Placer aurifere de sahanamalona ambany

Madagascar est un pays économiquement pauvre mais relativement riche en ressources naturelles. Ces richesses se répartissent dans toute l’île. Parmi les ressources naturelles minières à Madagascar, citons les principales tels que : l’or, l’argent, le cuivre répartis dans toute l’île, le fer à Bekisopa et à Fanitsara, le nickel et le cobalt à Ambatovy, l’ilménite à Fort Dauphin, le chromite à Andriamena, le graphite à Antsirakambo et à Marovintsy, la tourmaline à Sahatany, le Kaolin dans la région d’Ampanihy. Notre étude s’intéresse plus spécifiquement à l’or.

L’or est un métal précieux ayant une densité de 15,6 à 19,5 et utilisé dans la fabrication des bijoux et de la joaillerie. La métallogénie de l’or met en évidence son origine primaire généralement métamorphique dans les schistes cristallins ou secondaire dans les éluvions ou les alluvions. Ce dernier mode de gisement d’or est caractérisé par sa facilité d’exploitation à l’échelle artisanale, accessible à toute la population et dans le cadre du secteur informel : l’orpaillage. A Madagascar, l’orpaillage est répandu dans toute l’ile, dont celui du gisement aurifère de Sahanamalona Ambany. Presque la majeure partie de la population le pratique pendant la saison sèche, de telle manière qu’il devient une de leur principale source de revenu. Mais cette méthode est toujours restée archaïque et ne dispose pas d’un plein rendement au niveau de l’extraction et de la séparation du minerai. L’expérience montre qu’aucune initiative n’a été prise pour les considérations environnementales. La présente étude se propose d’y apporter une bonne description et une évaluation de la méthode.

GENERALITES

CADRE GEOGRAPHIQUE

Le cadre géographique a été conçu pour la présentation de la zone et la description du climat, de la géomorphologie, de la faune, de la flore, ainsi que de l’hydrographie.

Présentation de la zone d’étude
Notre secteur d’étude fait partie de la région de VAKINANKARATRA District d’Antanifotsy, Commune Rurale Ambohitompoina, Fokontany de Sahanamalona Ambany.

Climatologie

La région de VAKINANKARATRA figure parmi la zone la plus froide de Madagascar avec une température moins de 10°C en été et allant jusqu’à 0°C en hiver. En principe, le climat est marqué par l’alternance d’une saison sèche et froide de Mai à Septembre avec une saison humide d’octobre à Avril.

➨ Pluviométrie
La figure n°3 montre la pluviométrie moyenne mensuelle durant les trois années 2010, 2013 et 2014 de la région de Vakinankaratra.

➨ Température
Pendant la saison chaude la température varie de 10,8°C à 28,9°C. Par contre pendant la saison froide elle peut descendre jusqu’à 0°C.

Faune et flore

L’écosystème du secteur d’étude est typique des hauts plateaux de Madagascar avec la prédominance de graminées ou bozaka et une couverture végétale composée principalement d’Anjavidy (Philippia floribunda), de Rambiazina (Stenocline incana), de Mimosa (Acacia dealbata), d’Eucalyptus (Eucalyptus sp) et de Pins (Pinus sp). Les fougères et Dingadingana (Psidia altissima) sont rencontrés dans les vallées.

Une grande partie est occupée par des cultures vivrières (Comme les maniocs, les patates, les pommes de terre, les haricots, et le riz), ou par des arbres fruitiers tels que : pêchiers, bananiers, goyaviers …

Mise à part les animaux domestiques comme les bœufs, les porcs, les chats, les volailles, la population faunistique est composée :
✦ Des mammifères constitués par des espèces de rongeurs comme les rats (Rattus rattus), les hérissons (Setifer setosus), Trandraka (Tenrec ecaudatus).
✦ D’oiseaux qui sont des espèces granivores, nectarivores et insectivores : martin chasseur (Acridoteres tristis), Papango (Milvus migrans), Fitatra (Saxicola torquata), Sorohitra (Mirafra hova), Kibobo (Turnix nigricollis), Faucon de newton (Falco newtonii); les oiseaux migrateurs : Fody (Foudia madagascariensis) et Kakafotra (Cuculus rochii).
✦ Des reptiles qui sont constitués par les serpents, les caméléons (Heterixalus betsiliensis), et les zonosaurus, les amphibiens : crapauds, les grenouilles,…
✦ D’invertébré formé par des insectes : hannetons (Melolontha melolontha), papillons (Lépidoptères), libellules (Odonatoptères), criquets (Caelifera).

CADRE JURIDIQUE

Le régime juridique de l’orpaillage à Madagascar est défini par la LOI N°99-022 DU 19 AOÜT 1999 modifiée par la Loi n°2005-021 du 17 octobre 2005,
➤ L’autorisation d’orpaillage : Est délivrée à toute personne physique de nationalité Malagasy et à toute personne morale de droit malgache (article 9). C’est une autorisation spéciale mais non pas un permis minier, valable pour douze mois et renouvelable une ou plusieurs fois pour la même durée.
➤ Les orpailleurs : Peuvent se regrouper ou constituer des groupements locaux (Article 11-1). L’octroi par la commune des autorisations d’orpaillage oblige les orpailleurs à payer les droits et respecter l’environnement selon la directive de la commune.
➤ Les collecteurs : sont en charge de la collecte des produits d’orpaillage (articles 75 à 84). Ils doivent s’inscrire dans un registre spécial délivré par la commune du ressort. La carte de collecteur est rigoureusement personnelle. Les collecteurs sont obligés d’enregistrer leurs produits collectés et d’envoyer un rapport semestriel de leur activité adressé à l’agence de l’or. La carte de collecteur est valable pour un an renouvelable.
➤ L’agence de l’or : s’occupe de la gestion des opérations concernant l’or à Madagascar (Article 38 à 43). Elle reçoit les listes d’orpailleurs et les rapports semestriels d’activité des collecteurs. Elle fournit également une assistance technique et une formation au niveau des orpailleurs et des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD).
➤ La commune ou CTD : a pour rôle de délimiter les couloirs d’orpaillage situés à l’intérieur de sa circonscription et de délivrer la carte de collecteur. Elle perçoit 60% des droits payés par les orpailleurs et se charge du suivi environnemental.

Contexte tectonique
Après la séparation du Gondwana, deux grands phénomènes tectono métamorphiques (L’orogenèse kibarienne 1370-1310 MA et l’orogénèse panafricaine 900-550 MA) ont affecté le continent Africain y compris Madagascar. L’orogenèse panafricaine avait défini la nature pétrographique des roches du continent dont la direction des formations est généralement NNW-SSE. Laquelle subit des modifications à plusieurs reprises après 880 MA, tel est le cas du domaine d’Antananarivo, surtout la groupe d’Ambatolampy. En effet, au nord d’Antananarivo, des compressions Est-Ouest affectaient le granite de carion et le faisaient déplacer vers l’Ouest. Ce déplacement est l’origine de la virgation ENEWSW des formations du groupe d’Ambatolampy et a permis l’ouverture du volcanisme de l’Itasy. Par ailleurs, J.Guigues (1952) a identifié la présence de plissement net du socle précambrien dans cette zone. Il s’agit selon lui d’un plissement du type déversé qui s’étend sur 40km et qui compte au total quatre plis. Leurs axes synclinaux passentpar Ambatomiady, Anjamanga, Analamanitra et Sahatorendrika, espacés respectivement de 10 km. Les directions des formations sont irrégulières dues aux gonflements irréguliers des assises inférieures ou des laccolites intermédiaires.

Métallogénie de l’or
En général, la métallogénie de l’or est d’origine hydrothermale, en liaison avec la circulation des fluides et la température. L’or se concentre soit dans les roches primaires, telles que les micaschistes, les quartzites et les gneiss (gisements primaires); soit dans les placers alluvionnaires ou éluvionnaires (gisements secondaires). Hodgson (1993) affirme que la plupart des gisements primaires d’or à Madagascar sont du type filons mésothermaux. H. Bésairie et Dr Camillo Prémoli (1996), pensent que l’or peut se mettre en place en suivant les fractures et les failles dans tous les terrains métamorphiques de tout âge. Dans ce cas, il peut se contenir dans des veines ou filons de quartzites interstratifiés dans des schistes cristallins. C’est le cas des gites primaires. Pour les gites secondaires, l’or se concentre par suite d’érosion de la roche primaire, suivi d’un transport par l’eau et d’un dépôt. Notre secteur d’étude fait partie de la zone Est Anjamanga. Les principaux gisements primaires de l’or rencontrés sont : les gisements d’Ambatosira, d’Ambondrona (Tous les deux respectivement exploités en 2012 et 2014) et d’Antsahondra Ambony (Anciennement exploité sous le nom de gisement d’Andasinivazaha). L’expérience montre que l’or se concentre préférentiellement au contact quartzitemicaschiste.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
I.1- CADRE GEOGRAPHIQUE
I.1.1- Présentation de la zone d’étude
I.1.2- Climatologie
I.1.3- Le Relief
I.1.4- Faune et flore
I.1.5- Hydrographie
I.2-CADRE JURIDIQUE
I.3- CADRE GEOLOGIQUE
I.3.1- Contexte géologique général
I.3.2- Géologie sectorielle
I.3.3- Pétrographie du secteur
I.3.4- Contexte tectonique
I.3.5- Métallogénie de l’or
CHAPITRE II : METHODOLOGIE ET RESULTATS D’EXPERTISES DU PROCESSUS MINIER DANS LE SYSTEME D’ORPAILLAGE
II.1- METHODOLOGIE D’APPROCHE
II.1.1- Objectifs
II.1.2- Méthode
II.2- DESCRIPTION DU GISEMENT AURIFERE DE SAHANAMALONA AMBANY
II.2.1- Morphologie du gisement
II.2.2- Le minerai
II.3- EXPERTISE DU SYSTEME D’EXPLOITATION ET DE SEPARATION DE L’OR
II.3.1- Expertise sur la méthode d’extraction
II.3.2- Expertise sur la méthode de séparation
II.3.3- Expertise sur le calcul du débit de l’eau nécessaire pour la séparation au sluice
II.3.4- Expertise sur l’évaluation de la production aurifère du gisement de Sahanamalona Ambany
II.4- ETUDES MORPHOSCOPIQUES
II.4.1- Notion de la morphoscopie
II.4.2- Matériels utilisés
II.4.3- Méthodologie pour l’étude de la morphoscopie
II.4.4- Résultats obtenus
CHAPITRE III : IMPLICATIONS ENVIRONNEMENTALES DU PROJET
III.1- INVENTAIRE D’IMPACTS
III.1.1- Les composantes environnementales
III.1.2- Le contexte socio-économique (SC)
III.1.3- Participation au développement
III.1.4- Activités et sources d’impacts
III.2- EVALUATION D’IMPACTS
III.2.1- Méthodologie
III.2.2- Résultats
III.2.3- Matrice des impacts à symbole
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERPRETATION
IV.1- PARAMETRE MINIER
IV.1.1- Sur le plan quantitatif
IV.1.2- Sur le plan qualitatif
IV.1.3- Sur le plan production et commercialisation
IV.1.4- Gains au niveau des orpailleurs
IV.2- LE PARAMETRE ENVIRONNEMENTAL
IV.2.1- Enjeux 1: Pollution de l’eau
IV.2.2- Enjeux 2: Ensablement
IV.2.3- Enjeux 3 : Disparition des faunes aquatiques
IV.3- PARAMETRE SOCIO-ECONOMIQUE
IV.3.1- Augmentation des revenus annuels des paysans
IV.3.2- La création d’emplois
IV.3.3- Participation au développement et la création des infrastructures économiques et sociales:
IV.3.4- Gestion des problèmes de sécurité
CONCLUSION GENERALE

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