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La pisciculture à Madagascar3
Les carences en protéines animales et l’amélioration du niveau de vie des paysans sont à l’origine de l’accord entre le gouvernement malgache et les organismes internationaux (PNUD, FAO) pour créer un thème sur le thème pisciculture.
En 1985 a été mis en place le projet « vulgarisation de la pisciculture et développement de la pêche continentale »dont la zone d’ acton couvre les régions de l’ Itasy et Vakinankaratra .En 1988, les résultats positifs et les contraintes constatées ont amenés l’ Etat malgache et les organismes internationaux à lancer un nouveau projet intitulé « promotion de l’ aquaculture et privatisation de la production d’ alevins ».Il s’insère dans le cadre du changement de la politique économique de l’ Etat qui passe du stade de la nationalisation vers la privatisation et libéralisation de l’économie. Une nouvelle stratégie de développement la rizi(pisciculture) a été mise au point par ce projet et commencé en étendant sa zone d’ action vers le pays Betsileo allant de Fandriana,au Nord, jusqu’ à Ambalavao au Sud .Cette stratégie consiste sur la privatisation de la production d’ alevins en la vulgarisation rizi(piscicole) par le biais de ce secteur privé , autonome et indépendant des producteurs privés d’ alevins qui bénéficient d’ un encadrement et d’ un soutien de la part de nombre restreint d’ agents de terrain (responsable de zones ).
Cette stratégie de développement de l’activité rizi (piscicole) fait tâche d’huile au sein d’une région et même inter –région en passant de paysans en paysans.
L’installation des producteurs privés dans la zone Sud a commencé en 1991. Ils ont pour rôle de produire les alevins de carpes afin de remplacer les stations piscicoles de l’ Etat. La production d’alevins par les producteurs privés dans la zone Sud commence à démarrer lors de l’expiration du projet 88/005.
Le gouvernement malagasy et les organismes (PNUD,FAO) renouvellent le contrat pour conserver les acquis du projet et améliorer l’ activité rizi (piscicole) chez les producteurs privés et les paysans. Le projet sera intégré dans le « programme cadre de la pêche et de l’ aquaculture ».
Le programme spécial pour la sécurité alimentaire consiste à assurer l’accès de tous, à tout moment aux aliments nécessaires permettant de mener une vie saine et active .Il est destiné aux pays à faibles revenus et à déficit vivrier où près de 20% de la population souffre de malnutrition chronique et où d’autres vivent dans des conditions de vulnérabilité.
Son objectif est d’aider ces pays à améliorer leur sécurité alimentaire grâce à l’augmentation et à la stabilisation rapide et durable de la production vivrière, ainsi qu’à la création d’un environnement économique et sociale propice à la production alimentaire.
CARACTERISTIQUES DU PROJET
Il est intitulé « Projet de création d’une unité de pisciculture de Tilapia et de Carpe dans la région de Sahamadio .Il se consacre à la production de poissons à taille marchande.
But et objectif du projet
« Un projet est un ensemble organisé et structuré d’ objectif et de moyens .Il définit donc un ensemble d’ axe opératoire d’ objectif chiffré à atteindre , de moyens chiffrés à mettre en œuvre qu’ il convient d’ exprimer de manière cohérente4».
En général, un objectif est toujours défini comme répondant à une finalité.
Ainsi, l’objectif global de ce projet est d’ « augmenter la production de carpe et de tilapia dans 5 ans selon les conditions locales et les conduites d’élevage : rentabilité de production ».
L’objectif de rentabilité consiste donc à moderniser l’élevage de poissons et à soutenir la filière. Le développement de la part de marché constitue un second objectif .Ceci nécessite un produit de bonne qualité (taille, fraîcheur …) conforme aux exigences des consommateurs afin d’être compétitif.
L’analyse de la structure des objectifs de ce projet consiste à identifier la hiérarchie des objectifs .Elle est représentée par un « graphe5 » qui regroupe l’ensemble hiérarchisé des finalités, buts, objectifs et moyens et qui peut être présenté schématiquement .
Concurrents indirects
Trois types de produits peuvent être rencontrés sue les étals des poissonneries :
les poissons frais ou réfrigérés, les poissons congelés et les poissons salés et/ou fumés.
L’adoption de ces différents types de présentation à la vente découle du système d’évacuation plus ou moins facile des produits vers les centres des consommateurs.
Généralement, la production de la région de Sahamadio est représentée frais sur le marché tandis que celle des autres régions subissent des traitements tels que la réfrigération, le salage, le séchage, et/ou fumage.
Par contre, l’acheminement des produits côtiers vers la région de Sahamadio se fait toujours sous forme congelée ou séchée.
Le poisson séché domine le marché des produits halieutiques .Il présente les 2/3 du total tandis que le poisson congelé et le poisson frais partagent le reste.Sur le marché, la disponibilité en poisson d’eau douce dépend de la facilité d’évacuation de la production de l’activité des pêcheurs et celle des poissons (prise de nourriture, migration, reproduction).
Ces derniers, en saison froide sont moins vulnérables à la pêche qu’en saison chaude car ils sont moins actifs.
Quant aux pêcheurs, ils sont disponibles après la période de mise en place des cultures (février en septembre).Cela a un impact sur le marché de poissons frais.
De plus, la rizipisciculture, au moment de la récolte fournit également de poissons sur le marché .Le calendrier de production pour ce type de culture s’étale d’Avril
à Septembre où la disponibilité en poisson sur le marché est très élevée et par conséquent, le prix baisse .De plus cette période correspond à la saison froide et sèche facilitant l’acheminement de la production vers les centres de consommations éloignés.
Par contre, d’Octobre en Mars, seule la production de la pêche approvisionne le marché, de ce fait, le prix augmente.Comme c’est la période de pointe pour l’agriculture, l’activité de pêche se trouve réduite.
Les mois de Novembre- Décembre sont la saison de fermeture de la pêche .La disponibilité en poisson est donc très faible.Parallèlement , l’ évacuation des produits des zones côtières se trouve en difficulté en cette période à cause des pluies .
Si nous envisageons donc une pisciculture, il serait intéressant d’écouler la plupart de la production en Novembre Décembre.
Comme les produits de substitution (les viandes, les volailles et les crustacés) entrent en compétition avec le poisson, le prix, la disponibilité et la régularité de l’offre conditionne largement le choix du consommateur .Il faudrait en tenir compte dans le maintien et l’entretien du marché potentiel.
Stratégie marketing à adopter10
« Le marketing est un état d’esprit et des techniques permettant à une entreprise de conquérir des marchés, voir de les créer, de les conserver et de les développer. »
L’attitude ou l’état d’esprit marketing équivaut à se placer systématiquement du point de vue du consommateur et à analyser les besoins de la clientèle, de façon à s’ y adapter plus facilement à la concurrence.
En effet, l’optique marketing est une logique de besoins, elle revient à proposer aux clients le produit, la satisfaction qu’ils souhaitent : à l’endroit, au moment, sous n’ importe quelle forme et au prix qui leur conviennent11.
Le marketing Mix
« Le MARKETING MIX » est l’ensemble cohérent des décisions relatives aux politiques de produit, de prix, de promotion, et de distribution d’un produit. En effet, il constitue les moyens d’action du plan marketing.
Après avoir définit le marketing mix nous allons voir les stratégies « push » et « pull ».
Politique de prix
Le prix est une valeur d’échange du produit, la seconde variable d’action du Marketing Mix. Ce critère guide essentiellement le choix des consommateurs dans la détermination de leur achat en produit carné (poissons, volailles, viandes).
La variabilité relative du prix d’un produit par rapport à un autre ainsi que la stabilité de son prix constituent des atouts importants pour sa commercialisation.
En effet, le comportement du consommateur se manifeste par l’achat de produit à bon marché et par la satisfaction de ses besoins selon sa disponibilité financière.
Partant de ces principes, nous avons effectué des sondages au niveau des marchés. Les résultats figurent dans le tableau n°7.
Politique de distribution
Au sens large, « Distribution » désigne l’ensemble des moyens et des opérations permettant de mettre les biens et les services produits par l’entreprise à la disposition de consommateurs/utilisateurs finaux.
L’unité se rapproche de son marché sans intermédiaire (la forme de la commercialisation est la vente directe).Elle permet de mieux connaître les attentes des consommateurs et les évolutions ponctuelles ou générales du marché.
Politique de promotion et de publicité
C’est l’ensemble cohérent des efforts déployés d’une part pour organiser et pour conduire la campagne de vente et d’autre part pour stimuler les achats des consommateurs et l’efficacité des revendeurs .
Les consommateurs finaux: l’objectif de la promotion est de faire essayer le produit par le consommateur.
Les intermédiaires : ce sont les forces de vente du producteur. Le but de la promotion de vente est de les inciter à pousser le produit vers le consommateur.
La stratégie publicitaire a pour objectif ultime d’influencer les comportements d’un public en particuliers ses comportements d’achat de consommation.
Nous allons faire le maximum de publicité dans la région de Sahamadio. L’émission à la radio du nom de la ferme TARATRA et de son produit d’une durée de 30secondes et trois fois par jour d’une durée totale de cinq semaines .On prendra comme slogan « Trondron’ny fisakàna ».
A chaque nouvelle année, l’unité va distribuer cinquante calendriers de 6 x 10 cm pour la clientèle potentielle et les autres clientèles à cibler.
L’entreprise participera au sponsoring des activités économiques, socioculturelles ou les grandes fêtes dans la région. Elle acceptera aussi les visites.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
Chapitre I : PRESENTATION DU PROJET
Section 1 : Présentation du milieu
Section 2 : Historique du projet
Section 3 : Caractéristiques du projet
Chapitre II : ETUDE DE MARCHE
Section 1 : Description du marché
Section 2 : Analyse de la demande
Section 3 : Analyse de l’offre
Section 4 : Part de marché visé par le projet
Section 5 : Stratégies et politiques marketing :
Chapitre III : THEORIE GENERALE SUR LES OUTILS ET LES CRITERES D’EVALUATION
Section 1 : Les outils d’évaluation
Section 2 : Les critères d’évaluation du projet
Section 2 : Les criteres d’évaluation du projet
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE DU PROJET DEFINI.
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
Section 1 : Choix des espèces
Section 2 : Technique d’élevage et distribution
Section 3. Identification des matériels :
CHAPITRE II: CAPACITE DE PRODUCTION ENVISAGEE ET EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
Section 1 : Production envisngée :
Section 2 : Les différents facteurs de production
Section 3 : Evolution de CA
Chapitre III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
Section 1 : Organisation de travail
Section 2 : Organigramme
Section3 : Gestion des ressources humaines
Section 4 : Chronogramme de réalisation
TROISIEME PARTIE : ETUDE FINANCIERE DU PROJET
Chapitre I : Coût des investissements
Section 1: Coût des investissements
Section 2 : Le tableau des amortissements
Section 3 : Les comptes de gestion
Section 4 : Plan de trésorerie de la première année et fond de roulement initial .
Section 5 : Plan de Financement
Chapitre II : Etude de Faisabilité Financière
Section 1 : Le compte de résultat prévisionnel
Section 2: Bilan prévisionnel de chaque phase :
Chapitre III : EVALUATION ET IMPACT DE PROJET
Section 1 : Evaluation sur les critères d’évaluation
Section 2 : Evaluation Financières sur les outils d’évaluation
Section 3 : Evaluation économique
Section 4 : Evaluation sociale
Section 5 : Evaluation environnementale
Section 6 : Perspective d’Avenir
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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