant suite ร  la prรฉsence dโ€™un taux รฉlevรฉ dโ€™acides gras libres plasmatiques et ceci aboutit principalement ร  une diminution de lโ€™oxydation du glucose au niveau musculaire et, ร  une augmentation de sa synthรจse dans le foie. Lโ€™augmentation chronique des acides gras exerce aussi un effet inhibiteur sur la sรฉcrรฉtion dโ€™insuline [69].
Dโ€™autres hypothรจses pathogรฉniques ont รฉtรฉ รฉmises pour expliquer lโ€™insulinorรฉsistance. Parmi elles, le rรดle ยซ toxique ยป du TNF ฮฑ (Tumor Necrosis Factor ฮฑ), une cytokine qui contribuerait ร  lโ€™insulinorรฉsistance en perturbant la signalisation intracellulaire de lโ€™insuline dans le muscle squelettique.
Lโ€™insulinorรฉsistance est une pathologie prรฉcoce qui prรฉcรจde lโ€™altรฉration de lโ€™homรฉostasie glucidique et le diabรจte. Elle rend compte de lโ€™hyperinsulinisme initial, puis de lโ€™รฉpuisement progressif des cellules ฮฒ menant ร  lโ€™insulinopรฉnie relative [42].

Anomalies de la sรฉcrรฉtion dโ€™insuline [16]

Des perturbations de lโ€™insulinosรฉcrรฉtion sont รฉgalement prรฉsentes trรจs tรดt dans lโ€™histoire naturelle du type 2. Elles sont gรฉnรฉtiquement dรฉterminรฉes et acquises. En rรฉsumรฉ, on a rapportรฉ :
โ— une perte de la phase prรฉcoce et, dans les formes sรฉvรจres, un retard de la seconde phase de sรฉcrรฉtion dโ€™insuline en rรฉponse ร  une stimulation glucosรฉe ;
โ— un dรฉfaut de la pulsatilitรฉ de lโ€™insuline ;
โ— une sรฉcrรฉtion insuffisante en raison de modifications de la morphologie du pancrรฉas endocrine : diminution modeste du nombre total de cellules ฮฒ et/ou dรฉpรดts amyloรฏdes au sein des รฎlots dont lโ€™accumulation pourrait interfรฉrer avec lโ€™exocytose ;
โ— une inhibition de la sรฉcrรฉtion liรฉe ร  la glucotoxicitรฉ.
Lโ€™hรฉrรฉditรฉ du DNID est trรจs riche : des antรฉcรฉdents familiaux de type 2 sont retrouvรฉs chez plus de la moitiรฉ des patients ; ร  lโ€™inverse, le risque de devenir soi-mรชme diabรฉtique, si lโ€™on a un parent diabรฉtique de type 2, est dโ€™environ 40%. Quant aux รฉtudes de jumeaux monozygotes, elles montrent une concordance de plus de 90%.
Lโ€™environnement joue aussi un rรดle dรฉterminant dans la genรจse du type 2 : cโ€™est le cas des dรฉsรฉquilibres nutritionnels (rรฉgimes hypercaloriques,
consommation excessive de sucres simples) ainsi que lโ€™activitรฉ physique insuffisante menant ร  terme ร  la surcharge pondรฉrale.
Lโ€™obรฉsitรฉ est le premier responsable de la prรฉvalence รฉlevรฉe du diabรจte de type 2 dans les pays occidentaux. Il est responsable dโ€™une insulinorรฉsistance qui majore la dรฉtรฉrioration de lโ€™รฉquilibre glycรฉmique lorsquโ€™il existe des anomalies de lโ€™insulinosรฉcrรฉtion.

Epidรฉmiologie

Le DNID reprรฉsente plus de 80% des diabรจtes et sa prรฉvalence croรฎt parallรจlement avec le dรฉveloppement de lโ€™obรฉsitรฉ et de la sรฉdentaritรฉ [70].
Sa prรฉvalence varie de 1,1% en Afrique subsaharienne, ร  3,3% dans les pays en dรฉveloppement et ร  5,6% dans les pays industrialisรฉs, ce qui porte ร  135 millions le nombre de diabรฉtiques dans le monde [9].
Au Sรฉnรฉgal, le nombre de diabรฉtiques est dโ€™environ 35600 soit 0,41% mais prรจs de la moitiรฉ des diabรฉtiques sont mรฉconnus [39].
Les projections de lโ€™OMS indiquent un pourcentage dโ€™augmentation de 35% de la prรฉvalence du diabรจte. Cette augmentation sโ€™explique par le mode de vie de plus en plus sรฉdentaire, lโ€™augmentation de lโ€™espรฉrance de vie entraรฎnant un vieillissement diabรฉtogรจne, lโ€™offre alimentaire surabondante et attractive, les modifications des critรจres diagnostiques ( glycรฉmie ร  jeรปnโ‰ฅ 1.26g/l ร  deux reprises) [9].

Signes cliniques

Le D.N.I.D. est gรฉnรฉralement asymptomatique et le seul critรจre de diagnostic est lโ€™hyperglycรฉmie [70]. Dans la majoritรฉ des cas, le sujet prรฉsente une prise pondรฉrale sinon il est franchement obรจse. Son principal risque est lโ€™apparition de complications vasculaires. On note รฉgalement :
– des infections cutanรฉo-muqueuses telles que les furoncles et anthrax, une vulvovaginite ou une balanite ;
– des signes dโ€™atteinte vasculo-nerveuses avancรฉs des membres infรฉrieurs tels que le mal perforant plantaire, la gangrรจne distale, lโ€™osthรฉoarthrite fistulisรฉe de la premiรจre articulation mรฉtatarsophalangienne.

Signes biologiques

โ— Lโ€™hyperglycรฉmie, c’est-ร -dire une augmentation de la glycรฉmie plasmatique ร  jeรปn ร  une valeur supรฉrieure ou รฉgale ร  1,26 g/l.
Il est ร  remarquer que la valeur normale fluctue tout au long du nycthรฉmรจre dans des limotes รฉtroites de 0,7 ร  0,9 g/l, soit donc aux environs de 3,85 mmol/l et ne dรฉpasse pas 1,1 g/l soit 5,3 mmol/l et celle post-prandiale est de 1,4 g/l, soit 6,75 mmol/l.
Chez un diabรฉtique, la glycรฉmie effectuรฉe ร  un moment quelconque de la journรฉe dรฉpasse 2 g/l oรน lโ€™รฉpreuve dโ€™hyperglycรฉmie provoquรฉe par voie orale donne ร  la 120รจme minute une valeur supรฉrieure ร  2 g/l, soit 11mmol/l. La dรฉtermination de la glycรฉmie doit se faire ร  deux reprises.
โ— La glucosurie qui est une consรฉquence de lโ€™hyperglycรฉmie, elle dรฉpend donc de la glycรฉmie et du seuil de rรฉabsorption tubulaire du glucose [16].
Le seuil rรฉnal du glucose se situe aux alentours de 1,8 g/l, mais trรจs variable dโ€™un sujet ร  un autre et est augmentรฉ en cas dโ€™insuffisance rรฉnale [70].
โ— Prรฉsence de corps cรฉtoniques dans le diabรจte sucrรฉ dรฉcompensรฉ qui annonce lโ€™รฉvolution vers lโ€™acido-cรฉtose [52].

Complications du diabรจte sucrรฉ [39] [53] [16]

Complications aiguรซs

โ— Le coma hypoglycรฉmique : il sโ€™agit dโ€™un trouble de la conscience pouvant รฉvoluer jusquโ€™au coma profond. Il rรฉsulte dโ€™une neuroglucopรฉnie grave.
โ— La cรฉtose diabรฉtique : cliniquement, les symptรดmes dโ€™un diagnostic dรฉcompensรฉ (soif, polyurie, polydipsie) et des signes digestifs (nausรฉes, vomissements) sont parfois prรฉsents.
Le diagnostic de cรฉtose est รฉtabli sur une hyperglycรฉmie (parfois modรฉrรฉe) associรฉe ร  la prรฉsence dโ€™une glycosurie et de corps cรฉtoniques dans les urines, le pH sanguin reste normal.
โ— Lโ€™acidocรฉtose diabรฉtique :
โ–ฌ A lโ€™interrogatoire, le malade rapporte un amaigrissement, une polyurie, une polydipsie et/ou une intolรฉrance digestive.
โ–ฌ A lโ€™examen clinique, on recherche :
โ–บune dรฉshydratation intra et extracellulaire, โ–บune dyspnรฉe dโ€™acidose,
โ–บune haleine acรฉtonique (vernis ร  ongle), โ–บdes troubles de la conscience, โ–บun syndrome abdominal.
Biologiquement, lโ€™acidocรฉtose se manifeste par une hyperglycรฉmie trรจs souvent au-delร  de 3g/l [52], une chute des bicarbonates ร  10 volumes pour cent parfois plus, une acidose mรฉtabolique (les valeurs normales de bicarbonates sont de 50 ร  60 volumes pour cent) [53], une chute du pH sanguin parfois jusquโ€™ร  pH 7 (valeur normale du pH sanguin est de 7,35 ร  7,45) [16], une cรฉtonรฉmie et une cรฉtonurie importante.
โ— Le coma hyperosmolaire : cโ€™est une complication grave du diabรจte, en particulier de type 2, survenant le plus souvent chez des malades รขgรฉs. Il est caractรฉrisรฉ par : un trouble de la conscience, une forte dรฉshydratation, une
absence de dyspnรฉe dโ€™acidose, une hyperglycรฉmie importante, un pH sanguin normal, une absence de corps cรฉtoniques.
โ— Lโ€™acidose lactique : il sโ€™agit dโ€™une acidose mรฉtabolique sรฉvรจre due ร  une augmentation des taux plasmatiques de lactate produite par la glycolyse anaรฉrobie.
Lโ€™hyperlactatรฉmie (lactatรฉmie normale : 0,5 โ€“ 1,5 mmol/l) rรฉsulte soit dโ€™une augmentation de sa production ร  la suite dโ€™une hypoxie tissulaire, soit dโ€™un dรฉfaut dโ€™รฉpuration hรฉpatique par inhibition de la gluconรฉogenรจse.
Cet acidose lactique est caractรฉrisรฉ par : un trouble de la conscience, une hydratation normale ou diminuรฉe, la prรฉsence dโ€™une dyspnรฉe dโ€™effort importante, une glycรฉmie normale ou augmentรฉe, une chute importante du pH sanguin, la prรฉsence de corps cรฉtoniques dans le sang.
โ— Lโ€™acidocรฉtose alcoolique : il sโ€™agit dโ€™une acidocรฉtose mรฉtabolique survenant chez lโ€™alcoolique chronique, le plus souvent chez la femme. Le diabรจte ne prรฉdispose en rien ร  lโ€™acidocรฉtose alcoolique. Son tableau peut cependant prรชter ร  confusion avec lโ€™acidocรฉtose diabรฉtique sauf que lร , la glycรฉmie peut รชtre diminuรฉe ou normale, ou augmentรฉe et les corps cรฉtoniques urinaires sont non dรฉtectรฉs.

Complications chroniques

La gravitรฉ dโ€™un diabรจte sucrรฉ est liรฉe entre autres ร  la sรฉvรฉritรฉ des complications chroniques qui peuvent lui รชtre associรฉes aprรจs quelques annรฉes dโ€™รฉvolution. Ce sont en gรฉnรฉral celles รฉvolutives dรฉjร  mentionnรฉes telles que la rรฉtinopathie, la nรฉphropathie et la macroangiopathie.

TRAITEMENT

Le traitement du diabรจte sucrรฉ impose le maniement simultanรฉ, coordonnรฉ et rรฉflรฉchi dโ€™armes thรฉrapeutiques ou de stratรฉgies de surveillance relativement complexes que seul le sujet diabรฉtique peut appliquer jour aprรจs jour.
Les trois grands moyens thรฉrapeutiques sont :
โ—la diรฉtรฉtique,
โ—les mรฉdicaments,
โ—lโ€™exercice physique.
Ils sont interdรฉpendants, sโ€™influenรงant naturellement, ce qui impose le recours ร  une stratรฉgie de surveillance รฉtroite, dont lโ€™auto surveillance glycรฉmique est la clรฉ de voรปte.

Diรฉtรฉtique du diabรจte sucrรฉ

La diรฉtรฉtique du diabรจte sucrรฉ diffรจre pour le DID et le DNID, mais repose sur les bases communes suivantes :
โ–ฌ Assurer une large part aux glucides dans la ration calorique quotidienne (RCQ) :45 ร  50% en abandonnant la distinction fausse, entre sucres lents et sucres rapides. Il faut savoir que tous les glucides font augmenter la glycรฉmie ร  quelques nuances prรจs, ร  la mรชme vitesse et dans les mรชmes dรฉlais, et que chaque glucide a un pouvoir hypoglycรฉmiant qui lui est propre ;
โ–ฌ Favoriser lโ€™absorption dโ€™aliments riches en fibres solubles (lรฉgumes secs, fruits) ;
โ–ฌ Rรฉduire la part des lipides dans lโ€™alimentation ร  80 ร  120g/jour suivant la RCQ ;
โ–ฌ Maintenir une ration protidique au dessous de 1g/Kg de poids corporel par jour.
Dans le DID, les trois principes de base dans lโ€™alimentation du diabรฉtique insulinotraitante sont:
โ— Rรฉgularitรฉ dโ€™un jour ร  lโ€™autre de lโ€™insulinothรฉrapie,
โ— Rรฉpartition harmonieuse des hydrates de carbone dans le nycthรฉmรจre,
โ— Une possibilitรฉ de sauter un repas.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE DIABETE
I.- DEFINITION
II.- HISTORIQUE
III.- CLASSIFICATION DES DIABETES
III.1.- Diabรจte de type 1 ou DID
III.1.1.- Dรฉfinition
III.1.2.- Physiopathologie
III.1.3.- Epidรฉmiologie
III.1.4.- Signes cliniques
III.2.- Diabรจte de type 2 ou DNID
III.2.1.- Dรฉfinition
III.2.2.- Physiopathologie
III.2.3.- Epidรฉmiologie
III.2.4.- Signes cliniques
III.3.- Signes biologiques
III.4.- Complications du diabรจte sucrรฉ
IV.- TRAITEMENT
IV.1.- Diรฉtรฉtique du diabรจte sucrรฉ
IV.2.- Les mรฉdicaments
IV.2.1- Insulinothรฉrapie
a).- Structure de lโ€™insuline
b).- Propriรฉtรฉs de lโ€™insuline
c).- Rรฉgulation
d).- Types dโ€™insuline
IV.2.2- Les Antidiabรฉtiques Oraux
a).- Les biguanides
b).- Les Sulfamides hypoglycรฉmiants
c).- Les inhibiteurs de lโ€™ฮฑ-glucosidase
d).- Les Thiazolidinediones
e).- Nouvelle approche thรฉrapeutique
IV.3.- Education et Surveillance
ANTIDIABETIQUE
I.- BUT
II.- METHODOLOGIE
II.1.- PLANTES ET PRINCIPES ACTIFS A EFFET HYPOGLYCEMIANT
II.2.- MECANISME Dโ€™ACTION DES PLANTES HYPOGLYCEMIANTES
II.3.- PLANTES HYPOGLYCEMIANTES ET MODELE Dโ€™ETUDE
II.3.1.- ESSAIS CLINIQUES EFFECTUES CHEZ DES PATIENTS DIABETIQUES
II.3.2.- ESSAIS CLINIQUES EFFECTUES CHEZ DES ANIMAUX RENDUS DIABETIQUES
III.- MONOGRAPHIE
III.1.- Allium cepa
III.2.- Anacardium occidentale
III.3.- Blighia sapida
III.4.- Caesalpinia bonducella
III.5.- Capsicum frutescens
III.6.- Eugenia jambolana
III.7.- Galega officinalis
III.8.- Garcinia kola Heckel
III.9.- Momordica charantia
III.10.- Moringa olifeira
III.11.- Scoparia dulcis
III.12.- Vernonia colorata
III.13.- Zizyphus mauritiana
IV.- DISCUSSIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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