PLACE DE LA DETTE dans LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

Contexte historique et situation économique de Madagascar de 2000 à 2015

                      Durant le début de l’année 2000, l’activité agricole de Madagascar constitue le secteur de base de son économie. Cette agriculture se subdivise en deux sous-ensembles aussi important l’un que l’autre : D’un côté, la culture traditionnelle de rente destinée à l’exportation vers les pays développés, source de revenu des paysans et de devises pour le pays. De l’autre côté il y a la culture vivrière pour subvenir à l’alimentation de l’ensemble de la population. Mais, Madagascar a voulu utiliser les moyens d’exploitations modernes pour réaliser son projet sur l’agriculture. Cependant, le manque de budget est la cause de la réalisation. Historiquement, Madagascar a toujours été fortement dépendant vis-à-vis des pays extérieurs en particulier des pays développés. Cette dépendance conduit à l’apparition d’une nouvelle culture pour les représentants de l’Etat, car ils ont voulus récupérer le développement économique des autres pays sans analyser la situation budgétaire si la dépendance économique est financée. La structure socio-économique de Madagascar est fragile, la faiblesse de l’accumulation et la dépendance caractérise cette fragilité qui touche particulièrement le système productif : La structure de l’agriculture de l’époque traduit fidèlement le principe de culture de rente tourné vers l’exportation et la non diversité de ses cultures d’exportation environ de 55% d’exportation de café à l’époque. Quant au moyen de production pour le petit exploitant qui représente la majorité des agriculteurs, aucune amélioration durant toute la période n’est enregistrée. La technique de production ancestrale aussi bien dans l’élevage que dans l’agriculture persiste. Cette industrie de substitution aux importations manque d’intégration et se trouve fragilisé par la faiblesse de la structure agricole car elle utilise la production agricole comme matière première et, par le fait que l’équipement industrielle reste entièrement dépendant de l’extérieur. Au total, on peut dire qu’au niveau de l’agriculture aucune amélioration de capital technique n’est enregistrée, cette situation se ressent dans la qualité et la quantité de la production qui sont tributaire des aléas de la nature. L’industrie est extravertie,  sont plutôt transférés à l’extérieur qui investit dans le pays.

Théorie libéral de la dette

                         Les classiques assimilent l’endettement public à un report de l’impôt sur les générations futures, et imputent à l’État une connotation négative. Selon RICARDO (1817), les citoyens voient dans l’emprunt un impôt différé dans le temps et se comportent comme ‘ils sont contraints de payer un impôt ultérieurement pour rembourser cet emprunt, quel que soit le décalage intergénérationnel. En d’autres termes, le comportement des agents économiques est guidé par une anticipation à la hausse des impôts. BARRO (1989) montre qu’une politique de déficit budgétaire financée par l’emprunt reste sans effet sur l’activité économique, dans la mesure où les agents ne sont pas victimes de l’illusion fiscale. Ils anticipent alors une hausse des impôts destinés à rembourser l’emprunt, en constituant une épargne d’un montant équivalent à l’endettement public. Pour SMITH (1759), la dette est pernicieuse et ne doit pas être encouragée. Elle incite le souverain à des dépenses inutiles et favorise l’irresponsabilité. J.B. SAY (1799) pense qu’il faut limiter l’emprunt public, parce qu’en plus d’alimenter la consommation publique destructrice de richesse et de valeur, il fait intervenir le paiement des intérêts. Ainsi, pour les classiques, l’État doit tout simplement assurer sa mission régalienne à partir des ressources générées par l’activité économique. Toute intervention de l’État dans l’économie est source de sous-optimalité et de nuisance. Aucun déficit budgétaire n’est justifiable, et par conséquent, l’emprunt public n’est pas envisageable. Cependant, d’autres écoles contestent cette pensée et pensent à l’efficacité du financement par l’emprunt, d’un déficit budgétaire justifié et maîtrisé.

Problème de mesure sur l’engagement non pris en compte

                  Le déficit budgétaire induit en erreur dans la mesure où il exclut certains engagements importants de l’Etat. Le non enregistrement de certains engagements dans le tableau des opérations financières de l’Etat (TOFE) conduit une erreur dans le budget de l’Etat. Ainsi, penchons-nous sur les pensions de retraite des fonctionnaires. Ceux-ci fournissent aujourd’hui à l’Etat des facteurs travail dont une partie de la rémunération est reportée à une date future. Fondamentalement, ces fonctionnaires prêtent de l’argent à l’Etat. La prestation de retraite qu’ils toucheront demain représente pour ce dernier un engagement au même titre que le reste de sa dette. Cependant, l’accumulation de cette dette particulière-là n’apparait pas, ni dans le déficit budgétaire, ni dans la dette publique. Cet engagement de l’Etat est aussi important que la dette publique officielle. De même pour le système de sécurité sociale, les gens paient descotisations aujourd’hui en contrepartie d’indemnités qu’ils percevront en cas de maladie, d’accident de travail, de chômage, ou encore au moment de leur retraite. L’ensemble de ces indemnités futures devraient peut-être apparaitre au titre des engagements de l’Etat. On estime qu’elles pourraient valoir plus de trois fois la dette publique officiellement mesurée. 16Les engagements au titre de sécurité sociale sont de nature différente du reste de la dette publique, dans la mesure où l’Etat peut modifier la législation régissant le système de sécurité sociale. L’Etat pourrait parfaitement décider de ne pas rembourser l’ensemble de sa dette. Le problème est particulièrement complexe en présence d’engagement contingent, qui ne devront être honorés que si surtout tel ou tel évènement précis.

L’endettement face aux taux d’intérêt et aux taux de change

                        Ici on pense évidemment aux brusques variations des taux d’intérêts, ainsi qu’aux variations des montants de crédits accordés (taux de change), qui peuvent être très brutales lorsqu’on assiste à un renversement des anticipations. On sait notamment que ces deux éléments ont joué un rôle central dans la crise de la dette de 1982 qui a frappé les pays d’Amérique latine. En ce qui concerne les pays à faible revenu, ces deux éléments ne jouent par contre qu’un rôle mineur, étant donné que leur financement extérieur est surtout public, constitué à base de dotations budgétaire à forte inertie. De même, les taux d’intérêts, souvent très faibles, varient aussi très peu8.

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Table des matières

LISTE DES ACCRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES ET CONCEPTS THEORIQUES DE LA DETTE
CHAPITRE I : CONCEPT DE LA DETTE
Section 1 : ENDETTEMENT DE MADAGASCAR
1-1-Contexte historique et situation économique de Madagascar de 2000 à 2015
1-2-Causes de l’endettement
1-3-Evolution de la situation de la dette à Madagascar
Section 2 : LITTERATURES SUR LES MODELES ET THEORIES ECONOMIQUES DE LA DETTE
2-1-Théorie libéral de la dette
2-2-Théorie Keynésienne de la dette
Section 3 : SOLVABILITE ET SOUTENABILITE DE LA DETTE EXTERIEUR
3-1-Le concept de solvabilité
3-2 Le concept de la soutenabilité
CHAPITRE II : DETTE PUBLIQUE ET DEFICIT BUDGETAIRE
2-1-Problème de mesure sur inflation
2-2-Problème de mesure sur l’engagement non pris en compte
2-3-La dimension internationale
Partie II : LES EFFETS DE L’ENDETTEMENT SUR L’ECONOMIE NATIONALE
CHAPITRE I : LES EFFETS DE LA DETTE PUBLIQUE EXTÉRIEURE DE MADAGASCAR SUR QUELQUES SECTEURS DE L’ÉCONOMIE
Section 1 : AU NIVEAU DU SECTEUR REEL
Section 2 : AU NIVEAU DU SECTEUR MONETAIRE
Section 3 : AU NIVEAU DES FINANCES PUBLIQUES
3-1-Effets positifs des emprunts publics extérieurs
3-2-Effets positifs des emprunts publics extérieurs
CHAPITRE II : EFFETS NEGATIFS DE L’ENDETTEMENT
2-1-Impacts négatifs sur la croissance et le développement
2-2-Impact sur la productivité et d’autres agrégats
2-2-1-L’endettement face aux taux d’intérêt et aux taux de change
2-2-2-L’endettement et les termes de l’échange
2-3-Impact sur la balance des paiements
2-3-1-Brève définition sur la balance des paiements
2-3-2-La balance des transactions courantes à Madagascar
2-3-3-La balance commerciale malgache
2-4-Impact sur la génération future : Un misérable futur contre un riche présent
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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