Place des PME dans le tissu économique
Définition des PME Economistes, chercheurs et décideurs politiques s’accordent à assigner aux PME toutes sortes de vertus.
« Dynamisme, réactivité, souplesse, flexibilité (….) la PME, c’est l’entreprise qui investit, qui embauche…en somme « small is beautyful »1. Cette description de TORRES exprime bien l’engouement général pour la petite structure, considérée comme étant l’élément indispensable à l’intégration et à la diversification économique, surtout dans une conjoncture de crise. En effet, le phénomène PME suscite aujourd’hui beaucoup d’intérêt de la part des pays et gouvernements et ce quel que soit leur degré de développement (pays développés et en voie de développement) et montre bien cette nouvelle tendance en faveur de la petite structure, beaucoup plus maîtrisable et qui désormais, est au centre des politiques de restructuration et d’ouverture à l’économie de marché, au détriment des grandes entreprises dotées de structures centralisées et complexes, difficilement contrôlables. Toutefois, en dépit de ces nombreuses attentions, le monde des PME reste très nuancé et particulièrement hétérogène. D’ailleurs les spécialistes en PME reconnaissent eux-mêmes la difficulté d’en donnerune définition générale, représentative et unanimement reconnue, ce qui rend très ardu la construction d’une « théorie des PME ». Aussi, faute d’une définition commune de la notion de PME, de nombreux auteurs étudiant ces entreprises proposent des définitions quantitatives ou qualitatives, les premières se basant en général sur trois critères et qui sont : le nombre des salariés, la mesure de l’activité de l’entreprise et la notion d’indépendance. Les secondes prennent en considération beaucoup plus les aspects de gestion et le rôle du chef d’entreprise
Place des PME dans le tissu économique
Bien qu’elles soient moins présentes dans les marchés mondiaux par rapport aux grandes entreprises, les PME jouent un rôle majeur dans la croissance économique et dans la création d’emplois, ainsi que dans le développement régional et local, et constituent la force motrice du développement dans la plupart des pays du monde. Un récent rapport de l’Observatoire des PME européennes indique qu’en 2000 l’Europe15 a atteint 20,5 millions d’entreprises, 93% d’entre elles étantdes micro-entreprises, 6% des petites entreprises, moins de 1% des moyennes entreprises, et seulement 0,2% des grandes entreprises. En somme, 99,8% des entreprises européennes sont des PME. Au Etats-Unis la tendance est la même. La part des PME est de 96% du total des entreprises américaines. Rien qu’en 1995, 819 500 petites entreprises ont été crées, et leur nombre n’a cessé de croître.Entre 1981 et 1994, la progression était en moyenne de 3,8% par an.
Ces chiffres montrent bien l’intérêt particulier que suscite la petite structure dans les pays industrialisés et la place qu’elle occupe au sein de leurs économies. Cet intérêt grandissant pour les PME s’explique par le fait que ces dernières ont montré une grande souplesse et une capacité d’adaptation dans les périodes de crise, aptitude que les grandes entreprises ont de plus en plus du mal à y développer. Par ailleurs, l’externalisation des activités des grandes entreprises afin de réduire les coûts fixes en sous-traitant les PME a également favorisé leur importance dans le tissu économique. Dans la majorité des pays d’Europe-19, ce sont les entreprises de petite taille qui prédominent. Dans les pays méditerranéens tel que l’Italie, la Grèce, le Portugal et l’Espagne, la taille moyenne des entreprises est très réduite. Par contre, elle atteint un maximum en Autriche, en Irlande, au Luxembourg et aux Pays Bas, selon l’analyse de l’observatoire des PME européennes, cette tendance est due au PIB par habitant. Plus le pays est prospère, plus la taille moyenne de l’entreprise sera élevée.
Les PME dans les pays en voie de développement et leur rôle dans les changements structurels
Les petites entreprises constituent la principale source de travail dans les pays en voie de développement, évoluant dans la plupart des cas dans le secteur informel. Ces entreprises résistent mieux aux crises comparées à celles du secteur formel. Qu’elles soient publiques ou privées, leur principale fonction est de subvenir aux besoins du propriétaire et de sa famille, d’où le caractère familial et communautaire de ces PME. De nombreuses études ont montré que le travail indépendant et l’emploi dans ces petites entreprises servent de tampon afin de faire face au recul des salaires et de l’emploi dans le secteur public, notamment dans des systèmes qui ne possèdent pas de protection sociale. Les PME semblent aussi être la voie privilégiée pour les pays qui se sont engagés dans un processus de restructuration économique. Le développement de ce type de structures est devenu une problématique majeure de la réforme économique à la quelle les gouvernements doivent répondre. partant du fait que les petites entreprises sont d’un grand apport lors du passage d’une économie d’Etat vers une économie de marché pilotée par le secteur privé, ces derniers (gouvernements) essayent de mettre en oeuvre tous les moyens pour promouvoir ces structures en question.
En effet, pour de nombreux pays qui ont connu la transition d’une économie planifiée à une économie libéralisée, les PME ont démontré leur rôle dans l’aboutissement du processus en permettant à une grande part de la population active de participer à l’activité économique et grâce à leur capacité d’adaptation, elles peuvent se développer lorsque opportunité il y a. En plus, elles permettent de maintenir le niveau d’emploi qui peut reculer à cause de la transition. Le meilleur exemple est celui des pays de l’Europe de l’Est (PECO)17 où de nombreuses PME se sont créées suite au démantèlement des grandes entreprises publiques, des privatisations de masse des plus petites unités et la conversion d’entreprises issues du secteur informel, ce qui a eu un impact positif sur la progression de la valeur ajoutée générée par ces entreprises et dans la création d’emplois. Les PME représentaient en 1999, 72% de l’emploi total de ces pays.
Les PME en Algérie Jusqu’à la décennie 90, les PME algériennes ont toujours évolué à l’ombre du secteur public qui jusqu’à cette période, favorisait plutôt les grandes structures comme moteur de développement, répondant ainsi à une logique économique préconisée au lendemain de l’indépendance et qui visait à mettre l’accent sur l’industrie lourde celleci devait avoir un effets d’entraînement sur le développement des autres secteurs. Marginalisées au profit des grandes entreprises publiques et au monopole de l’Etat, lesPME se sont vues attribuer un rôle très limité, et ni le code d’investissement de 1963, ni celui de 1966 n’ont eu d’effets positifs sur leur développement. Bien au contraire, les petites et moyennes structures étaient conçues comme des compléments du secteur public dans certains créneaux délaissés par ce dernier. En outre, le fait qu’elles appartenaient au secteur privé (considéré comme exploiteur) accentuait les pressions, qu’elles soient au niveau des contrôles qui étaient très sévères, ou au niveau de la fiscalité très élevée, les empêchant ainsi d’évoluer. A partir de 1982, des avancées timides ont été réalisées en matière de promotion des PME mais elles restent toujours insuffisantes et limitées. Le tableau ci-après nous permet d’avoir une idée sur les limites du secteur desPME dans la sphère productive sur une période allant de 1982 à 1984.
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Table des matières
Introduction générale
Première partie : PME et la démarche stratégique : cadre théorique
Introduction à la première partie
Chapitre I : Généralités sur le monde des PME
I.Définition des PME
I.1 Définitions quantitatives
I.2 Définition qualitative
I.2.1 L’effet de grossissement de MAHE
I.2.2 La PME selon TORRES
I.2.3 Le continuum de JULIEN
II.Place des PME dans le tissu économique
II.1 Rôle des PME dans la création d’emplois
II.2 Part des PME dans la croissance économique
II.3 Les PME dans les pays en voie de développement et leur rôle dans les changements structurels
III Les PME en Algérie
III.1 Caractéristiques des PME algériennes
III.2 Les contraintes face auxquelles se trouvent confrontées les PME algériennes
Conclusion du chapitre I
Chapitre II : L’environnement des PME et les rapports qu’elles entretiennent avec lui
I.L’entrepriseface à son environnement
I.1 Notions théoriques sur l’environnement de l’entreprise
I.1.1 environnement objectif
I.1.2 L’environnement perçu
I.1.3 Les dimensions caractérisant l’environnement des entreprises
I.1.2.1 La complexité de l’environnement
I.1.2.2 L’incertitude de l’environnement
I.1.2.3 Le dynamisme de l’environnement
I.1.2.4 La turbulence de l’environnement
I.2 La relation organisation-environnement
I.2.1 Le déterminisme environnemental
I.2.1.1 Les théories de la contingence
I.2.1.2 les théories de configuration
I.2.1.3 l’écologie des populations:
I.2.2 Le volontarisme environnemental :
I.2.2.1 Les choix stratégiques dans les décisions de l’entreprise:
I.2.2.2 L’écologie humaine:
I.2.2.3 L’enactment et la construction de la réalité:
I.2.2.4 La théorie interactionniste :
II.Identification de l’environnement desPME :
II.1 L’environnement pertinent des PME :
II.2 L’environnement de proximité des PME:.
II.3 Nature du rapport PME-Environnement:
II.3.1. Les contraintes liées à la soumission des PME à leur environnement :
II.3.2 La capacité des PME de s’affranchir des contraintes de son contexte
Conclusion du chapitre II:
Chapitre III : Les stratégies des PME:
I.La stratégie : Eléments de définition
I.1 Définition de la stratégie:
I.2 Objectifs de la démarche stratégique :
I.3 L’analyse de la concurrence comme élément de la stratégie:…
I.3.1 Le modèle des cinq forces:
I.3.1.1 Les pressions exercées par les fournisseurs et les clients
I.3.1.2 les menaces externes:
I.3.1.3 La rivalité concurrentielle dans le secteur:……
I.3.2 Les groupes stratégiques :
II.Les grands comportements stratégiques:
II.1 Les stratégies génériques de Porter:
II.1.1 Stratégie de domination par les coûts:
II.1.2 Stratégies de différenciations:
II.1.3 Stratégie de focalisation ou de niche:
II.2 La typologie de Miles et Snow:
III. Caractéristiques et stratégie des PME:
III.1 Les caractéristiques de la stratégies en PME:
III.2 Les axes stratégiques des PME:
III.3 Les stratégies génériques des PME:
Conclusion du chapitre III:
Conclusion de la première partie:
Deuxième partie : Cas pratique : Analyse des stratégies adoptées par les PME évoluant dans la filière cosmétique en Algérie
Introduction à la deuxième partie:
Chapitre IV : Le marché des parfums et des cosmétiques:
Introduction au chapitre IV:
I.Présentation des produits cosmétiques:
I.1 Définition:
I.2 Classification des produits cosmétiques:
I.3 Le cadre réglementaire:
I.4 La réglementation algérienne en matière de produits cosmétiques
I.5 Composition de la filière cosmétique:
II.Le marché mondial des produits cosmétiques:
III. Le marché cosmétique en Algérie:
III.1 La demande globale:
III.2 Les produits les plus demandés:
III.3 L’offre globale:
III.4 La production locale:
III.5 Les produits d’importation
III. 6 La distribution:
III.7 La contrefaçon
Conclusion du chapitre IV
Chapitre V : La démarche stratégique des PME algériennes évoluant dans la filière cosmétique:
Introduction au chapitre V:
I.Méthodologie et organisation de la recherche :
I.1 Elaboration du questionnaire:
I.2 La taille de l’échantillon:
I.3 Caractéristiques générales de l’échantillon:
I.3.1 La taille des PME étudiées:
I.3.2 Nature juridique des PME étudiées:
I.3.3 Profil du dirigeant et de son entreprise:
II.Les résultats de l’enquête:
II.1 L’environnement et sa perception par la PME:
II.2 L’orientation stratégique et les stratégies mises en place par les PME
Conclusion du chapitre V:
Conclusion de la deuxième partie:
Conclusion générale:
Bibliographie
Annexes
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