PLANTE TRADITIONNELLEMENT UTILISEE POUR TRAITER LA GOUTTE

Tests des polyphénols et des tanins

a. Les polyphénols : Ils possèdent des hydroxyles directement liés au noyau benzénique. Ils réagissent avec le chlorure ferrique par le biais d’une réaction de complexation s’effectuant généralement en présence d’un catalyseur alcoolique.
b. Les tanins : Ils constituent un groupe assez hétérogène de composés phénoliques à poids moléculaire moyen (600 à 2000).
Les tanins et les polyphénols ont la propriété de précipiter les protéines comme la gélatine et de donner des précipités rouges dans les acides chauds.

Test des polysaccharides et des sucres réducteurs

a. Les polysaccharides : Ce sont des polymères de plus de huit monosaccharides. Ils servent de molécules de structure et de réserve énergétique pour la plante. Ils précipitent avec un mélange d’eau et d’alcool de proportion en volume (V/V = 3/1)
b. Les sucres réducteurs : Comme leur nom l’indique, ils sont doués du pouvoir réducteur qui se manifeste par leurs réactions avec des oxydants doux. Les précipités sont dûs à la présence de la fonction carbonyle. La liqueur de Fehling (mélange des deux solutions dont l’une contient de sulfate de cuivre additionnée de H2SO4) est utilisée pour les identifier.

INTERPRETATIONS DES RESULTATS

             L’existence des deux points d’équivalence pourrait être expliqué de la manière suivante : le caractère basique de la solution est due non seulement à des composés organiques à caractère basique comme les alcaloïdes mais aussi à des bases fortes formées à partir des cations libres comme K+ et Na+ contenus dans les feuilles et les ions OH- de l’eau lorsqu’on est en solution. Comme la solution est constituée d’un mélange de produits, ces deux points seraient dûs à des entités distinctes susceptibles de réagir avec le réactif acide utlisé. Nous avons soupçonné que le premier point de neutralisation pourrait provenir des bases fortes formées à partir de ces cations libres. D’où une variation de pH trop marquée et une diminution de la conductivité au début du dosage. Le deuxième point d’équivalence pourrait provenir des composés organiques à caractères basiques comme les alcaloïdes. L’acidité de la solution DF au deuxième jour pourrait être due à une fermentation alcoolique de certains composés organiques qu’elle contient. En effet, lors des tests phytochimiques, on a pu révéler la présence des polysaccharides à sucres réducteurs en quantité notable dans l’extrait E-AqDF et nous avons pensé que ces composés seraient fermentés. Cette solution ne peut être conservée plus d’un jour. Le comportement chimique de l’infusé des feuilles sèches IS varie très peu pendant les quatre premiers jours. Mais à partir du 7è jour, notre échantillon se comporte comme une base forte (d’après l’allure des courbes conductimétriques). Nous pensons que ce sont les composés organiques à caractère basique comme les alcaloïdes qui se dégradent et disparaissent au cours du temps et seules les bases fortes formées à partir des cations libres sont les responsables de la basicité de la solution. C’est pourquoi le pH de la solution augmente fortement le 8è jour et la solution serait devenue toxique.

CONCLUSION GENERALE

               L’analyse des constituants organiques des feuilles brutes nous a permis de mettre en évidence la présence des familles chimiques suivantes : les tanins, les stérols insaturés, les glucosides cardiotoniques, les polysaccharides, les alcaloïdes, les saponines, ainsi que les produits phénoliques, triterpénoïdiques et flavonoïdiques. L’extraction liquide-liquide suivie des tests phytochimiques et des analyses chromatographiques des extraits issus du décocté et de l’infusé montrent que :
• le décocté des feuilles sèches (DS) contient la majorité des familles chimiques susmentionnées en quantité abondante. Cette solution pourrait être toxique.
• L’infusion des feuilles à l’état frais (IF) ne renferme que très peu de composés organiques. Cette solution ne sera pas convenable au traitement de la goutte.
• L’infusé des feuilles à l’état sec (IS) et le décocté des feuilles à l’état frais (DF) contiennent la majorité des composés organiques mais en faible quantité.
Pour l’étude des constituants minéraux, nous avons appliqué les principes de l’entraînement à la vapeur pour les éléments minéraux volatils comme l’azote et de la spectrométrie d’absorption (ou d’émission) atomique pour les métaux. On a pu révéler de cette étude que les feuilles de la plante sont riches en éléments minéraux et oligo-éléments. Une étude comparative des trois échantillons : décocté des feuilles fraîches (DF)- infusé des feuilles sèches (IS)-macérât à froid (MF) des feuilles sèches est abordée. L’infusé des feuilles sèches et le macérât à froid présentent des taux en éléments minéraux plus élevés que le décocté des feuilles fraîches. Les ions potassium et magnésium sont majoritaires dans ces trois solutions, les ions fer, cuivre et zinc se trouvent à l’état de trace. De cet inventaire des constituants tout en tenant compte des rôles respectifs des éléments minéraux et en particulier des ions potassium, on peut confirmer l’effet diurétique de la plante, c’est le fond du traitement de la goutte De l’étude électrochimique, l’étude de pH en fonction du temps permet de conclure que les solutions préparées à partir des feuilles fraîches (DF et IF) sont moins basiques que celles obtenues à partir des feuilles sèches (DS et IS) et que les décoctés (DF et DS) sont moins basiques par rapport aux infusés (IF et IS). D’après l’étude des pH des différentes fractions (E-AqDF, E-AqDS, E AqIF et EAqIS,), on a pu tirer que, pour les feuilles fraîches, les composés extraits par les solvants moins polaires tels le dichlorométhane et le butanol sont également responsables de la basicité des solutions. L’étude de la conductivité en fonction du temps montre que les décoctés et les infusés se comportent différemment : au bout de deuxième jour, la conductivité des décoctés augmente tandis que pour les infusés, une diminution de la conductivité est observée pendant cette période. Le dosage du décocté des feuilles fraîches (DF) permet de conclure que la solution se comporte comme une dibase le premier jour. Au bout de deuxième jour, cette solution serait fermentée due à la présence des sucres réducteurs révélés lors des tests phytochimiques. Ce phénomène est marqué par une diminution considérable de pH. A partir du quatrième jour, la solution se comporte comme une monobase forte. Lors du dosage de l’infusé des feuilles sèches (IS), on a pu tirer que cette solution est dibasique le premier jour, la basicité de la solution varie très faiblement pendant les quatre premiers jours. Au-delà du septième jour, on a une solution monobasique forte. Ces deux solutions (DF et IS) renferment :
• des composés organiques à caractère basique comme les alcaloïdes et les flavonoïdes, probablement responsables de l’activité biologique attendue.
• des composés basiques formés à partir des ions minéraux ayant un effet diurétique.
D’après ces différentes études, on a pu conclure que le décocté des feuilles fraîches est le mode de préparation le plus approprié, cette solution doit être renouvelée chaque jour. Si on veut conserver la plante, l’infusé des feuilles sèches pourrait être administré, il peut être conservé pendant quatre jours. Par ailleurs, il est préférable de ne pas stocker les feuilles sèches très longtemps. En effet, l’étude comparative de la solution IS (2005) et la solution IS (2005 stocké) permet de conclure que lors du stockage, les propriétés chimiques de l’infusé seraient modifiées : augmentation de pH et diminution de la conductivité. L’objet de notre future investigation serait la détermination structurale des principes actifs de la plante. Des études pharmacologiques devront compléter notre travail pour pouvoir étudier la toxicité de la plante.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES
CHAPITRE I : PRINCIPES DES METHODES D’ANALYSES UTILISEES
CHAPITRE I : PRINCIPES DES METHODES D’ANALYSES UTILISEES
I-1 METHODES POUR L’ANALYSE DES CONSTITUANTS ORGANIQUES
I-1-1 EXTRACTION : [7]
I-1-1-1 Extraction liquide – liquide
I-1-1-2 Extraction solide – liquide
I-1-2 TESTS PHYTOCHIMIQUES : [13] [15]
I-1-2-1 Tests des alcaloïdes
I-1-2-2 Tests des flavonoïdes
I-1-1-3 Tests des polyphénols et des tanins
I-1-2-4 Test des stéroïdes et térpenoïdes
I-1-2-5 Test des saponines
I-1-2-6 Test des polysaccharides et des sucres réducteurs
I-1-3 CHROMATOGRAPHIE : [1][7][14][2]
I-1-3-1 Définition
I-1-3-2 Principe de la C.C.M
I-1-3-3 Polarité du système d’éluant : [2]
I-1-3-4 Rapport frontal
I-1-3-5 Système de révélation
I-2 METHODES POUR L’ANALYSE DES CONSTITUANTS MINERAUX
I-2-1 MINERALISATION : [1]
I-2-1-1 Principe
I-2-1-2 Appareillage
I-2-2 SPECTROMETRIE D’ABSORPTION ATOMIQUE : [13]
I-2-2-1 Principe
I-2-2-2 La loi d’absorption
I-2-2-3 Appareillage
I-3 METHODES POUR LES ETUDES ELECTROCHIMIQUES
I-3-1 NOTION SUR L’ACIDE ET LA BASE : [6]
I-3-1-1 Définition
I-3-1-2 Neutralisation acide base
I-3-1-3 Calcul de l’acidité et de l’alcalinité
I-3-2 TITRAGE pH-METRIQUE
I-3-3 TITRAGE CONDUCTIMETRIQUE
I-3-3-1 Notion sur la conductimétrie
I-3-3-2 Dosage conductimétrique
I-3-4 TITRAGE POTENTIOMETRIQUE
DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX PERSONNELS
CHAPITRE II : RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE
II-1- NOTION SUR LA PLANTE DENOMMEE AEF
II-2- TRAVAUX ANTERIEURS
II-3 NOTION SUR LA GOUTTE : [4][5][9][10]
II-3-1 DEFINITION
II-3-2 FORMES CLINIQUES DE LA GOUTTE
II-3-2-1 Forme typique : (goutte aigue)
II-3-2-2 Forme symptomatique de l’accès goutteux
II-3-2-3 Forme évolutive
II-3-3 TRAITEMENT DE LA GOUTTE
II-3-3-1 Traitement de l’accès goutteux
II-3-3-2 Traitement hypo-uricémiant
II-3-4 L’ACIDE URIQUE
II-4 AUTRES PLANTES MEDICINALES UTILISEES POUR TRAITER LA GOUTTE [11][17][18]
II-5 ROLES DE QUELQUES COMPOSES MINERAUX SUR L’ORGANISME HUMAIN [3]
II-5-1 LE POTASSIUM
II-5-2 LE CUIVRE
II-5-3 LE PHOSPHORE
II-5-4 LE CALCIUM
II-5-5 LE FER
II-5-6 LE MAGNESIUM
CHAPITRE III : ETUDE DES CONSTITUANTS ORGANIQUES DES FEUILLES DE LA PLANTE DENOMMEE AEF
III-1 INVENTAIRES DES CONSTITUANTS ORGANIQUES
III-1-1 ETUDE COMPARATIVE DES FEUILLES BRUTES FRAICHES ET SECHES DE LA PLANTE AEF
III-1-1-1 Préparation de l’extrait éthanolique
III-1-1-2 Traitement par l’eau du résidu issu de l’extraction éthanolique
III-1-1-3 Résultats des tests phytochimiques
III-1-2 TRAITEMENT DU DECOCTE ET DE L’INFUSE ISSUS RESPECTIVEMENT DES FEUILLES SECHES ET DES FEUILLES FRAICHES
III-1-2-1 Préparation des solutions
III-1-2-2 Extraction liquide-liquide
III-1-3 INTERPRETATIONS
III-1-4 CONCLUSION
III-2 METHODE CHROMATOGRAPHIQUE
CHAPITRE IV : ETUDE DES CONSTITUANTS MINERAUX DES FEUILLES DE LA PLANTE DENOMMEE AEF
IV-1 INVENTAIRE DES CONSTITUANTS MINERAUX DE FEUILLES DE LA PLANTE AEF
IV-1-1 POURCENTAGE EN AZOTE TOTAL
IV-1-1-1 Minéralisation (cf partie expérimentale)
IV-1-1-2 Extraction de l’azote minéral (cf partie expérimentale)
IV-1-1-3 Résultats
IV-1-2 CONCENTRATION EN PHOSPHORE
IV-1-2-1 Réaction de complexation du phosphate
IV-1-2-2 Mesure de l’absorbance du phosphore
IV-1-2-3 Préparation de la solution (cf partie expérimentale)
IV-1-2-4 Calculs et Résultats
IV-1-3 CONCENTRATION EN CATIONS
IV-1-3-1 Résultats
IV-1-4 INTERPRETATIONS
IV-2 ETUDE COMPARATIVE DES TROIS SOLUTIONS : DECOCTE DES FEUILLES FRAICHES (DF), INFUSE DES FEUILLES SECHES (IS) ET MACERAT A FROID DES FEUILLES SECHES (MF)
IV-2-1 DETERMINATION DE LA CONCENTRATION DES ELEMENTS MINERAUX DU DECOCTE DES FEUILLES FRAICHES (DF)
IV-2-2 DETERMINATION DE LA CONCENTRATION DES ELEMENTS MINERAUX DE L’INFUSE DES FEUILLES SECHES (IS)
IV-2-3 DETERMINATION DE LA CONCENTRATION DES ELEMENTS MINERAUX DU MACERAT A FROID (MF)
IV-3 INTERPRETATIONS ET CONCLUSIONS
CHAPITRE V : ETUDES ELECTROCHIMIQUES DES DIFFERENTS EXTRAITS DU DECOCTE ET DE L’INFUSE DES FEUILLES SECHES ET DES FEUILLES FRAICHES DE LA PLANTE DENOMMEE AEF
V-1 CARACTERISTIQUE ACIDO-BASIQUE DES FEUILLES SECHES ET DES FEUILLES FRAICHES DE LA PLANTE
V-1-1 ETUDE DU pH EN FONCTION DU TEMPS
V-1-2 ETUDE DES FRACTIONS ISSUES DU DECOCTE ET DE L’INFUSE
V-1-3 COMPARAISON DES DIFFERENTS EXTRAITS DES FEUILLES FRAICHES ET DES FEUILLES SECHES
V-1-4 ETUDE DE LA CONDUCTIVITE EN FONCTION DU TEMPS
V-1-5 ETUDE COMPARATIVE DES DEUX SOLUTIONS : INFUSES DES FEUILLES SECHES
V-1-6 CONCLUSION
V-2 TITRAGE pH-METRIQUE
V-2-1 TITRAGE DU DECOCTE DES FEUILLES FRAICHES DF
V-2-2 TITRAGE DE L’INFUSE DES FEUILLES SECHES IS
V-2-3 INTERPRETATIONS DES RESULTATS
V-2-4 CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
PARTIE EXPERIMENTALE
IV-1 MINERALISATION
VI-2 TITRAGE ACIDE (EXTRACTION DE L’AZOTE MINERAL)
VI-3 PREPARATION DES SOLUTIONS
VI-4 PREPARATION DU DECOCTE DES FEUILLES FRAICHES (DF)
VI-5 PREPARATION DE L’INFUSE DES FEUILLES SECHES (IS)
VI-6 PREPARATION DU MACERAT A FROID
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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