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Les batailles impliquant les éléphants de guerre
A l’époque d’Alexandre le Grand et des monarchies hellénistiques
La bataille de Gaugamèles (-331) qui oppose Darius III à Alexandre le Grand, est la première confrontation des Européens avec des éléphants de guerre au nombre de quinze. Pour autant les éléphants ne jouent aucun rôle notable, ou connu, dans le déroulement de la bataille, puisque l’armée de Darius, est mise en déroute par l’assaut de la cavalerie macédonienne. Après la conquête de la Perse, Alexandre a compris l’intérêt d’utiliser les éléphants et en a incorporé un certain nombre dans son armée bien qu’ils ne prennent pas part aux batailles en Inde. En -326, lors de la bataille de l’Hydaspe, les troupes macédoniennes se voient opposées pour la première fois à une imposante troupe de 200 éléphants caparaçonnés. La bataille est d’une grande violence, les chevaux de la cavalerie macédonienne, très nerveux, refusent d’affronter les éléphants mais l’infanterie en vient à bout en ciblant les cornacs; sur 200 éléphants alignés par le roi Pôros, on estime que seule la moitié a survécu. Alexandre a été idéalisé en tant que vainqueur des « monstres » de l’Inde [65].
Dans la continuité d’Alexandre, les souverains grecs de l’époque hellénistique adoptent les éléphants comme armes de guerre. En -301 à la bataille d’Ipsos, considérée comme la plus grande bataille d’éléphants de l’Antiquité, Séleucos Ier aligne contre Antigone le Borgne une troupe de 400 éléphants, obtenus grâce à un traité de paix avec le prince indien Chandragupta Maurya. Il place la masse de ses éléphants en soutien de l’infanterie; ce qui lui permet d’empêcher la cavalerie adverse de la prendre à revers et de remporter une grande victoire. À la bataille de Raphia en -217, Ptolémée IV dispose de 73 éléphants d’Afrique et Antiochos III de 102 éléphants d’Asie. Cette bataille est la seule bataille de l’Antiquité où des éléphants d’Asie et d’Afrique se sont affrontés en grand nombre. Les deux adversaires divisent leurs troupes d’éléphants en deux corps disposés sur les ailes afin de soutenir la cavalerie. Les éléphants d’Asie étant plus gros et plus agressifs que leurs congénères africains, ils mettent en déroute les éléphants d’Afrique. Sous les séleucides et les lagides, les éléphants sont revêtus d’une cuirasse et une tour est placée sur le dos de l’animal portant deux à quatre tirailleurs. Le cornac reste lui à califourchon sur le cou de l’animal [65].
L’utilisation militaire des éléphants s’est répandue de par le monde hellénistique à partir du – 4ième siècle. À la même époque, les carthaginois commencent à apprivoiser les éléphants d’Afrique de savane dans un but militaire. Les numides font de même avec l’éléphant d’Afrique des forêts [12].
A l’époque d’Hannibal et des romains
Au – 3ième siècle, l’utilisation des éléphants de guerre en Occident se fait principalement contre la République romaine, de la bataille d’Héraclée remportée par Pyrrhus (-280) à la célèbre traversée des Alpes (-218) par Hannibal pendant la Deuxième Guerre Punique dont les 17 éléphants terrifient les légions romaines (bataille de la Trébie) [65]. Les éléphants étaient enivrés au vin aromatisé pour augmenter leur agressivité, bandés de plaques de fer protégeant leurs flancs, leur poitrail et leur tête, une tour garnie d’archers et de lanceurs de javelot sur leur dos, les défenses prolongées de pointes d’acier, aux oreilles peintes de couleurs vives pour mieux effrayer l’ennemi.
Mais d’une part, la plupart des éléphants meurent de froid, d’autre part les romains trouvent assez rapidement une manière de faire face aux charges dangereuses des éléphants. Quand les troupes d’Hannibal étaient cantonnées dans le sud de l’Italie, les armées romaines ont eu à plusieurs reprises l’occasion de s’emparer d’éléphants de guerre. Ainsi, au cours de la dernière bataille d’Hannibal, à Zama en (-202), la charge est inefficace car les romains leur laissent tout simplement le passage en ouvrant leurs rangs [65].
A l’époque des parthes et des sassanides
Les parthes, qui dominent la Perse et la Mésopotamie du – 2ième siècle au 3ième siècle, ont occasionnellement employé des éléphants de guerre contre l’Empire romain, mais ce n’est qu’avec les perses sassanides à partir du 3ième siècle que les éléphants de guerre occupent une place stratégique prépondérante [65]. Les mastodontes étaient quasi-systématiquement utilisés dans les luttes contre les ennemis occidentaux et ce plus seulement afin d’impressionner. Les éléphants devinrent une force de frappe réelle, si ce n’est la première devant la cavalerie.
La plus mémorable bataille où fut mise en œuvre cette stratégie est celle de Vartanantz (451) durant laquelle les éléphants d’Yazdgard II écrasèrent la rébellion arménienne. Une autre bataille célèbre perse où les éléphants jouèrent un rôle clef est la bataille d’al-Qādisiyyah, qui les opposait cette fois ci à la cavalerie arabe. Celle-ci ne triompha que grâce à un habile subterfuge avec la parure des chevaux qui devait effrayer les éléphants, et à une opportune tempête de sable. La paralysie des éléphants entraina une défaite qui sonnera le glas de l’Empire perse [65].
En 301, certains rois de Syrie qui s’enorgueillissaient de posséder des armées d’éléphants durent certaines de leur victoire au rôle que jouèrent ces pachydermes. A l’exemple des rois de Syrie, les autres rois successeurs d’Alexandre eurent leurs troupes d’éléphants de guerre. Les rois d’Egypte, dans l’impossibilité où ils étaient de recruter leurs éléphants dans l’Inde, s’étaient mis à dresser les éléphants africains [65].
A l’époque médiévale
Durant l’époque médiévale, l’usage des éléphants de guerre a été abandonné. Ces animaux ne sont plus présents sur les champs de bataille européens qu’en de rares occasions. Ce fut le cas lorsque Charlemagne utilisa son éléphant, «Aboul-Abbas», offert par le calife Haroun ar-Rachid, pour combattre les danois en 804, ou lorsque les Croisades donnent à Frédéric II la possibilité de capturer un éléphant en terre sainte, éléphant qui est utilisé plus tard au cours de la prise de Crémone en 1214 [65].
En 1398, l’armée de Tamerlan doit faire face à plus de cent éléphants indiens au cours de la dernière bataille importante où ils sont employés. On prétend que Tamerlan aurait fait accrocher de la paille enflammée à la queue de chameaux qu’il aurait lancés contre les éléphants. Ces derniers, effrayés par les flammes, se seraient retournés et auraient écrasé leurs propres troupes. Plus tard, le chef mongol emploie ces animaux contre l’Empire ottoman [12].
Utilisation tactique
Les éléphants pouvaient être employés à un grand nombre de tâches militaires. Ils étaient dressés à tous les ouvrages qui exigent à la fois la force et l’adresse, à porter des fardeaux, à trainer des charriots ou même la charrue, etc. Sur le dos, l’éléphant peut transporter de 1000 à 1250 Kg sur un parcours de 60 à 80 Km [9]. Les éléphants se sont révélés très utiles pour traverser les montagnes car leurs pieds larges et sûrs leur permettent de monter avec aisance. La descente est plus difficile mais ils en éludent les difficultés en s’agenouillant des pattes de derrière et en se laissant glisser avec adresse, le ventre contre le sol, jusqu’à ce que les pattes de devant rencontrent un appui sûr.
Ils pouvaient être également employés comme bourreaux, en écrasant les condamnés. Au cours des batailles, les éléphants de guerre étaient habituellement déployés au centre de la ligne d’attaque où ils pouvaient être utiles pour stopper une charge ou pour commencer la leur. Une charge d’éléphant peut atteindre quelques 30 Km/h et elle est difficile à arrêter avec seulement de l’infanterie. Sa puissance repose sur la force brute et sur la crainte qu’un animal de plusieurs tonnes peut inspirer dans les lignes ennemies. Les unités montées n’étaient pas sûres non plus, car les chevaux qui n’étaient pas habitués à l’odeur des éléphants paniquaient facilement, brisant l’efficacité de la cavalerie. Il était également extrêmement difficile de tuer ou de neutraliser les éléphants [9].
Limites de l’usage des éléphants
Bien qu’utilisés comme armes de dissuasion, les éléphants montrèrent rapidement leurs limites. Pendant les batailles, lorsque l’ennemi était parvenu à les effrayer, ils se retournaient et portaient les ravages dans l’armée qu’ils avaient mission de protéger. Les éléphants au combat effrayaient assurément les adversaires à la première rencontre, mais l’effet de surprise passé, des parades étaient trouvées et ces animaux se retrouvaient en définitive bien vulnérables.
Au cours de l’Antiquité, certaines astuces comme des porcs incendiaires couverts d’une substance enflammée étaient parfois utilisées pour effrayer les éléphants, et contrer leurs charges. Ainsi, un siège de Mégare fut levé lorsque les habitants de cette cité antique versèrent de l’huile d’olive enflammée sur un troupeau de porcs pour le forcer à se ruer sur les pachydermes de l’ennemi. Les éléphants, surexcités par les porcs terrifiés et eux-mêmes en prise à la peur, désorganisèrent les lignes de l’assaillant provoquant la déroute [12]. Des batailles furent perdues par suite de cette trahison d’éléphants affolés que la troupe de guerriers montés dans les tours ne réussissaient pas à ramener contre le véritable ennemi.
De plus, avec l’arrivée des armes à feu, vers la fin du 15ième siècle, les éléphants de guerre sont devenus une arme de charge obsolète qui peut être facilement dispersée par un tir de canon. Les éléphants demandaient par ailleurs une intendance lourde; ils ne pouvaient pas être élevés, car d’une part les mères ne portent que tous les 4 ans, et il fallait ensuite attendre très longtemps pour que le petit devienne utilisable à la guerre [9].
Les chevaux
L’utilisation du cheval dans l’Antiquité fut très importante pour de nombreux peuples, en particulier pour le transport et la guerre car la maitrise de cet animal fut parfois le facteur de victoire ou de défaite lors de conflits. Domestiqué dès la plus haute Antiquité en Asie centrale, le cheval aurait été importé en Chine, en Asie occidentale, en Europe et en Afrique, lors des migrations des pasteurs nomades.
Histoire de l’utilisation du cheval de l’Antiquité au Moyen Age
Le cheval en Europe
Les romains ont été plus des éleveurs de chevaux que des cavaliers et ils se mirent à la pratique équestre par nécessité militaire. Le rôle majeur du cheval est alors la guerre. Il est utilisé pour la cavalerie mais également pour divers transports militaires.
En ce qui concerne le harnachement, la ferrure, la selle et les étriers ne sont pas connus des romains. Ils montaient assis sur un simple tapis. Bien entendu, cela rendait la maitrise du cheval plus difficile et l’équilibre du cavalier précaire [21].
Pour les soins prodigués aux pieds, ils protégeaient parfois les sabots par des hipposandales qui constituaient une protection en cuir tenant avec des lanières. Par contre en matière de pathologie et de thérapeutique, les romains furent des chirurgiens habiles pourvus d’une quantité d’instruments ingénieux [43]. Ils inventèrent le « travail » sorte de châssis où l’on immobilise le cheval, et dont le principe est encore appliqué aujourd’hui. Par ailleurs, les chevaux disposaient déjà d’écurie et de mangeoires.
Au départ les cavaliers étaient peu nombreux. Plus tard la cavalerie sera beaucoup utilisée et permettra de gagner plusieurs batailles. A cette époque, les importations étaient massives et les chevaux étaient achetés aux barbares du Nord, aux arabes du Sud et aux orientaux. Mais ils venaient surtout de l’Asie [64].
Les grecs eux aussi ne connaissaient pas le fer à cheval. Ils utilisaient une sorte de sandales de cuir lacées aux pieds. Ces protections n’étaient placées que ponctuellement sur les sabots, pour les protéger lors de passages en terrains particulièrement difficiles et accidentés ou lors d’atteinte pour protéger le pied le temps de la guérison. Malgré l’existence des hipposandales, les pieds des chevaux antiques étaient tout de même soumis à des agressions et des contusions importantes dans ces pays accidentés. La corne de ces chevaux était sans doute plus résistante que celle des chevaux actuels. Malgré cela, l’entretien des pieds était un sujet de préoccupation majeure pour les cavaliers de l’Antiquité. Ce qui prouve que l’on n’utilisait pas les chevaux à la guerre, dans de longues étapes [43].
Cela changea complètement quand les étriers gagnèrent l’Occident au 8ième siècle. L’usage de l’étrier ne se généralise en Europe qu’au 9ième siècle, et celui de la ferrure qu’à partir du 11ième siècle [35]. Le cavalier monté prit alors une grande importance dans les guerres médiévales. La chevalerie se diffusa en Europe du 10ième au 15ième siècle au sein d’une minorité de la population avec le cheval, rendu confortable et sûr par l’emploi de la selle à étriers et qui deviendra d’un usage courant grâce à la guerre. Les étriers permirent au chevalier en armure lourde de délivrer plus efficacement ses attaques à la lance ou à l’épée; le soldat à cheval devint bien plus meurtrier. Le «Grand Cheval», nécessaire au cavalier recouvert d’une armure métallique, remplaça le char léger et le cheval de cavalerie sans armure [43].
En comptant le poids du chevalier en armure, son bouclier et sa lance, le cheval de guerre médiéval, lui aussi en armure, pouvait être appelé à supporter une charge de plus 100 kilos. Les juments et les étalons de race étaient réservés à la reproduction. Leurs poulains étaient élevés et dressés pour les batailles et les tournois. Un cheval de bataille était un destrier, puissant et fougueux, mais obéissant à son maître [21]. Le destrier, pas particulièrement couteux, n’est monté qu’au moment du combat. On l’appelle ainsi parce que l’écuyer tenait la bride dans la main droite. Pendant un combat, pour le protéger, il était revêtu d’un caparaçon, une couverture de fer généralement de la même couleur que l’écu ou bouclier [43].
Venus des steppes d’Europe Centrale à la fin du 9ième siècle, les magyars (hongrois) traversent les Alpes lors de leur diverses conquêtes. Ils devaient l’incroyable rapidité de leurs incursions au fait qu’ils possédaient des chevaux agiles et résistants et qu’ils utilisaient la ferrure à clous. C’est ainsi que grâce aux fers à cheval retrouvés lors des découvertes archéologiques, il a été déduit qu’ils ne pouvaient convenir qu’à des sabots de petits chevaux d’origine orientale. Ces découvertes étayent donc la théorie qui veut que le cheval ancestral hongrois ait été un Tarpan « Equus caballus gmelini ». En dehors de leur cavalerie, les hongrois du 9ième siècle nomadisaient avec des convois de véhicules légers et possédaient déjà des artisans charrons très adroits, aux techniques très en avance sur celles des européens. En effet ce n’est qu’au 12ième siècle que se généralisera en Europe de l’Ouest le charroi par chevaux [42].
Le cheval en Asie
En Asie comme dans beaucoup d’autres parties du monde, le cheval a joué un rôle bien qu’il ne fut pas aussi diversifié qu’en Occident. Le cheval fut principalement utilisé pour l’armée.
En Asie de l’est, la Chine utilisait déjà les chevaux depuis très longtemps. La Chine peut mettre à son actif deux inventions significatives pour l’utilisation du cheval qui sont le collier d’épaule et l’ensemble étrier-éperon. Les chevaux furent essentiels à la défense de la Chine contre les nomades montés qui harcelaient continuellement l’Empire du Milieu dès le IVème Siècle avant JC. Lors des combats, les chinois comptaient seulement sur leurs hommes à cheval, et non sur les chariots. Il n’est donc pas surprenant que l’étrier fasse son apparition à peu près à cette époque. Hormis leur rôle au combat, les chevaux étaient également utilisés comme messagers. En effet, les chevaux permettaient la transmission de courriers gouvernementaux [64].
Dans l’armée japonaise, le cheval occupait aussi une place très importante, ceci au moins dès l’époque des invasions coréennes du 1er Siècle de notre ère. Il semblerait que le guerrier à cheval fut la méthode de combat préférée des japonais dès le début. Les chevaux étaient sélectionnés en fonction de leur courage et de leur robustesse et la pratique de l’équitation fait partie de l’apprentissage de base du guerrier. Le cheval était donc un élément important de l’équipement et de l’entrainement du guerrier japonais mais aussi un atout majeur lors des batailles entre clans. De plus, étant donné que la configuration du paysage japonais était composée principalement de collines et de montagnes, l’usage du charriot devenait inutile en cas de conflit. La systématisation de la cavalerie lors d’affrontements armés pousse à la mise en place de véritables systèmes d’élevage et de sélection [64].
En Asie Centrale, depuis 5000 ans, les russes entretiennent avec le cheval des liens privilégiés. C’est sur leurs terres, dans les steppes aux confins de l’Asie, que le cheval fut domestiqué pour la première fois, devenant le fondement même de peuples baptisés plus tard de peuples cavaliers. En témoignent notamment les célèbres cosaques. L’usage des chevaux était réservé aux tâches considérées nobles comme la chasse et la guerre. Pour seller et harnacher leurs chevaux les russes utilisaient des tapis de selle matelassés, bourrés de poils de cerf ou d’herbe sèche alors que les autres peuples de l’Antiquité utilisaient une simple couverture ou un petit tapis maintenu par une sous-ventrière [52].
Dès le 13ième siècle, sous l’empire ottoman, les turcs furent les premiers à concevoir le combat interarmes. Ils ont organisé un corps de cavalerie mobile constituant les spahis, travaillant au profit d’un corps d’infanterie entrainé et discipliné qui sont les janissaires. L’équitation, héritée des turcomans et des persans pour la manœuvre en masse, garde un certain style de vitesse hérité des Arabes. La cavalerie déjà très évoluée, est utilisée pour éclairer et reconnaitre en avant des troupes. Elle sait agir en masse, en coopération avec une infanterie solide de janissaires et une artillerie importante. Elle sait enfin soutenir le combat corps à corps et pratique une escrime à cheval savante [52].
Toujours dans ce 13ième siècle, surgit un mouvement qui va jouer un grand rôle dans l’histoire de l’humanité, il s’agit de l’invasion mongole ou tartare. Cette invasion, due en grand partie au rôle de l’élevage du cheval, confère aux mongols le nom de peuple de cavaliers. Les mongols pratiquaient un élevage extensif mais dirigé. Les juments traites plusieurs fois par jour, étaient de ce fait, sélectionnées sur leur production de lait et gardées à proximité des campements avec leurs poulains et l’étalon du troupeau. Les autres chevaux réservés à la selle, étaient séparés du troupeau des juments et castrés dans leur troisième année [64].
Les chevaux de selle en service étaient gardés dans « l’enclos » ou attachés à la corde. Cela implique qu’ils recevaient une nourriture préparée par l’homme. Leurs rations étaient composées de grain et de foin. Les chevaux de guerre étaient donc habitués à la nourriture sèche. Il faut remarquer que dans cet élevage des steppes froides, la mortalité des jeunes chevaux devait être considérable d’où une forme de sélection sur la résistance, première qualité du cheval de guerre. Comme dans tous les élevages de type extensif, les non-valeurs étaient nombreuses. Etant hippophages, les mongols ont produit en masse des chevaux dont ils ont choisi les meilleurs pour la guerre. De sorte que leurs chevaux, d’une grande qualité pour la guerre et alliant sobriété, résistance, endurance, ne furent jamais ce qu’il est convenu d’appeler de beaux chevaux. De ce fait, contrairement à l’arabe ou au barbe, le cheval dit « mongol » n’a jamais été utilisé comme améliorateur [64].
Le cheval au Moyen-Orient
Au 6ième siècle, le monde arabe s’approprie le cheval et une caste militaire voit le jour. Grâce au cheval, la classe dirigeante s’empare du pouvoir et fera tout pour le garder. Par exemple, la caste des mamelouks en se soumettant à un entraînement intensif atteint la perfection dans l’art de la cavalerie légère [52]. Le cheval arabe est très vif, endurant, de petite taille, d’allure fine et élégante, la queue portée haut. C’est une variété du cheval d’Orient qui lui-même prend ses racines dans trois civilisations distinctes la civilisation des steppes, des mongols et des turques de même que la civilisation de l’Iran antique et une troisième civilisation qui est celle des bédouins [40]. Le cheval arabe devient une véritable machine de guerre qui donne le pouvoir.
Le cheval arabe connaîtra son apogée, grâce aux mamelouks, dans la période 14ième – 15ième siècle. Les mamelouks étaient d’anciens esclaves militaires turcs qui avaient pris le pouvoir en Égypte. L’entraînement qu’ils subissaient en faisait des soldats de la guerre à cheval que Bonaparte dû affronter au moment de sa campagne d’Égypte [64].
La première confrontation entre les armées de l’Europe et celles musulmanes remonte à l’époque des croisades entre 1097 et 1300. Les chevaliers occidentaux montaient des chevaux lourds et caparaçonnés efficacement [43]. L’inconvénient vient du fait que, sous un climat chaud avec le poids de l’armure et de l’armement à porter, les chevaux transpiraient abondamment sans pouvoir s’abreuver autant que nécessaire. Les bédouins par contre, montaient les chevaux arabes qui par leur vivacité pouvaient effectuer des manœuvres rapides ou parcourir rapidement de grandes distances [64].
Le cheval en Afrique
En Afrique, le cheval occupait aussi une place primordiale. Les chevaux étaient d’une manière générale plus petits que ceux d’aujourd’hui [40]. Ils avaient la réputation d’être agiles et remarquablement dressés. Ils manquaient d’élégance mais leur qualité d’endurance et leur adaptation en milieux montagneux en firent de précieux atouts [31].
La qualité de ces chevaux africains, de race barbe, pousse les romains à en faire l’élevage dans un but essentiellement militaire. Cette race de chevaux est la monture par excellence des cavaleries légères. Sur les techniques d’équitation, les écrits latins soulignent l’absence de brides chez les cavaliers numides [52]. Les cavaliers africains tenaient à la main une baguette et leurs chevaux avaient autour du cou une corde qui leur tenait lieu de rênes. S’ajoutant à l’action des jambes, la baguette permettait les changements de direction. La corde autour du cou contraignait le cheval à l’obéissance par la pression sur la trachée artère. Les cavaliers africains chevauchaient à cru ou avec des tapis de selle [67].
Les types de chevaux utilisés comme montures de guerre
Tout au long de la période allant de l’Antiquité au Moyen Age, les chevaux ont rarement été décrits par race mais plutôt par type, selon leur objectif ou leurs attributs physiques. Ainsi, de nombreux termes utilisés pour les chevaux au Moyen Âge n’ont pas décrit les races telles que nous les connaissons aujourd’hui, mais plutôt leur apparence ou leur but. Ainsi, ils sont décrits comme « destrier » (cheval de guerre), « coursier », « roussin ». Ils étaient également nommés d’après leur lieu d’origine, par exemple « cheval arabe », mais on ignore si ce terme se référait à une race ou plusieurs.
En ce qui concerne leur sexe, les étalons étaient souvent utilisés comme chevaux de bataille en Europe en raison de leur agressivité et de leur tendance à avoir le sang chaud [18]. Au treizième siècle, les destriers étaient dressés à « mordre et donner des coups de pied » sur le champ de bataille, et, au cœur des conflits, ces chevaux se seraient souvent combattus les uns contre les autres. Toutefois, l’utilisation de juments pour la guerre ne peut pas être réduite à des références littéraires et celles-ci étaient préférées comme montures de bataille par les maures, de 700 au 15ième siècle [13].
Les caractéristiques militaires du mulet de bât
La charge utile d’un mulet moyen est de 80 kg. Par contre, la charge maximale d’un mulet très robuste et très entrainé bât compris peut aller jusqu’à 180 kg. Le mulet supporte mieux le bât que le cheval. Il transporte aisément des charges correspondant au cinquième de son poids. L’alimentation pour la ration de combat quotidienne est constituée de 8 à 10 kg de grain ou de foin associée à 25 L d’eau, le sel constituant une récompense. Une compagnie montée progresse à 6 km à l’heure, mais en cas de nécessité, le mulet peut soutenir un trot assez rapide et l’homme à terre peut suivre au pas de gymnastique. Le rythme normal est de 10 à 15 heures de marche par jour, soit la possibilité de couvrir des distances de 40 à plus de 70 km dans une journée, ce qui crée un avantage considérable dans le désert [14].
Les utilisations des ânes et des mules dans l’armée
Dans l’Antiquité, les ânes approvisionnaient en vivres et en munitions les guerriers. Alexandre le Grand possédait 30.000 ânes et mulets portant armes, bagages et ravitaillement ce qui lui permit de remporter ses victoires. L’âne accompagnera également les colons grecs d’Asie mineure en route pour l’Etrurie (Toscane actuelle). Les ânes et les mulets sont également cités dans les campagnes de Philipe de Macédoine qui se plaignait de devoir choisir l’emplacement du camp en fonction du fourrage que le terrain offrait aux ânes de bât. L’âne de bât était porteur d’armes. Autrefois il fut auxiliaire des armées dans les campagnes. Les ânes étaient donc une figure familière des antiquités grecque et latines. Dès le Moyen-âge, l’âne fait tous les métiers: monture, porteur, pompier [12].
A cause de leurs nombreuse qualités, le mulet ou la mule ont également été utilisés dans les armées du monde entier soit en portage, soit en carriole. Du fait qu’ils sont insensibles au vertige et qu’ils savent se placer dans des sentiers étroits par rapport aux précipices, les mulets ont été les précieux auxiliaires des montagnards et de l’armée. Par exemple, lors de la conquête de l’Algérie (1830-1850), les difficultés rencontrées dans la pénétration des reliefs et les contraintes climatiques associées à la nécessité de recourir aux ressources locales, avaient conduit le commandement à utiliser ânes et mulets comme «échelon de transport». Parallèlement aux missions de transport du ravitaillement et des équipements, les mulets sont aussi utilisés lors de la conquête de l’Algérie pour le transport de petites unités d’infanterie montée, nomadisant à dos de mulet et combattant à pied [22].
A ces missions traditionnelles de ravitaillement et de transport de matériel, s’est adjointe celle du transport des blessés. En effet, l’importance et la rudesse de la bataille engagée en pleine montagne provoquèrent parfois lors de la conquête d’Algérie, un afflux de blessés là où les ambulances ne pouvaient aller. Des mulets spécialement équipés, jouèrent alors un rôle primordial dans l’évacuation des blessés. En dehors de ses aptitudes tout terrain, le mulet «porte-blessés» présente l’avantage d’être relativement confortable pour le blessé assis ou couché [14].
Les limites de l’utilisation des mulets et ânes
Les opérations de chargement réalisées à bras d’homme sont particulièrement délicates, compte tenu d’une part de la taille des mulets choisis et d’autre part du poids de chacun des fardeaux. S’ajoute à ces difficultés la nécessité de pratiquer une mise en place soigneuse pour éviter de blesser l’animal et pour garantir son équilibre. L’utilisation des mulets présente certaines limites en plus du poids des fardeaux [66]. Ainsi le choix des itinéraires doit-il être soigneux. En effet, le convoi muletier handicapé par sa lenteur et par une dispersion quasi impossible doit éviter plus que toutes autres les vues de l’ennemi. A défaut de cheminements protégés, il doit circuler de nuit [22]. En outre, le mulet doit être servi par un personnel rustique capable de longues marches par tous les temps, et qui de surcroît possède l’expérience de l’entretien des animaux en général et du mulet en particulier. Lors de la guerre d’Algérie, la pénurie de cette catégorie de personnel conduit à confier deux et parfois trois mulets à un même homme ce qui ne va pas sans difficultés tant en convoi que pour les soins d’entretien [22].
En résumé, les éléphants ont eu, dans l’histoire militaire de l’Antiquité un rôle considérable. Bien que plus récente, la participation des ânes dans l’effort de guerre est également non négligeable. Mais, à la fin du 19ième siècle, si les éléphants et les ânes sont abandonnés, les chevaux, par contre, connaissent une évolution dans leur emploi au sein des armées. De nos jours, de nouvelles expériences sont tentées avec les chiens, les pigeons et certains mammifères marins comme les dauphins, les phoques, etc.
Place des animaux dans les armées du 19ième siècle à nos jours
De nombreux facteurs entraînent la diminution des effectifs équins en Afrique et dans le monde. Mais, le cheval symbolise encore un certain prestige dans la plupart des armées. Des animaux comme les chiens et certains mammifères marins font leur apparition et sont employés à divers usages.
Les chevaux
Du 19ième siècle à nos jours, les chevaux en Afrique et pendant les deux guerres jouent encore un rôle déterminant. En effet, la cavalerie conserve encore, aux yeux de l’opinion publique, tout son prestige bien que les chevaux ne constituent plus l’arme de la décision.
Les chevaux en Afrique
Corps de cavalerie des Spahis
Pour assurer sa protection et la cohésion de ses armées, Amurât 1er, prince et guerrier Ottoman (1319-1389), crée un corps de cavaliers qu’il baptise « Spahis », qui signifie « Cavalier du matin » en persan. Les princes orientaux sont donc à l’origine de cette troupe de cavaliers qui constituera plus tard les spahis algériens, puis par la suite les spahis sénégalais. Les spahis, cavaliers courageux et animés d’un fort esprit de corps, forment la garde personnelle du Dey. Il faut remarquer que les cavaliers furent recrutés uniquement parmi les anciens aghas et parmi les indigènes des tribus ayant fait leur soumission au Dey d’Alger. La province d’Alger était administrée par l’Agha des spahis. Ce personnage avait adjoint à ses spahis turcs une cavalerie indigène importante. Tout arabe possédant un cheval et un fusil pouvait être admis, en payant à l’Agha un présent [56].
L’escorte du Dey d’Alger comprenait les spahis turcs, corps d’élite, constituant la garde personnelle du Dey et les spahis arabes à qui revenait spécialement le maintien de l’ordre public hors des villes. Entraînés et armés, les spahis confirment leur réputation de redoutables guerriers sur tout le pourtour de la Méditerranée et en Afrique du Nord. Ils assoient le pouvoir des beys d’Alger et deviennent les gardiens de la tradition équestre militaire turque. Ils prennent bien soin de conserver leurs signes de reconnaissance ottomans : turban, musique et drapeaux [53].
Escadron de spahis sénégalais et soudanais
Après la capitulation du Dey d’Alger le 5 juillet 1830, les autorités françaises, en charge des terres algériennes, intégrèrent peu à peu ces cavaliers turcs et arabes à leurs bataillons d’éclaireurs. Ils reprennent le concept des cavaliers spahis dans leur armée, et permettent ainsi à ces guerriers de perpétuer leur art. Les troupes indigènes ayant donné toute satisfaction dans les diverses opérations où elles furent engagées, il leur sera alors donné une organisation définitive. Les spahis deviennent donc un corps unique de 4000 cavaliers. C’est ainsi qu’est née, de façon officielle, la « Cavalerie indigène », qui portera successivement les noms d’ « Escadron Mamelouk », de » Chasseurs d’Afrique » puis de « Chasseurs Spahis ». Plus tard, c’est du 1er régiment de spahis d’Alger que sera tiré le 6e escadron qui prendra la dénomination d’ « Escadron de Spahis du Sénégal » [56].
Les premiers spahis envoyés hors d’Algérie arrivent à Saint-Louis en Février 1843 pour une opération contre les maures. Les maures montent de petits chevaux racés, issus de chevaux barbes et d’une race commune du fleuve que l’on rencontre encore au Sénégal, le M’par qui ne fait que 1, 24 m à 1, 35 m au garrot. Les chevaux du fleuve des Maures sont plus grands, 1, 35 m à 1, 42 m au garrot, rarement au dessus. Ces chevaux ne conviennent pas à la remonte des spahis, mieux nourris et mieux équipés. Dès le 4 Août, ils chargent un fort parti de cavaliers toucouleurs au combat de Cascas. Dès lors, les spahis sénégalais sont de tous les combats de la conquête coloniale, depuis les sables du Sénégal, de la Mauritanie, du Soudan (Mali actuel), jusqu’aux expéditions du Dahomey (Bénin). Pour poursuivre la conquête vers l’Afrique centrale, alors que le développement des opérations au Soudan nécessitait des renforts de cavalerie, un escadron de spahis soudanais fut créé en 1891. Cet escadron de spahis soudanais prend le nom de 2e escadron de spahis sénégalais en 1902 [53].
Les chevaux pendant la 1ère et la 2ième Guerres Mondiales
Pendant la Première Guerre Mondiale
Dans les phases initiales de la Première Guerre Mondiale, les cavaliers étaient vus comme des éléments essentiels de la force militaire. Mais cette valeur évolua nettement durant la période de 1914 à 1918. Ainsi, de grands changements dans l’utilisation tactique de la cavalerie furent opérés durant cette guerre. Bien que la cavalerie ait été employée avec succès en Palestine durant la troisième bataille de Gaza, le mode de guerre était en train de changer et l’utilisation des tranchées, des barbelés et des mitrailleuses a rendu la cavalerie traditionnelle désuète. Les chars de combat commençaient à se développer en balayant toutes les contraintes techniques et stratégiques que pouvaient avoir les chevaux [10].
Cependant, au début de cette guerre, les escarmouches de cavaleries n’étaient pas rares et les troupes montées étaient couramment employées pour la reconnaissance. Les chevaux étaient aussi employés pour porter les paquetages, transporter des munitions et des approvisionnements entre les gares de ravitaillement et les tranchées reculées. Des attelages de chevaux de trait permettaient aussi d’acheminer les canons et leurs accessoires sur le champ de bataille [12].
Les chevaux étaient alors surexploités et on leur demandait, par exemple, de parcourir 180 km en 3 jours sans un seul jour de repos. A la fin du mois de septembre 1914, soit 2 mois seulement après le début des hostilités, on comptait déjà plus de 10 000 chevaux morts d’épuisement. Cet affrontement, qui devint une guerre de position, rendit l’utilisation de la cavalerie quasiment impossible. De nombreux hauts commandements décidèrent d’abandonner peu à peu l’utilisation du cheval [10].
Pendant la Seconde Guerre Mondiale
Les chevaux dans la Seconde Guerre Mondiale furent des éléments auxiliaires dans l’évolution stratégique et tactique du conflit armé. On ne comptait plus que quelques nations à cette époque avec des unités à cheval. L’expérience de la Première Guerre Mondiale avait servi et les fonctions traditionnelles de la cavalerie avait été remplacées par des divisions blindées mécanisées. Les grands effectifs équins sont exceptionnellement maintenus dans le cadre d’actions particulières telles que l’engagement des troupes de montagne nord-africaines en Italie ou celui des colonnes britanniques en Birmanie. Les chevaux disparaissent pratiquement, dès 1945, des corps de bataille. La Cavalerie fait place à l’Arme Blindée Cavalerie [48].
Durant cette deuxième guerre, les chevaux, furent employés pour le transport des troupes, des paquetages, et des munitions et même si l’évolution de l’automobile avait bouleversé pas mal de choses, l’utilisation des équidés continua. L’armée allemande par exemple conserva l’utilisation des équidés parce que ses usines de voitures furent réquisitionnées pour la production de tanks et d’avions. On estime l’utilisation d’environ 2,75 millions de chevaux par l’armée allemande, soit plus que pour la Première Guerre Mondiale. L’armée soviétique quant à elle, a utilisé 3,5 millions chevaux [12].
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Table des matières
INTRODUCTION
Ière Partie: Histoire des animaux dans les dispositifs militaires
Chapitre 1 : Animaux et armées de l’antiquité jusqu’au 19ième siècle
1.1 Les éléphants
1.1.1 Origines des éléphants de guerre
1.1.2 Les batailles impliquant les éléphants de guerre
1.1.2.1 A l’époque d’Alexandre le Grand et des monarchies hellénistiques
1.1.2.2 A l’époque d’Hannibal et des romains
1.1.2.3 A l’époque des parthes et des sassanides
1.1.2.4 A l’époque médiévale
1.1.3 Utilisation tactique
1.1.4 Limites de l’usage des éléphants
1.2 Les chevaux
1.2.1 Histoire de l’utilisation du cheval de l’Antiquité au Moyen Age
1.2.1.1 Le cheval en Europe
1.2.1.2 Le cheval en Asie
1.2.1.3 le cheval au Moyen-Orient
1.2.1.4 Le cheval en Afrique
1.2.2 Les types de chevaux utilisés comme montures de guerre
1.2.2.1 Le destrier
1.2.2.2 Le coursier
1.2.2.3 Le roussin
1.2.2.4 Le barbe
1.2.2.5 L’arabe
1.2.3 Rôles du cheval dans les combats
1.2.3.1 La cavalerie montée
1.2.3.2 La cavalerie attelée
1.3 Les mulets et les ânes
1.3.1. Les qualités du mulet et de l’âne
1.3.2 Les caractéristiques militaires du mulet de bât
1.3.3 Les utilisations des ânes et des mules dans l’armée
1.3.4 Les limites de l’utilisation des mulets et ânes
Chapitre 2 : Place des animaux dans les armées du 19ième siècle à nos jours
2.1 Les chevaux
2.1.1 Les chevaux en Afrique
2.1.1.1 Corps de cavalerie des Spahis
2.1.1.2 Escadron de spahis sénégalais et soudanais
2.1.2 Les chevaux pendant la 1ère et la 2ième Guerres Mondiales
2.1.2.1 Pendant la Première Guerre Mondiale
2.1.2.2 Pendant la Seconde Guerre Mondiale
2.1.3 Déclin du cheval de guerre
2.1.4 Mutation des services dans l’armée
2.2 Les chiens
2.2.1 Modalités de sélection et d’achat
2.2.2 Unités cynophiles et guerres
2.2.3 Fonctions dans le dispositif militaire
2.3 Les pigeons et les mammifères marins soldats
2.3.1 Les pigeons-soldats
2.3.1.1 Création des unités colombophiles
2.3.1.2 Caractéristiques des pigeons-soldats
2.3.1.3 Fonctions et faits de guerre des pigeons-soldats
2.3.2 Les mammifères marins soldats
2.3.2.1 Origine et dressage
2.3.2.2 Les capacités du dauphin
2.3.2.3 Les différentes missions du dauphin et de l’otarie
Chapitre 3 : Eléments de gestion des animaux utilisés à des fins militaires
3.1 Alimentation des animaux
3.1.1 L’alimentation du cheval
3.1.2 L’alimentation de l’âne
3.1.3 L’alimentation du chien
3.2 Gestion de la santé des animaux
3.2.1 Les pathologies chez les chevaux
3.2.2 Les maladies des ânes et des chiens
3.3 La conduite des animaux
3.3.1 Débourrage chez les poulains
3.3.2 Habitat chez les ânes et mulets
IIème partie: Gestion des unités de chevaux et chiens de la gendarmerie sénégalaise
Chapitre 1 : Matériel et méthodes
1.1 Cadre d’étude
1.1.1 Les gendarmeries de Colobane et Mbao
1.1.2 Approche
1.2 Méthode de recherche
1.2.1 Déroulement de l’enquête
1.2.2 Les cibles de l’enquête
1.2.3 Revue documentaire
1.2.4 Enquêtes
1.2.4.1 Enquête exploratoire
1.2.4.2 Enquête informelle
1.2.4.3 Enquête formelle
1.2.5 Traitement des données
Chapitre 2 : Résultats
2.1 L’Escadron monté
2.1.1. Les principales activités des cavaliers
2.1.2 Races, origines et mode d’acquisition des chevaux
2.1.3 L’environnement des chevaux
2.1.3.1 Habitat et abreuvement
2.1.3.2 Alimentation
2.1.3.3 Activités des chevaux
2.1.4 Charges de l’Escadron monté
2.2 Le Cynogroupe
2.2.1 Le personnel
2.2.2 Les effectifs du chenil et les races utilisées
2.2.3 L’environnement des chiens
2.2.3.1 Habitat et toilettage
2.2.3.2 Alimentation
2.2.3.3 Activités
2.3 La maréchalerie
2.3.1 Le personnel et l’atelier de travail
2.3.2 Les activités de l’atelier
2.3.3 Les coûts d’entretien
2.4 Le Service vétérinaire
2.4.1 Aspects techniques
2.4.2 Aspects sanitaires
2.4.3 Consultations
2.4.4 Coûts d’entretien
Chapitre 3 : Discussions et recommandations
3.1 Discussions
3.1.1 Méthode d’étude et limites de l’enquête
3.1.2 Aspects technique et sanitaire
3.1.3 Aspects économiques
3.2 Recommandations
3.2.1 Aux acteurs des unités militaires animales
3.2.2 Au service vétérinaire de la Gendarmerie Nationale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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