Fonction du Sénat
Le Sénat a quatre fonctions déterminantes, à savoir :
a- La fonction de législation
– Le Sénat vote le droit les lois de programme, les lois organiques, et les lois ordinaires prévues par la Constitution entrant dans sa compétence.
– Il ratifie les Traités et les Accords internationaux.
– L’initiative de lois et le droit d’amendement sont reconnus aux Sénateurs si les propositions n’affectent pas les ressources ou les charges de l’Etat, sauf en matière de lois de finances.
b- La fonction de représentation des provinces autonomes
– Le Sénat représente les Provinces Autonomes, pour la défense de leurs intérêts, au niveau Central.
– En tant que membres des Conseils Provinciaux, les Sénateurs sont les interlocuteurs naturels des Conseillers provinciaux et des Maires.
– Le Sénat est consulté par le Gouvernement pour donner son avis sur les questions économiques, sociales et d’organisation territoriale (Article 41).
– Le Président du Sénat et les Sénateurs participent à la Conférence interprovinciale.
c- La fonction de consultation
– Le Sénat donne son avis au Gouvernement sur les questions d’ordre économique, social et d’organisation territoriale.
– Cette fonction s’exerce soit en session ordinaire soit en session spéciale suite à un décret de convocation pris en Conseil des Ministres qui en fixe la durée et l’ordre du jour.
d- La fonction de contrôle
– Le Sénat contrôle l’action gouvernementale.
– Quatre techniques sont prévues : – la question orale
– la question écrite
– l’interpellation
– la Commission d’enquête
Pendant la Première République (1960-1972)
Le préambule de la Constitution du 18 septembre 1992 fait sienne la Charte Internationale des Droits de l’homme, comprenant la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes, ratifiée par l’Assemblée Nationale Populaire le 19 septembre 1988. Par cet acte, Madagascar reconnaît que les droits fondamentaux des femmes sont des droits inaliénables, dont la pleine jouissance contribue au développement rapide du pays. Pratiquement il n’y avait pas eu de discrimination à l’accès à l’enseignement envers les filles. Plutôt, les filles ont été encouragées à fréquenter l’école et continuer leurs études en secondaire. Les écoles qui ont été ouvertes pendant la période coloniale ont continué à fonctionner et ont été élargies dans les provinces. Des lycées ont été ouverts et les mêmes avantages en matière d’enseignement pour les garçons et les filles ont été constatés. C’était à partir de cette époque que le nombre de femmes ayant obtenu de diplômes d’enseignement supérieur a augmenté. Au niveau du gouvernement il n’y avait cependant eu qu’une seule femme (femme-ministre). Nous pouvons toutefois constater qu’au sein de l’administration et du secteur privé, un système de quota a été noté en priorité les hommes à de postes importants et de responsabilité.
La sociologie du développement
Cette discipline fait aussi partie d’une des branches de la sociologie. Elle se questionne sur les processus de développement sociaux et économiques. Elle place ces processus en regard de ses impacts sur la société (communauté, village, ville, pays ou région). Le terme « Sociologie du développement » est plus courant dans la littérature en anglais qu’il ne l’est en français. Elle est généralement à la croisée des chemins de l’histoire de l’anthropologie et de la science politique. Elle est placée à cheval entre les oppositions suivantes :
x Etablir des remèdes / faire l’analyse
x Critiquer le développement / en faire sa promotion
Aussi, la sociologie du développement peut-elle se préoccuper de la politique, de son processus car sans une bonne politique et de bons politiciens (nes) le sort d’un pays peut s’avérer être incertain.
La logique au niveau de la sphère politique
La politique est plus précoce chez les garçons que chez les filles. Et Alexis de Tocqueville le dit clairement que « La démocratie est par définition le lieu d’une exclusion ». C’est ainsi que le nombre de femmes qui font de la politique n’atteint même pas un total de 20 pour l’exemple de Madagascar selon les documents spécifiques du Sénat. Dans certaine distinction, les femmes politiciennes sont plus attribuées dans le domaine de l’humanitaire, et le souci des besoins des individus ; tandis que les hommes politiques sont plus enclins à se soucier des problèmes de pouvoir et des contraintes qui pèsent sur l’action politique comme les contraintes économiques par exemple. Cependant, la socialisation des garçons et des filles influe sur les aspirations et représentations politiques des hommes et des femmes induisant un moindre attrait des femmes pour la politique. Donc, il y a désaffection politique des femmes par la construction mentale plus un rapport de force qui marque le militantisme politique. Et Michel Ferrand dans son livre « Féminin Masculin » fait remarquer que : « La véritable raison de l’absence des femmes du monde politique tient à la misogynie des partis politiques » : une réflexion désobligeante et un comportement sexiste jalonnent ainsi la carrière de toute femme politique, ce qui est une source de découragement chez nombre d’entre elles. La notion même de politique est ici en jeu.
Les concepts liés à la domination
Dans ces concepts de domination, nous mettons les points sur les inégalités de genre qui sont perpétuées par des pratiques et normes sociales établies au sein de la famille et dans la communauté, puis justifiées par des valeurs, véhiculées par des stéréotypes, et enfin codifiées par les lois (coutumières ou modernes) et la Constitution. Cela peut nous conduire aux rapports de genre qui sont le reflet d’un modèle culturel et qui forgent les mentalités, structurent les attitudes, les pratiques et les comportements et définissent la nature des rapports de pouvoir entre les individus de sexe différent (égalité, domination, subordination) ou entre les individus d’un même sexe (rivalité, concurrence, soutien, solidarité). Dans ces rapports de genre, nous décelons aussi une disparité où il y a une inégale répartition des tâches et des bénéfices selon le genre. Exemples : le statut social différencié : perceptions différentes des rôles sociaux des femmes et des hommes (l’homme est le chef de famille, rôle dominant ; la femme est épouse et mère, soumission) ; le faible niveau d’information des femmes ; les femmes sont plus surchargées que les hommes en terme de travail. Communément, le terme domination peut nous renvoyer au sens radical de la discrimination où il y a un traitement différent, institutionnalisé sur la base de son appartenance à l’un ou l’autre sexe. Exemples : l’accès à l’emploi, l’accès à l’éducation, aux ressources, aux services (santé, juridique, bancaire).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: CADRE GENERAL
Introduction partielle
CHAPITRE I : CADRE D’ÉTUDE
Section I : Le choix du terrain d’étude
I – Monographie du Sénat
1- Présentation géographique et administrative
2- Situation du Sénat d’Anosy, localisation et délimitation
II – Le Sénat
1- Historique
a- La Première République (1959-1972)
b- La Deuxième République (1975-1991)
c- La troisième République (1992-2009)
2- Fonction du Sénat
a- La fonction de législation
b- La fonction de représentation des provinces autonomes
c- La fonction de consultation
d- La fonction de contrôle
3- Organisation, fonctionnement et administration du Sénat
a- Organisation
b- Fonctionnement
c- Administration
III – Aspect démographique
1- Répartition des employés
2- Organigramme
Section II :Les différentes périodes de l’histoire de Madagascar sur la situation des femmes malgaches dans la vie politique
I – Le système politique depuis l’époque des rois jusqu’à la colonisation
1- Période précoloniale
2- Pendant la période coloniale
II – De la Première à la deuxième République
1- Pendant la Première République (1960-1972)
2- Au cours de la Deuxième République (1972-1991)
III – De la Troisième République jusqu’à maintenant
1- Au cours de la Troisième République (1992-2009)
2- Situation de la femme actuelle
CHAPITRE II : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section III :Cadre théorique
I – Rubrique épistémologique
1- La sociologie politique
2- La sociologie du genre
3- La sociologie du développement
II – Repère théorique et conceptuel
1- Approche fonctionnaliste
2- L’ethnométhodologie
3- L’individualisme méthodologique
III – La logique de la domination masculine
1- La logique au niveau de l’école
2- La logique au niveau du travail
3- La logique au niveau de la sphère politique
Section IV :La méthodologie de recherche
I – Méthode quantitative
1- Mode d’échantillonnage
2- Mode d’élaboration du questionnaire
3- Dépouillement
II – Méthode qualitative
1- Interview individuelle
2- Interview de fond (approfondie)
3- La documentation
CHAPITRE III : LE CONCEPT GENRE
Section V :Le genre ou l’aspect social du sexe
I – Les concepts utilisés dans l’approche genre
1- Les concepts liés à la différence
2- Les concepts liés à la domination
3- Les concepts liés à l’équité
II – L’approche genre et le développement
1- L’intégration des femmes au développement (IFD)
2- De l’IFD vers l’approche genre et développement (GED)
3- Du concept GED vers le concept GDH
III- De femme à genre
1- Une question de développement et de justice sociale
2- Evolution des approches et des stratégies pour la promotion des femmes de1960 à nos jours
Section VI :Le genre un outil d’analyse et de planification
I- Les approches pour l’analyse de la réalité sociale
1- L’analyse différentielle selon le genre
2- Approche plurielle
II– Gouvernement et approche genre
1- Les engagements du Gouvernement en faveur de l’égalité des sexes
2- La PNPF, le PARGED et le PANAGED
3- Le MAP
III – Le concept genre au niveau international
1- Le genre par rapport aux OMD
2- Le cadre d’habilitation des femmes (UNICEF- UNIFEM- OIT)
3- Situation face à l’égalité dans la vie politique et au Gouvernement
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE: RESULTATS DES RECHERCHES
Introduction partielle
CHAPITRE IV : LA FEMME EN GENERAL
Section VII :Représentation de la femme dans la société
I – La femme et la culture
1- La femme dans la société malgache
2- La femme dans la culture malgache
3- La femme malgache et la mondialisation
II – La femme et la vie familiale
1- L’épouse
2- La mère
3- Le model
III – La femme et le travail
1- Critère d’admission (condition de réussite)
2- Le travail des femmes par rapport aux hommes
3- Problème de rémunération
Section VIII : Représentation de la femme dans la sphère politique
I – La femme et la citoyenneté
1- Droit et privilège
2- Représentativité
3- Condition de réussite
II – Participation à la vie nationale et à la prise de décision
III – La femme à haute responsabilité
1- La femme – Députée – Sénateur – Ministre
2- Interprétation
CHAPITRE V : L’ENQUETE
Section IX :Les données quantitatives
I – Présentation de la population d’enquête
1- Distribution de la population d’enquête par âge et par sexe
2- Caractérisation de la population
3- Pyramide représentative
II – Résultats et comparaisons
1- Résultats des enquêtes par question fermées
2- Comparaison des statistiques
3- Interprétation
III – Les leaders d’opinion (L O)
1- Les femmes leaders d’opinion
2- Les hommes leaders d’opinion
3- Comparaison et interprétation
Section X : Les données qualitatives
I – Opinion par rapport aux femmes selon la gente masculine
1- Représentation de la femme en générale
2- Différenciation entre homme et femme dans tous les domaines
3- La place de la femme dans la politique
II – Opinion par rapport aux femmes selon la gente féminine
1- Représentation de la femme en général
2- Différenciation entre homme et femme dans tous les domaines
3- La place de la femme dans la politique
III – Les interviews de fond
1- Résultats
2- Comparaison
3- Interprétation
CHAPITRE VI : PROMOTION OU DISCRIMINATION DU GENRE FEMININ
Section XI :Conditions de réussite
I – Avantages et privilèges des femmes
1- Au niveau intellectuel
2- Connaissance au niveau de la base même
3- Domainepsychologique
II – Promotion des femmes dans la prise de décision
1- Au niveau de la famille
2- Au niveau économique
3- Au niveau politique
III – Travaux des associations pour la promotion du genre
1- Promotion de l’égalité des sexes
2- Missions
3- Limite et obstacle
Section XII :Les obstacles
I – Culture malgache et mondialisation
1- La femme et l’enfant
2- La femme et la pauvreté
3- La femme réduite à son être séxué
II – Ancrage de la domination masculine
1- Point de vue culturel et éducationnel
2- Point de vue politique
3- Point de vue économique
III – Représentativité des femmes
1- Prises de décisions
2- Au niveau des élections
3- Représentativité au niveau juridique
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE: ANALYSES, SUGGESTIONS ET PROSPECTIVES
Introduction partielle
CHAPITRE VII : ANALYSES DES DONNEES
Section XIII :Analyse de la logique de la domination masculine
I – Dimension culturelle et éducationnelle
II – Dimension politique
III – Dimension économique
Section XIV :Analyse théorique et conceptuelle
I – Analyse théorique
1- Selon la sociologie politique
2- Selon la sociologie du genre
3- Selon la sociologie du développement
II – Analyse conceptuelle
1- spécification fonctionnelle de la promotion du genre féminin
2- Analyse selon l’individualisme méthodologique
3- Analyse selon l’ethnométhodologie
CHAPITRE VIII : SUGGESTIONS
Section XV :Suggestions des enquêtés
I – Suggestions au niveau de la population
II – Suggestions pour les femmes politiciennes
Section XVI :Suggestions des intervenants pour la promotion du genre
I – Le Gouvernement
II – Suggestions selon les associations
1- L’association SIMIRALENTA
2- L’association MAMAN
III – Suggestions personnelles
CHAPITRE IX : PROSPECTIVES
Section XVII :Prospectives d’actions
I – Selon le Gouvernement
II – Selon les associations
III – Selon les enquêtés
Section XIX :Stratégies pour la promotion de la femme
I – Stratégies et solutions par rapport aux obstacles
1- Changement de comportement et de mentalité
2- Plaidoyer
II – Revalorisation de la place de la femme
1- Revalorisation au niveau politique
2- Profil et critères de réussite d’une dirigeante performante
III – Femme actrice du développement
1- Identification des candidatures des femmes au poste de prise de décision
2- Mise en place et renforcement des réseaux de femmes décideurs
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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