Plaidoyer, Communication et Mobilisation Sociale (PCMS)

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Situation actuelle:

Considérée comme l’une des plus vieilles maladies connues dans le monde, la tuberculose demeure aujourd’hui un problème majeur de Santé Publique, particulièrement dans les Pays en Voie de Développement dont Madagascar. Elle tue aujourd’hui, plus de gens que jamais, surtout dans un environnement marqué par l’épidémie du VIH et la propagation des souches mycobactériennes multi-résistantes aux antituberculeux.
Dans le monde, selon l’OMS, 8.8 millions de personnes ont développé la tuberculose en 2010 et 1.4 millions en sont mortes. Plus de 95% de ces décès se produisent dans les pays à faible revenu. La tuberculose est la maladie la plus meurtrière au monde après le VIH/SIDA. Depuis l’application de la stratégie DOTS en 1990, le taux de détection est passé de 51% en 2003 à 66% en 2007. Le taux de guérison en 2007 (1%) reste encore faible par rapport à l’objectif mondial (85%).
A Madagascar, selon les Statistiques sanitaires mondiales publiées par l’OMS en 2011, la prévalence de la tuberculose est passée de 377 pour 100 000 habitants en 2000 à 478 pour 100 000 habitants en 2009. Le nombre de cas notifiés a été de 16.795 pour les TPM+ et de 24.432 pour toutes formes confondues en 2010. En termes de dépistage, le PNLT a atteint et a dépassé l’objectif de détection de 70% de TPM+. Mais ce chiffre est encore bas (44%) pour les formes extra-pulmonaires de la tuberculose (TEP) qui jusqu’à présent n’ont pas été prioritaires. En termes de résultats de traitement, le taux de PDV global est encore élevé avec 9% sur une étude de cohorte faite en 2009.
Ce taux est essentiellement lié à de moins bons résultats concentrés dans 41CDT (sur 205 CDT) qui produisent près de 50 % des PDV du pays.

Enquête CAP (4, 5)

Définition

CAP est l’acronyme de Connaissances, Attitudes, Pratiques.
Selon l’OMS (ACSM guide):
La connaissance représente un ensemble de choses connues, du savoir, de « la science ». C’est aussi la capacité de se représenter, sa façon de percevoir. La connaissance en santé d’un comportement considéré comme bénéfique n’implique néanmoins pas automatiquement l’application de ce comportement. Le degré de connaissance constaté permet de situer les domaines où il reste à faire des efforts en matière d’information et d’éducation.
L’attitude est une manière d’être, une posture. Il s’agit d’une variable intermédiaire entre la situation et la réponse à cette situation. Elle permet d’expliquer que, parmi les pratiques possibles d’un sujet soumis à un stimulus, celui-ci adopte telle pratique et non pas telle autre. Les attitudes ne sont pas directement observables comme le sont les pratiques, il convient dès lors d’être prudent pour les mesurer. Il est intéressant de souligner que de nombreuses études montrent un lien souvent faible et parfois nul dans la relation attitude-pratique.
Les pratiques ou comportements sont des actions observables d’un individu en réponse à un stimulus. C’est ce qui concerne le concret, c’est le faire.
Une enquête CAP est une méthode de type quantitatif avec des questions prédéfinies dans des questionnaires standardisés qui donne accès à des informations quantitatives et qualitatives. Les questions CAP tendent à rendre visibles et repérables certains traits caractéristiques dans les savoirs, les attitudes et les comportements en matière de santé liés à des facteurs religieux, sociaux, traditionnels, mais aussi à la conception que chacun se fait du corps ou de la maladie. Ces facteurs sont parfois la source d’idées fausses ou de méconnaissances qui peuvent représenter des freins aux activités que l’on souhaiterait mettre en place et des obstacles potentiels au changement de comportement.
Centrées sur les connaissances et les comportements des personnes interrogées, ces questions ont pour objectif de cerner les principaux savoirs, savoir-être et savoirfaire communément partagés par une population ou un groupe cible à propos de thèmes donnés sur lesquels on compte engager un programme et/ou des activités d’éducation pour la santé (IEC, CCC).
Une enquête CAP permet de:
mesurer l’ampleur d’une situation connue, de confirmer ou d’infirmer une hypothèse, de donner de nouvelles pistes d’existence d’une situation ;
mettre en valeur les connaissances, attitudes et pratiques autour de thèmes particuliers, repérer ce qui est connu et fait concernant différents sujets ayant trait à la santé ;
constituer les valeurs de références (Baseline) qui serviront aux évaluations futures et permettra de mesurer l’efficacité des activités d’éducation pour la santé pour l’évolution des comportements de santé ;
penser à une stratégie d’intervention au regard des spécificités du contexte local et des facteurs socioculturels qui l’influencent, afin de planifier des activités mieux adaptées à la population rencontrée.

Enquête CAP sur la tuberculose

Une enquête CAP est une étude représentative conduite sur une population spécifique afin de collecter des informations sur ce qu’elle connaît et fait par rapport à une question particulière, par exemple la tuberculose ainsi que les facteurs qui influencent ces connaissances, attitudes et pratiques. Les données d’une telle enquête sont essentielles pour aider la planification, la mise en oeuvre et l’évaluation d’une action de Plaidoyer, de Communication et de Mobilisation Sociale (PCMS).
Une enquête CAP en matière de tuberculose permet de collecter les informations sur la connaissance de la tuberculose, sur les attitudes envers les tuberculeux et sur les pratiques en matière de prise en charge de la maladie. Ce type d’enquête permet de connaître les lacunes de connaissances, les croyances culturelles et les habitudes pratiques qui limitent ou font obstacles aux efforts de lutte contre la tuberculose. Les résultats peuvent révéler les raisons des attitudes, les détails sur les pratiques ainsi que les facteurs qui les influencent.
Une enquête CAP se présente aussi comme une évaluation des actions de communication. De ce fait, elle devient primordiale dans la conception des activités et des messages efficaces pour la prévention et le contrôle de la tuberculose. Elle peut être utile non seulement à la mise en évidence des besoins, des problèmes et des obstacles à l’exécution du programme mais aussi l’identification des solutions pour améliorer la qualité et l’accessibilité des services. Enfin, une enquête CAP permet d’explorer les moyens pour mieux impliquer les prestataires de soins dans la lutte contre la tuberculose que ce soit en consultation externe, en ambulatoire, dans les hôpitaux ou dans le cadre des interventions des Organisations Non Gouvernementaux (ONG).

Plaidoyer, Communication et Mobilisation Sociale (PCMS)

Selon l’OMS (ACSM handbook), les activités de PCMS constituent les moyens pour atteindre un but et non une fin en soi. Elles sont menées pour améliorer l’accès aux soins des malades et les aider à terminer leur traitement. Elles sont reconnues comme une composante stratégique essentielle d’un Programme National de Lutte contre la Tuberculose car contribuent à l’atteinte des objectifs fixés. Le PCMS est composé de trois catégories distinctes d’activités qui convergent toutes vers un but commun : le changement de comportement.
Le plaidoyer s’adresse aux leaders et aux décideurs. La communication cible généralement les individus ou un groupe d’individus. Enfin, la mobilisation sociale vise à obtenir le soutien d’un large public ou d’un groupe spécifique de la communauté. Les limites entre ces trois activités sont souvent floues. Les interventions dans un domaine peuvent influencer de manière bénéfique ou faciliter les processus dans un autre.
Des descriptions de ces trois termes sont rapportées ici pour aider la compréhension de la définition des variables à étudier dans une enquête CAP sur la tuberculose.
· Le plaidoyer cherche à procurer les ressources nécessaires (notamment financières), à changer les politiques, les directives et les procédures en influençant les décideurs, les politiciens et les journalistes.
· La communication vise à accroître les connaissances, à influencer les normes sociales, à créer des changements de pratique chez les groupes cibles, à améliorer la communication interpersonnelle et le counselling entre le malade, son entourage et les prestataires de soins.
· La mobilisation sociale cherche à changer les normes, à améliorer les services, à développer le soutien de la communauté, et à résoudre les problèmes sociaux, en amenant des groupes d’individus à intervenir au niveau communautaire.
Toutes interventions de PCMS se focalisent sur le changement de l’individu et de la communauté pour converger vers les quatre défis majeurs de la lutte:
1. Mobilisation de l’engagement politique et des ressources en faveur de la lutte contre la tuberculose,
2. Amélioration du dépistage et de l’observance du traitement,
3. Lutte contre la stigmatisation et la discrimination,
4. Responsabilisation des patients tuberculeux

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Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES
I.1. Tuberculose et lutte antituberculeuse
I.1.1. Rappel sur la Tuberculose
Définition
I.1.2. Programme national de lutte contre la tuberculose
I.2. Enquête CAP
I.2.1. Définition
I.2.2. Enquête CAP sur la tuberculose
I.3. Plaidoyer, Communication et Mobilisation Sociale (PCMS)
II. METHODOLOGIE
II.1. Cadre de l’étude
II.2. Type d’étude
II.3. Période étudiée
II.4. Durée de l’étude
II.5. Population d’étude
II.6. Echantillonnage
II.7. Collecte de données
II.8. Saisie et analyse de données
II.9. Limites de l’étude
II.10. Considérations éthiques
III. RESULTATS
III.1. Profil des sujets d’enquête :
III.2. Connaissances sur la tuberculose :
III.2.1. Connaissances des signes de la tuberculose
III.2.2. Connaissances du mode transmission de la tuberculose
III.2.3. Connaissances du traitement de la tuberculose
III.2.4. Connaissances de la prévention de la tuberculose
III.2.5. Connaissances de la cause de la tuberculose
III.2.6. Connaissances des autres localisations de la tuberculose
III.2.7. Connaissances de l’existence de co-infection tuberculose et VIH45
III.3. Les perceptions de la tuberculose par les personnes enquêtées
III.3.1. Perception des risques
III.3.2. Stigmatisation et discrimination sur la tuberculose
I.2.3. Pratiques des personnes enquêtées concernant la tuberculose
I.2.4. Communication sur la tuberculose
I.2.5. Les idées autour de la tuberculose
IV. DISCUSSION
IV.1. Profil des sujets enquêtés :
IV.2. Connaissances sur la tuberculose :
IV.2.1. Connaissances des signes de la tuberculose
IV.2.2. Connaissances du mode transmission de la tuberculose
IV.2.3. Connaissances du traitement de la tuberculose
IV.2.4. Connaissances de la prévention de la tuberculose
IV.2.5. Connaissances de la cause de la tuberculose
IV.2.6. Connaissances des autres localisations de la tuberculose
IV.2.7. Connaissances de l’existence de co-infection tuberculose et VIH63
IV.3. Les perceptions des sujets enquêtés face à la tuberculose
IV.3.1. Perception des risques
IV.3.2. Stigmatisation et discrimination sur la tuberculose
IV.4. Pratiques des sujets enquêtés concernant la tuberculose
IV.5. Communication sur la tuberculose
IV.6. Les idées autour de la tuberculose
V. SUGGESTIONS
Principaux résultats
Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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