Les fosses nasales, les sinus et le cavum
Celles -ci constituent une unité anatomique qui représente la partie purement aérienne des voies aéro-digestives supérieurs.
Les fosses nasale Elles forment deux cavités situées au milieu du massif facial supérieur, sous la partie médiane de l’étage antérieur de la base du crâne, séparées par une cloison sagittale, et protégées en avant par un avant appelé pyramide nasale. Leurs parois latérales jouent un rôle considérable dans la physiologie respiratoire, grâce aux cornets qui augmentent la surface de la muqueuse et protègent les méats. Dans le méat moyen débouchent les sinus antérieurs et dans le méat inférieur le canal lacrymal (figure 2)
Les sinus de la face Ils constituent un ensemble de cavités pneumatiques dérivées des fosses nasales, creusées à la périphérie des cavités orbitaires. On a quatre types de sinus :
Le sinus maxillaire : l’ostium se situe à la partie supéro-médiale de la cavité sinusienne, expliquant son éventuel mauvais drainage.
Les cellules ethmoïdales : elles sont situées entre la partie haute des fosses nasales et l’orbite.
Le sinus sphénoïdal : il est situé en haut et en arrière des fosses nasales, sous l’étage moyen de la base du crâne.
Le sinus frontal : son développement varie beaucoup d’un sujet à l’autre et chez un même sujet d’un côté à l’autre.
Les épistaxis symptomatiques
Lorsqu’elles se manifestent au niveau de la tache vasculaire, les épistaxis symptomatiques sont le fait de maladies hémorragiques, de maladies infectieuses, de maladies éruptives ou troubles sanguines ou capillaires, de l’hémophilie… Elles sont fréquentes chez l’adulte âgé. Les hémorragies postérieures sont artérielles et graves. L’écoulement sanguin se fait alors dans la bouche aussi bien qu’en avant par les narines. Le traitement est effectué selon l’état du patient en position assise :
tamponnement par voie antérieure avec une mèche plus une pommade grasse ou une soie hémostatique,
tamponnement antéropostérieur,
ligature transantrale de l’artère maxillaire interne et ceci est utilisé en cas d’échec du tamponnement ou de récidive
Les antibiotiques
Il faut permettre l’enfant de s’immuniser par ces petites infections bénignes en évitant de recourir systématiquement aux antibiotiques. En effet le pronostic est habituellement bénin à très court terme. Les rhinopharyngites ont une origine virale dans l’immense majorité des cas. C’est ainsi que l’antibiothérapie n’est justifiée qu’en cas de complications avérées, supposées bactériennes : otite moyenne aiguë, sinusite. Elle n’est pas justifiée pour prévenir les complications [Dominique, 2001]. Ainsi les antibiotiques les plus utilisés sont : les pénicillines (amoxicilline, ampicilline, pénicilline V) et les céphalosporines.
Les sinusites maxillaires de l’enfant
Ce sont les plus fréquentes et ne se conçoivent que chez un enfant de 3 ans et plus. Le diagnostic est essentiellement clinique et deux tableaux sont identifiés :
Une forme dite « aiguë sévère » avec fièvre supérieure à 39°C, céphalées, rhinorrhée purulente et parfois œdème périorbitaire.
Une forme dite « subaiguë » pour laquelle les signes tels que la toux, la rhinorrhée purulente, l’obstruction nasale se prolongent au-delà de 10 jours, sans tendance à l’amélioration.
Pour le traitement des sinusites aiguës de l’enfant, on fait une antibiothérapie. Les antibiotiques recommandés en première intention sont :
Soit l’association amoxicilline- acide clavulanique à raison de 80 mg/kg/j en 3 prises sans dépasser 3 g par jour.
Soit le cefpodoxime-proxetil en raison de 8 mg/j en 2 prises.
La durée du traitement est classiquement de 7 à 10 jours. Pour des raisons d’écologie bactérienne (évolution de la résistance aux antibiotiques), les pénicillines A, les macrolides, les céphalosporines de 1ière génération et le cotrimoxazole ne sont pas recommandés. Dans cette pathologie, l’utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens à doses anti-inflammatoires n’est pas conseillée [AFSSAPS 2001].
Difficultés rencontrées
Les difficultés rencontrées tout au long de notre enquête sont multiples et variées comme dans toutes les enquêtes en milieu rural.
Les difficultés liées à la situation sociale de la zone : Malgré la période d’accalmie, les populations restent très prudentes et méfiantes à l’égard de tout étranger dont elles ignorent l’identité et les réelles intentions. Il nous a fallu se rendre sur le terrain presque tous les jours afin d’avoir un maximum d’information.
Les difficultés liées aux réalités culturelles du milieu : En effet, certaines plantes étaient inaccessibles parce que situées dans des zones interdites à toute personne non initiée telles que le bois sacré. D’autre part, les enquêtés nous laissent souvent croire qu’ils n’ont pas le droit de dévoiler leurs secrets à n’importe qui, c’est un don de Dieu qui doit se transmettre à qui de droit, surtout chez les herboristes et tradipratiens. Ils affichent une méfiance toute particulière à l’égard des étudiants comme si nous cherchions à approcher et intégrer leur science. De plus, le volet communication pose souvent problème du fait de l’existence de plusieurs dialectes chez les diolas de cette zone, l’appellation varie d’un village à un autre.
Difficultés liées aux transports : Les distances entre les villages sont assez éloignées ce qui nous a obligé d’utiliser les transports en commun à défaut de louer une moto pour assurer le déplacement.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Généralité sur les affections de la sphère ORL
I. DEFINITION
II. DESCRIPTION ANATOMIQUE
II.1. L’oreille
II.1.1. L’oreille externe
II.1.2. L’oreille moyenne
II.1.3. L’oreille interne
II.2. Les fosses nasales, les sinus et le cavum
II.2.1. Les fosses nasale
II.2.2. Les sinus de la face
II.3. Le pharynx, le larynx et le voile du palais
II.3.1. Le pharynx
II.3.2. Le larynx
II.3.3. Le voile du palais
III. LES AFFECTIONS DE LA SPHERE ORL
III.1. Les pathologies les plus fréquentes de l’oreille
III.1.1. Les pathologies de l’oreille externe
III.1.1.1. Les lésions traumatiques du conduit auditif de l’oreille externe
III.1.1.2. L’otite externe diffuse
III.1.1.3. L’otite externe maligne
III.1.2. Les pathologies du tympan et de l’oreille moyenne
III.1.2.1. Les otites séro-muqueuses
III.1.2.2. L’otite moyenne aiguë
III.1.2.3. L’otite moyenne chronique
III.1.3. Les pathologies de l’oreille interne : la surdité brusque
III.1.4. Le vertige
III.2. Les pathologies du nez et des cavités sinusiennes
III.2.1. Les épistaxis
III.2.2. Les rhinites
III.2.2.1. Les rhinites infectieuses
III.2.2.2. Les rhinites allergiques
III.2.3. La polypose naso- sinusienne
III.2.4. Les sinusites
III.2.4.1. Les sinusites aiguës
III.2.4.2. Les sinusites chroniques
III.3. Les pathologies les plus fréquentes de l’oropharynx, de l’hypo pharynx et du larynx
III.3.1. Les inflammations aiguës de l’oropharynx [Barry et coll. 1996]
III.3.1.1. Les angines
III.3.1.2. La mononucléose infectieuse
III.3.2. Les laryngites
III.3.2.1. Les laryngites aiguës
III.3.2.2. Les laryngites chroniques
DEUXIEME PARTIE : Présentation du cadre d’étude
I. CADRE PHYSIQUE
I.1. Situation géographique
I.1.1. Relief et réseau climatique
I.1.2. Climat- Végétation- Sols
I.1.3. Division administrative de la zone
I.2. Cadre humain
II. ACTIVITES ECONOMIQUES
III. SITUATION SANITAIRE
TROISIEME PARTIE : Enquêtes ethnobotaniques
I. OBJECTIF
II. METHODOLOGIE
II.1. Echantillonnage
II.1.1. La population étudiée
II.1.2. Critères de sélection
II.2. Instrument de collecte des données
II.3. Identification des plantes
III. RESULTATS ET COMMENTAIRES
III.1. Profil des enquêtés
III.1.1. Répartition des personnes selon le sexe
III.1.2. Répartition des personnes selon l’âge
III.1.3. Répartition des personnes selon la profession
III.1.4. Répartition de la population selon la localité
III.2. Affections rencontrées
III.3. Répertoire général des plantes utilisées dans la sphère ORL
III.4. Répartition des plantes par affection
III.4.1. Les plantes utilisées contre le rhume
III.4.2. Les plantes utilisées contre l’angine
III.4.3. Répertoire des plantes utilisées contre l’otite
III.4.4. Répertoire des plantes utilisées contre la sinusite
III.4.5. Répertoire des plantes utilisées contre l’épistaxis
III.5. Les précautions particulières de l’utilisation des plantes
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIGRAPHIE
ANNEXES
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