La pollinose ou allergie aux pollens a été découverte pour la première fois par BLACKLEY en 1870. Les pollens au contact des muqueuses ou sont inhalés, libèrent des allergènes de nature protéinique )KNOX et al 1971 ; KNOX 1984). Ces allergènes sont reconnus par les anticorps IgE. Ces derniers stimulent les mastocytes qui produisent à leur tour des médiateurs chimiques comme les histamines provoquant les symptômes d’allergie. La réaction allergique peut se manifester 15 minutes après le contact avec les allergènes )COMBS, 1963).
Actuellement, l’allergie aux pollens touche 10 à 30% de la population mondiale )AUBIER 1998). Cette maladie est très fréquente dans les grandes villes et autour des zones industrielles )PANZANI et al., 1986 ; ISHIZAKI et al., 1987). De nombreux travaux de recherche concernant les pollinoses ont été entrepris dans différentes disciplines scientifiques. Des calendriers polliniques ont été établis grâce aux différentes méthodes utilisées en aéropalynologie )DURHAM 1946 ; HIRST 1952 ; COUR 1974). Les diagnostics cliniques se sont améliorés grâce aux tests cutanés à partir d’extraits de pollen. Les allergènes ont été identifiés et répertoriés grâce au progrès de l’immunochimie. )PELTRE et al., 1987 ; DEMEULASTER et al., 1987 ; GUERIN et al., 1992).
Localisation géographique
La région d’Antananarivo se trouve sur les Hautes Terres centrale à une altitude comprise entre 1200m et 1600m. Notre zone d’étude se situe entre 18° 47’ – 19° 03’ de latitude Sud et 47° 21’ – 47° 57’ de longitude Est. Elle est limitée au Nord par Ambohimanga, à l’Est par Maharidaza, au Sud par Ambatofotsy, et à l’Ouest par Imeritsiatosika .
Milieu physique
Climat
La région d’Antananarivo est caractérisée par un climat tropical semi – humide )AUBREVILLE, 1949) ou tropical d’altitude )DONQUE ,1964) avec des saisons sèches bien marquées de 5 à 6 mois )BRYGOO, 1971). Les données météorologiques tels que la température, la pluviométrie, l’humidité, et le vent de 1999 à 2003 utilisées dans ce travail ont été collectées au Service météorologique d’Ampandrianomby . La température moyenne annuelle est de 19°5C. Le mois de janvier est le plus chaud avec une température moyenne maximale de 2°35C, tandis que le mois de juillet est le plus frais avec une température minimale de 15°7C . La pluviométrie moyenne annuelle est de 1 3865,3 mm répartie sur 110 à 165 jours )OLDEMAN, 1988). Antananarivo présente 2 saisons nettement distinctes, une saison pluvieuse de Novembre à Mars )DONQUE, 1968), où le mois de janvier est le plus arrosé avec une moyenne pluviométrique de 337,36mm, et une saison sèche d’Avril à Octobre avec une quantité moyenne de pluie de 5,26 mm.
L’humidité atmosphérique varie très peu. L’humidité moyenne minimale enregistrée en Octobre est de 66.8%. La moyenne maximale )80.5%) est enregistrée au mois de février . L’humidité relative est maximale le matin, minimale à midi.
Géomorphologie, hydrologie, géologie, et pédologie
La région d’Antananarivo se trouve au coeur des Hautes Terres centrales qui présentent un relief très accidenté )LA PLAINE, 1953), formé par des collines, des plateaux, des plaines inondables et des marécages )DONQUE, 1964). Les collines sont souvent attaquées par l’érosion donnant naissance à des « lavaka » )FARAMALALA, 1981). Le socle est constitué principalement par des roches cristallines datant du précambrien )BESAIRIE, 1973) et des formations volcaniques du tertiaire et du quaternaire )BATTISTINI, 1972 ; BRENON, 1972). La carte n°02 montre la topographie de la région. La plaine d’Antananarivo est traversée par l’Ikopa dont les affluents les plus importants sont Andromba et Sisaony à l’Ouest, Ampasimbe et Ivovoka à l’Est. Les roches sont constituées par des migmatites granitoïdes, des gneiss et des roches de granitisation )BOURGEAT, 1968 ; DELUBAC et al, 1963). Les sols des Hautes Terres sont caractérisés par des sols ferralitiques rouges )RIQUIER et al, 1956 ; CELTON et VELLY, 1966 ; ROEDERER, 1971), dégradés et érodés )GRANIER et al, 1971 ; BIGOT, 1977) peu fertiles, très durs, et presque imperméables. Suivant leur origine, leur position topographique, et la végétation, les sols peuvent être :
• des lithosols ou sols bruts d’érosion localisés sur les reliefs élevés,
• des sols ferralitiques rencontrés sur les collines )LAUREN, 1971) riches en matières organiques et pauvres en éléments minéraux )Institut de Recherche Agronomique, 1969),
• des sols hydromorphes et des sols alluviaux caractérisent les plaines d’Antananarivo )Institut de Recherche Agronomique, 1969 ; PNUD, 1991 ; MINAGRI, 2001).
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Table des matières
INTRODUCTION
MILIEU D’ETUDE
I – Localisation géographique
II – Milieu physique
II.1 – Climat
II.2 – Géomorphologie, hydrologie, géologie, et pédologie
III – Milieu biotique
III.1 – Végétation
III.1.1 – Savanes
III.1.2 – Formations sylvicoles
III.2 – Faune
IV – Milieu social
IV.1 – L’homme et ses activités
IV.1.1 – Données démographiques
IV.1.2 – Contexte socio – économique
IV.2 – Agriculture
IV.3 – Industrie et artisanat
IV. 4 – Infrastructures sanitaires
IV.5 – Pollution
METHODOLOGIE
A – ETUDE ECOLOGIQUE
I- Collecte des données
I.1 – Choix des sites d’étude
I.2- Prospection sur le terrain
I.3 – Techniques de relevé
I.3.1 – Méthode de placeau de BRAUN- BLANQUET
I.3.2 – Méthode du transect de DUVIGNEAUD
I.4 – Paramètres utilisés
I.4.1 – Paramètres floristiques
I.4.2 – Paramètres physionomiques
I.4.3 – Paramètres stationnels
I.5. – Méthode d’étude du sol
I.6 – Détermination des espèces
II – Analyse des données
II.1 – Test de similitude
II.2 – Etude de la distribution des groupements végétaux suivant les paramètres écologiques et pédologiques
– Profils bruts
– Profils élaborés
– Entropie – facteur liée à un descripteur et information mutuelle groupements – descripteurs
B – ETUDES PHENOLOGIQUES ET PALYNOLOGIQUES
I – Suivi phénologique
II. 1 – Méthode statistique de comptage des pollens au niveau floral
II .2 – Evaluation du nombre des fleurs
II.3 – Etablissement de la courbe étalon
III – Etude palynologique
III.1 – Méthode de récolte de pollens
III.2 – Confection des lames de référence
III.3 -Description pollinique
A -RESULTATS PHYTO-ECOLOGIQUES
I. -Caractéristiques des sites de relevés
II -Composition floristique globale
III -Types biologiques
IV – Caractères pédologiques des sites de relevés
V – Principales formations végétales
V.1. – Coefficient de similitude
V.2. – Description des principaux groupements végétaux
V.2.1.-Savanes
V.2.2 -Cultures
V.2.3 – Savanes arborées
V.2.4 – Reboisements
V.2.5-Formations rélictuelles
V.2.6-Formations marécageuses
VI – Formations hors sites
VIII -Conclusion partielle
B -RESULTATS DU SUIVI PHENOLOGIQUE ET DES ETUDES PALYNOLOGIQUES
I -Phénologie des espèces cibles
I.1 -POACEAE
I.2 -ASTERACEAE
I.3 -MYRTACEAE
I.1.4 -EUPHORBIACEAE
I.5 -ULMACEAE
I.6 -OLEACEAE
I.7 -FABACEAE
I.8 -CUPRESSACEAE
II. -Production pollinique
II.1 -Production pollinique au niveau floral
II.2 -Production florale
II.3 –Production pollinique par unité de surface
III -Description pollinique
III.1. -POACEAE
a -Aristida rufescens Steud. )Planche IV fig 1-et 2)
c -Cynodon dactylon )Linn.) )Planche IV fig 5 -6)
d -Rhynchelytrum repens. Willd. )Planche V fig 1-2)
e -Alloteropsis semialata Hitch. )Planche V fig 3 et 4)
f-Panicum maximum Jack. )Planche V fig 5 et 6)
III.2 –.ASTERACEAE
a -Tithonia diversifolia )Planche VI fig. 1et 2)
b -Taraxacum officinale Weber. )Planche VI fig. 3 et 4)
c-Tridax procumbens Linn. Sp. Pl. )Planche VI fig. 5 et 6)
d-Cosmos caudatus H. B. et K. )Planche VI fig. 7 et 8)
III.3 -MYRTACEAE
a -Eucalyptus robusta )Planche VII fig.1 et 2)
b -Eucalyptus maculata Hook )Planche VII fig.3 et 4)
d -Psidium guajava L. )Planche VII fig.5 et 6)
III.4 -EUPHORBIACEAE
a -Manihot utilissima Pohl. )Planche VIII fig1)
b -Croton goudotii H. Br. )Planche VIII fig 2)
III.5 -ULMACEAE
Trema orientalis Blume )Planche IX fig. 1 et 2)
III. 6 -OLEACEAE
Ligustrum vulgare )Planche IX fig. 3 et 4)
III.7 -FABACEAE
Acacia dealbata Link. )Planche IX fig.5 et 6)
III.8 -CUPRESSACEAE
Cupressus lusitanica )Planche IX fig7)
C- RECAPITULATION DES RESULTATS
DISCUSSION GENERALE
I. -Diversité des groupements végétaux de la région d’Antananarivo
II. – Relation entre les différents facteurs du milieu et les groupements végétaux
III – Les différents facteurs intervenant dans la floraison des plantes
IV – Comparaison des résultats écologiques et phénologiques avec les travaux de RAKOTOVAO )1999)
V – Les facteurs intervenant dans la production pollinique
VI-Recommandations
CONCLUSION GENERALE