Place du numérique dans les programmes scolaires

Place du numérique dans les programmes scolaires

La création d’un recueil de contes numérique est en accord avec les programmes de 2015 qui accordent une place importante à l’utilisation des outils numériques en classe. Pour le cycle 2, ils précisent notamment : « Les élèves apprennent à utiliser les fonctions simples d’un traitement de texte, ils manipulent le clavier. De façon manuscrite ou numérique, ils apprennent à copier ou transcrire sans erreur en veillant à la mise en page. ». De même, ceux du cycle 3 préconisent le « travail collaboratif à l’aide des outils numériques » ainsi que la mise en place de projets interdisciplinaires chaque année du cycle. Ils soulignent la nécessite pour les élèves d’apprendre à utiliser des « logiciels de traitement de données numériques (images, textes, sons, etc.). » et des « outils d’écriture (traitement de texte, correcteurs orthographiques, dictionnaires en ligne) » ainsi que des documents intégrant du son et de l’image. La création d’un recueil de contes numérique, à travers la typographie du récit, l’inclusion d’illustrations et l’ajout de documents audios satisfait tout à fait ces points des programmes de cycles deux et trois.

Dans la partie sur le langage oral, les programmes conseillent le « recours aux enregistrements numériques (audio ou vidéo) » pour permettre aux élèves un retour sur leurs productions orales. Dans le cadre de ce projet, les élèves sont amenés à s’enregistrer en train de conter. Conformément aux recommandations des programmes, ils préparent leur prise de parole à l’aide de leurs écrits (ils surlignent d’une couleur différente les prises de parole de chacun, mettent le ton…), s’entraînent à raconter des histoires par la lecture, puis par la présentation à la classe d’un conte de leur choix et enregistrent la mise en voix de leur conte à l’aide de l’application dictaphone d’un téléphone portable.

Pour le cycle 3, dans la partie Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte, l’activité suivante est proposée : « partage des écrits rédigés, à deux ou en plus grand groupe, en particulier au moyen du numérique ». La compétence « Apprendre à utiliser les outils numériques qui peuvent conduire à des réalisations collectives » figure également dans les programmes scolaires.

J’ai pris appui sur ces écrits institutionnels afin de créer une séquence complète sur la création d’un recueil de contes numérique. Le numérique y est à la fois un objet et un support d’apprentissage. J’ai choisi de partager cette séquence à tous ceux que cela pourrait intéresser. Elle est désormais disponible pour tous sur le lien edumoov suivant : https://www.edumoov.com/fiche-de-preparationsequence/244763/langage oral/ce2-cm1/les-contes. Certaines ressources numériques intéressantes m’ont aidée à la construire. Elles sont toutes citées dans les fiches de préparation de séance. Lorsque aucune source n’est citée, il s’agit d’une création personnelle. C’est le cas de tous les documents Active Inspire, des fiches de préparation de séance et de certains pdf .

Intérêts du numérique dans les apprentissages

L’usage des TICE en classe a un impact positif sur la motivation des élèves (Collin S., Karsenti T. et Dumouchel G., 2012). Les mêmes auteurs rapportent également des productions qualitativement et quantitativement meilleures dans une situation d’écriture numérique que dans une situation d’écriture manuelle. En effet, l’utilisation de l’outil numérique dans l’écriture permet de lever les difficultés orthographiques grâce au correcteur intégré ce qui libère la créativité des élèves, les motivant à écrire davantage. Nous avions à notre disposition deux supports : un ordinateur portable et un ENI, les deux groupes les plus en difficulté ont donc pu bénéficier de cette aide numérique. L’objectif est de produire un conte et non de vérifier la capacité des élèves à tracer correctement des lettres. Pour certains d’entre eux, comme Habib, taper sur un clavier est un moyen de pallier une maîtrise partielle du geste graphique pour libérer l’écriture. Cela permet d’évaluer l’élève sur l’objectif visé en évitant les biais relatifs à d’autres capacités non évaluées. Les groupes étant homogènes, aucun élève ne s’est retrouvé en échec : ceux qui en avaient besoin ont bénéficié de l’aide des TICE et les autres ont réussi à réaliser leur production en écriture manuscrite. L’usage du numérique a donc plusieurs raisons d’être dans le cadre de ce projet : motiver les élèves, satisfaire aux préconisations des programmes scolaires, mais aussi permettre une différenciation pour les élèves en difficulté.

Apports didactiques des contes en lecture – écriture

Dans les programmes scolaires, les contes apparaissent comme objet d’apprentissage, mais moins comme outil, or la lecture et l’oralité de contes permettent le développement de l’imaginaire et favorisent l’écriture. En effet, les enfants se plongent facilement dans les contes pour leur aspect merveilleux et en oublient les difficultés syntaxiques et lexicales qu’ils peuvent y rencontrer. Il s’agit de textes riches, mais attirant pour les enfants. Ils contiennent des formulettes et un phrasé légèrement désuet qui est amusant et invite à l’oralisation. Le plaisir de lire et oraliser un conte permet de mieux mémoriser le lexique complexe qu’il contient et donne envie aux enfants de maîtriser la langue, à l’oral comme à l’écrit. J’organise donc tous les apprentissages en étude de la langue autour du projet sur les contes. Les élèves apprennent à réinvestir les compétences et connaissances ainsi apprises lors de la rédaction de leur conte : emploi de connecteurs logiques et temporels, respect des temps verbaux, de la syntaxe ou encore de l’orthographe lexicale. Je débute en effet par une séance d’étude de la langue avant de demander aux élèves de réinvestir tout de suite ce qu’ils ont appris pour améliorer leurs écrits . Le travail de correction qui suit la création est également indispensable et permet d’aborder les compétences des programmes scolaires suivantes : « concevoir l’écriture comme un processus inscrit dans la durée, mettre à distance son texte pour l’évaluer, enrichir par la recherche des formulations plus adéquates. », à travers des situations variées: « enrichir sa première version par un retour réflexif guidé par l’enseignant, expérimentation de nouvelles consignes d’écriture, recherche collective des améliorations aux textes rédigés. » L’auto-correction grâce au code champion les invite également à utiliser le dictionnaire, ce qui leur permet d’automatiser cette compétence vue en début d »année et lors de mini-tournois chronométrés entre élèves. De plus, les contes font partie de notre patrimoine littéraire et il est essentiel de nourrir les enfants d’apports culturels suffisants pour qu’ils parviennent à réfléchir par eux-mêmes. Ils contribuent à nourrir l’imaginaire tout en répondant aux questions fondamentales de notre existence. En plus de permettre l’automatisation du geste graphique et la maîtrise du clavier lors de la recopie de leur conte sur Bookcreator, ce projet permet d’aborder d’autres éléments présents dans les programmes. Un travail sur les contes concorde avec les programmes scolaires qui préconisent l’étude des principaux genres littéraires, dont les contes. Ils précisent que l’écriture doit être pratiquée en relation avec la lecture et qu’il est souhaitable de conduire un projet d’écriture en classe qui valoriserait les compétences acquises par les élèves. À l’écrit, le but est qu’ils acquièrent une autonomie suffisante dans la rédaction, fassent le lien entre étude de la langue et écriture et deviennent conscients de leurs récits. C’est précisément de cette manière que j’ai prévu les séances : étude de la langue, utilisation concrète pour améliorer son écrit, puis auto-correction et présentation à leurs pairs/café-exposition. Bien sûr, ces apprentissages ne sont pas dissociés de la lecture : chaque semaine, après une lecture offerte d’un conte, nous débattons de ce qui a été compris. Les élèves sont alors libres de s’exprimer et je saisis chaque occasion de faire le lien entre leurs histoires et le conte qui a été lu. Les élèves ont «également mis en voix des contes avant de mettre en voix le leur et nous avons abordé la tradition orale des contes. Les contes donnent du sens aux apprentissages, que ce soit en lecture, écriture ou étude de la langue.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Des besoins des élèves
I.1. Présentation de la classe
I.1.1. Difficultés comportementales et relationnelles
I.1.2. Difficultés scolaires
I.2. De l’enfant à l’élève
I.2.1. L’enfant empêché de penser
I.2.2. Devenir élève : apports des contes
II. … au projet d’écriture
II.1. Quel type de pédagogie adopter ?
II.1.1. La pédagogie par projet
II.1.2. Pédagogie active ou explicite ?
II.2. Apports du numérique
II.2.1. Matériel disponible et outils numériques dans notre classe
II.2.2. Place du numérique dans les programmes scolaires
II.2.3. Intérêts du numérique dans les apprentissages
II.3. Apports didactiques des contes en lecture – écriture
II.4. L’approche de Serge Boimare
III. Mise en œuvre du projet en classe
III.1. La structure des contes
III.2. L’écriture du conte
III.3. Transversalité
CONCLUSION
Annexes

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